Bonsoir,

Je ne savais pas trop où poster ce message, j'espère être au bon endroit.

Je vais mal, je voudrais pouvoir disparaître sans faire de la peine à qui que ce soit. Je voudrais n'avoir jamais existé.
Cette phrase je me la répète en boucle à longueur de journée. Je me dis que ça va aller mieux mais ce n'est toujours pas le cas.
J'ai tout juste 20 ans, je suis étudiante en classe prépa et j'ai l'impression de vivre dans un gouffre dont je ne peux plus sortir. Ma vie se résume en un mot : l'échec. Dans tous les domaines qui soient rien ne se passe comme je le voudrait.
Dans mes études je suis nulle, j'ai échoué aux concours l'année dernière et mes profs m'ont proposé de redoublé car ils croient que j'en suis capable. Mais la vérité c'est que j'ai beau travaillé je ne serais jamais assez forte. Pourtant j'ai toujours voulu y arriver. Depuis l'age de 9 ans je sais quel métier je vais faire et je fais tout pour y arriver. Au collège je travaillais pour ça, au lycée aussi, pourtant dès la fin du lycée le premier échec est arrivé. Je n'ai été prise dans aucune prépa à part une petite prépa à des centaines de kilomètres de chez moi. Et j'y suis allée parce que je suis quand même une battante qui veut réussir sa vie. Mais ça n'arrivera jamais je n'y arriverais jamais. ça fait plus de 2 ans que je lutte et ça ne sert à rien. Je suis une perdante, je devrais avoir le droit de disparaître sans que personne ne sans rende compte car c'est chaque jours plus dur de se battre contre ce sentiment.
Dans ma vie familiale aussi rien ne se passe comme je le voudrais. Mes parents ont divorcé il y presque 10 ans et je m'en suis jamais remise. C'est arrivé d'un coup sans que je ne le voit venir. Sans vrais explications ils m'ont annoncé ça, je voulais savoir pourquoi alors j'ai cherché et j'ai découvert des années de mensonges, de tromperie, alors qu'ils ne laissaient rien paraître. Je me suis réellement senti trahie, tout à voler en éclat. Je sais que c'est loin tout cela mais je n'ai jamais pu oublié. ça a été le début des WE chez l'un puis chez l'autre, les voyages en train, les sacs à faire et à défaire; les relations conflictuelles et tout le reste. Je sais que ça arrive à tellement d'enfants mais je n'ai jamais réussi à m'enlever de la tête la vision d'une famille unie, celle que je voulais. Aujourd'hui j'ai une famille recomposée de chaque côté, et je l'aime mais j'aurais tellement voulu que ça n'arrive jamais. Pourquoi je n'arrive pas à oublier tout cela ? J'ai 20 ans et j'ai l'impression d'être une gamine qui a désespérément besoin de ses parents, de leur amour. J'ai dû quitter ma famille pour venir en prépa vu que je n'avais pas été prise (à cause de ma nullité ) près de chez moi. Je vis donc seule dans un studio depuis plus de 2 ans et c'est toujours aussi dur. Je n'arrive pas à me détacher d'eux alors que j'ai 20 ans et ne devrais pas ressentir ça. Mais je me sens tellement seule et ça me fait tellement mal quand je les entend heureux sans moi alors que je n'arrive pas à être heureux sans eux. Je suis pitoyable je le sais mais je n'arrive pas à faire disparaître ce sentiment. Pourquoi je me sens si seule ?
Même dans le domaine amicale et amoureux rien n'est comme je le souhaites. Je ne suis pas isolée, j'ai des amis avec qui je passe de bons moment mais j'ai toujours l'impression d'être remplaçable. Je m'explique, dans toutes mes histoires d'amitié je donne tout et j'attends la même chose en retour mais les gens finissent par prendre leurs distances, comme si j'étais remplaçable au bout d'un moment. Mes amis restent mes amis mais ils sont moins proches de moi que d'un autre et je me sens seule et triste d'être finalement celle qui ne dure jamais. En amour c'est le néant depuis le début de la prépa, pas assez jolie, pas assez bien, je ne sais pas mais cela renforce juste ce sentiment infini de solitude. C'est pour tout cela que je voudrais disparaître ou n'avoir jamais existé. Je ne peux pas mettre fin à mes jours car la dernière chose que je désire c'est faire de la peine à ceux que j'aime. Car je sais comme c'est dur d'être malheureux alors je ne peux pas intentionnellement faire de la à ceux que j'aime. C'est pour ça que je voudrais qu'il existe un bouton qui me permettre de disparaître à la fois de cette terre et de leur mémoire, que ça soit comme si je n'avais jamais existé.
Je sais que ce n'est pas normal de penser ça, pourtant c'est vraiment ce que je souhaites le plus. Comment faire ?
Vous allez probablement me dire que je suis jeune, que ma vie va évoluer et que ça va aller mieux. Mais la vérité c'est que ça fait plus de deux ans que je me dis ça et que rien ne change et aujourd'hui ça devient juste insupportable. Parfois j'en arrive même à me dire que finalement je pourrais peut être m'ôtez la vie, même si je ferais souffrir ceux qui tiennent à moi, qu'ils s'en remettraient.
J'ai décidé de poster ce long message (désolé pour la longueur) car j'ai l'impression que dernièrement ce sentiment arrive presque à prendre le dessus.
Je ne sais pas quoi faire, aidez moi s'il vous plait.

