J'aimerais proposer un certain exercice qui peut aider les femmes qui souffrent de non-désir sexuel. Ce n'est pas une guarenti à 100% mais cela en a aidé beaucoup.

Étendu ou assis, contractez et décontractez les muscles vaginaux aussi longtemps que vous pouvez le faire.

Vous pouvez faire cet exercice de plusieurs façons:
. En le faisant 10- 20- 30 fois,
. en allant plus ou moins vite,
.ou en contractant et en gardant la contraction le plus longtemps possible, puis relâcher encore 10- 20 fois.
.Ou encore pendant le coìt...

Les avantages de cet exercice c'est qu'il vient à exiter les organes génitaux, donc plus d'appétit sexuel (le temps dépend des personnes) et il raffermit les muscles pelviens.

Mimi

Merci Mimi, en effet cet exercices peut aider de nombreuses femmes mais malheureusement il ne suffit pas à effacer les cicatrices laissées par des abus sexuels.

Auriez-vous une gomme psychologique ?

Si c'était si simple... Malheureusement "on oublit jamais rien on vit avec"!

vivre avec oui mais en harmonie

Oui, en effet Admin. ce petit exercice n'efface pas tout malheureusement. Par contre je dois dire que vu mes expériences passées cela m'a grandement aidé côté sexuel. mais, j'admet qu'il faut tout de même avoir entrepris une certaine démarche au préalable... Et, bien sûr, ça ne veut pas dire que ça marche à tous coups...

Mimi

bon bien, je ne sais pas si vous avez régler quelque chose, mais à vous lire toutes et tous, je n'arrive pas à trouver de solutions, j'ai pour ma part une libido nulle, absente, le désir est si rare que mon conjoint n'en peu plus, à l'aide, je ne veux pas le perdre.
j'ai fait les test médicaux, rien trouvé, consulté un psy, rien non plus... qui faire
Marquis
merci !

Te souviens tu de ta premère fois Marquis? Comme cela s'est il passé? Qui était le garçon?...

Bonjour,

Je reviens vers vous après une assez longue absence justifiée par deux hospitalisations. Dieu merci, je vais nettement mieux.

Mon premier post était il y a presque un an, et en fait, depuis, rien n'a changé, ou presque.

Je vis toujours dans l'abstinence, sauf que mon mari a rencontré le sexologue avec moi, qui lui a demandé de ne plus avoir de "rapports sexuels" pendant un certain temps. Il "autorisait" tous les jeux amoureux et caresses de tendresse à l'exception des caresses des zones génitales. En ce qui me concerne, cela a changé ma vie dans le sens où j'ai pu davantage approcher physiquement mon homme, sans craindre que cela aboutisse à un rapport sexuel qui me fait trop peur. Nous nous sommes donc beaucoup retrouvés physiquement dans la tendresse et la confiance mutuelle. Nous nous sommes beaucoup rapprochés, sauf sur le plan sexuel évidemment. Mon mari a facilement accepté la consigne car je devais parallèlement faire un travail avec le sexologue consistant à introduire petit à petit, des "jeux" progressifs et de plus en plus "sexuels".
Le problème, c'est que je n'ai jamais réussi à accepter ces "jeux" même par étape. Pour chaque séance, je me rendais malade. Soit je fuyais en annulant les rendez-vous, soit en étant complètement mutique pendant les séances, soit en pleurant, une heure durant. Le sexologue a du reporter à chaque fois les mises en application de sa méthode et nous n'avons fait que parler, lorsque cela était possible.
Aujourd'hui, mon mari commence à trouver le temps long. Nous avons fait deux ou trois "tentatives" qui ce sont soldées par des échecs, de sa part en plus. Mais je le comprends: une si longue abstinence et la pression d'un soir pour être "performant" une fois au milieu du désert…
Aujourd'hui, le sexologue revient à la charge. Je vais mieux, je vais bien, mais rien qu'à l'idée de devoir résoudre ce problème, je me tends et me crispe, comme si je devais aller à l'abattoir.
Car il s'agit de cela aussi. Qu'est-ce que je pense avoir à perdre en résolvant cette question ? Qu'est-ce qui serait encore plus inconfortable pour moi que de m'investir dans une sexualité ? Pourquoi tant de résistance ? Aujourd'hui encore, je peux perdre mon mari pour fuir encore une partie de moi-même que je refuse farouchement.
Avec le sexologue, nous avons beaucoup parlé de mes deux "agressions" sexuelles. Mais j'avais 8 et 16 ans et il serait temps de passer au dessus. Il est certain que ces deux agressions ne sont que la partie immergée de l'iceberg. Il pense qu'il y a aussi une représentation de la femme induite par la personnalité et le comportement de mes parents. Nous avons aussi travaillé cet aspect des choses. Sans résultat à ce jour.
Enfin, sans résultat…. Des choses ont tout de même bougées. Alors que je ne savais pas ce qu'était le fantasme, je suis capable de fantasmer maintenant et c'et une découverte. Une forme de désir est apparue aussi, alors que je me croyais incapable du moindre désir. Il ne s'est cependant pas tourné vers mon mari, pour qui mon amour est profond, mais vers le sexologue (hi hi) que j'ai un temps désiré à en mourir. Dieu merci, cela m'est passé ! Et dieu merci aussi, il s'agit d'un homme sain et très clair qui n'a jamais eu la moindre attitude ambiguë à mon égard. Je lui ai pourtant fais savoir mes fantasmes à son sujet, il a répondu que c'était une étape "normale" par laquelle beaucoup de patiente passaient.

