Pour ce qui est de notre chatte, il y a aussi une autre raison qui nous a poussé à l'euthanasier nous-même : nous avons vécu plus de 10 ans avec elle et l'aimions beaucoup.
Nous ne voulions pas qu'une personne étrangère à notre relation avec elle fasse cela, c'était de notre responsabilité, et nous l'avons fait avec beaucoup de tendresse.
Nous ne voulions pas que cela soit un geste "professionnel", nous lui devions bien ça !
Je précise que nous ne sommes pas "gnangnans" avec les animaux, mais quand on décide de vivre avec un animal "de compagnie", on en est responsable...jusqu'à la mort.

Quelle journée !!! !!! Je n'ai jamais eu autant d'émotions en si peu de temps !!

Aujourd'hui, j'ai eu la peur de ma vie, j'ai failli mourir! J'étais fatiguée, tellement fatiguée. J'ai passé 5 heures sur le toit à mettre de l'anti mousse, monter fort haut, de bons coups d'adrénaline puis je vais sur Bruxelles voir une amie qui double, en larmes, je la soutiens et elle m'apprend que la dame-amie qui ne me répond plus souffre du coeur .... Je vais dans la maison de mes grands parents décédés pour continuer à vider et sous le coup de fatigue, je ne réfléchis plus au danger de l'électricité .... Je coupe avec une pince non gainée de plastique un fil électrique conduisant le courant ... J'ai eu la peur de ma vie, ça a explosé et une grosse étincelle m'a piqué dans l'oeil, je me suis projetée en arrière pour éviter ce truc et tous les plombs ont sautés... J'ai même pas été électrocutée !!! J'étais seule dans la maison et il était déjà 21h donc tout noir, personne savait que j'y allais, j'aurais pu crever et on m'aurait retrouvée plusieurs jours plus tard ! Je suis restée sous le choc quelques minutes. Je crois vraiment qu'une bonne étoile me préserve!!! J'ai alors pris mon gsm et j'ai écrit à cette dame, je lui ai dit "Je pense avoir compris pourquoi tu ne me réponds plus, alors je te pardonne et te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi. Prends soin de toi, de ton coeur. Tu es quelqu'un d'exceptionnel et je garderai un bon souvenir de toi. Si un jour tu as besoin de parler de tout de rien je serai toujours là. Je te prie de m'excuser pour le tort que j'ai pu te causer, il est involontaire. A présent, je m'envole :-). Affectueusement, My" 10 minutes plus tard, elle appelle, je n'aurais jamais cru qu'elle le ferait! Et comble, elle me demande de venir lundi ! J'ai envie de prendre soin d'elle, c'est moi qui ferai la maman :-)

Je suis sur la route pour rentrer, il est 21h30, je croyais que ma journée serait terminée après tant d'émotions !!! Non, mon voisin m'appelle tout paniqué parce que leur chaton a sauté dans le bain d'eau bouillante! Je lui dis de le mettre dans de l'eau tiède (pas FROID !!!!!!!!!!!!!!!!) et que j'arrivais dans 30 min. Mais comme le chaton beuglait, ils ont appelé le véto de garde ... Et la véto stagiaire a dit qu'il fallait mettre de l'eau froide (comment j'avais trop envie de lui dire que c'était FAUX !! Ma soeur s'occupe de grands brûlés!!) et elle met une pommade contre l'eczéma pour chien???? No mais ça va ou quoi et elle fait payer 60 et 1 !!! euros là mais c'était le pompom j'ai pas pu m'empêcher de rire! Au chaton, je lui aurais mis de la flamazine, hop pas besoin du véto !

Et à 23h, je mets une lasagne dans le four, mon seul repas de la journée! Et j'en ai mangé que la moitié, mon estomac fait mal, mon corps tremble. Je vous jure, journée mémorable! On est le 11 septembre !!!!!!!!! 8 ans après le crash WTC (si je me souviens bien que c'était en 2001)

Je vais faire un méga giga gros dodo de 12h !!

Bon bé, mon corps n'a pas voulu dormir, ma tête se fait principalement du souci pour la dame et son coeur. Ce qu'elle a est une sténose (rétrécissement) des artères coronaires qui irriguent le coeur. Non traité, ça évolue en Angor instable pour se terminer en infarctus donc à la mort. Les causes sont multiples et dans son cas c'est probablement la cigarette et le stress!

Pour la première fois de ma vie, j'ai peur que la mort frappe. Surtout que j'ai joué dans son stress et je ne le supporterai pas si elle mourrait à cause de son coeur. Je vais faire tout mon possible pour lui rendre la vie plus aisée, le domaine dans lequel je suis la meilleure c'est me rendre utile!