Merci à ceux qui me répondront et merci à ceux qui seront parvenu à me lire juste qu'au bout.

Depuis l'age de 9 ans je sais quel métier je vais faire et je fais tout pour y arriver.
qu est ce que tu veux comme metier?

j'ai cherché et j'ai découvert des années de mensonges, de tromperie, alors qu'ils ne laissaient rien paraître.
tu avait 10ans.. deja tu ni comprendrais pas... peut etre que ça ta evite de hair un plus que l autre... aujourd hui tu continue a aime les deux... qu est ce que en dit de ces mensonges et tromperies?

Pourquoi je me sens si seule ?

on va essaye d arrive a la conclusion, on t aidera...

J ai tout lu mais chaque chose a la foi... et tu peut ecrire ce que tu veux et ce que tu a envi... tu fais bien de parle...

A Malicia :

Merci pour ton message.
Pour répondre à ta question, je voulais être vétérinaire.
Tu as surement raison, cela fait parti de mon apprentissage de la vie mais suis je vraiment obligé de passer par cette période sombre qui dure depuis déjà trop longtemps ?
Je voudrais trouver le bonheur, ne plus avoir envi de pleurer tout le temps et pour rien.

Bonjour Etudiante666,

On va clarifier une chose pour commencer même si je n'ai pas tout lu : le simple fait d'avoir réussi à rentrer en classe prépa prouve que non tu n'es pas nulle et non ton parcours scolaire ne se résume pas à l'échec.

Je lis la suite...

Voilà j'ai donc tout lu... je me permets de te tutoyer je pense que l'apprécieras...

Bon Etudiante666 première question : est ce que tu dors et mange correctement je sais que le rythme est très soutenu en classe prépa je crois qu'une des origines de tes problèmes c'est que tu es épuisée.... non ?

D'autre part, je te rappelle comme tout étudiant qui veut accomplir un rêve : celui de parvenir au métier de ses rêves ; qu'il s'agit d'une période de sacrifice tu ne peux donc pas physiquement te permettre d'être disponible pour te réaliser dans tous les domaines : les études, les amis, l'amour... Il faut te recentrer sur ton objectif principal !

Ensuite tu me sembles possessive : tu as des amis qui te sont chers mais tu vis mal lorsqu'ils se rapprochent d'autres personnes, pourquoi ne pas apprendre à connaître ces nouvelles personnes qui rejoignent un groupe d'amis existants ? Peut être que tu te feras de nouveaux amis à ton tour dont éventuellement tu deviendras plus proche que tes amis initiaux !

Je comprends que tu souffres de l'éloignement avec tes parents, as tu essayé d'avoir des échanges par courriers postaux avec eux : on a tendance à oublier comment c'est agréable quand un être cher nous manque de tenir physiquement une lettre écrite de sa main, je doute que tes parents refusent de t'envoyer un petit courrier de temps en temps puisque vos relations ont l'air en bons termes...

Tu peux leur dire aussi quand tu as l'occasion de les voir que tu as la sensation d'avoir perdu pieds pendant deux ans, sans tes repères que tu n'es pas parvenu à ton objectif et que tu ressens aujourd'hui un réel découragement même si tu poursuis dans l'idée de faire le métier dont tu as toujours rêvé...

