Est ce que tu as écris... C'est très beau. Vraiment.

Comment est-ce que je pourrais donner un sens a MA vie, si LA vie n'a aucun sens? Comment?

Je me dis que je devrais laisser tomber. Ma meilleure amie m'aime et je ne la supporte plus; ma mère ne m'aime plus et je ne sais pas si elle m'a un jour aimée.
Mes deux raisons de vivre sont parties.
Je n'en ai plus.
Alors, je peux partir. Mais je ne veux pas! Je veux qu'on me laisse le choix, je veux qu'on me regarde et qu'on sache qui je suis et toutes les humiliations que j'ai vécues. Je veux de l'aide.

Je veux vivre.

Mais on ne me laisse pas le choix... On me tue alors que je suis déjà a moitié morte.

Bientôt, on tuera une morte. Et la, tous les imbéciles du monde pourront abuser de moi, je m'en ficherai puisque je ne serai plus la!

Le titre de ton topic est que faire? La vie a un sens si tu te donnes le choix de vivre pleinement l'avenir que tu peux te construire Alloa
Eric

Un soupir...

Un petit soupir, 
Celui d'une jeune femme,
Un petit soupir, 
Grand pourtant telle une abîme.

Un petit soupir, 
Chargé de passé,
Un petit soupir, 
Chargé de difficultés:

Difficultés à vivre.
Mais, pour elle,
Vivre, c'est souffrir,
Sans flamme perpétuelle.

Comme toujours, seule,
Dans le vide, dans le noir.
Elle a tellement peur
Qu'elle ne peut plus y croire..

Trouver une issue, 
mais laquelle?
Elle est abattue,
Elle est seule...

La jeune femme,
La mort dans l'âme,
Enviant aux morts leur calme
Et privée de ses larmes,

Décida de partir,
Loin des siens,
Loin des souvenirs.

Alloa

Ce matin, je me suis réveillée, avec un calme incroyable. Je me suis demandée d'ou me venait ce calme, et j'ai trouvé aussitôt la réponse: je suis calme, parce que je sais que le destin ne m'offrira plus rien, parce que je sais que c'est fini. Parce que je sais que je vais mourir.

Je n'ai pas hâte, mais je n'ai plus peur. Je sais que ça va venir, c'est une certitude immuable qui s'est installée en moi.

Je vais essayer de profiter des derniers moments de la vie pour aider les gens: je vais me promener un peu partout, sur tous les forums, sous des pseudos différents. Je veux faire du bien pendant le temps qui me reste.

Je viendrai dire quand le moment sera venu.

.

Le moment venu

Nous attendons dans notre vie de voir s’avancer
Ce moment ou l’autre passe, ou l’autre est là
Nous attendons ce moment sinique avec l’angoisse
Au creux de l’estomac de ne pas voir l'avenir

Je sais que le moment viendra ou tu le décideras
Il sera temps pour toi de prendre un moment
Un moment intense ou tes yeux dans mon écrit
Une larme effleurant tes joues, tu me diras…

Le moment venu tu seras là...
Et moi, suspendu à tes mots, suspendu au silence
J’attendrai de lire le son de ta voix
Les mots que je connais déjà…

Le moment venu, tu prendras ma main
Comme un ultime présent, comme une dernière chance
Tu me diras en un instant que l’histoire a un mot fin
Que les parallèles ne se rejoignent pas

Je ne pense pas que le moment viendra
Car comme un ultime présent, par respect
Tu éviteras ce moment de vérité où l’on pose
Pour étouffer un feu, un voile de silence

Il est possible que je te fasse faux bond
Que la camarde passe avec délicatesse
Pour t’éviter la peine de venir me dire
Que je suis le seul à conjuguer le verbe vivre

Eric

Camarde:Familièrement la mort

Attends-moi, Éric, attends... Je viendrai, ou non, dimanche soir... Soit je meurs, soit je survis... C'est ma date. J'ai mon plan.

Je me suis fait coincer sur un site, ou les animateurs sont des psys. Ils m'ont demandé mon num de GSM. je suis pas assez bête pour le donner! Je l'aurais fait, ils m'auraient INTERNEE. Faut pas rêver.
Ils veulent me donner RDV. Je ne sais pas quoi faire. Vraiment. Me laisser faire? JAMAIS!

Ce n'est pas grave. Ce qui doit se passer se passera. Soit aujourd'hui, soit jamais.

Je te souhaite de trouver un équilibre dans ta vie, que tu sois heureux et réussisses a passer le cap. Tu vas y arriver, je te fais confiance.