Faut que j'évite de lui montrer que ça me touche de trop car alors elle va cacher ses problèmes, je pense d'ailleurs qu'elle ne voulait pas que je sache. Elle pourra me demander tout ce qu'elle veut, je le ferai. Je sacrifierais énormément de ma vie si je pouvais améliorer la sienne mais faut que je me rappelle que je peux peu. J'ai envie de pleurer mais ça ne servirait à rien. C'est la marche de la vie

Quelle vie!

Je reviens avec des nouvelles relativement bonnes, j'ai l'impression de sortir d'un entraînement intensif, j'atteins enfin une stabilisation dans mon "nouvel environnement". Toujours trop de travail mais je ne saurais vivre autrement de toute manière.
J'avais dit que je reprendrais un travail thérapeutique, j'ai eu bien du mal à faire les démarches, toujours cette envie de repousser cette obligation (si je veux avancer plus rapidement). J'ai d'abord regardé à l'hôpital, j'ai téléphoné mais sans doute aies-je fait exprès de téléphoner trop tard. J'ai été sur place voir les lieux, et quelle angoisse, je déteste les hôpitaux comme si ces endroits me bombardaient de flash désolants. Un poster au mur m'a assez choquée, il reprenait une vingtaine de médicaments anti-dépresseurs, un poster perdu et autour rien d'autre, juste des médocs. Je ne cautionne pas du tout ce genre de publicités. ca m'a suffit à abandonner cet endroit. Ensuite, je me suis renseignée à la psychologie clinique, qu'est-ce qu'il m'en faut du courage pour demander ce genre de renseignements! La dame me dit qu'il n'y a pas encore de réduction pour les étudiants et que c'est 40eur/h, à quoi je réponds "mhmmmm un sacré budget!". Pour bien faire, il faudrait que je fasse une heure par semaine. Je vais encore me renseigner. En même temps, je continue à m'interroger sur l'utilité, j'aimerais tant trouver le THE psy qui saurait se calibrer sur mon fonctionnement et presser là où il le faut! J'y arriverai seule mais je veux aller plus vite, toujours m'améliorer. J'ai conscience d'un grand nombre de mes lacunes, mes séquelles psycho, je veux les réverser! A 30 ans, j'atteindrais une certaine perfection psycho héhé ! Juste l'âge où je me sentirai suffisamment bien dans ma vie pour tout envisager.

Je suis contente car tantôt, j'ai rencontré un garçon tout à fait correct, il m'a un peu impressionnée même! Et j'adore savoir que je peux ressentir cela, même si je ne revois plus ce garçon, le simple fait que je puisse être impressionnable me donne le sourire! Je pense que je le reverrai, c'est lui qui a dit "content d'avoir fait ta connaissance, j'espère qu'on se reverra!" Ce qui me fait plaisir c'est que je me suis montrée moi-même, donc plutôt folle, je commence à parler d'un délire en disant que si je trouve pas chaussure à mon pied, j'aurai un enfant avec mon meilleur ami, lui homosexuel, moi asexuelle MDRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRrr ahlala, comme disent mes camarades, j'en rate pas une pour me faire remarquer, je ne le fais pas exprès, ma nature "folleresque" (joli comme mot no?) prend le dessus. J'sais bien que j'suis hors norme mais bon, je suis ainsi, le fruit de mon passé! Le garçon me répond alors "Tu veux un enfant alors que tu es frustrée?" déjà rien qu'avec ce mot "frustrer" qu'il a pondu de lui-même, ça me renseignait sur son attrait de la psychologie! Je lui réponds "euh pourquoi dis tu que je suis frustrée?" lui "Parce que ceux qui se disent asexuels sont frustrés" moi "Ah bon, mais qui n'est pas frustré de l'une ou l'autre chose?" Après il me demande pourquoi je dis être asexuelle. Il était pas con du tout ce mec! 22 ans, beau, intelligent, sportif, fume pas, boit pas, sens psychologue, ça existe encore?
Un de ses potes, c'était presque tout l'inverse, il était cependant intelligent, parlant que l'anglais et il essaie de me faire comprendre qu'il veut coucher avec moi, moi je fais genre que je comprends pas bien entendu, il a fini par s'endormir avec tout l'alcool qu'il avait bu, ahlalala ces jeunes et la consommation abusive et immédiate, ils ont tout faux !!

Je crois que le gars m'a impressionnée, outre son intérêt pour la psycho, par cette discussion sans intention, il ne me draguait pas, ça fait plaisir. Du coup, j'ai moins ressenti cette envie de fuir.

