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De: reclai
A: reclai
Posté le: Aujourd'hui à 21:15
Sujet: Mon conjoint victime d'un viol
Bonjour à tous,

C'est la première fois que j'écris sur un forum.
J'ai 25 ans et je vis depuis 5 ans avec mon ami en banlieue parisienne (nous sommes de la province à l'origine).
Je suis en grande souffrance comme beaucoup de personnes sur le forum.

Je vous expose ce qui se passe :
Mon couple m'a toujours paru sain, jusqu'en 2008, où j'ai découvert que celui-ci allait sur des sites pornographiques quotidiennement et qu'il entretenait une histoire virtuelle avec une de mes amies via internet. Lorsque je l'ai découvert, (moi qui suit de nature posée), je suis rentrée dans une rage telle que j'en suis venue à le frapper et à le mettre plus bas que terre. Celui-ci a longtemps nié qu'il se connectait sur des sites porno, jusqu'à me faire croire que quelqu'un piratait à distance son ordinateur, aussi l'ai-je cru ; et suite à une décision qu'il pris de lui même, c'est à dire aller porter "main courante auprès de la police pour détournement de données informatiques", je me suis dit qu'il disait forcément la vérité pour aller jusque là.
Après quelques mois de doutes, je suis restée amer de cette relation virtuelle avec mon amie, mais je me suis dit "au moins ce n'était pas lui qui s'était inscrit sur ces forum pornos". Je sais, Top bonne, Trop conne.
Bref, je suis toujours restée persuadée que quelque chose ne tournait pas rond après tout ça. Et là, paf, il y a trois jours (soit 2 ans après) j'apprends que l'un de ces comptes de messagerie censé être clôturé depuis 2008, compte avec lequel mon copain s'était servi pour draguer, était toujours activé et pire encore qu'il était en contacte permanent avec une dizaine de filles pour des striptease en webcam, striptease évidemment payant et que celui ci échangeait des messages avec ses partenaires, photos porno...
Je suis restée clouée sur mon canapé, anéantie. Je lui ait téléphoné direct (lui étant commercial et donc souvent sur les routes : je ne le voit que le week-end) et a nié tout comme à son habitude (je me suis vraiment dit à ce moment là, que j'avais à faire à un mythomane et qu'il fallait qu'il se fasse interner, car il continuait à nier); Sur le coup de la menace, je lui ait dit que ses histoires ne pouvaient plus durer et que j'allais prévenir ses parents... Et d'un coup s'en prévenir, il m'a sorti qu'il avait été violé il y a plus de 10 ans lorsqu'il était encore mineur par un homme (sodomie et fellation), que depuis il avait une réelle addiction au sexe.
Je sais qu'aujourd'hui, il a besoin d'aide, mais je suis incapable de l'aider tellement je me sens salie, faible et trahie. Je lui ai demandé de ne plus revenir à la maison, tant qu'il ne serait pas soigné médicalement. Celui-ci a réussi à obtenir un rendez-vous avec un spécialiste et est allé à son premier rendez-vous. Quant à moi je suis détruite et je culpabilise autant que je lui en veut.
Pour information, mon copain a toujours été quelqu'un de soumis sexuellement. Je me dit que c'est peut être que par le virtuel qu'il arrive à dominer.

- Croyez-vous qu'un viol peut développer une réelle addiction au sexe ?

J'espère que quelqu'un aura eu le courage de lire mon témoignage et qu'il aura la gentillesse de m'aider. Si cela est déjà arrivé à quelqu'un...

Un grand merci par avance.

Bonsoir

Je te répondrais principalement que ce n'est pas toi qui doit te sentir détruite et coupable mais plutôt ton copain qui a subi ce viol à son adolescence (à quel âge ?).

Je peux comprendre, même si je suis une femme, car un de mes enfants a vécu un viol à 13 ans (qu'il ne nous a jamais relaté) et ne l'a déclaré qu'à 25 ans. Ce sont des problèmes de couple suivi d'un divorce qui ont fait jaillir ce passé immonde.
Très jeune, vers le même âge que son viol, il était très porté sur le visionnage de films pornographiques (et encore il y a quelque temps) que je trouvais cachés dans tous les lieux de la maison.
On m'a expliqué que cette addiction virturelle au sexe était "normale" par rapport à cet abus sexuel.
Mon fils a porté plainte il y a un an et demi, le violeur ayant reconnu les faits ce qui a déjà été en soi un remède à son mal-être, mais il ne veut pas se faire prendre en charge par un psychologue, car il trouve dégradant de raconter cet évènement douloureux et surtout de le faire "re-vivre".

Le fait de l'avoir frappé et mis plus bas que terre, lui a certainement fait revivre la soumission qu'il a vécu lors de son viol. C'est également lui qui doit se sentir sali et faible.
Je pense qu'il te faut le comprendre et mettre en confiance ton copain qui a certainement une mauvaise image de lui-même.

Ce n'est pas en restant seul pendant son suivi psychologique (et non médical) qu'il ira mieux, il a besoin de soutien et d'aide. Il est aucunement fautif et est entrain de revivre une très grande frustration couplée d'un rejet.

Clair de lune

Clair de lune , je trouve votre réponse magnifique , intelligente et magnifique . J'espère que Reclai poura comprendre , pardonner et aider son mari en soufrance .

Bonsoir
J'interviens parce que je suis très touché par cette histoire. J'ai été "agressé" à l'âge de 38 ans, et si ce n'étais pas un viol dans les termes de la loi, je l'ai vécu comme tel.
J'ai de gros problème au niveau de ma sexualité avec ma partenaire actuelle. Je n'arrive pas à trouver une entente malgré les dialogues et les lectures spécialisées.
Moi aussi, je vais sur le net pour me faire plaisir. C'est une provocation. Mais c'est aussi une libération. Depuis douze ans déjà, il m'arrive encore de me réveiller en sursaut la nuit, de me mettre à pleurer, à essayer de me venger d'un crime qui ne sera jamais reconnu puisque la gendarmerie était complice. La masturbation devant des images fictives sont libératoires et me permettent de dormir.
Je suis d'accord pour dire que ce n'est pas une solution, mais ça fait du bien.
Une femme qui se fait violer subit un crime impardonnable dont il est difficile de se relever. Un homme, éduqué dans l'exercice de la supériorité par son environnement , par sa langue, par sa famille, qui se fait violer, ne fait plus parti de "CE" monde.
Honnêtement, je ne sais pas comment m'en sortir. Ça fait douze ans que je souffre et que je consulte, sans pessimisme, j'ai du mal à envisager un avenir serein.
En tout cas, reclai, ne perd pas confiance en l'amour. Ne te soumet pas à la souffrance de ton compagnon, mais que ça ne t'empêche pas de l'aimer.

Bonjour Reclai j'ai bien reçu ton mp

il me rappelle quelqu'un ton bonhomme

c'est a peut près normal pour un agréssé de se comporter comme ca ...

il lui faudras une thérapie par le corps je pense.

J'espère que les enfants (s'il y en as) seront bien protégé, car en effet en général ce genre de symthomes passent les générations ...