Aujourd'hui, je n'ai toujours pas de désir, ou si peu, et quand j'en ai, le plus incroyable est que je le garde pour moi, incapable de faire un pas vers mon mari, que j'aime, je le répète. Mais aimer et désirer, n'est-ce pas deux choses différentes ?

Voilà le point que je souhaitais venir faire ici afin de faire part de mon expérience et aussi afin de communiquer avec quelques lecteurs pour qui mon expérience ferait écho.

Donc, à bientôt j'espère.

Bonjour Kelly et rebienvenue,

En effet les exercices proposés par le sexologues sont très appropriés à votre situation et ce n,est que graduellement et en faisant entièrement confiance en votre mari que vous y arriverez. Vous avez un très bon mari mais il est vrai que la patienece d'un homme au niveau sexuel a aussi ses limites.

Il est très important d'investiguer du côté agrssions du passé et de vos antécédents familiaux car tout vient de là. Malheureusement vous ne pourrai pas passer par-dessus tant que vous n,aurez pas clarifié avec vous-même ce que vous avez vécu.

Vous avez un mari exceptionnel qui vous aime beaucoup mais il est normal comme vous l'a dit le sexologue d'avoir fait un transfert de vos fantasmes sur lui car c,est à lui que vous vous ouvrez présentement et il est l'homme de la situation. Mais je dois vous dire que votre mari apprend aussi avec lui et vous dans cette démarche et qu'il sera aussi à la hauteur de vos attentes...

Mimi

Bonjour Mimi et merci pour votre réponse rapide.

Comme je le disais, toutes (mais on ne peut jamais savoir) les pistes ont été explorées et le sexologue ne sait plus trop quoi faire.

Mon problème vient essentiellement je crois, du fait que, surement dans l'inconscient, je ne veuille pas réellement résoudre ma situation. Il va sans dire que consciemment, je le veux, sinon, je ne me serais pas adressée à un sexologue, je veux avoir une sexualité "comme tout le monde", je veux combler mon (exceptionnel, oui) mari, je veux équilibrer ma vie, je veux……. Mais mon "inconscient" semble dire autrement et freiner des quatre fers la résolution des ce problème qui me conduirait tout droit vers un statut de "femme", qui visiblement me pose problème. Mais ce n'est qu'une hypothèse et je ne suis pas sûr que le sexologue partage mon opinion. En tout cas, il ne sait qu'en faire. Il me faudrait peut-être une bonne dizaine d'années de divan pour travailler cette hypothèse, qui n'en est qu'une. Ai-je vraiment le temps ?