Adieu, ou a plus tard. Je donnerai de mes nouvelles ce soir.

Parfum de mort.

Assise dans le noir
J'attends patiemment
Que l'heure vengeresse soit sonnée
Tu vas souffrir
Comme j'ai souffert
Tu vas saigner
Comme j'ai pleuré
Tu vas m'implorer
Comme j'ai hurlé
Et je repartirai
Les mains souillées de sang
Tandis que tu mourras lentement.

Bonjour Alloa,

je suis contente de te lire. Et contente de voir que tu peux un peu t'exprimer. Je ne passe pas souvent et je n'ai pas encore tout lu de ton sujet ici, mais je t'encourage à t'exprimer dans l'art si tu aimes (en tout cas tu as l'air douée). Tu me sembles être une personne très sensible (et non, ce n'est pas être faible, mais il faut apprendre à se gérer).
Je ne sais pas quand revient Erick°, mais si tu veux, nous pouvons apprendre à faire connaissance.
Pour faire court j'ai connu des agressions sexuelles dans l'enfance, ma mère me voue une haine... qu'il ne faut pas chercher à comprendre, car c'est son problème.
Et pour l'instant j'ai de gros problèmes de santé. Mais j'ai pas mal avancé par rapport à mon mal-être et j'ai découvert que ce qui peut sembler être nos faiblesses, développe des forces. Comme un aveugle dont les autres sens sont plus affinés. Bref un message d'espoir... tu n'iras pas mieux du jour au lendemain, mais tout n'est pas perdu.
J'ai vécu des années en pensant que je n'aurai pas dû exister et je voulais mourrir. Et vers 19 ans, j'ai eu un déclic, je me suis décidée à vivre.
Bon, c'est pas facile, et j'ai galéré, mais je n'ai pas encore regretté, puis finalement le suicide, on peut le faire quand on veut.
Au final, quand on est prêt à en finir avec la vie on peut aussi envisager de changer plein de choses.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, je dis simplement que ça vaut la peine de réfléchir.
Je vais essayer de lire tous tes échanges dans ce sujet pour apprendre à mieux te connaître.
En tout cas bravo pour dimanche, car il faut davantage de courage pour vivre que pour mourrir (et je ne juge pas ceux qui passent à l'acte car le désespoir est invivable).

Le truc, c'est que je suis passée a l'acte. Mais j'ai avalé trop peu de médicaments, ce qui fait que j'ai juste été malade, atrocement... Mais je compte recommencer. Je sais combien, maintenant...

Contente d'avoir des nouvelles de quelqu'un

Contente que tu me parles. J'ai commencé à lire les 20 pages. A ton âge (j'en ai 35), je jouais du violon et du piano, mais le plus sérieux c'était le violon.
La sensibilité des artistes (pour moi ça ne veut pas dire tête en l'air, négligent, mais un autre regard porté sur le monde).

Tu continues à jouer d'un instrument ?

Une tentative râtée, bon ben une de plus, mais alors désolée pour les "effets secondaires" (beurk aux médicaments). Tant mieux pour moi, ça me permet de faire ta connaissance.

Aujourd'hui, qu'est-ce que tu ne supportes pas ? Le passé ou quoi (plus précisément) aujourd'hui (j'ai commencé par le début de ton histoire) ?

Je lisais que tu étais intéressée par un métier "psy", c'est encore d'actualité ?

Je t'embrasse, prends soin de toi.

PS tu n'es pas obligée de répondre à mes questions et tu peux m'en poser si tu veux, ce n'est pas un interrogatoire

Je m'excuse tout d'abord de répondre en retard... En fait, hier, j'ai avalé encore beaucoup de paracétamol, et je ne me sens pas très bien, par moments... Le pic aura lieu demain, on verra si je suis vivante d'ici-là

Oui, je joue toujours du piano, mais je n'ai plus le temps, donc je vais tout arrêter, le conservatoire, l'académie, les cours... Tout...

Je ne sais pas, tout se mélange, je ne supporte plus rien, mon présent, mon passé, mon futur... Plus rien du tout.

Oui, d'aiileurs je crois que je vais m'orienter, si je survis, vers la psychiatrie (quel paradoxe quand même)... 12 ans d'études, mais elles ne me font pas peur...

Je vais chercher des questions Mais j'ai un peu mal à la tête, je reviendrai plus tard...

En fait, quel est votre métier? pourquoi avoir choisi justement mon sujet...? Il est long, encombrant, qui voudrait s'embêter avec?