Je ne te juge pas, je te conseille simplement d'essayer de te détendre, de prendre soin de Toi et de prendre du recul sur ta situation Etudiante666 ta situation ne va pas changer du jour au lendemain par contre la manière dont tu vies cette situation peut changer très rapidement : donne toi une seconde chance, reprends confiance

Oui petitoune je suis épuisée, ça fait seulement 1 mois que la rentrée est passée et je le suis déjà. Si je mange bien, dors bien ? Le mieux que je peux, mais pas toujours facile quand on a une montagne de travail. Donc souvent je mange rapidement et pas forcément équilibré, pour le sommeil j'essaie de dormir correctement parce que sinon je sais que je ne tiendrais pas le coup.

Je sais que mon objectif principal c'est mes études, mais le problème c'est que j'ai beau tout donné ça ne marche pas. Et comme ça fait plus de deux ans que je ne me concentre que sur ça, quand je regarde autour il n'y a rien et alors j'ai vraiment l'impression que ma vie se résume à rien du tout. Parfois, je voudrais juste tout arrêter et retourner chez moi pour réfléchir à ce que je vais pouvoir faire de ma vie. Parce que c'est bien ça le problème je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire.. J'avais tout prévu : Bac S puis prépa puis école véto mais ça n'arrivera jamais. Pourtant on m'avait toujours dit qu'en travaillant je réussirais, mais c'est faux, complètement faux, ça c'est la vision idéaliste du monde. Le vrai monde dans lequel on vit c'est l'accumulation d'échecs et de peines avec quelques rares moments de bonheur. je trouve que ça n'en vaut pas vraiment la peine..
je devrais pas dire cela, c'est juste une mauvaise période à passer comme diraient mes parents mais moi ce que je me demande c'est est-ce que je vais réussir à la passer ? Je pense tellement souvent à tout arrêter, ce serait lâche et méchant pour ceux qui restent mais j'ai tellement peur que ce sentiment finisse par prendre le dessus.

Pour mes parents, je communique avec eux avec skype comme ça je peux aussi les voir. Ils savent que ces deux années ont été un enfer puisque j'ai passé un certain nombre d'heures à pleurer au téléphone. Ils croient en moi, comme toutes les personnes qui m'entourent mais moi je n'y arrive pas, je sais que ça se terminera par un échec au concours comme l'année dernière.. Cette année j'essaie de moins leur montrer à quel point c'est dur et à quel point je le vis mal je veux qu'ils voient que je me bat. Je me suis promis de ne plus pleurer au tel.


Je ne sais pas comment prendre du recul, je voudrais tellement voir les choses différemment, ne plus avoir toutes ces idées noires en tête. Enfin avoir confiance en l'avenir, mais je n'y arrive pas, comment faire ?

coucou étudiant666,
Je suis tombé totalement par hasard sur ton message... Je vais te décrire un peu mon histoire, je pense pouvoir comprendre un peu ce que tu ressens. En effet tout comme toi j ai 20 ans et j ai fait une prépa BCPST, j ai passé l'an dernier le concours véto mais je n'ai pas été admissible. Tout comme toi ca faisait longtemps que je voulais faire ce métier, a la différence peut être qu'il y a d'autres métiers qui me plaisent. Ma première année de prépa a été un réel enfer, je pleurais souvent, j'étais faible physiquement et mentalement. La deuxième année j'ai pris énormément de recul, j'ai d'abord cherché en quelque sorte un plan B, je me suis renseigné sur les autres métiers qui auraient pu m'intéresser. Une amie m'a fait découvrir le métier d'océanographe ( elle avait un an de plus que moi et était parti a l'université étudier la biologie marine après avoir échoué au concours agro-véto). Dès le début de ma deuxieme année de prépa je me suis donc dit que si je n'arrivais pas a entrer dans une école vétérinaire, je partirai a la fac étudier la biologie marine, domaine qui me passionnait également. Cette prise de recul m'a énormément aidé ! même si je n'ai pas eu véto. De plus je ne voulais pas aller en 5/2 parce que je ne supportais plus le système prépa, je ne supportais plus le fait qu'on puisse briser des jeunes comme toi ou moi, parce que en premiere année j'avais vraiment l'impression d'être brisé et j'imagine que c'est ce que tu ressens. Donc finallement cette année je suis en L3 de biologie marine.
Je pense qu'il y a toujours un "plan B" qui peut être aussi bien que le plan A, peut être devrais tu rechercher si il y d'autres métiers qui t’intéressent, il y en a une infinité ! Je ne te dis pas d'abandonner ton rêve d'être vétérinaire, mais de voir plus large. Et je t'assure que tu ne vas pas "rater" t'as vie si tu ne deviens pas vétérinaire, nous sommes jeunes,la vie est faites inattendue qui arrive quand on ne les attend pas !
D'autre part tu n'es pas nulle!! comme l'a dit petitoune, le simple fait que tu es pu entrer en prépa montre que tu es très doué. En prépa, il y énormément de facteur qui influence le fait de réussir ou non au concours, ce n'est pas seulement lié a l'intelligence!
IL y a une citation que j'aime beaucoup, c'est:"vous êtes ici pour permettre à la mission divine de l'univers de se déployer, Voila à quel point vous êtes important!" Je ne sais pas comment sont t'es profs, je sais que certains peuvent être blessants, mes deux profs de bio et maths de première année m'ont fait vivre un calvaire, Ne te laisse surtout pas rabaisser si t'es profs sont comme ça, et garde en tête que tu es quelqu'un exceptionnelle, il n'existe qu'une personne comme toi sur 6 milliards d'être humains!
Aussi quand tu parle de disparaitre, tu sais mon père s'est donné la mort quand j'avais deux ans et ça fait beaucoup de mal, a toute la famille... Je ne sais pas comment sont tes parent, mais il est vrai que quand tu es en prépa tu as l'impression que personne ne peut comprendre ce que tu vis même pas ta famille, mais je suis sure qu'ils sont la et peuvent t'aider.
Enfin, le fait d'avoir un but, un rêve apres la prépa peut aider aussi. Pendant ma deuxieme année je m'étais dit que quoi que serait mes resultats je partirai en alaska l'été qui suivait (ce qui était mon rêve), cela m'a beaucoup aidé. Et je suis parti en alaska cet été, c'étais incroyable, et ça m'a réconcilié avec la vie apres ces deux ans de prépa !
Il y a un livre que je suis en train de lire et qui pourrai peut être t'aider,ça s'appelle: "le pouvoir du moment présent" de Eckhart Tolle, ça explique justement comment ne pas se laisser subjuguer par ses émotions, être dans le moment présent et l'apprécier même si celui ci semble désagréable, d'apprécier le simple fait d’être en vie, de respirer...je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire!
J'espère que ce message t'aidera un petit peu...

