Bonjour, j'ouvre ce nouveau topic je vais tenir une sorte de journal. Il ne sera pas quotidien, mais de temps à autre j'aurais simplement besoin d'en parler. J'étais un accroc à ce que j'appelais la Ganja. Bien sûr j'ai toujours nié d'être toxicoman. Depuis mon enfance j'ai toujours fonctionner à la dope. Le mot ganja renferme tout et n'importe quoi, les opiacé en poudre, toutes sortes de médicaments, marie jane en douille etc...Tout était bon à prendre et mes choix sur le type de drogue dépendait du lieu ou je vivais et de ma bourse financière. Très longtemps j'ai fonctionné à ça, sans trop que ça se voit. Doses journalières, juste pour tenir l'équilibre de ma vie. Bien entendu des que l'on me parlait de ce sujet sensible, je devenais violent en disant que non je pouvais m'en passer comme je voulais bref le discours habituel de celui qui ne veut pas voir la vérité en face. Nouvelle vie pour moi, un compagnon, il était temps de tout arrêté. J'en ai vu d'autre c'est pas ça qui va me faire peur. Allez "j'attrape tout" et poubelles, fouille le cachettes mes poches de vêtements etc, rien mais plus rien doit rester. Je profite de l'absence de mon compagnon pour effacer toute trace de drogue. Le sevrage commence, seul, je vais y arriver... Eh bien non tout part en vrille, dans ma tête, j'ai mal partout, l'estomac à l'envers, tremblement c'était pas l'extase en somme. Je me devais de réagir car mon compagnon payait durement l'addition. J'en ai parlé à mon psy, j'ai tout déballé sans rien oublier. Bon de toute manière il n'a pas été surpris du moins pas trop mais il ne pensait pas que j'étais si accroc. 18 de tension mon corps était devenu une véritable corde à piano quant à mon esprit pas besoin de faire un dessin
Voilà donc pour l'histoire.
Donc depuis j'ai entamé un sevrage avec suivi médical. Chaque matin je prends un subutex une dose de cheval. 4 mg/ jour en une seule prise. C'est une dose très forte mais il faut ce qu'il faut. Depuis que j'ai commencé ce sevrage médicalisé je vais mieux. Plus de douleur, moins la tête en feu, un peu plus d'harmonie. Et puis la semaine dernière après accord de mon psy, nous avons réduit le dosage de 4 je suis descendu à 3 Donc depuis quelque jours un petit manque quand même mais rien d'insupportable Légèrement anxieux mais pas trop. Bien sûr quand il manque quelque chose dans l'esprit il faut qui réclame et j'ai noté un fait curieux Cela fait plus de quinze ans que je n'ai pas touché une cigarette et bien ce matin j'ai eu une furieuse envie. Elle a été passagère mais quand même, cette envie était là.
J'ai peut être trouvé un palliatif: La méditation. Bon pour l'instant je n'en maîtrise pas grand chose mais je fais une séance quotidienne et j'avoue que depuis quelque jours, je me sens mieux quand même. Je n'ai plus cette espèce de carapace qui me bloque le matin.
Voilà pour ce premier poste
Eric

Ils viennent à la maison mais mon compagnon est toujours là je ne suis jamais seul. Pour tenir il faut être aidé et compris. Je vais parfois les voir, mais je ne craque pas pour tout dire, cela ne me manque pas. J'ai franchi une barrière certes fragiles mais je ne veux pas tout perdre. Mes liens sont terriblement liés avec eux ce sont des potes, je ne cherche pas à les en dissuader et eux ne m'encouragent pas c'est un pacte. Bien sûr rien est gagné j'aurais encore des manques c'est certain mais chaque jour est une victoire.

Oui nous avons beaucoup de choses en commun notre lien ne se tient pas que dans la dope. Ils savent se tenir. Quelques uns d'entre eux sont conscient de ce fléau, ils aimeraient en sortir, mais pour s'en sortir il faut que quelque change en eux et autour d'eux. Lorsque tu es élevé à ça dans cet univers ce n'est pas forcément la dope le problème c'est l'univers dans lesquels ils vivent. ce fût mon cas. je vivais dans un quartier chaud jusqu'à que je déménage avec mon compagnon, j'ai eu un changement radical d'environnement. Plus soft je dirais. mais je retourne dans ce quartier, j'ai une partie de ma vielà bas, Nous parlons de ça dès fois ils sont défoncés alors je repars. Je ne leur prend pas la tête en leur disant faut arrêter c'est inutile c'était comme moi quatre cinq ans avant je ne pouvais entendre cela je niais.
Pour ton ami, il aura des rechutes mais si il se construit un avenir comme il le fait il pourra s'en sortir tout comme moi, mais je ne suis pas moi même à l'abri d'une rechute, une forte déception et c'est le basculement mais même si il ya rechute j'aurais essayé et je recommencerais de nouveau. Si l'environnement se stabilise autour de moi il n'y aucune raison, je suis une psycho pour cela, j'ai ma dope palliative et je sais que cette dose sera là pour longtemps parce que j'ai été intoxiqué des mon plus jeune âge et mon cerveau n'a sut que vivre avec cette saloperie. C'est ainsi, mais j'ai déjà baissé la dose de moins un c'est un premier pas de fait.
Eric

Je dirais que si il continue à se mentir il ne pourra pas s'en sortir, c'est ce que j'ai fais durant toutes ces années, tu te sens bien c'était pas visible aux yeux des amis je gérait comme l'on dit. la dope à cela d'insidieux par rapport à l'alccoll c'est que si tu fais gaffe personne ne s'en aperçoit. Un gars sera interdit de boite de nuit à l'entrée parce qu'il est ivre un dopé cela ne se lit pas sur le visage et ni sur les lignes de la main lui il rentre. Tu as les fumeur de kérozène le schit de cave qui rend hagard tu as plein de dope à bas prix qui défoncent le cerveau, mais tu as aussi c'est dope comme celle que je prenais petit mélange soft qui ne se voyait pas mais que tu entretiens de manière régulière. Juste ce qu'il fallait pour rester lucide. parfois bien sûr plongeon, mais rarement. C'était comme si le gars fume c'est quinze clope par jour. Comme tu dois le savoir cela palie un manque en nous. Cela n'est pas une excuse mais lorsque tu subis ce que lui a subis et qu'il n'a finalement pas était reconnu dans la perte douloureuse de son innocence se met alors en route ce mécanisme.
Eric

Si je me souviens bien il est sous méthadone donc il prenait des opiacés, de la blanche cocaïne ou héro sans doute. Soit en intraveineuse soit en snifant la poudreuse. Sans doute drogue dure d'ailleurs j'ai jamais compris le mot drogue dure toutes sont destructrices à moyen et long terme bref. Moi c'était plus dans le style Pop Up subutex et opiacé schoot instantané, une sorte de chauffante, puis le feu retombé rapidement. Pas d'intra à cause du sida à l'époque cacheton et snif. Il faut lui faire comprendre que vous êtes présent sans le harceler, savoir sans savoir, être là quand il veut vraiment en parler toi ou un autre, c'est de ça qu'il a besoin le plus. Moi parfois je suis saoulant de parler de ça avec mon compagnon, il peut se passer une semaine sans évoquer le sujet et je peux lui prendre la tête des heures entières en une seule nuit. Mais il ne me dit pas d'arrêter. C'est dans ces moments là ou j'ai envie de me faire une Pop up. Dit toi qu'il est sur la bonne voie comme moi
Eric