En plus, je suis mère de deux enfants, par conséquent, je suis forcément femme. Il doit donc y avoir autre chose. Je cherche…..depuis 30 ans !

tous les regards sont les bienvenus.

A bientôt.

bonjour,

si je peux permettre mettre mon petit grain de sel, peut être qu'un thérapeute vous aiderait effectivement à débloquer la situation ou du moins comprendre d'où vient le problème.
les choses inconscientes sont les plus difficiles à régler mais pas impossible, le temps ? vous l'avez non ? qu'est ce qui vous presse autant ? et il ne sera peut être pas nécessaire de faire une thérapie de 10 ans, de cela vous n'en savez rien.

De plus il serait peut être tant d'affronter ce que vous avez vécu car s'il y a blocage, c'est que tout n'a pas été résolu, du moins pas complètement.
Passer par dessus est une chose mais il faut d'abord avoir travaillé sur ces agressions pour pouvoir un jour tirer un trait sur elle.

je crois qu'il serait important que vous voyez un psy, sincèrement, cela ne pourrait que vous aider à y voir plus clair.

Bonjour Martin circus et merci de votre participation,

Il se trouve que je vois un psychothérapeute depuis 4 ans.
Avant, j'ai vu une psychothérapeute pendant 5 ans.
J'ai donc déjà presque 10 ans de travail et de recherche derrière moi.

Quand je vais mal, je me dis que je suis incurable et que je ne verrai jamais cette question résolue.
Quand je vais mieux, je cherche des témoignages (très rares) qui ressembleraient au mien, je lis les documents que je peux trouver sur la question et j'affronte le travail sur cette question.

Mais pour l'instant, rien ou presque ne bouge. Personne ne comprend, et moi non plus.

Pour ce qui est du temps qu'il me reste, ayant déjà 49 ans, je me permets de penser que j'ai déjà "gâché" beaucoup de temps.
Bien sûr, si dans 10 ans (par exemple) je trouve enfin la possibilité de vivre ma sexualité, j'accueillerai cette nouveauté avec grand bonheur. Il est cependant légitime d'espérer que cela se passe plus tôt.

oui bien sûr, désolée mais j'avais fait un mauvais calcul quant à votre âge actuel.
Je comprends mieux les choses, arrivez vous à parler avec votre thérapeute ?
vous donnez l'impression que rien n'avance et pourtant on sent là derrière comme un blocage, un truc qui passe pas, pensez vous avoir fait le deuil vis à vis de vos agressions ou est ce toujours aussi douloureux pour vous ?

Mon problème vient essentiellement je crois, du fait que, surement dans l'inconscient, je ne veuille pas réellement résoudre ma situation. Il va sans dire que consciemment, je le veux, sinon, je ne me serais pas adressée à un sexologue, je veux avoir une sexualité "comme tout le monde",

Il se peut en effet qu'inconsciemment vous bloquiez le processus de guérison. Avez-vous tendance a vous braquer quelquefois face à certaines situations Avez-vous l'impression parfois que vous ne voulez pas regarder encore tout à fait et que vous bloquiez à votre esprit ce qui s,est réellement passé

Quel est la peur qui vous hante ...

Mimi

Merci d'être là.

À Martin Circus,

Pour répondre à votre question, j'en parle très difficilement avec mon thérapeute.
Il y a certains mots que je ne peux pas prononcer, et pourtant je ne suis pas spécialement prude. Il est obligé de parler pour moi et de me laisser répondre par oui ou par non. Je suis réellement bloquée, jusque dans la parole, même avec mon mari avec qui nous ne discutons que très peu de notre non-sexualité.