bonjour,

Ce que tu décris dans ton texte est (malheureusement) fréquent et répandu. Problèmes d'études, familiaux etc ça décrit bien la Condition Humaine.
Personnellement je suis en dépression depuis plus d'un an, pas pour les mêmes raisons et je n'ai pas le même âge que toi mais bon on retrouve toujours les mêmes mécanismes.
On s'accroche à des désirs et des modèles parfaits.
Hélas le monde est en perpétuel mouvement et il ne faut rien espérer de fixe et éternel.
La pensée bouddhiste explique ça très bien.
Mais c'est plus facile à dire qu'à faire il est vrai.
On est dans une société où tout se voudrait parfait et achevé.
Et l'individu s'accroche à ce principe par angoisse, peur de mal exister. C'est l'angoisse de la mort qui est toujours présente.
La mort au sens large, pas forcément la fin d'un être humain mais aussi la fin d'un système ou d'une organisation ou d'une représentation.
Il parait que c'est notre Ego qui nous fait penser comme ça.
Il a besoin de choses bien fixes et délimitées.
Dès que ça devient flou ou incertain on angoisse.
Concrètement il ne faudrait pas que tu t'attaches trop aux choses et que tu reviennes à des principes de vie plus simples.
Eviter la rumination et la poursuite d'idées fixes.
C'est encore plus facile à dire qu'à faire mais je pense que tu devrais penser à t'occuper de toi, tout simplement.
Vivre les choses telles qu'elles sont, ne pas te fixer trop d'objectifs mais bon c'est pas facile quand on a ton âge et qu'on veut se construire un avenir.
Essayer de penser à l'instant présent, simplement, sans faire de longs discours.
Pour ma part j'ai remarqué que plus on analyse plus on souffre.
J'ai un caractère à ruminer et à parler tout seul et j'en souffre beaucoup.
Ma dépression est venue sans vraiment que je m'en aperçoive. Je fais une thérapie psy et j'essaie de reprendre "connaissance" avec moi.
J'ai 52 ans et tu vois rien n'est acquis dans la vie, on peut dérailler à tout âge ! LOL
Et pour couronner le tout je me trimbale des symptômes psychosomatiques que les médecins ne peuvent soigner....car je n'ai pas de maladie physiques réelle.
Il parait que c'est en souffrant qu'on apprend à se connaître.
Sans être systématiquement maso je pense que c'est vrai.
Je te souhaite bon courage pour surmonter tes problèmes et essayer de les accepter.
Cordialement.