Ben voila tu le dis toi même.
Personnellement je penses qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

Néanmoins il serai enrichissant que tu creuses ce coté de ta personnalité pour apprendre à mieux te connaitre et te comprendre.
Surtout dans la période que tu traverses. Ça pourrait être assez utile.
Il est important que tu découvre par toi même ce qui te fais.

Je n'ai jamais réussi à me comprendre... j'ai l'impression que mon esprit n'a ni queue ni tête.

Que je découvre par moi-même ce qui me fait quoi ?

Ben c'est normale... Se comprendre prends une vie, et encore c'est pour les plus studieux...

"émotions, pensées, espoirs, volonté, éducations, principes etc..." + assemblage de tout ça = ce qui te fait

Ah ok ^^

ça fait beaucoup de choses pour une ratée mais bon on va essayer...

Ya pas de ratée dans la salle

Si...
J'ai jamais rien réussi de bien...
Même mon fils qui est ce que j'ai fait de mieux, j'ai tout foiré, je ne sais même pas qui est son père biologique...
J'aurais dû sauter à l'époque mais même ça, j'en ai pas eu le courage...

Peut-être qu'en fait, c'est dans l'ordre des choses que je sois pas heureuse, parce que j'ai fait trop de mal, rien de bon... Du coup je le mérite pas, ce serait injuste que quelqu'un comme moi ait droit au bonheur.

Les erreurs sont faites pour apprendre.
Je ne penses pas que tu puisse dire que tu n'as rien réussi.

Et non tu n'est pas punie par ton passé. Tu as le droit au bonheur comme tout le monde, faut juste faire attention à ses points faibles.

Tu te trompes, je n'ai réellement rien réussi...

Vivre c'est déjà une réussite je trouve

Ah ?
Bah tu vois, moi je trouve pas... Juste vivre, c'est pas une réussite... C'est juste un fait.
C'est même pas moi qui fait que je suis en vie, juste que je suis même pas assez douée pour réussir à mettre fin à mes jours.

Mes parents m'ont mise au monde, si la vie devait être une réussite, ce serait la leur. Mais m'est d'avis qu'ils auraient mieux fait de s'abstenir. Je n'ai rien apporté de bon à qui que ce soit, je les ai tellement fait pleurer, tellement déçus...

Ce serait arrogant de dire que le monde se porterai mieux sans moi, je n'ai pas cette importance, mais mon entourage, ma famille, eux se porteraient bien mieux si je n'avais pas existé.

Vivre est un choix que tu fais quotidiennement!!! Tu n'es pas à l'origine de celle-ci mais c'est toi qui décide de sa continuité ou non.

Il est impossible d'imaginer le monde sans sa propre existence. Pour la simple et bonne raison que l'on n'a pas conscience d'un millième de ce que l'on réalise. Et toutes ces interactions qu'on réalise au quotidien on leurs propres répercutions. Ce qui fait que chaque être humain à un pouvoir exponentiel innée et non contrôlable.

Bref, tout ça pour dire que c'est cool que tu sois là, on a tous notre part à jouer dans ce monde.

Ma vie continue parce que j'ai été incapable d'y mettre un terme, c'est pas un réussite mais un échec. Et maintenant, je ne peux plus, je suis responsable d'une autre vie que la mienne, c'est d'ailleurs pour ça que les bouteilles de vodka dorment sagement au frigo.

Un pouvoir exponentiel inné et incontrôlable, ça peut très bien être en mal aussi... Je suis sûre que c'est mon cas.

Mmm quoi que je dises me contredira :p

Tu te dis incapable d'y mettre un terme est ben c'est une bonne nouvelle! Tu verra que ce que tu traite d'incapacité s'appelle peut être la raison.

Dans cette vision on ne peux pas parler de bien ou de mal. Car il nous manque trop de connaissance pour savoir à quel point un mal est mal et un bien est bien. Car tu as déjà du l'entendre "un mal pour un bien"

Arrête de te voir comme la reine du mal :p

Oh non, je suis mauvaise certes mais je suis trop insignifiante pour être la reine du mal.

Ok alors arrête de te dévaloriser :p

Mon Ange dit souvent ça aussi... C'est pas se dévaloriser, c'est juste être réaliste...

Et ton compagnon ne te dis rien?

Tu penses que tu es la seule à faire du mal au autre? Tu penses pas que c'est le cas de tout monde? Notre destin nous mets dans des situations, à nous d'apprendre.

Mon compagnon... il le disait avant... mais mon compagnon n'a pas plus confiance en lui que moi alors bon... :s

Je ne sais pas si je suis la seule, je suppose que je suis pire que les autres... Je suis égoïste, maman me le répète depuis que je suis petite, pourtant je lutte, j'essaie de penser aux autres avant de penser à moi. La plupart du temps j'y arrive mais n'empêche que c'est là, je dois le combattre tout le temps. Je suis mauvaise parce que j'arrive pas à le contenir tout le temps.