Pour la dame et ses problèmes de coeur, je lui ai dit que je serai toujours là si elle a besoin (en précisant que ce n'était pas des paroles en l'air, comme le font la plupart des gens!), elle était contente de me revoir, je lui ai laissé l'impression que j'allais beaucoup mieux. Je garde une pensée régulière pour elle mais je respecte la distance. C'est le mieux que je puisse faire.

Sympa ton message, My Illusion !
Ca bouge, ça déménage !

Oui, ça déménage :-)

Aujourd'hui au programme : anniversaire surprise de ma belle-soeur, on va lui faire un faux mariage où elle sera la princesse tandis que les invités sont d'affreux monstres de pré-Halloween. Ca risque d'être assez folklorique ^^ . Pour faire des annif's nous imaginons toujours des scénarios de malade, c'est amusant :-)

Merci Claireau pour ton 'tit message, passe un excellent week-end ;^)

Bonne petite soirée toute réussie!

Ceci dit, j'étais à nouveau "absente", mon corps est là mais ma tête se doit d'être ailleurs, il y a tellement de choses qui heurtent mon "éthique", comment expliquer, mieux vaut que je ne pense plus dans ces moments-là pour ne pas ressentir de tristesse.

Un de mes frères est toujours le même, il est tellement irrespectueux envers moi, sans cesse il me réduit au silence dès que ce que je lui dis l'ennuie (c'est un lourd dossier, ce frère n'est pas clean alors dès que je le gène, il trouve une façon très malsaine de m'évincer). Il ne changera pas et je n'attends rien de lui, il est comme son père à ce niveau.

La mère de ma belle-soeur m'apprécie, chaque fois qu'elle me voit elle est heureuse et me dit que depuis le début, elle a eu un flash, une envie de me serrer dans les bras et me donner de l'affection. Bien entendu, je suis toujours restée sur la réserve car souvent elle avait bu de trop. Cela fait 3 ans à présent et elle me dit que c'est toujours pareil et que ça ne changera pas. Si je suis touchée par son sentiment, je suis bien mal à l'aise par rapport à ses deux filles, l'une étant jalouse même si elle s'en défend, l'autre lui disant qu'elle ne me "sent pas". Bien entendu, cela n'a pas à influencer le jugement de leur mère mais j'aimerais qu'elles en parlent ensemble, comprendre pourquoi ses deux filles sont jalouses, ce dont elles ont manqué, ce dont leur mère a manqué. Je suis loin d'avoir envie d'ajouter des soucis à leurs relations !

Je ressens facilement ce qui ne se dit pas, et je ne me sens plus du tout bien dans le "groupe". Je sens planer une ambiance d'hypocrisie où la parole n'ose pas la franchise (ce qui est important à avoir, peut-être pas en tout temps mais avec un certain tact, tout peut se dire). Je suis un peu déçue que de nombreuses personnes choisissent le semblant plutôt que d'affronter ce qu'elles ressentent, pensent, et parler avec moi de leur impressions négatives, afin de s'expliquer. Mon meilleur ami n'est pas le bienvenu alors que pour moi il fait partie de ma famille, les liens du sang ne font pas distinction dans mon coeur. Il est vrai qu'il n'est pas toujours délicat, qu'il aime choquer par les paroles, être au centre de l'attention, parfois il peut être vraiment chiant, hier je lui ai dit d'ailleurs! Mais cela n'empêche qu'en dessous, c'est un gars extra. Il y a eu des histoires, un peu complexes. Je sais que la plupart des gens jugent facilement sans chercher à bien comprendre une situation, ce n'est pas tellement un souci, un effet parcimonieux si j'ose dire, ce qui est un souci c'est qu'elles tiennent mordicus à leur jugement tout en essayant de faire paraître que tout va bien dans le meilleur des mondes.

Je ne recherche pas à plaire, à être aimée de tous, ça ne m'affecte pas à vrai dire, je trouve juste dommage que l'on m'attribue des jugements qui sont erronés, qui pourraient changer si l'autre s'intéressait aux raisons de telle ou telle situation. Oui je trouve cela dommage. Je suis loin d'être parfaite mais ce dont je suis sûre c'est que je suis quelqu'un de foncièrement bon. Et cela suffit pour que je tienne le bon bout, je me remets continuellement en question sur ma conscience, je fais du mieux que je peux en voulant diminuer les souffrances (les miennes, celles des autres). Heureusement que je garde cette cohérence, cette force à respecter mes valeurs !

