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 Peur des hommes

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gal

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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeMar 7 Aoû 2012 - 11:31

c'est bizzare , moi quand je suis enervé , ecrire en general ca me calme , car je sort la colere sur une feuille !
peut-etre doit tu aller jusqu'au bout et la lui remettre !
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hippie1975



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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 1:48

C'est ce que je croyais aussi, que ça allait me faire du bien. Mais plus j'écris, plus je deviens "mauvaise", plus j'ai le goût de lui faire du mal. J'ai l'impression que ça me mets trop en face ce qu'il m'a fait vivre pendant toutes ces années, que je lui en veux à mort. Je voudrais le voir souffrir... Normalement, je suis une personne très réservée, sans malice. Donc d'avoir ces sentiments me fait peur. Je n'aime pas ce qui se passe dans ma tête...
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 13:53

peut-etre que tu pourrai ecrire de nouveau sur une feuille on va dire comme on ecrirais dans un journal intime , afin que la tu ecrive tout comme tu le ressens , meme tes pires mots, tes pires pensées , de maniere a te defouler vraiment sur la feuille , parce que il se peu que comme tu a fait une lettre pour lui , tu n'es pas ecris ta "rage" tu a voulu dire les choses mais en restant poli , en essayant peut-etre de pas lui faire du mal !

c'est peut-etre ca le soucis , tu ne t'es pas libéré correctement vu que tu ne dis pas le veritable fond de ta pensé , aussi mauvais sois t'il

essaye de le faire mais sur un feuille a toi pour toi , avec toute la verité envoi les mots comme tu les ressent , c'est peut-etre ca qui a coincé!
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 14:17

Bonjour Hippie, je te propose d'écrire sur ce forum....cet exercice normalement est à faire lors d'une psychothérapie et ensuite, l'écrit est décortiqué par le psy.
Nous ne connaissons pas le contenu de cette lettre et nous ne pouvons pas, grâce à de simples échanges, comprendre tes ressentis.
C'est une suggestion...
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hippie1975



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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 14:20

Claire de lune, est-ce que tu veux dire écrire ma lettre ici?
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 14:24

Oui tout simplement, j'ai dû pratiquer de la même façon car j'ai connu également une enfance litigieuse et sans l'affection d'un père....
Si tu ne mentionnes pas d'identités, etc...ton écrit restera dans l'anonymat.
Pour l'instant, je t'ai lu depuis le début mais nous n'avons pas le contenu de ta colère et les évènement liés à celle-ci.

A bientôt. Amicalement. Clair.
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hippie1975



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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeJeu 9 Aoû 2012 - 0:33

Ouf, cela me demande beaucoup de courage, mais voici la lettre que j'ai commencé à écrire à mon père:

***********

Premièrement, je tiens à te dire que je ne pouvais pas commencer ma lettre en t'appelant "papa", ce titre étant réservé aux hommes qui sont en mesure d'assumer ce rôle.

Je t'écris aujourd'hui car j'ai besoin une fois pour de bon de me libérer de toi. J'ai 37 ans et je n'arrive pas à être heureuse. Depuis quelques mois déjà, je suis en thérapie. J'ai voulu en finir avec cet état de tristesse et de mal de vivre, au point de vouloir m'enlever la vie. Mais au lieu de la mort, j'ai décidé de choisir la vie en allant chercher de l'aide.

Pourquoi je suis si triste et malheureuse? Parce que toi, mon supposé père, ne m'a jamais aimé comme un vrai père se devait d'aimer son enfant. Ce qui fait en sorte qu'aujourd'hui, à cause de ce manque d'amour, je suis incapable d'aimer et de me laisser aimer par un homme. Ton indifférence à mon égard a tué l'image du Père qu'une fille devrait avoir pour apprendre à s'épanouir dans une vie de couple.

En t'écrivant, je veux profiter du fait que tu ne pourras pas me pointer du doigt et me blâmer pour tout ce qui est arrivé. Aujourd'hui, tu devras te regarder en face et accepter le fait que tu as échoué en tant que père. Que tu acceptes ou non tout ce que je t'écris, j'en ai rien à foutre. Aujourd'hui, j'ai décidé de penser à MOI et au bien-être que cette lettre me fait. J'ai décidé de m'aider et non pas de refuser de l'aide et repousser tout ceux qui m'aiment, comme tu l'as si bien fait. Tu ne pourras JAMAIS dire qu'on a pas tous, à un moment donné, essayé de t'aider. On a tous tendu notre main. Mais tu as préféré t'éloigner et faire pitié dans ton coin. C'est ce que j'appelle de la lâcheté.