Alors je craque et là je fais du mal à ceux qui m'entourent.

Il y a toujours pire que soit.

Être conscient de ses difficulté c'est déjà pas mal non? On ne peux pas être parfait...

En être conscient ne sert à rien si on arrive pas à le changer...

Desolee, je remonte loin... Je ne savais pas que tu avais ecrit quelque chose.

J´ecris au fur et a mesure que je lis.

Lorelina a écrit:

En cinq ans, je ne lui ai jamais rien demandé, ni qu'elle me prête de l'argent, ni même qu'elle me rende un service, j'ai fait tous mes déménagements toute seule. Je me suis toujours débrouillée, alors pourquoi brusquement, là, je ferais ça pour me faire remarquer ?

C´est peut-etre justement pour ca qu´elle ne te croit pas. Parce que, pendant cinq ans, tu etais cachee et que tu reviens, tout d´un coup, en voulant lui faire tellement confiance et lui dire qqch de si gros... Elle trouvait ca peut-etre louche. Je ne crois pas qu´on puisse attendre de qqn qu´on n´a pas vu pendant tres longtemps qu´il soit tellement present tout d´un coup. Au juste, c´etait quoi?

Lorelina a écrit:

Ça m'aide pas pour mon blocage tout ça...

Darkans dit vrai. Il faut remonter jusqu´a l´origine du probleme pour regler... le probleme. C´est pour ca que je t´ai demande tout pour tes parents.


Je ne me souviens plus... Est-ce que tu vas voir un psy? Ce serait une tres bonne idee d´aller en voir un... Nous pouvons t´aider un peu, mais pas a long terme.

Darkants a écrit:

Vivre c'est déjà une réussite je trouve

Darkants... Tu as raison. Vivre est une reussite, mais pas survivre. Par contre, reussir a "creer" un enfant, c´est tellement... magique. S´il y a une chose de laquelle tu peux te feliciter, Lorelina, c´est bien de ton fils.

Lorelina a écrit:

Je n'ai rien apporté de bon à qui que ce soit, je les ai tellement fait pleurer, tellement déçus...

Tu leur as apporte aussi beaucoup de bonheur, j´en suis certaine. Rappelle-toi tout ce qui te fascine chez ton fils, pourquoi il te rend heureuse. La meme chose s´est produite chez tes parents. Et bien plus, parce que tu es plus agee que ton fils.


La conscience de tout ce qui te rend malheureuse ne te rend pas mieux, c´est clair. Mais au moins, ca te permet de savoir exactement ce qui ne va pas et donc de pouvoir commenecer a aller mieux. Tu sais ce qu´il faut regler et tu connais la solution en toi. Pas celle de mourir, mais la vraie solution. Chacun la connait. Mais ce n´est pas moi qui ferai le boulot a ta place, je ne peux pas et je ne le veux pas. C´est a toi de le faire.

Alors non, je ne me suis pas cachée pendant cinq ans, on se voyait ma famille et moi, de façon relativement régulière. On se tenait au courant, on mangeait en famille. Je ne lui ai juste jamais demandé d'aide depuis que j'ai quitté la maison. Ça a été extrêmement difficile pour moi de lui faire assez confiance pour lui parler de mon problème, elle a toujours prôné la communication mais on a rapidement compris que c'était elle qui communiquait avec nous et pas l'inverse.

Je me souviens des gifles qu'on prenait quand elle était convaincue qu'on avait fait une bêtise et qu'elle continuait à s'en faire péter les vaisseaux de la main jusqu'à ce qu'on avoue. Après dix à quinze minutes de ce traitement on avouait même ce qu'on avait pas fait...
J'avais 8 ans quand j'ai fait ma première dépression et au alentours de 10-11, la première fois que je suis montée sur le rebord de la fenêtre de deuxième étage et que j'ai longuement hésité à sauter, pensant naïvement que la chute me tuerait...

Cela dit, ce n'est pas de sa faute. On a jamais manqué de rien, on était pas pourris gâtés mais on avait ce qu'il fallait, on était quand même couverts de cadeaux et de bonbons à Noel et à Pâques. Je sais qu'elle nous aime, probablement qu'elle avait raison d'agir comme ça, on était des monstres mais j'espère que je ne ferai pas pareil avec mon fils.

Ce que c'était... Ma tante a abusé de moi quand j'avais une dizaine d'année, dix ou douze, j'arrive pu à fixer une date précise. Elle avait cinq ans de plus que moi et on était proches. C'est en partie pour ça qu'elle ne m'a pas crue, d'après ce qu'elle a dit à mon compagnon, parce qu'on était proches ma tante et moi. Il n'y a pas eu de pénétration, je ne sais même pas si ça peut être qualifié de viol, je ne crois pas. Je ne sais même plus si ce n'était pas de ma faute, je veux dire... Il n'y a pas eu de violence... Elle a voulu qu'on joue à être un couple, on se faisait des bisous et puis après elle a voulu que ça aille plus loin... je ne voulais pas mais elle a insisté encore et encore en disant que ce n'était pas gentil de ne pas vouloir lui faire plaisir. J'ai fini par le faire... J'aurais dû refuser, une amie m'a dit qu'à cet âge là normalement on sait ce que c'est tout ça et que j'aurais pu...