Je suis vraiment contente de ne pas ressentir de rancoeur, pas de colère envers les autres, pas d'envie de vengeance, pas d'huile sur le feu, j'aime cette sagesse! Tout au plus, je m'insurge contre les comportements que les humains peuvent avoir, qui font plus de torts que de bien. Par exemple, "mon" père, ce n'est pas lui en tant que personne que je déteste car je sais qu'il a de bons comportements envers son épouse, envers ses 3 jeunes enfants, mais je déteste bon nombre de ses comportements malsains, son avarice, sa méchanceté, cette vengeance impitoyable envers son ex-femme, ses malversations, ses mensonges et sa psychopathie. Je sens ses mensonges à plein nez, il me dégoute principalement pour cette raison, c'est de la mythomanie avérée! Cette façon qu'il a de se victimiser pour recevoir mon absolution, il est répugnant, les faits ne trompent pas. Ce sont des gens comme lui qui m'ont poussée à être cartésienne à outrance et tuer les émotions. Mais il n'est pas que cela, il est aussi un excellent chirurgien des petits animaux. waw.... Ce mec .... ce gars-là... ce n'est pas mon père, seulement mon géniteur, je n'ai rien à lui envier, je n'ai à voir avec lui, je vaux mieux. Je me suis éduquée seule, je ne sais par quelle magie, je n'aurais pas pu faire mieux avec les moyens du bord.

La justice... le cancre s'en sort toujours mieux parce qu'il est tellement intelligent, mais il ne sera jamais heureux car sa conscience est salie!

Quand est ce que l'on forme la ligue de la justice ??? ^^

Sois juste envers toi et insuffle cette justice aux autres mais ne perd pas trop de plumes à imposer la justice... Bien sûr, parfois il faut faire justice soi-même.

Dans le genre bonne nouvelle ... J'ai ENFIN pris un rendez-vous chez une psy. J'ai du me faire longtemps "violence" car ça fait un mois que j'aurais du avoir ce rv. Ca me demande un effort important car bien entendu je ne veux pas faire perdre le temps à l'autre ni le mien, je veux que ça serve à quelque chose. Et aller en profondeur de soi, ce n'est jamais très agréable. Je vais essayer d'être la plus claire et surtout la plus honnête !! :-)

Bonne et belle route, My Illusion !
Je te "félicite" pour ta volonté et ton courage !
Tu m'as l'air d'être une fille fantastique et je suis hyper certaine que tu vas vivre une vie géniale, à ta hauteur !

hey hey, bien le bonsoir-bonjour,

Cette semaine fut une semaine riche en émotions, des moins bonnes, des meilleures, on se sent vivre dans ces cas-là.

Lundi, j'ai fait ce que je devais faire : euthanasier ma chienne de 17 ans qui a été à mes côtés depuis sa naissance. Un lien indescriptible nous liait, un lien que rarement j'ai eu avec un animal. Elle reste un symbole fort à mon existence car elle est arrivée lorsque les humains ont commencé à détruire tout mon affectif. Ma chienne était là pour faire survivre une fibre affective, je crois que ma survie je la dois grandement à elle! J'ai accepté de la laisser partir car elle n'a pas à lutter pour moi ! C'est moi qui ai fait l'euthanasie, à l'abri des regards d'autres humains. Je l'ai enterrée dans le jardin à côté du labrador, un lieu de recueillement qui me rappellera cet animal merveilleux qui m'a tant donné :-)

Mardi, on change totalement de contexte : j'achète une nouvelle voiture, je l'aurai vendredi 13.

Mercredi : je coupe 30 cm de cheveux, ça change du tout au tout. Pour rire, je dis que je m'appelle Célia, que Célia se maquille, met des bijoux et que bientôt Célia changera de garde de robe. Je me mets à courir et puis je dis "Oui il faut savoir que Célia est une sportive!" Je me marre!

Jeudi : Une de mes autres chiennes à donner naissance à 3 garçons. Ils sont bien dodus !! C'est trop adorable d'avoir assisté à leur naissance, les avoir aidés à inspirer leur première bouffée d'air. C'est magnifique d'assister à la vie, la voir évoluer.

Et vendredi, je pensais qu'il allait se passer quelque chose mais ... Non !

Voilà pour la semaine. J'espère que je ne pète pas les plombs lol J'essaie un peu tout (dans les limites du respectueux, de la conscience !!) pour m'insuffler de la vie. Ca marche peu mais bon, un jour peut-être me sentirais-je satisfaite ! J'ai vu deux fois la psychiatre, pour le moment, ce n'est pas très positif ! Elle a du mal à garder la neutralité et elle ne comprend pas mon fonctionnement, on verra dans quelques séances sinon tant pis, je continuerai seule, lentement mais sûrement héhé!

Demain : fiançailles de mon frère! Et puis sortie dans un endroit trop top, à 1h30 de chez moi, je sens que ça va être génial!

Lundi, tu euthanasies ta chienne, mercredi tu te fais couper les cheveux...
Et la vie reprend, différente, vers d'autres horizons, d'autres aventures !
Tu as décidé d'avancer, on dirait, My Illusion !

Il y a tant de choses que j'aimerais exprimer mais trop peu de mots pour les dire. Tant de choses que j'aimerais pouvoir changer mais trop peu de moyens.

J'avance dans la vie sans savoir si je trouverai un jour un endroit paisible, où les démons cesseront de me rappeler que la souffrance existe partout sur cette Terre. J'aimerais tant me tromper lorsque je me submerge de la détresse mondiale.

Je sais que je peux tellement peu, tellement peu. Je déplore de constater si peu de conscience dans les êtres censés posséder le développement cérébral le plus poussé. J'ai honte d'être humaine, honte d'être en vie.

Et oui...
Je comprends, et je partage même tes idées, My Illusion.
Mais, nous sommes en vie....
La supprimer ?
Pourquoi faire ?
Est-ce cela qui changera la face du monde ?
Non.
Donc, il nous faut vivre.
Et essayer de ne pas vivre en éternels écorchés.
Ce n'est pas toujours facile, tant de bêtise, tant de méchanceté, de mesquineries, de jalousies, de haine...
Il nous faut essayer de regarder aussi vers d'autres horizons, nous mettre des oeillères, quand c'est nécessaire.
Rien n'est tout blanc ou tout noir !
Essayer donc de regarder aussi ce qui est beau, les gens gentils, intelligents, ouverts, plein d'amour...
Il y en a...
Et puis, comme je l'ai déjà dit, je le répète , même si ce discours choque parfois, être égoïste aussi.
Fuir les gens "à problèmes" (perpétuels s'entend), les em..., les imbéciles, les méchants, les mesquins...défendre son territoire et empêcher quiconque de salir ton âme, ta vie, tes rêves...

Tu as raison, pourquoi supprimer notre vie? Je l'aurais fait si c'était rendre service au monde mais je suis bien plus utile vivante que morte, c'est ce que je me répète continuellement.


J'aime bien ta citation :-) La Nature survivra à l'homme ouf :-)

Oui, My Illusion, mais il me semble que tu t'épuises à vouloir trop souvent rendre service et être utile...non ?
Penses-tu suffisamment à toi ?
A t'éclater, prendre du plaisir, rire, aimer, être aimée, faire des choses que tu aimes, "gratuitement", rien que pour te faire plaisir ?

Me rendre utile me fait du bien bien que j'en sois exténuée.

J'ai bien du mal à saisir les joies de la vie. Non pas parce que je ne pense pas les mériter, mais je ne ressens pas suffisamment ces émotions, sur ce point je suis un peu comme un robot, assez insensible à moi-même. Mais bien trop sensible vis-à-vis des autres. Je présume que c'est la conséquence d'une "enfance" au service des humains, je n'étais visible que par mes actions (de 7 à 20 ans).

C'est fort difficile à expliquer. Le seul compliment que je recevais était "tu es courageuse" pendant que je travaillais pour celle qui m'a mise au monde. Dans ses moments de crise, elle utilisait mes failles émotionnelles comme arme de destruction, elle voulait que ses enfants se suicident avec elle. J'ai donc vite appris à m'éteindre et m'exécuter, j'anticipais ses réactions, elle m'a appris l'affût, l'observation, l'analyse, l'autonomie, la responsabilisation, la conscience ...

Depuis 4 ans, je n'ai plus à m'éteindre et m'exécuter. Créer des émotions envers soi est difficile mais j'ai fait du chemin ;-) Donc oui je fais des choses pour me faire plaisir même si j'en retire peu. Je souris et ris beaucoup en société, j'aime faire le clown mais je préfère surtout être efficace.

Et toi Claireau, pense-tu suffisamment à toi? :-)

Ah, My Illusion, tu me retournes la question ?
Oui, je pense suffisamment à moi, je crois même que j'ai toujours été plutôt ce qu'on appelle une "égoïste"...
J'ai été beaucoup aimée , toute petite , par mes parents, et bien aimée, c'est une chance, ça m'a permise de partir sur de bonnes bases (même si adolescente ils ont dérapé et moi aussi , mais j'ai réussi à retomber sur mes pattes...).
Te sentir aimée te permet te t'aimer aussi.
Même quand , plus tard, je me suis retrouvée seule avec mes deux tout petits enfants , alors qu'il fallait que j'assume tout toute seule, les petiots qui pleuraient après leur père, le boulot, ma déprime... chaque soir je disais "stop" et m'offrais un moment rien qu'à moi .
C'est vital pour moi, sinon je pète les plombs !
Bien sûr, je ne suis pas toujours "tout sourire", il y a des moments plus durs, des périodes où j'ai l'impression de perdre pied...
C'est d'ailleurs pour chercher de l'aide, à un moment où je me sentais dépassée, que j'ai atterri sur ce forum.
Et quelqu'un m'a répondu (qui, je ne sais plus ?) qu'il me fallait apprendre à lâcher prise, à me laisser aller, à ne pas vouloir gérer les problèmes de tout le monde...
Ca m'a drôlement fait réfléchir.
Je n'ai pas réussi à fond, ces problèmes étaient graves et toûchaient des personnes très proches de moi, mais j'ai essayé de repenser à moi.
My Illusion, j'espère ne pas t'avoir blessée , ce n'était pas du tout mon intention !

Je vais parler parce que ma tête me fait mal et qu'il vaut peut-être mieux que je largue les amarres un petit moment. Je suis présentement exténuée, j'ai trop travaillé physiquement (un excès que je connais bien) et malgré tout je suis hyperactive, je ne trouve pas le sommeil. Je sais que lorsque ces moments se présentent, je pousse mon corps à bout jusqu'à ce qu'il craque. J'essaie de le freiner mais mon cerveau est tellement ... compliqué! J'ai toujours été dans l'excès dans le travail (physiquement et/ou intellectuellement, une façon pour moi d'éteindre des pensées qui font mal, celles qui se penchent sur la Vie avec un grand V, celles qui se penchent également sur ma propre existence). J'en ai tout à fait conscience et pour autant je ne l'arrête pas car ce que je produis (telle une machine) est utile à d'autres, au "monde". Ce que je fais est constructif sauf qu'il abîme la machine qu'est mon corps. J'ai mal au dos, aux mains, mon nez saigne, ma tête cogne. Une fois que je me lance, je ne m'arrête qu'une fois la tâche terminée. Je sais les raisons qui me poussent à avoir choisi cette addiction, j'avais le choix avec l'automutilation, la drogue, l'alcool, la luxure, le jeu, la bouffe,... j'ai choisi la plus "utile", j'ai réellement choisi car je ne sais pas comment, mais j'ai une grande conscience de ma condition, j'anticipe la plupart de mes ressentis, je sais ce que je dois faire pour éviter le dérapement. Je tue les pensées contre lesquelles je ne peux rien, une façon de faire le gros dos, je m'acharnerai toujours à me venir en aide, j'emprunterai tous les chemins, un jour j'arriverai à me sortir de mon tourment, j'espère! Personne ne met dans la tourmente, je suis tombée dedans car j'ai été témoin de trop d'horreurs. Pire que ça, j'ai cherché à voir ces horreurs pour savoir ce qu'était la réalité. Je n'ai jamais fermé les yeux car je ne voulais pas être lâche.

Je réalise trop de choses me concernant et des fois c'est bien trop à gérer, je ne supporte pas d'être ce que je suis. Un bête exemple? Je ne donnerai pas la vie à un enfant alors que je suis maternante pour la raison que je ne veux pas que mon enfant connaisse ma vie, je ne veux pas lui transmettre mes blessures, je veux tuer ce que j'ai dans la tête. Cette façon que j'ai d'être si étrangère de mon coeur, de ne pouvoir rien dire parce que je ne veux pas qu'on sache. Je laisse des indices comme le petit poucet avec ses pierres mais aucun humain ne les voit, ce qui me renforce dans l'idée que je ne serai jamais comprise. J'aimerai trouver quelqu'un comme moi pour que l'on puisse travailler deux fois plus vite à se sauver, s'améliorer. Donner au monde le meilleur de moi-même, je ne suis jamais satisfaite de moi, et plus j'avance dans cette quête plus je m'isole de l'humanité. Quoique je fasse je me sens dans une voie sans issue. Je sais ce que je veux de moi mais je n'arrive pas à tout créer. Je n'arrive pas à connaître mes envies, je ressens les choses pour les autres mais je n'arrive pas à les ressentir pour moi-même. Et plus je m'efforce d'y arriver, plus j'ai l'envie de me battre. C'est comme ça que ça marche dans mon éducation, tu avances ou tu crèves. "Dieu soit loué" je ne fais pas cela avec les autres, je suis une crème à côté de ce que je m'inflige. Je sais que je suis trop dure avec moi-même, mais si je me laisse aller, si je lâche prise, je connais les autres dégâts... celui de trop espérer, celui d'être dépendante, celui de ressentir un déchirement affectif, celui de regarder l'enfant que je fus et n'avoir que des larmes de désolation.