Tu sais, depuis que je suis toute petite, tout ce qui m'importait c'était de te faire plaisir. Je voulais tant être à la hauteur, mais tu ne m'as jamais laissé cette chance. Tu ne m'as jamais dit être fier de moi, de mes choix. Tu préférais ta foutu bière et tes billets de loto. J'allais jusqu'à aller à la pêche pour être avec toi. Mais pas moyen de se parler. Fallait surtout pas déranger les poissons... et le seul poisson que j'ai attrapé, je n'ai jamais eu la chance d'y goûter car toi, trop chaud et entêté, tu as voulu me préparer un "beau" filet sur le bord du quai au lieu d'attendre d'être de retour au chalet, alors bien sur tu l'as massacré et tu l'as jeté à l'eau.

Tous les regards de mépris et de dégoût que tu as dirigé vers ta femme, ma mère, j'en ai été témoin. Les mots de haine que tu disais sous ton souffle lorsque j'étais pas loin, je les ai entendus. C'était ça ma vision d'un couple et de l'amour.

Lorsque plus jeune, je gardais des enfants et qu'avec mes gains j'ai décidé d'acheter une paire de billets pour aller voir un match de hockey AVEC TOI, et que tu les as refusé car tu ne voulais pas avoir à dépenser pour acheter encore une fois ta foutu bière...

Quand, lorsque j'étais au cégep, et que j'ai été témoin du suicide d'une collègue de classe devant un train, je t'ai appelé pour que tu viennes me chercher car je ne voulais pas reprendre le train, tout ce que tu as trouvé à me dire c'était d'en revenir, et que tu ne viendrais certainement pas me chercher...

Quand, lorsque nous étions au chalet avec la famille de maman, et que nous sommes tous allé au bar du village, tu as sauté les plombs parce que maman dansait avec DE LA FAMILLE, que tu as lancé ton verre de foutu bière devant la place bondé, et que tu la traitais de vache et de salope...

***********

Voilà, je n'ai pas été en mesure d'aller plus loin dans l'écriture de la lettre depuis dimanche. Je pourrais continuer encore et encore, mais plus j'écris, plus je rage, et plus je lui veux du mal. Je n'aime pas avoir ces sentiments, surtout que je ne sais pas trop quoi faire avec... J'en ai encore pour une semaine avant de voir mon thérapeute, et j'ai l'impression que je vais perdre la tête avant. J'ai peur de comment je me sens. J'ai peur de moi.
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeJeu 9 Aoû 2012 - 17:59

Bonjour Hippie
Je viens de lire le début de cette lettre destinée à ton père… Elle reflète la colère, la rancune et la vengeance c’est un fait. Pour l’instant, tu ne parviens pas à les canaliser, ce qui est normal mais il ne faut pas non plus que ce désir de vengeance soit trop fort car cela revient à te mettre au niveau de ton père à qui tu n’as pas envie de ressembler.

La rancune que tu éprouves pour ton père est moins destructrice que la vengeance mais c’est toujours une sorte d’agressivité amère retournée contre toi-même. Alors, au lieu de faire du mal à l’autre, donc à ton père, tu continues à te faire du mal à toi-même. Au lieu de t’affranchir du rôle d’enfant blessé, ta rancune te fixe dans ton rôle de « victime » (victime d’un père manquant) sans que tu puisses en sortir et c’est en cela qu’elle est nocive et que tu ne te sens pas très bien ces derniers temps.

Le fait d’être en thérapie, de parler ici de tous ces évènements douloureux qui ont marqué ta jeunesse et ton adolescence et une partie de ta vie d’adulte fait remonter en surface ses sentiments enfouis dans ton inconscient.
Pour avoir connu ce même genre de situation, je suis passée par ses différents stades mais celui qui te procurera la paix intérieure c’est le pardon, qui ne viendra pas immédiatement. Grâce à la thérapie, tu le trouveras grâce à la compréhension positive que tu auras de ton père. Le pardon se cultive, il a besoin de temps pour pouvoir se manifester. C’est vers l’âge de 38 ans que j’ai pris également conscience que je ne pouvais pas continuer de vivre avec les mêmes sentiments que tu connais actuellement, j’étais pourtant mariée et avec trois enfants… Le divorce a été le fait déclencheur de mon nouvel d’esprit, celui comme le tien de vouloir progresser, de comprendre enfin dans la totalité les comportements de mon père et de faire la paix définitive avec lui et moi alors qu’il était déjà décédé…. A savoir, que nous nous sommes parlé quelques semaines avant sa mort et que j’avais compris également les origines de son mal-être.