Il m'est encore impossible de parler de mes agressions avec un médecin sans être parcourue de tremblements et sans pleurer.
Cela m'est arrivé il y a peu (2 semaines) avec une médecin nutritionniste que je consultais pour un problème de surcharge pondérale. Elle voulait savoir si j'avais connu des traumatismes pour pouvoir évaluer si cela pouvait avoir une incidence sur mon rapport à la nourriture. Au début, j'ai dis que cela me gênait d'en parler. Elle a calmement insisté et je me suis lancée. Au bout de cinq minutes, je sanglotais, je tremblais de façon compulsive et j'ai cru de pas pouvoir finir. Elle aussi m'a aidé pour mettre des mots là où je ne pouvais le faire moi-même.

Le plus étonnant, c'est que j'ai vraiment l'impression d'avoir fait le deuil de tout cela. il y a si longtemps et j'étais si jeune. Et puis j'en ai tellement parlé avec les différents thérapeutes que j'ai rencontrés que je ne peux pas croire que tout cela ne soit pas réglé pour moi.

Encore une énigme pour moi….

A Mimi,

En effet, j'ai la fâcheuse tendance à me braquer dans de nombreuses situation, et notamment lorsqu'on ne me comprend pas, car j'assimile cela à un rejet (ce qui n'en est pas forcément un bien sûr) et je pense peine perdue d'essayer de me faire comprendre. Alors, je me ferme comme une huitre et je reste dans la solitude dans laquelle je me sens alors.

J'ai tendance à regarder les choses en face, autant que je le peux. C'est un fort trait de ma personnalité qui parfois me coûte cher puisque je suis de fait extrêmement dur avec moi-même.

Pour ce qui est de mes traumatismes (dont je garde des séquelles dans mon fonctionnement), je crois les avoir bien regardés en face, avoir fait le tour des circonstances et des rôles de chacun et en avoir assimilé certains aspects.
En revanche, je ne mets pas au dessus de moi certains autres que je ne digère toujours pas, par exemple la suprématie des hommes sur les femmes, le fait que notre vie peut basculer en quelques minutes, que le cauchemar existe, et qu'il est difficile de vivre sans avoir pu remercier quelqu'un qui vous a sauvé la vie.
J'ai d'ailleurs les larmes aux yeux rien qu'à l'évocation de ces items dont je ne peux m'affranchir. c'est une rélle souffrance.

Pour finir, quelle est la peur qui me hante ?
Je crois que c'est la bonne question et je n'arrive pas à y répondre.
Le danger est éloigné depuis longtemps, j'évite toutes les situations qui pourraient me mettre en danger à nouveau, mon mari ne me fait peur en aucune manière, alors où pourrait être la peur ?
Elle ne repose sur rien de raisonnable, c'est pourquoi je pense qu'il s'agit de quelque chose d'inconscient, qui œuvre malgré moi et qui ne me laissera peut-être jamais en paix.
Il y a quelques mois, j'ai tenté l'expérience de l'hypnose, me disant que le principe étant de faire parler l'inconscient, j'aurais peut-être la chance de découvrir le sens caché de ma souffrance. Malheureusement, je ne suis pas tombée sur la bonne personne et cela a tourné court. Je ne dis pas que je ne retenterai pas plus tard.

Voilà quelques précisions qui j'espère me feront mieux comprendre et qui sait, permettront peut-être à quelqu'un de m'aiguiller sur des pistes que je n'ai pas encore explorées.

Merci en tout cas de votre écoute.

je suis peut être chiante mais je persiste à penser que tu n'as pas tout régler vis à vis de tes agressions, pourquoi je pense cela ? tu n'arrives pas à mettre de mots sur ces agressions, tu le dis toi même, impossible ça bloque. je ne te juge, j'ai moi même longtemps fonctionné ainsi.

As tu eu l'habitude de parler de sexualité librement ou pas du tout ?
As tu pensé à écrire ce que tu as dans ta tête car tu dois bien penser quelque chose de ces agressions, des choses que peut être tu n'as jamais osé parler à qui que ce soit pas même à tes thérapeutes ?
Il est évident qu'il y a encore un verrou qui t'empêche d'avoir une sexualité épanouie avec ton mari.