Quand deux voies s'offrent à nous, mieux prendre la bissectrice, tout est nuance. Voilà ça va dejà mieux, ma jambe ne trépigne plus d'hyperactivité, que ferais-je sans ce corps qui m'alerte de toutes mes émotions que je ne ressens pas dans le "coeur". Ma grande-tante va mourir d'ici deux jours d'inanition (94 ans, refuse qu'on alimente) et je suis incapable de ressentir de la tristesse mais comme j'y pense, je suppose que ça veut dire que je suis triste? Ou alors je réfléchis au fait que mourir de faim n'est pas si terrible? Je ne sais pas trop bien. Ce qui est certain, c'est que si elle était jeune et que je pouvais faire quelque chose pour elle, quoique ce soit, je le ferais sans hésiter. Je peux sacrifier mon existence pour celle d'un autre, l'impression d'avoir une âme héroïque ou plus prosaïquement une âme qui ne demande qu'à avoir une bonne raison pour s'en aller. Elle a décidé de mourir et il faut le respecter, elle a eu une belle vie. Il n'y a pas à être triste, c'est la vie enfin!

Joli message, j'aime bien te lire parfois, d'autre ça m'énerve, mais généralement c'est toujours très claire. C'est vrai, il arrive que j'aie de la peine à comprendre, parce qu'on ne se comprend pas tous et même quand on croit se comprendre on est des fois à côté de la plaque... j'aime bien cette citation : Je sais que tu crois avoir compris ce que je viens de dire mais je ne suis pas sûre que tu as réalisé que ce que tu as entendu n'est pas ce que j'ai voulu dire. Et des fois j'ai un peu envie de me la dire à moi-même quand je te lis.
Ce qu'on peut dire, en tout cas, c'est que tu n'es pas quelqu'un d'ordinaire, et j'aime beaucoup ça, c'est dans la diversité qu'on apprend le mieux, avec des gens qui pensent un peu en dehors des lignes... c'est peut-être ça aussi qui te donne cette impression de solitude mais je le vois comme une vraie qualité.
Par rapport à ce besoin d'aller au bout de soi physiquement ou intellectuellement je me reconnais aussi en partie... j'ai fait des excès aussi en dépassant sans cesse mes capacités physiques... j'ai été jusqu'à l'épuisement en n'arrêtant pas de travailler, mais je ne suis pas aussi constante dans mes efforts que toi. Cela dure quelques années, je me mets entre parenthèse, puis je retrouve une vie "normale" (là encore on peut bien se demander ce qu'est la normalité...). Toi tu ne perds jamais ton cap de vue et tu fonces, c'est une grande force.
Quand à ce qui est du sacrifice de soi pour les autres, oui, je me reconnais aussi beaucoup là dedans, mais encore ne prend pas ça mal le fait que je nous compare (on sait jamais...je ne sais pas si tu trouverais que c'est rabaissant ou autre...), je dis simplement que c'est une bonne façon de se forcer à continuer à avancer, coute que coute. Ne t'oublie pas trop, tu as besoin d'être entière pour être utile, c'est le seul conseil que je puisse te donner...
Et pour ta grande-tante... cette image de la mort comme la fin d'un long trajet et comme quelque chose à respecter, oui, c'est vrai, je trouve que tu réagit très sainement... Quand les ambulanciers ont sauvé mon grand-père après une tentative de suicide j'étais dégoûtée et je me disais que personne ne comprendrais ce sentiment... on est vieux, on en a marre, on meurt... on peut au moins leur laisser ça, c'est la moindre des choses.
Ca m'a fait du bien de te lire, j'espère que tu as pu dormir quand même un peu!

Tu peux me dire lorsque mes messages t'énervent, peut-être que je peux m'améliorer si les arguments sont là :-)

Merci pour le ou les compliments ;-)

Ma grande tante est décédée il y a deux jours, 10 jours après la naissance du premier bébé de la nouvelle génération. Mon neveu qui est encore pur, naïf et modelable. Je me sens partagée entre l'envie de passer du temps avec lui et la peur de lui transmettre ce que je suis. C'est une pensée absurde je présume, je crois que je sacralise bien trop l'enfance, une peur viscérale de reproduire l'enfance que j'ai eue. Une peur tellement importante que je me demande chaque jour si je ne devrais pas m'éteindre dès à présent pour éviter que je ne déteigne sur ce petit bonhomme. J'ai une envie très forte d'enfuir le passé, de l'effacer de l'histoire future de mes "descendants". De ce fait, je m'éloigne déjà de ce petit, comme s'il n'existait pas.