J’ai bien compris que tu es parvenue à un moment clé de ton existence, une femme célibataire de 37 ans, pas d’enfants, alors que ce souhait est certainement des plus vivace en toi. Il y a donc une problématique supplémentaire, le fait de ne pas encore avoir pu donner la vie, de n’avoir pu donner d’amour à des enfants comme tu aurais souhaité en recevoir.

Je veux te rassurer Mélanie, que tout n’est pas perdu, ces idées noires, il faut les chasser de ta tête, tu as eu le courage et l’envie de te sortir de tes souvenirs d’enfant, non pas de les oublier car ils ne s’effaceront jamais, mais de leur donner un sens qui te permettra d’évoluer sereinement et d’envisager une vie de femme et de mère à ton tour, il n’est pas trop tard, surtout si tu t’atèles à t’investir durablement dans ta thérapie dont les effets ne seront pas toujours positifs comme on l’espère bien souvent, il faut du temps pour cicatriser les vieilles blessures.
Je suis passé par là, je m’en suis sortie et relevée et je dois avouer maintenant que j’ai une vie de femme, d’amante équilibrée mais pour en arriver à ce stade, il va te falloir remuer tout ce lisier dans lequel tu es embourbée.

Tu expliques dans un de tes posts du 1er août que ton frère s’entête à garder un lien avec « votre » père. Personnellement, j’ai deux frères de 10 et 11 plus âgés que moi, ces derniers n’ont jamais et n’ont toujours pas, je pense, compris les agissements d’un père alcoolique, absent, violent verbalement avec son épouse et ses enfants… Moi oui, pourquoi ?, parce que j’ai compris le fonctionnement et également la « misère psychologique » dans laquelle mon père a évolué durant toute sa vie. La différence est là, Mélanie. Je conçois que ton frère n’a pas la même place auprès de ton père, tu penses que ton père est indifférent, qu’il ne t’aime pas, qu’il te rend coupable de la rupture avec ta mère… Ce sont ses dires mais a-t-il de son côté également fait la démarche de comprendre son couple ? Car le nœud du problème entre toi et lui se trouve bien à cet endroit.

Tu n’as pas à te victimiser par rapport, à te rendre coupable du déchirement de tes parents .Tu avais 27 ans lorsque tes parents ont divorcés, peut-être es-tu intervenue durant le processus de séparation, mais j’aimerais savoir comment ont été les réactions de ta mère durant cette période et également avant, lorsque ton père et elle étaient encore ensemble ?
Tu n’as pas encore parlé de tout ça et crois-moi, tu trouveras des réponses en fouillant bien là où tu ne veux pas voir « clair ». Si j’ai bien compris, ton père était alcoolique, tout comme le mien, mais il y a toujours des raisons à l’alcoolisme, c’est une drogue, ils y sont dépendants et ils ni s’y enfoncent pas pour rien…. Mélanie, il est utile d’essayer de te mettre dans la peau de ton père, de comprendre ses motivations, ce qui ne veut pas dire l’excuser pour certains faits très blessants, mais reconnaître ses faiblesses, ses manques venus aussi de son enfance, de sa vie d’homme, de sa vie d’époux ….

Par la thérapie, et si tu as un très bon thérapeute, tu devrais normalement évoqué ton père comme ta mère, car elle aussi a certainement un préjudice dans ton « histoire ». Lorsque nous sommes enfants, nous ne comprenons que ce que nous vouloir voir, entendre, que ce que le parent opposé essaie également de nous faire croire… J’ai vécu cette « manipulation », elle existe dans toute famille, le parent qui fait défaut devient de la pire espèce, nous le voyons comme tel, nous essayons d’exister comme nous pouvons, nous finissons par connaître un mal gigantesque qui se termine par le rejet, par le désir de mort, ce qui a été mon cas. Tu l’as également spécifié dans une de tes réponses, mais n’est-ce pas plutôt la mort de l’image du père que tu avais en étant enfant que tu veux voir mourir et non « ce père actuel », celui que tu voudrais tant serrer dans tes bras, entendre de sa part qu’il t’aime et qu’il te demande pardon.