C'est vrai, j'aurais pu, j'aurais dû. Il y avait mes parents et mes grands-parents juste à quelques mètres en train de prendre l'apéritif pendant qu'on était dans sa chambre. J'aurais pu... Bizarrement ça ne m'a pas paru si choquant à l'époque, dégoûtant mais pas choquant je l'avais même oublié. Même si je me souviens qu'après je me masturbais tous les soirs et que j'étais incapable de m'endormir sans.... Ça a resurgit il y a 3 ans quand j'ai appris par mon autre tante que ma cousine avait été violée par un copain de l'amie de son père. C'est venu par flashs, comme ça brusquement... J'ai appelé ma tante (la mère de ma cousine pas la première) pour lui en parler, enfin pour lui dire d'aller ouvrir ses mails, où je racontais ce qu'il se passait, elle m'a dit que je devais en parler à ma mère, qu'elle ne pourrait pas rester avec le secret... J'ai fait le même démarche avec maman et voilà...

Sinon, non, je ne vois pas de psy. J'ai énormément de mal à parler aux gens. Même pour parler de tout et de rien c'est dur. Je ne parle de moi à personne, je n'y arrive pas. La seule exception notable est mon Ange, je ne sais pas pourquoi mais il y arrive et ici, mais ici c'est différent. Je n'ai pas de personne en face de moi. Je ne sens pas le regard... Je suis allée voir une psychiatre pendant la grossesse, parce que je n'arrivais pas à dormir plus de deux heures, que je n'arrivais pas à m'alimenter et que ma tension était inquiétante. J'y suis allée deux ou trois fois et puis elle est partie en vacances et j'y suis pas retournée. De toute façon, elle m'énervait à me dire toujours que tout allait bien. J'avais envie de me lever en hurlant que si tout allait bien, je serai pas là, assise dans ce p***** de fauteuil à tenter de raconter ma vie à une inconnue.

Je suis fière de mon fils, Alloa, de lui, pas de moi. Il est magnifique, merveilleux, il est ce que j'ai de plus cher au monde avec mon Ange. Je donnerai ma vie pour eux sans hésiter... Mais ça n'empêche que même là-dessus, j'ai merdé et que j'ai pas de quoi être fière.

Je suppose que je leur ai apporté un peu de bonheur, déjà ils ont pu se marier grâce à moi mais j'ai commencé à les faire chier très tôt. J'étais encore dans son ventre quand j'ai failli tuer ma mère alors tu vois

Ne pas parler de soi au autre est une protection logique, néanmoins nous sommes fait (je penses) pour vivre en communauté. Il nous est nécessaire d'être à plusieurs pour avancer et évoluer.
Je suis donc content que tu puisse partager sur ce forum. Mais je t'encourage à faire confiance au autre et en toi même.

Mais comment faire confiance au autre quand on a été abusé enfant?
Comment se faire confiance quand on se méfie de soi même?

C'est question il faut que tu te les poses. Il faut que tu essaye de trouver une réponse.

Je ne sais pas Darkants, je ne sais vraiment pas, j'ai juste envie de pleurer encore et encore et de plonger un cutter dans les grosses veines qui saillent sur le coté de mon poignet depuis que j'ai perdu mes trente-cinq kilos.

De toute façon, à quoi ça m'a servi de parler aux autres ? J'ai parlé à ma mère, je me sens encore plus mal depuis. J'ai parlé à la psychiatre, j'étais encore plus énervée ensuite. J'ai parlé à la psychologue de l’hôpital, ça m'a laissée indifférente comme si elle s'adressait à quelqu'un d'autre. J'ai parlé au psychiatre de l'hosto, lors de l'accouchement, j'ai eu du mal à ne pas fondre en larmes tellement j'avais peur qu'il veuille m'enlever mon fils. J'ai même parler à une psy à l'adolescence sans plus de résultats.

Parler ne me sert à rien... Je ne doute pas que ça fonctionne pour les autres mais pas pour moi...

Parler ne résout rien, ça aide (grandement) à résoudre. C'est un échange entre plusieurs personnes qui se veux constructif.

Mettre un cutter ça serai du gachi. Tu en vaut la peine Lorelina. Je ne suis pas grand choses pour te dire ça, mais je penses vraiment.

Peut être que si toute ces interventions avec les professionnel se sont mal passé c'est que tu ne vouais justement pas parler. Tu étais sur la défensive.

Par rapport au deux questions que je t'ai posé, il est important de se rappeler que tu as ta vie en main, il est donc possible de s'en sortir