Je n'ai pas lu tous tes posts mais as tu ressenti déjà du plaisir dans les bras de qui que ce soit (même autre que ton mari ?)

Vous n'êtes pas chiante, bien sûr que non et vous avez peut-être raison, mais je ne sais vraiment pas.
J'ai presque tout dis de ces agressions avec plusieurs personnes. Sauf peut-être un ou deux petits détails qui ne changent rien à l'affaire. Alors pourquoi resterait-il quelque chose dans l'ombre ? J'ai aussi beaucoup écrit pour moi et aussi pour le thérapeute qui me suit actuellement et qui m'a demandé de mettre par écrit ce que je n'arrivais pas à dire. J'ai l'impression d'avoir fait le tour de la question depuis toutes ces années. Le blocage doit venir (aussi) d'ailleurs, c'est mon hypothèse.

Sinon, je n'ai pas l'habitude de parler de sexualité librement, bien évidemment. Je le fais avec une amie très proche, sans aucun problème mais je crois que cela s'arrête là. Même avec le sexologue, ou le thérapeute, j'ai du mal. Et bien sûr, je ne sais pas pourquoi. Je n'ai aucune piste malgré toutes ces années de thérapie.

J'adore être dans les bras de quelqu'un. C'est un vrai plaisir. Je suis très tactile. Je touche beaucoup les gens qui me sont proches. Je me blottis facilement dans les bras de quelqu'un, hommes ou femmes.
Mon amie me dit que je suis très sensuelle. Allez comprendre !
En fait, c'est réellement la chose sexuelle qui me bloque. Sinon, J'aime recevoir de la tendresse et en donner. J'aime montrer physiquement aux gens que je les aime. J'aime toucher mon mari, hors sexualité.
Quand mon psy m'a posé la même question que vous, je me suis énervée: mais vous n'y êtes pas du tout ! Le problème n'est pas là! C'est hors de propos!
Je comprends bien que ma situation est étrange et difficile à appréhender, mais il doit bien exister quelque part quelqu'un qui puisse me comprendre ou qui ressent quelque chose de comparable.
Je me sens seule dans ma souffrance et mes incompréhensions.

je te comprends ne t'inquiète pas, tu n'es surement pas seule à vivre ce blocage vis à vis de l'acte en lui même et je comprends tout à fait

bon je suis désolée si je me montre un peu crue, mais qu'est ce qui te bloque exactement la pénétration ? juste avant ? tu apprécies les préliminaires ou pas ?

as tu tjs connu ces blocages ?

j'espère ne pas te choquer avec mes questions un peu "crues"

ps : tu peux me tutoyer si tu le veux

En fait, je suis tout à fait capable de parler de cela ici et je ne trouve pas trop crues les questions que tu me poses. Je vais essayer d'y répondre.

Ce qui me bloque est tout l'acte sexuel, des préliminaires à la pénétration. Et pourtant, j'aime cela ! C'est un paradoxe énorme.

Je m'explique. Il y a quelques périodes dans ma vie où je me suis sentie "libérée" et capable de faire l'amour, et je pense que cela correspond à un fort afflux hormonal puisque c'est arrivé pendant mes deux grossesses. Les quelques autres fois où cela est arrivé, je serais incapable d'identifier le pourquoi. Toujours est-il que je sais donc ce que faire l'amour peut apporter de plaisir immense. Je me suis régalée quelques fois. Et même sachant cela, je n'arrive pas à y aller. C'est donc qu'il n'y a pas de blocage physique à proprement parler, mais bien un blocage psychologique qui peut-être bloque ma production d'hormone nécessaire à la libération du corps.

Plus étrange encore: il m'arrive (rarement mais tout de même) de ressentir un désir sexuel et de ne pas être capable d'en parler à mon mari. Rien qu'à l'idée de me retrouver en situation, je capitule d'avance. Qui peut m'expliquer cela ? moi, je reste sidérée !