Je ne sais quelle relation tu entretiens encore avec ta mère mais parles-tu encore de ton mal-être avec elle, en as-tu d’ailleurs parler un jour ?
Tu dis que ton père a voulu le divorce (si j’ai bien compris) mais qu’il a continué à suivre ta mère après, ce qui veut dire qu’il aimait ta mère. Il a fallu 30 ans de vie commune à ta mère pour se séparer, 30 ans à subir leurs chamailleries, car avec le recul que j’ai des problèmes de mes parents qui sont maintenant décédés, je peux t’assurer que « la mère » n’est pas toujours celle que l’on pense… Elle n’est pas toute « blanche » et ton père n’est pas tout « noir ».

D’ailleurs, à ce sujet, comment ta mère parlait-elle de ton père, comment le qualifiait-elle ? Comment qualifiait-elle les hommes ? Comment, par ce biais, a-t-elle construite une « image masculine » pour ton avenir de femme ? Eh oui, il n’y a pas que l’image du père qui nous érige vers notre rôle d’épouse, d’amante….

Tu as répondu à Capucine qu’il ne fallait pas perdre son temps et son énergie à comprendre cet homme, ton père, si tu ne veux pas prendre le temps de le comprendre, de savoir pourquoi il est comme il est, de comprendre également ta mère que tu écartes de ton mal-être et de la discussion, tu ne parviendras pas à te reconstruire.

J’ai relevé aussi une phrase qui me parle ENORMEMENT et qui me rappelle le même reproche que faisait mon père envers ma mère ainsi qu’à ses enfants : « il était jaloux de ses enfants car pendant que ma mère s’occupait de nous, elle ne s’occupait pas de lui… »
Que ces points de suspension peuvent en dire long, Mélanie !

Quel était donc le couple de ta mère et de ton père, ta mère était-elle assez présente, attentive envers ton père, si à un moment donné, il y a rupture, alors ton père s’est réfugié où il pouvait… cherchant à se remplir d’un manque, d’un abandon de toute autre manière et rejetant ainsi ses enfants qui, selon lui, avaient « volé » sa femme. Comment le dire autrement s’il ne pouvait pas s’exprimer d’une autre façon, s’il ne voulait pas dire à sa femme qu’elle ne jouait pas le rôle de son épouse, si elle n’était pas présente non plus pour lui donner amour, soutien, présence.

Avec le recul et l’aide reçue par la thérapie, ma mère n’a été qu’une mère et une femme de ménage et mon père lui partait dans les bars jusqu’à plus d’heures ou se servait chez nous en compagnie d’une bouteille pour ne pas se « retrouver seul ». Voilà, le dur constat, voilà le rideau qui tombe 40 années après ma naissance sur le rôle de ma mère.

Je te conseille d’essayer de réfléchir à ce sujet, des souvenirs, des flashs, des situations que tu pourrais maintenant mieux comprendre.

J’ai lu ta lettre, pour l’instant c’est une lettre d’une enfant blessée, qui s’est senti rejetée, mais est-ce bien le cas ?
Je sais que par ma réponse, bien des choses vont se mettre en place dans ton esprit. La colère que tu éprouves actuellement sera peut-être moins présente ou différente. J’ai renoué avec mon père que je voyais chaque jour comme un étranger alors qu’il était le grand-père de mes enfants et ce trois semaines avant sa mort. Je te conseille vivement d’aller au plus vite pour ne pas connaître ce scénario si difficile ensuite à vivre, car survivre après une réconciliation tardive est difficile. On s’en veut tellement de ne pas l’avoir fait plutôt.

Tu me répondras que ton père ne veut pas de cette réconciliation et je te dirai en retour qu’il n’en est rien ! Parce qu’il n’a pas entendu ce qu’il fallait entendre de ta part, que tu le comprenais, que ta mère, sa propre femme, n’a pas toujours été correcte.
Il faut déterminer ce que tu veux profondément : régler tes comptes violemment au risque de tout briser ou trouver la voie pour améliorer votre relation. S’il est incapable de le faire, tu peux de toi-même faire ces pas réparateurs.