Mon dernier job c'était assistante éditoriale
Et avant j'ai étudié pour être violoniste pro, mais j'ai commencé à avoir des soucis niveau santé...

Pourquoi ton sujet ? Il me parle, j'aurai exprimé pas mal de choses de la même manière il y a quelques années.

Je ne peux pas dire que je te connais, mais le fait que tu en parles ici me fait penser que tu as le courage nécessaire pour avoir une chance de te construire une belle vie, riche, épanouissante, peut-être pas "comme les autres", mais parfois je me demande à part les façades que certains affichent, c'est quoi "être comme les autres" ?

Avec le temps qui passe, et vu que tu te remets en question, tu pourrais être beaucoup plus sûre de toi et consciente de ta valeur.

On n'y arrive pas du jour au lendemain, mais jusqu'à maintenant je trouve que ça en vaut la peine (et pourtant je ne suis pas épargnée par les problèmes ).

En tout cas, je ne m'embête pas du tout à te découvrir. A bientôt

Pardon, je ne me sens pas très très bien, je crois que mon foie est fichu...

Assistance éditoriale... Ça consiste en quoi, exactement?

Si c'est une manière de mesurer mon courage, il ne cesse de diminuer alors... Il est de plus en plus faible, tout comme ma santé que j'ai "l'intelligence" de détruire...

Ah, question cruciale... Que vous est-il arrivé dans la vie...?

Non, je n'en peux plus... Je ne veux pas aller encore plus loin, mais rien ne me retient, rien ne le donne envie de rester. Alors pourquoi rester? Pourquoi je devrais alors que personne ne remarque même que je me sens mal, que j'ai mal au ventre toujours? Pourquoi on me crée, puis me détruit? Pourquoi je suis née et dois déjà mourir...?

"Plus qu'un souvenir",Taktika ft. Sir Pathétik
Okay dans l’monde on nous enlève nos chums,
Notre famille tous ceux qu’on aime.
Taktika, Sir Pathétik on est
Avec vous autres.
Avec l’énergie qui m'reste,
J'pousse un dernier soupir,
Mes fonctions vitales s'arrêtent
Ça y est, je m'apprête à mourir!
Toute ma vie, j'ai eu l’présentiment que sur Terre j’ferai pas long feu
J'voudrais rester ici mais j'sais qu'on part pas quand on veut
J'ai tendu la main au diable, au lieu d’penser j'voulait agir
Mais à force de m'embrumer j'ai fini par m'assagir,
J'ai touché le fond, j'ai fait des chose dont j'suis pas fier,
J'me suis relevé, j'ai foncé sans jamais regarder en arrière!
Connu l’amour, connu la haine, connu la gloire, les déceptions,
Connu la guerre et la paix, la loyauté, les défections.
J'ai pris des risque, j'ai vaincu mes démons,
J'ai côtoyé la détresse, j'ai vu des frères perdre la raison,
Et si j'fais le bilan, j'me dis que ça s'résume à ça,
Naviguer entre les tempêtes pour profiter du calme plat.
Est-ce-que j'ai des regrets? C'est sûr y'a rien d’parfait
J’repense à toute les fois que j'ai emprunté l’mauvais trajet,
J’pense à ceux qui mon aidé à m’contrôler quand j’rageais,
Qui ont fait d’moi un homme meilleur - j'les oublierai jamais!
Ça y'est c'est l'heure, ça sert à rien d'se battre,
Je sens mon corps de mon esprit qui tranquillement s'écarte.
Tu m'a laissé avant d'partir,
Tu m'as laissé seul derrière toi,
Maintenant tu n'es plus qu'un souvenir,
La mélancolie s’empare de moi!
La mort en-dedans nous déchire,
En nous volant une partie d’soi,
T’es mon ami j’te laisse partir,
T'es dans ma mémoire pour longtemps.
J’ferme les yeux et j’pose des fleurs sur ta tombe
J’me rappelle quand on m'a appris ta mort, les catombes,
Ta famille, tes amis, tous tes proches qui pleurent
A l'intérieur c'est comme si y'a une partie d'moi qui meurt.
On verse d'l'alcool sur le sol en hommage,
Impuissant devant le drame, j'suis comme pris en otage,
Ma souffrance est si grande, au monde entier j’voudrais l’crier
On me dit qu'ça sert à rien, qu’la meilleure chose à faire c’est d’prier
J’me dit que c'est un mauvais rêve, que ça va rentrer dans l’ordre,
Et boumm, on m’demande d’identifier l’corps à la morgue,
Le choc, le rendez-vous glacial avec la mort,
Et ça m'rappelle pourquoi on dit que c'est les meilleurs qui partent d'abord.
J’timagine quelque part entre l’enfer et l’paradis,
Là où y'a pas d'stress, pas d'souffrance, pas d'maladie,
En train d’veiller sur moi, sur ma femme et mes enfants,
Salue les frères qu’on a perdus, tout ce que j’espère, c’est que tu m'entends!
J’me ferai un devoir de garder ton nom vivant,
Jusqu'à ce que la mort me souffle à l’oreille "C’est toi le suivant"
Et ce jour-là mon frère on sera réunis enfin,
Et j’aurai la preuve qu'on n'est pas venus en vain!
Tu m'a laissé avant d'partir,
Tu m'as laissé seul derrière toi,
Maintenant tu n'es plus qu'un souvenir,
La mélancolie s’empare de moi!
La mort en-dedans nous déchire,
En nous volant une partie d’soi,
T’es mon ami j’te laisse partir,
T'es dans ma mémoire pour longtemps.
Yeah okay oh tier c’est jamais drôle,
C’est plutôt mesquin,
Sans aucun contrôle,
Elle nous remplit de chagrin!
Elle grandit la haine,
Nous fait vivre le pire,
D’un coup nous enchaîne,
Souvent nous déchire.
La mort, je l'haï,
Elle chambarde nos vies,
Elle définit la fin,
Nous place dans les gradins
Nous enlève ceux qu’on aime
Comme un vrai voleur.
Pleurs et grande douleurs,
La vie perd sa valeur,
Elle m'enlève mes chums,
Elle est un vrai désastre,
Totale perte de contrôle,
Car elle s’encastre!
A chaque fois qu'on l'oublie,
Un souvenir revient.
La mort étourdit,
Et enlaidit l’chemin,
Avoir droit à la vie,
Et celui à la mort,
Comme un graphitti,
Voué à son sort.
On peut pas l’savoir
Comme avec le grateux
Quand c'est l'temps d'partir
Pour la route vers Dieu.
/Tu m'a laissé avant d'partir,
Tu m'as laissé seul derrière toi,
Maintenant tu n'es plus qu'un souvenir,
La mélancolie s’empare de moi!
La mort en-dedans nous déchire,
En nous volant une partie d’soi,
T’es mon ami j’te laisse partir,
T'es dans ma mémoire pour longtemps. /x2


"Les mots", Samian


Avec de simple mots on a le pouvoir de tout détruire,
Et avec les mêmes mots on a le pouvoir de tous décrire,
Les mots prônent la haine mais ils chantent l'amour,
Les mots n'ont peur de rien car les mots ont de la bravoure,
Les mots ont de la colère mais ils ont une douceur,
On se forge le caractère quand on chante nos douleurs,
C'est grâce à l'écriture que je surmonte mes épreuves,
Mot par mot je suis en train de bâtir mon oeuvre,
Les mots ont du pouvoir, ils sont audacieux,
Et on s'inspire d'eux, car ils sont courageux,
Les mots ont de la tristesse, les mots ont une noblesse,
Ils se collent à ma vie car les mots sont modestes,
Les mots me rongent de l'intérieur,
Ils me font voyager en attendant un monde meilleur,
C'est grâce aux mots que je raconte mon histoire,
Les mots peuvent me guérir, les mots me donne de l'espoir.
Refrain:
4X: Les mots chantent des drames, Les mots viennent de l'âme
Les mots n'ont peur de rien, car les mots sont une arme.
Y'a des mots qui instruisent, détruisent des mots qui méprisent,
Des mots qu'on utilise quand on veut se faire la bise
Y'a des mots qui prédisent, s'enlise des mots qu'on banalise
Des mots qui nous divisentet les mots qui nous brisent,
Y'a des mots qui s'entendent, qui se répandent,
des mots qui prétendent
Des mots qui offensent, c'est les mots les plus tendre
Y'a des mots qu'on prononce avec rudesse
Et les mots qu'on lance,
Les mots qui nous dénonce et ceux qui nous défendent,
Y'a les mots qui nous blessent, qui fessent (?)
Les mots qui protestent
Les mots d'ivresse remplis de promesses hyper grotesques,
Les mots plus doux, les mots plus sales
Les mots que je dis, les mots que je gagne
Les mots qui se cachent dans un journal
Les mots qui parlent... les mots qui parlent scandales
Les mots plus graves que ceux qu'on grave sur une pierre tombale,
Les mots qui pleurent, les mots du mal
Les mots du coeur le mot final,
Les maudits mots, les mots du mal
Refrain:
4X: Les mots chantent des drames les mots vienne de l'ame
Les mots n'ont peur de rien car les mots sont une arme
Les mots sont bohèmes ils prônent le blasphème,
Ils sont nos problèmes
Mais les mots récitent nos poèmes,
Les mots ont une devise,
Les mots ont plusieurs thèmes
Et ils sauvent des vies car ils donnent de l'oxygène
Les mots marquent le temps,
Racontent  le présent,
Les mots s'envolent et nous éclairent en tombant
Les mots sont optimistes ils portent nos cicatrices,
Les mots nous font peur car il sont réalistes
Ils sont plutôt espiègles, les mots n'ont pas de règles
Ils racontent nos vérités car les mots sont intègres
Les mots valent mille images, s'expriment dans plusieurs langues
Les mots ont de la vie car mes phrases sont vivante
Ce qui m'inspire, c'est la vie que j'respire
Les peines comme les sourires, la beauté de mes souvenirs
Et les mots m'ont appris qu'on se doit d'être sincère
Quand les mots sortent du coeur
Y'a pas que nous qu'on libère
Refrain:
4X: Les mots chantent des drames les mots viennet de l'ame
Les mots n'ont peur de rien car les mots sont une arme.
 
Je crois que mon but ici n'a jamais été d'aller mieux. Quand une personne coule et en voit d'autres couler, qu'elle sait que, même avec l'aide de n'importe qui, elle ne se sauvera pas, elle préfèrera sauver ceux qui sont "sauvables", ceux qu'elle peut encore propulser vers la surface pour qu'ils respirent et vivent, pour qu'ils fassent ce qu'elle aurait aimé faire de sa vie.
Aujourd'hui, j'ai compris ça. Ni ma psy, ni ce site, ni les membres de celui-ci, ni amis, ni personne d'autre ne peut rien faire. Je n'essaierai donc plus de me battre. Quand je me réveillerai et saurai que c'est le bon jour, je partirai, sans adieux, sans prévenir: je ne suis pas "sauvable", il ne faut pas essayer.
Je fais donc mes adieux aujourd'hui, pour ne pas culpabiliser le jour venu. Adieu mes rêves, adieu la médecine, la psychologie, adieu mes amis, ma mère, ah oui! mon père. Adieu ma meilleure amie. Adieu Éric, adieu Applespeed.
Quand j'ai dit à une amie que je n'en pouvais plus, elle m'a secouée vivement et m'a demandé pourquoi. Toujours cette question, "Mais pourquoi, (mon prénom), pourquoi?". Je ne sais pas. C'est comme ça, je n'ai pas à me justifier, il n'y a pas de raison précise.
Adieu le monde entier...

Bonjour Mlle Alloa,

Je vais répondre à ce topic, mais j'aimerais que tu (je peux te tutoyer?) me laisse le temps de le lire au complet, et aussi de me permettre de faire une petite recherche sur Internet.

Je reviendrai, je vais te répondre, c'est promis

Attends-moi...

Bon, pardonne-moi pour le délai, mais j'en avais long à lire

Je trouve assez étrange que, dans ton dernier message, tu aies mis des paroles de chansons de deux artistes de mon pays (Sir Pathétik et Samian sont québécois, tout comme moi...), toi qui es Tchèque et qui vit en Belgique. Je me suis sentie interpellée par ces textes, comme s'ils essayaient en fait de nous lier...
(P.-S. : Je ne sais pas si tu vas me comprendre, je suis si confuse dans mes propos... Je ne crois pas que tu m'aies volontairement appelée avec ces textes, mais ils m'ont permis d'entendre ta voix au loin, et c'est l'essentiel... Pour l'instant, du moins.)

Laisse-moi, s'il te plaît, te citer mon poète maudit favoris, maître du symbolisme; M. Charles Baudelaire lui-même :

« Le poison

Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D’un luxe miraculeux,
Et fait surgir plus d’un portique fabuleux
Dans l’or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.

L’opium agrandit ce qui nà pas de bornes,
Allonge l’illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l’âme au delà de sa capacité.

Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l’envers...
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.