J'ai toujours connu ces blocages. Les agressions dont j'ai fais l'objet sont arrivées quand j'avais 8 et 16 ans. J'ai commencé ma vie sexuelle (qui n'en a jamais été une) à 18 ans, deux ans après les derniers faits. Bien sûr, j'étais encore à fond dans les troubles post-traumatiques. Au début, je faisais du vaginisme, la pénétration était tout bonnement impossible. Cela a mit 3 ans à passer !
J'ai mis 11 ans avant de "pouvoir" faire mes enfants.

C'est un désastre sur toute la ligne.

Arriver à 49 ans et dire: je n'ai quasiment pas de sexualité. C'est complètement fou, surtout pour quelqu'un de si vivant et de si épicurien que moi.
C'est un non sens que je ne comprends pas. Et je ne suis pas optimisme en voyant que le sexologue qui me suit, patauge visiblement.

Il faudrait un simple déclic, provoqué par la prise de conscience de ce qui bloque et c'est cela que je cherche, ce qui pourrait bloquer, et c'est pour cela que je viens ici, entre autre, dans l'espoir d-y rencontrer une lueur de génie qui me mettrait sur la piste.

en attendant, Merci pour ta participation Martin circus (que je pensais être un garçon à cause de martin !!!!hi hi)

non je suis une femme, pas de soucis !

j'aurais aimé savoir quand tu te bloques exactement ? éprouves tu du plaisir au moment des préliminaires ou pas du tout ?
te sens tu détendue quand tu fais l'amour ou est ce une corvée pour toi, comme une contrainte, en as tu quand même envie ? (pas pour faire plaisir à ton mari mais à toi)

Tu sais, le problème est que si tu n'arrêtes pas de penser à ton blocage au moment des prélimnaires, ça va tellement devenir une obsession pour toi que tu vas inévitablement te bloquer.

La question est peut être idiote ou proposition, avec ton mari avez vous essayé des lieux différents ? quelque chose qui pourrait être spontané tu vois ?

Si j'ai bien compris tu n'as jamais eu de sexualité épanouie (ou très peu souvent) fantasmes tu ?

le fait que tu désires ton mari et que tu refuses de lui en parler ressemble à une espèce de culpabilité comme si c'était mal de désirer la personne que l'on aime, sentiment que l'on retrouve chez les personnes qui ont été agressé (entre autre)

en espérant que mes quelques questions et remarque puissent t'éclairer un peu.

l'élément positif c'est que tu souhaites vivement te sortir de là, ça c'est plutôt bien.

À première vue il me semble qu'il pourrait s'agir d'un traumatisme dont tu n'as pas le souvenir peut-être.
Le vaginisme de trois ans est une autre piste aussi. As-tu peur d'être pénétrée, appréhendes-tu ce moment ...

Et comment était la sexualité dans ta famille, comment te l,expliquait-on

Mimi

Bonjour,

Nos échanges me font du bien, non pas pour le plaisir de me raconter, mais pour celui de sentir qu'à travers vos questions, je pourrais, en essayant d'y répondre, faire le point dans ma tête et qui sait, trouver de nouvelles pistes pour avancer.

A Martincircus et Mimi,

Je me bloque dès qu'une situation sexuelle se profile à l'horizon.
Je me bloque même pour en parler au sexologue.
Je bloque sur le sujet en fait et ça me fait du bien de pouvoir en parler ici, sans vis-à-vis, sans être vue et en toute confidentialité.
Ce n'est pas tant que le sujet soit tabou pour moi, mais surtout que j'éprouve une grande honte d'être dans ma situation et de n'avoir pas encore trouvé le moyen de passer au dessus de mon blocage. Je sais que cette honte n'a pas lieu d'être mais elle est là et je n'arrive pas à me raisonner.

Lorsqu'il ne nous était pas "recommandé" (momentanément par le sexologue) de cesser toute activité sexuelle, mon mari faisait des "approches" bien entendu.
Il y avait alors trois scénarios:
soit je disais non tout simplement, car impossible d'être touchée de quelque façon que ce soit,
soit je disais oui, me sentant disponible et cela pouvait bien se passer (rarement),
soit je disais oui pour faire plaisir à mon mari, sans conviction et sans désir.
Alors, cela pouvait soit être ennuyeux et tendu, soit cela devenait horrible pour moi, au point de pleurer discrètement pendant que mon mari essayait de me faire plaisir. Dans ces cas-là (pathétique !), je le laissais faire "son affaire" et ne le laissais pas me toucher. Triste rapport !

Je connais le plaisir. Je n'ai aucun problème à le ressentir, ce qui rend encore plus énigmatique le fait de ne pas le rechercher.
Je ne bloque pas le plaisir, je bloque le désir.
Pour ce qui est de la pénétration, aucun souci non plus. Le problème n'est pas physique mais mental.

Quand tu dis que je n'arrête pas de penser à mon blocage pendant les préliminaires, je ne crois pas que ce soit le cas.
Comme je dis plus haut, soit que suis détendue et disponible (rarement j'en conviens) et tout va bien, soit je suis bloquée dès l'idée d'avoir un rapport sexuel, et préliminaire ou pas, je suis très mal avant même de commencer.

Nous n'avons jamais rien essayé de "nouveau" avec mon mari car je me braque encore plus. Je refuse d'être un "objet sexuel" par tous les pores de ma peau, je dois ressentir des signaux de mon inconscient me disant qu'il y a danger et cela fait totalement abstraction du fait que mon partenaire est mon mari en qui j'ai toute confiance.
Mon blocage va au-delà. Il ne concerne que peu mon mari, il concerne l'idée travestie que je me fais de la sexualité comme quelque chose de dégradant, qui implique un rapport de soumission et qui nécessite un lâché prise et une perte de contrôle qui me mettrait en danger potentiel, mon mari n'étant absolument pas en cause.
J'ai conscience de l'énormité de ce que je dis, mais, essayant de répondre à ta question, c'est ce qui me vient du plus profond de mon âme. Je crois même que je viens de mettre le doigt sur une vision que je n'avais pas encore eu, et qui, finalement, semble directement liée à mes traumatismes, encore que ce n'est pas si simple.

Au sujet des fantasmes, je n'en ai jamais eu jusqu'à ce que je fantasme sur le sexologue. Quelque chose s'est débloqué avec lui, juste sur le plan des fantasmes et juste le concernant. C'est déjà une avancée.

En effet, on peut dire que j'ai dans la tête que, à la fois c'est "mal" de désirer son partenaire mais aussi le fait dont je parlais plus haut que quelque chose me dit par divers signaux que désir = danger, il y a aussi le spectre de toutes ces expériences avec mon mari, ratées et douloureuses, qui font que quand on s'est brulé, on ne remet pas facilement la main sur la plaque.

Quant au fait d'avoir du mal à parler de sexualité avec mon mari, il faut dire qu'il n'est pas très à l'aise non plus de son coté. Il y a sans doute une question d'éducation, mais aussi le fait que le sujet est tellement douloureux pour chacun de nous, que l'aborder nous demande beaucoup d'effort et de gestion de nos émotions, forcément mises à dure épreuve.

Dans ma famille, on ne parlait pas de sexualité.
Mon père disait beaucoup d'histoires "drôles" en dessous de la ceinture, le sujet n'était pas tabou mais ne se traitait que sur le ton de la plaisanterie et bien sûr, ne donnait pas une image de la femme très positive.
Ma mère répondait volontiers à mes questions, mais je n'en posais pas trop, comme beaucoup d'enfants je pense.
En revanche, j'observais beaucoup, je voyais les jeux de séduction, la place soumise de certaines femmes vis-à-vis des hommes, à commencer par ma mère.