Il n’est pas difficile de dire à ses parents, à un père, à une mère « je suis sûre que vous avez fait du mieux que vous avez pu, mais voilà comment je l’ai vécu. Je ne le dis pas parce que je veux vous attaquer mais parce que vous êtes importants pour moi, que notre relation m’est essentielle… »

Parler différemment à ton père peut lui permettre de t’écouter différemment. Effectivement, tu peux écrire, non pas d’un jet, sous le coup d’une douleur, mais calmement, en pesant chaque mot. Non en accusant mais en racontant notre propre souffrance.

Mélanie, devenir parents ne s’apprend pas à l’école, on n’apprend pas à devenir parents, on le devient grâce et en dépit des relations que l’on a soi-même entretenues avec ses propres géniteurs. C’est en mesurant cette chaîne généalogique et en y tenant sa place, le jour venu, avec ses propres enfants et les reproches qu’ils nous feront, que l’on prend le chemin de l’acceptation et que l’on devient adulte. Si tu avais des enfants, quelle mère serais-tu ? Tu ferais ce que tu peux, Mélanie.

Je ne décortiquerai pas ta lettre, je l'ai lue, les détails sont révélateurs, j'en conviens, mais il faut aussi voir le dessous et la profondeur de ton mal-être entretenu par des années d'incompréhension vis-à-vis de tes parents.
C'est pourquoi, lorsque tu écris :
Citation :
Tous les regards de mépris et de dégoût que tu as dirigé vers ta femme, ma mère, j'en ai été témoin. Les mots de haine que tu disais sous ton souffle lorsque j'étais pas loin, je les ai entendus. C'était ça ma vision d'un couple et de l'amour.
Mélanie, surtout, surtout, ne prends pas le rôle de ta mère, ne juge pas sans savoir, ne juge pas selon tes émotions, ne juge pas sans comprendre le pourquoi du comment entre un mari et une femme. C'est ta propre mère qui devrait dire ces mots.
A-t-elle d'ailleurs assumé tous ces conflits avec discernement ?.... Je te laisse réfléchir sur tout ça.

Toute cette approche fait partie de la thérapie... Il te faudra du temps pour ouvrir un à un les verrous de ce passé mais c'est faisable, crois-moi.
Ton psychologue saura te proposer des exercices pour arriver à ce stade, pour écrire à ton père d'une tout autre manière ou, qui sait, lui parler de vive voix.
J'oubliais, si tu ne te sens pas à l'aise avec un thérapeute masculain, tu peux très bien changer pour prendre une femme, j'ai eu une femme et je suis parvenue à pardonner à mon père en le "comprenant" et en comprenant "mes parents".

Ma réponse fut longue mais j'attendais un peu plus pour te répondre et j'ai pris le temps car je sais ô combien tu souhaiterais tant renouer avec ton père.

Amicalement. Clair.
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 2:09

Que d'émotions vous me faites vivre... Je ne sais même pas par où commencer. Par contre, Clair, je dois te remercier d'avoir pris le temps de me répondre. Et je dois aussi te dire que ce qui me fait peur dans tout ce que tu m'as écrit, c'est le mot "temps". Le temps qu'il me faudra pour sortir tous mes démons. Du temps, j'en ai plus beaucoup avec mon thérapeute. Je me suis engouffré dans une très mauvaise situation financière, et celle-ci va m'empêcher d'aller loin avec mon thérapeute. Mes séances achèvent et ça m'angoisse, car j'ai l'impression qu'une lumière s'est finalement allumée dans ma tête et que maintenant, je sais sur quoi je dois travailler avec lui. Mais je crains ne pas avoir assez de "temps" pour y arriver...

Je n'ai pas vraiment parlé de tout ce que je vous ai parlé ici à mon thérapeute. Je n'y arrive pas. Les mots que je voudrais dire restent bloqués dans ma gorge, et j'en viens à m'énerver et à angoisser devant lui à cause que ce que je voudrais lui dire ne sort pas. Chaque fois que je veux exprimer ces événements, j'ai le sentiment d'être ridicule, de faire un plat avec des riens, que tout ce qui est arrivé n'est pas important et que je ne devrais pas m'y attarder. