Je vais commencer par dire que je me suis chargé Vendredi, et hier après midi. Toujours le même schémas, une utilité, une douleur à éteindre. Le contrat prévoit d'être le plus clean possible mais lorsqu'ils vont piquer dans ma veine pour la prise de sang, ils vont voir les traces du pointeau. Plus je m'approche de ce jour et plus j'ai déconné. Je ne m'étais jamais piqué auparavant... Un caoutchouc enroulés et j'ai envoyé chez un pote. Cela ne me fait pas renoncer bien au contraire. Je vais essayer de me sortir de ça en plongeant dans cet enfer du manque. Etre honnête ne suffit pas, je me dessocialise et j'en ai conscience, ce voyage vers le centre est sans doute ma seule chance de m'en sortir. Je n'attends pas grand chose de ces gens mais j'attends beaucoup de moi même.

Je ne sais pas quoi dire de plus ? J'appréhende mais ça c'est normal,

J'ai préparé mes sacs un pour les fringues et l'autre blindé de bombec, j'ai dévalisé le supermarché.
Voilà

Je le suis... mais ce n'est pas moi qui décide, c'est mon corps malheureusement.... Je n'ai pas peur de plonger dans cet enfer du manque
dans quelques heures j'y serais et je sais que je vais haïr ces gens, ces pseudos parents qui m'ont flingué, je vais payer l'addition et je me dis à l'instant présent que si je brûle en moi j'espère que eux brûlent aussi dans une rôtissoire, bon sang!!! C'est lui leurs fis qui a commencé à me dopé j'avais dix ans à peine!!! bon sang il me chargé pour abuser de moi!!! et ensuite je n'ai jamais arrếté!! Pourquoi c'est aux victimes de payer la note?
Pardon

l est victime de cette souillure il en ai pas le coupable. Il est là le problème bien des gens m'ont jugés sur mon paraître pas très soft, boucle d'argent dans l'oreille, comportement civilisé mais les gens restent méfiant quant à mes accoutrements. Ma manière de vivre est jugée et finalement tu te rapproches des gens qui sont comme toi. Tu navigues dans des endroits que tu connais pour moi c'était la nuit et pas le jour. Oui se révolter mais pour cela il faut ^etre entendu, à quoi bon crier dans le vide? ẗre aidé et si personne ne l'aide il ne pourra pas s'en sortir tout seul. Il m'a fallut plus de trente ans à comprendre cela. J'ai reconstruit en partie ma vie, j'ai un compagnon avec qui je m'épanouis mais il me reste du chemin à faire encore. Une aide puis deux ici et ailleurs, retourner dans mon passé et retrouver des personnes qui ont croisé mon chemin...
Certains vivent mieux ce fléau que d'autres...

Il est fuyant et vit pour lui, sans doute un ou deux potes pour un délire ou deux et va la vie... Il faudrait un déclic un évènement pour qu'il puisse réagir et si cela ne vient pas, malheureusement....
être incompris et endormir cette chose c'est ce qui compte pour nombres de victimes je ne le blame pas c'était mon cas...

Bon mes neurones commencent à partir en vrille j'ai cru être sur le bon topic puis en fait non et puis oui Je vais vous laisser et qui sait je reviendrais. Je ne sais pas ou je vais je suis terrorisé par ce qui m'attend, en parler davantage ne servirais pas à grand chose. Ce forum a été pour moi une libération. Des choses vont changer en moi mais dans quel sens? Je n'en sais rien...
J'ai été déroutant et sincère dans mes postes mais une foie a dominé celle de votre générosité que vous tous m'avez apporté. Et deux personnes en particulier. Je ne sais pas ce que ce chemin me réserve mais je vais m'y engager avec cette certitude d'avoir essayer. Je vais payer un prix bien au dessus de mes moyens bon sang!!! Que je les hais !!!!!!
J'arrête là
Je ne sais pas quand je reviendrais car je vais plonger en enfer et payer cette putain d'addition celle que je ne pouvais pas solder.
Je vous dis à bientôt peut être oh et puis à bientôt quand même.

Allez une dernière petite visite avant d'y aller le jour est là et je me sens mieux on part d'ici trente minutes. 150 bornes mais c'est que de l'autoroute. Tout est prêt dans la voiture, un pilot de bouquin une tonne de bonbon Quoi d'autre Ah oui quelques planches et des crayons, J'espère que c'est une grande chambre Ah oui ce lieu d'accueil est en plein dans la cambrouse et ya rien autour mais rien C'est un lieu de vie basée sur la campagne avec quelques animaux de ferme il parait que cela fait partie de la thérapie. Je peux pas amener Peggy mais bon elle se débrouillera avec mon compagnon