Tout cela ne vaut pas le terrible prodige
De ta salive qui mord,
Qui plonge dans l’oubli mon âme sans remord,
Et, charriant le vertige,
La roule défaillante aux rives de la mort ! »

Et, voici ce que j'ai trouvé, en farfouillant un peu plus profondément sur le Net, concernant ledit poème de Baudelaire:
« Introduction
Baudelaire tente ici d'échapper au spleen grâce aux paradis artificiels. A la lecture du titre, on sait déjà ses tentatives vouées à l'échec et ce poème prend donc sa place dans "Spleen et Idéal" comme relevant de la tonalité du spleen. Du point de vue de la forme, on pourra noter l'utilisation très rare des heptasyllabes mélangées aux plus classiques alexandrins organisés en 4 quintils.

La présence de la mort
Le champs lexical de la mort est présent tout au long du texte. "Soleil couchant", "nébuleux", "noirs et mornes", "poison", "gouffres amers", "oubli", "vertige", "charriant", "la mort". On assiste ici à une progression depuis une morne tristesse jusqu'à la mort elle-même : on s'enfonce dans le spleen à mesure que l'on essaye d'y échapper.

I. 1ère tentative : Le vin
Ici prime la luxure, la beauté et le rêve. "Luxe", "miraculeux", "fabuleux", "or" .... Le vin amène alors des hallucinations. Hallucinations artistique avec la survenue de "portique fabuleux", allusion à l'art grec, et hallucinations colorées avec l'"or de sa vapeur rouge" dans un amalgame de matière : le solide avec l'aérien, l'or avec la vapeur.
Première allusion à la mort et premier échec avec le "soleil couchant" déjà annoncé par le rouge de la vapeur alors que nous sommes en pleine vision miraculeuse. Apparement, l'effet du vin est positif mais une note sordide apparait en arrière plan.

II. 2ème tentative : l'opium
Ici c'est le champ lexical de l'agrandissement, "Agrandit", "illimité", "pas de borne", "au delà". L'opium est un extenseur de l'espace dans les trois dimensions :
"Allonge" en longueur, "approfondit" et "agrandit" en volume. C'est un domaine de non-espace et de volupté, étiré à l'infini. Mais les plaisirs sont "mornes et noirs". La chute est brusque, bien plus terrible que celle du vin, à peine esquissée. On retombe ici brutalement dans le spleen.

III. 3ème tentative : la femme
Domaine de l'erotisme et de la sensualité, la femme prend d'emblée de l'importance : "Tout cela ne vaut pas" mais déjà les yeux de la femme, qui la représente métonymiquement, ces yeux, partie la plus immatérielle du corps de la femme troublent l'auteur et le fait "trembler". Le champ lexical de l'eau à relever présente la femme comme source de mort. Cette eau ne désaltère pas l'auteur, la salive qui "mord" n'est pas sans rappeller la mort. Le "remord" évoque le péché, l'"âme" "défaillante" qui était plongée dans l'oubli en arrive jusqu'aux portes de la mort.

Conclusion
Les paradis artificiels débouchent sur la mort de l'âme. La gradation très Baudelairienne vin->opium->femme n'aboutit qu'à la mort. »

Donc, où je voulais en venir avec ceci, c'est que même Baudelaire (Et, pas la peine de se mentir...) voyait dans sa consommation de paradis artificiels une fatalité qui causerait sa perte. Il y a vu sa propre finalité. Ce n'est pas vraiment un message d'espoir, évidement, mais ça peut faire ouvrir les yeux... J'imagine.
Baudelaire me fait réfléchir. Les Fleurs du Mal font réfléchir. C'est le parcourt existentiel de tout individu...

Tu dois trouver bizarre qu'une fille d'environ ton âge, qui s'identifie à Baudelaire et à Sherlock Holmes (Ce cher cocaïnomane excentrique fumeur mélomane célibataire endurci misogyne!), vienne te dire que les paradis artificiels sont des défauts en eux-mêmes. Dans le mot « artificiel », il y a le mot « artifice ». Ce n'est évidemment pas une coïncidence, puisque les feux d'artifices ne sont beaux que quelques secondes, puis s'effacent totalement par la suite. Loin de moi l'idée de te faire la morale, je suis loin d'être bien placée pour le faire! Je te donne mon avis sur le sujet. J'ai ma propre dépendance, que je tente de guérir, et aussi fou que cela ne puisse paraître, c'est Baudelaire qui me donne la force de ne pas rechuter.


Oups, j'ai un truc à faire, d'assez urgent... donc ce sera à suivre... Si tu acceptes d'entendre la suite!
à tout à l'heure!

Pardon pour le retard... Je répondrai encore plus tard, je n'ai pas la force d'ecrire, pardon...