La psy me dit que son objectif sera de me reconnecter aux vraies relations, où je me montrerai avec mes forces ET mes faiblesses. Ce à quoi je lui ai répondu que je voudrais bien la croire quand elle dit que c'est une solution mais qu'il faudra de bons arguments car je suis persuadée que je suis une chose qu'il faut tenir à distance. Je masque le visage triste/désolé/désespéré sous un masque de clown souriant et dynamique (qui est néanmoins une partie de moi) mais je sens bien que je me mens à moi-même. J'essaie de faire de mon mieux pour ne pas faire porter à d'autres le poids de mon passé. J'essaie de le larguer chez la psy qui peut tenir la distance émotionnelle suffisante. D'ailleurs le visage qu'elle a vu lundi passé, elle est bien la seule à l'avoir vu ! Des larmes voulaient couler et une colère refoulait cette faiblesse, j'étais en dualité entre fragilité et colère. Je ne sais pas "qui" choisir, chacun me semblant trop extrême. Je n'aime pas savoir que je suis "ça". Les yeux rouges, les dents serrées, la pulsion de fracasser ma tête contre le mur, me balafrer les joues comme pour éjecter de moi ces émotions destructrices. Difficile de composer.

my illusion, je connais ce sentiment d'être plusieurs personnes en même temps, de ne plus savoir qui on est, ou on va, de lutter pour ne pas montrer nos propres faiblesses, de porter un masque pour se protéger des autres et de soi même....Malheureusement, tu es à la fois tout "ça" en même temps, la reconstruction, la réparation est longue, difficile et chacun fait comme il peut avec les moyens qu'il a. Lutter pour ne pas "craquer" et "exploser" ne crois tu pas que cela ne pourra et ne peut durer qu'un temps ? combien de temps tu vas supporter cette tension continuelle ? je crois que ta psy peut peut être t'aider à lâcher un tout petit peu tes émotions au moment où tu les vis dans son bureau. Ne vaudrait il pas mieux que tu pleures, que tu te mettes en colère dans son bureau plutôt que de continuer à serrer les dents ainsi ? je ne sais pas, je t'écris ce que j'ai ressenti en lisant ton post, peut être que je me goure complètement...dis le moi si tu en as envie...

J'écoute une musique qui me fait du bien : https://www.youtube.com/watch?v=aKQQTqtHGm4 à fond les baffles, qu'est-ce que ça me donne de l'air, de la vigueur!

J'ignore combien de temps je parviendrai à contenir cette tension, elle me pose deux voies d'un tout ou rien qui est probablement à côté de la réalité : soit tout avouer, être moi avec cette mélancolie que j'ai tant essayé de modifier, transformer. Soit abréger physiquement cette souffrance pour qu'elle meurt dans l'oeuf. Je n'ai pas l'envie de devoir choisir.

Jusqu'à présent, je sais que j'ai fait de mon mieux, j'ai minimisé les répercussions de ce que j'étais. Il n'y a que des humains virtuels qui connaissent le sombre que je ressens. Je ne m'autoriserais jamais à faire pleurer un autre parce qu'il ressentirait pour moi de l'impuissance. J'ai bien trop ressenti ce sentiment que pour le reproduire. D'où mon dilemne tendu, j'aimerais juste faire mieux, être mieux, je veux offrir des sourires et les vivre ensemble, je veux avoir des envies similaires, aimer passer du temps avec les autres. J'aimerais être plus qu'uniquement ce pilier qui écoute, soutient et tente d'aider de son mieux, je veux vivre avec, partager et ne plus avoir peur de l'horreur qu'il y a en moi.

Tu as raison, c'est dans le bureau de la psy que je dois larguer les amarres, mais elle est aussi un humain, j'ai toujours beaucoup de mal à m'imposer à qui que ce soit mais elle est dans un travail, contexte beaucoup plus contrôlé, je dois me dire que je ne lui fais pas de peine! Quand je m'entends parler, j'ai trop envie de me foutre des pêches, un cerveau si jeune ne devrait pas penser et dire ce que je peux dire. Je sais que je frôle la folie dans ces moments-là. En sortant lundi passé, j'ai fracassé ma tête contre la paroi de l'ascenseur, ce n'est pas une solution je le sais bien! J'ai cru que je pourrais modeler ma condition, me faire fonctionner comme je veux. Je ne peux pas tout programmer car je ne suis pas une machine, malheureusement! Tantôt je suis fière du courage dont j'ai fait preuve, tantôt je déteste avoir mis tant d'énergie dans un "projet" abortif.

J'ai suffisamment parler, je vais me bouger le cul, un temps pour tout ! Bonne journée à toi Martincircus ;-)

Je me sens un peu démunie, là...
Que te dire ? Je ne sais pas !
Juste que je partage l'opinion émise par MartinCircus lors de son dernier message.
Et ce petiot ?
Si tu faisais comme tu en as envie, sans te poser trop de questions ?
Tu as peur de le détruire...mais nous détruisons tous chaque enfant en l'approchant !
Pas plus toi que quelqu'un d'autre...au moins, toi tu en as conscience. Donc tu limiteras les dégâts, je crois !