Voilà Voilà
Bon et bien un petit histoire de rendre ça plus gai
Allez à bientôt

Je vais vous parler de ces quelques temps vécu: Je suis parti dans un premier temps dans ce centre de sevrage mais comme tout bon toxico, j'étais chargé et là bas ils n'ont pas aimé. Mes analyses d'urines et de sang ont prouvées que je n'avais pas vraiment fais de sevrage comme le prévoyait l'accord, en clair j'ai un peu triché quoi Ils n'ont pas put me garder longtemps, le sevrage commencé, au bout de quelques jours ils m'ont renvoyé en HP unité fermée pour toxico et là Eric a passé de sale moment Mon état de manque commençait à se faire sentir, douleur dans le corps et la tête qui part en vrille Ils m'ont sédaté presque une semaine amorphe détruit le Eric Il s'est fait de gros dodo mais aussi de bon pétage de cable Nous sommes une dizaine de gars dans cette unité et les rapports avec l'équipe médicale sont comment dirais je musclé Cela dit nous sommes très bien soigner quand même. Le plus dur en fait c'est de se faire une place là dedans bon j'y suis arrivé rapidement J'avais beau être amorphe c'est pas pour autant qu'on vient me marcher sur les orteils de pied Donc les quelques premiers jours passent vite, la nuit il fait jour et inversement, de plus en plus déphasé le eric Je disais que l'équipe médicale est sympa mais c'est pas le mot disons que ces gens, en veulent vraiment pour travailler là dedans. L'astuce pour sevrer un gars, c'est des qu'il revient à lui paf on le charge comme une mule pour qu'il fasse dodo. Oui mais là je dirais que c'est normal quand même, le but est de soulagé le gars et moi de ce côté là ils m'ont vraiment aidé à passer ce premier cap, j'ai des entretiens très réguliers avec l'équipe toute de suite après la crise de manque, bon je suis pas très soft c'est vrai mais bon, l'essentiel est que j'évacue le moment présent. La première semaine en gros tu te vides heureusement que les toilettes sont pas loin de ma chambre. Tu titubes en te tenant au mur tu te cognes à la porte tu sort tout dans les toilettes et tu reviens dans ta chambre qui est bien sûr squaté par un camarade, alors tu râles et à la fin tu t'aperçois que ce n'est pas la tienne Mais bon tout le monde fait comme ça c'est une mode disons
Et puis au fil des jours ils ont commençaient à alléger mon traitement, je suis doucement revenu à moi, les entretiens avec l'équipes médicale furent soutenues et constructives, j'ai quand même traversée une sale crise une nuit mais tout est revenu en ordre. Je dirais que c'est un premier traitement de choc, presque quinze jours maintenant, je suis à l'air libre aujourd'hui et demain mais j'avoue qu'il me tarde de retourner là bas après demain. Je vais rester encore dans cette unité encore une dizaine de jours et ensuite je rejoindrais le centre ouvert pour consolider mon sevrage. Quinze jours à trois semaines de plus mais faut ce qu'il faut. J'ai quand même le moral bien que parfois si un flingue traînait dans le coin Le plus dur reste à venir c'est certain, tenir dans le temps lorsque je sortirais de ces centres. Un peu comme un gars qui va devoir apprendre à marcher sans béquilles Et là j'avoue que je flippe un peu.
Mais voilà dans l'ensemble ça va, c'est bien pire que je l'avais imaginé mais j'en ai vu d'autre Cette petite coupure me fait du bien quand même.
Voilà voilà
Eric

Bon je repart là bas ce soir, je me sens pas bien, je devais y retourner que demain matin mais je préfère y aller de suite. Je l'ai est prévenu de mon retour
Je vous dit à bientôt

Deux jours de somnolence et je repars là bas demain matin, trois semaines et je suis pas sorti de l'enfer, je ne suis même pas en colère contre mes bourreaux, une grande lassitude une grande lassitude, je vous dit à bientôt...
J'espère que je serais un plus joyeux parce que là c'est loin d'être le cas...;
A bientôt donc ou pas...

Je suis encore là, pour vous dire quoi? Que j'en ras le bol mais ça c'était couru d'avance... NON? Dire quoi? Que je ne sais plus ou j'en suis, vivre là bas sans rien d'autre qu'avec moi même faire et défaire mon lit qui se transforme en océan salé et humide parce que c'est pas tous les porcs de ma peau que s'évacue mes horreurs, et ne me dite pas qu'il fait chaud que c'est normal...Rien est normal, parce qu'il faut que je reste quelque chose d'anormal, fuir c'est revenir au même endroit pour moi, me défaire de cette dope c'est replonger en apnée dans leur mains ardentes comme le feu. J'ai même pas d'amis là bas, tous des pommés , des jeunes et moins jeunes avec qui je n'arrive pas à avoir un semblant de phrase construite. Ecrire est plus facile en ce moment, vous dire que ce sevrage c'est lenfer? Non pas du tout C'est une ballade oui j'essaie de positivier même si en tapant sur ce clavier j'ai mal au bout des phalanges. Voilà c'est tout Que dire d'autre? Allez ça suffit pour ce soir je met un quand même je vous dit à bientôt c'est sûr
Eric