Et puis il y a eu les événements quand j'avais 8 ans environ, où non seulement j'ai subi des attouchements par un monsieur que je connaissais, mais, pour aggraver le tout, j'en ai parlé immédiatement à mes parents et mon père a balayé les choses d'un revers de la main, nous demandant le silence à ma mère et moi, sous prétexte de "ne pas faire d'histoires".
Il y avait de quoi se sentir quantité négligeable.
Il y avait de quoi penser qu'une fille pouvait se faire toucher sans que cela n'ai d'importance.
Il y avait de quoi voir ici la toute puissance des hommes (le monsieur et mon père) et la nécessité de "subir en se taisant".(tout est dit….)

Dans ces conditions, comment se construire une image de femme qui n'ai pas un regard inquiet envers l'homme, en tant qu'image aussi (indépendamment de la personne particulière) ?

Tout mon problème vient-il de là ? Je ne sais pas encore.

On m'a déjà parlé d'un traumatisme antérieur dont je ne me souviendrais plus. C'est évidemment possible, mais je n'y crois pas. Ma famille était saine et mes parents ne m'on "lâchée" qu'à l'âge où l'on a des souvenirs. Mais tout est possible. Cependant, je trouve que mon parcours est assez chargé déjà et suffit à provoquer de vraies séquelles, sans aller chercher d'autres traumatismes.

Merci pour votre écoute et pour le temps que vous m'accordez.

A charge de revanche si cela se présente.

bonjour,

Ce rapport dégradant que tu parles, le fait de te sentir soumise, est un sentiment que l'on retrouve chez toute personne qui a subi une agression sexuelle.

C'est comme si ton inconscient t'envoyait des images erronées de ce que pourrait être une sexualité épanouie, une sexualité tout court d'ailleurs et que tu t'interdises tout désir (quelle qui soit y compris les fantasmes) me fait penser (mais peut être que je me trompe) que désirer quelqu'un pour toi, impliquerait un danger quelconque, tu sais le manque ou la perte de désir est aussi lié au agression sexuelle.

De plus, tu n'as été traité comme quantité négligeable, pas cru par les personnes en qui tu avais toute confiance. Je crois que la construction de la femme en tant que telle ne s'est pas bien faite au niveau de ta sexualité à cause de ces traumatismes que tu traînes encore. Je pense qu'il serait important pour toi que tu travailles là dessus, que tu arrives à penser, un jour, que non ce n'est pas mal de désirer la personne que tu aimes, que rien ne va te tomber dessus, aucun danger et que la sexualité n'est pas = soumission, tu vois ce que je veux dire ? ces images sont impreignées en toi depuis des années, comme des mécanismes de défense qui essaient ou tend de te protéger, mais te protéger de quoi ?

le problème à mon sens vient de là.

courage à toi

ps : bcp de femmes violées pensent cela de la sexualité et éprouvent peu de désirs pour la personnes qu'elles aiment, alors non tu n'es pas seule, crois moi.

Je refuse d'être un "objet sexuel" par tous les pores de ma peau, je dois ressentir des signaux de mon inconscient me disant qu'il y a danger et cela fait totalement abstraction du fait que mon partenaire est mon mari en qui j'ai toute confiance.
Mon blocage va au-delà. Il ne concerne que peu mon mari, il concerne l'idée travestie que je me fais de la sexualité comme quelque chose de dégradant qui implique un rapport de soumission, et qui nécessite un lâché prise et une perte de contrôle qui me mettrait en danger potentiel, mon mari n'étant absolument pas en cause.

J,ai l'impression qu'il y a en vous comme beaucoup de préjugés concernant la sexualité et cela vient sûrement de la puberté. J'ai l'impression que vous ne deviez pas trop aimé les histoires grivoises que votre père racontait et qu'à quelque part cela ait pu même vous braqer contre la sexualité; cela a même pu tout déformé dans vortre esprit le beau côté de la sexualité.

Bien sûr, en y rajoutant les attouchements de cet oncle vil et de ne pas avoir été crédible quand vous l,avez avoué, plus le viol; cela a confirmé en vous ce que vous pensiez déjà, jeune fille, de la sexualité...

Est-ce que je me trompe

Mimi