Bonjour Gal bien sûr que tu peux parler à Alloa chacun doit amener sa petite Pierre dans le réconfort et toi la première comme tu le fais partout sur ce forum Gal
Bon je vais le prendre ce bus puisque tu me le demandes mon sac est prêt de toute façon. je partirais en début d'après midi je vais les appeler... ça va barder

Bon je viens d'avoir mon doc au centre, je lui ai dit que j'avais besoin de cette matinée, et puis je lui ai dit que j'avais plus envie de revenir alors bon il a pas aimé mais il dit que je reviendrais on a pas finit le travail. Je lui ai demandé encore combien de temps? une à deux semaines encore mais plutôt deux et ensuite il m'envoie en post cure à la cambrouse pour un mois, loin de tout. Je lui ai dit que j'arrivais dans l'après midi pas avant...

Oui je fais machine arrière c'est vrai je n'arrive plus a croire en ce qu'ils font pour moi là bas. C'est un endroit rassurant parce que tu es coupé du monde, c'est de dehors que j'ai peur une fois que j'en aurais finit. L'équipe est bien ils sont là nuit et jour surtout la nuit... j'ai passé des cap mais c'est cette persistance de manque permanent qui est douloureuse. Ils nous ont montré un film ou on voit un gars s'exploser la veine au pointeau et partir en over doseça m'a rien fait c'est étrange mais je leur ai dit que finalement ce n'était pas si mal puisque mon pote l'a fait à Paris j'ai dit ça par colère c'est comme si c'était moi dans le film, je sais pas trop, je leur ai parlé de tout ça, quand est ce que j'avais le plus besoin de dope? je n'ai pas encore réussis à déterminer pourquoi ce manque soudain. Il y a le corps qui réclame mais aussi l'esprit pour l'instant c'était le corps mais maintenant c'est l'esprit.

C'est ce que je pense oui, lorsque je vais pas trop mal. Je n'ai pas cédé ce matin c'est déjà ça.... j'aurais pus pourtant...
Lâcher prise il faudra bien mais en fait tant que je n'aurais pas de réponse définitive du procès ou pas je resterais un peu bloqué, tout s'imbrique l'un dans l'autre. je me dis parfois que je vais tout arrêter dire à mon avocat de tout laisser tomber puis ensuite je me dis que je vais le regretter, c'est sans cesse ces va et vient dans le passé....

Me revoilà, ils voulaient me garder là bas ce week end mais je n'ai pas voulu. Mon compagnon non plus, j'ai tout arrêté avec eux, trop long à expliquer. Plus d'un mois est passé et ils devenaient de plus en plus durs, de plus en plus curieux, je veux bien continuer le sevrage mais pas subir d'interrogatoire sur mon passé..
Voilà

Je ne sais pas si il existera une fin à cette histoire, à mon histoire mais vous retrouver me permet sans doute de continuer à entrevoir cette fin. Aujourd'hui c'est comme si mon passé creusait mon corps, évidait mes tripes, mon âme. J'ai parfois et même souvent la sensation de revivre chaque instant, chaque douleur, amertume parce que elles le sont devenues. Je me vide chaque heure, chaque jour de ce poison qui n'était que l'anesthésiant de cette vie dont chaque moment, il ne me fallait pas me poser de question. Je n'ai fait que des cauchemars mais ce n'en était pas, ils ont voulu m'extirper là bas ce que je ne voudrais jamais dire parce que je ne le pourrais jamais !! Au fil des jours passé je me suis remémoré cette enfance, ce passé dans Paris, si j'ai dévoilé des pans de ce passé sombre ce n'était que pour trouver écho de mes mots, seul cet écho me permet de franchir ces murs qui étaient devenus trop hauts. Là bas, ils te sevrent avec ce regard accusateur de n'être finalement qu'une souillure et non pas victime de cette souillure. Encore une fois tu es convoqué au jugement dernier !!! Parce que assommé, amorphe, ils ont voulu me faire croire que j'avais d'autres moyens d'éviter la dope, leur principe moralisant encore une fois jusqu'à convaincre mon compagnon de les aider à me détruire et non à me soulager. Je ne veux pas semer aux quatre vents ce passé, je ne veux pas que l'on m'arrache ce que j'ai si durement préserver en moi et pour moi, préserver ma vie bon sang !!! j'ai préservé d'autres vies et ils ne me croient pas !!!
Qui sont ils avec leur regard interrogateur pour me dire que je pouvais vivre autrement que dans cette souillure ? Si parfois j'entrevois la lumière, ce fil de soie, ce rayonnement ce n'est que pour les voir disparaître, s'évanouir dans cette abysse charnelle et morbide. Je suis encore sombre ce soir mais je ne renoncerais pas et même si j'en ai une furieuse envie mais, je me dis que j'ai fais tout ce chemin pour garder cette vision de la vie, de cette qui m'est possible d'entrevoir, cette lumière comme il m'est toujours aussi bien dit ici sur ce forum. Désolé pour le dessin mais il est le symbole imagé de mon ressenti parce que soit par des mots et aujourd'hui des esquisses il me faudra continuer à me vider de cette chose immonde.

PS : merci Gal d'être intervenu sur mon topic
Eric

Comme un temps suspendu, une ivresse du vide du rien, des centaines de pulsions narcotique à la seconde, depuis combien de temps? 28 jours Même pas trente Nendrolone est devenu mon ami, nandrolone doit me calmer Alors comment je vais? Là maintenant je dirais ça va ça va... le temps de l'écrire
Vivement le trentième jours, comment j'irais? MMMH? :Suspens
Eric

Bon trente jours enfin je veux dire trente nuits. Je suis un peu à l'ouest parce que l'astuce c'est de dormir dormir dormir dormir dormir dormir à faire pâlir une marmotte. Je ne craque pas parce que je ne bouge pas, je sors pas mais ça ressemble pas à une vie normale. Nendrolone agit un poil mais poufff! c'est juste par moment Il faudra bien que je sorte un jour non? Bon voilà je vais pas faire un laïus pas trop d'énergie à ça.
Eric