Bonsoir, Bonjour ?
Il est 03h06 du matin chez moi, j'ai complètement perdu mon sommeil. Entre nuits blanches et quand "je me sens bien", des yeux grands ouverts jusqu'à 04h du matin, je n'en peux plus. Il y a des soirs ou j'ai tellement la rage, que l'envie de m'exploser le crane contre le mur pour pouvoir m'endormir sans problème. Le 25 janvier, cela fera 11 mois jour pour jour que mon sommeil a disparu.
Ma grand mère, que Dieu ait son âme, était une personne qui m'était très proche, et ce depuis ma plus tendre enfance. Elle a toujours été présente dans ma vie, on avait une relation fusionnelle que personne de mon entourage ne pourra comprendre. Quand je parle d'elle, quand, pratiquement un an après, je la pleure, je vois dans les yeux des gens de l'incompréhension, je suis sure que certain d'entre eux pouvaient même douter de la profondeur de ma douleur. Quand , actuellement je me trouve avec mes amis, et que des fois j'ai les larmes qui coulent, je préfére changer de sujet, partir ou m'éloigner plutot que d'en parler, parce que je sais au fond de moi que je passe souvent pour celle qui gache l'ambiance. J'ai donc, peu à peu, appris à pleurer seul dans mon lit, dans le noir , le soir en étant seule, pour être sure que si je gache une vie, ca ne sera que la mienne. J'ai mal vécu son absence, sa disparition et je le vis mal actuellement. Je n'en parle pas, j'y pense, je pleure, je regrette... et je garde le silence.
Ma vie a changer, je ne fais plus rien d’intéressant, j'ai arrêter mon boulot, heureusement que j'ai continuer mes études. Je n'arrive pas à me sortir de cette routine quotidienne qui me bouffe, je n'arrive pas à me sortir de ce cercle vicieux. Je prends du poids, je perds mes cheveux, j'ai des cernes horribles et des poches d'eau sous les yeux. Je sens que larmes n’apaisent pas ma douleur, que mes cries sont sans voix, que mon coeur crie mais tout ce que je peux envoyer au monde extérieur est le silence glaciale, le regard vide.
Je veux reprendre ma vie en main, j'ai tout perdu. Plus personne ne me comprend, ma grand mère est partie, elle me manque jour et nuit, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, chaque souffle, chaque battement ...
Tout a changer en moi, mon comportement a changer, mon copain ? Je pense que c'est le copain a mon corps, pas celui de ma personne. Il disparaît et réapparaît selon ses désirs et ses envies. J'ai l'impression d'être prisonnière de ses envies, quand il le décide et ou il le décide. Mes amis ? Toujours là quand ils ont besoin de moi, jamais là quand j'ai besoin d'eux. Ma maman ? Elle a perdu sa maman et est dans une situation pire que la mienne vu qu'elle est morte dans ses bras. Mon père ? Le boulot. Ma soeur ? Les études.. Il n'y a plus que moi et mon mal être, errant dans un monde sans pitié, dans un monde ou l'essentiel est mis de coté et ou le futile passe avant tout.
L'écriture est mon seul issue. D'habitudes j'écris, je relis. Ce soir, j'écris, je partage.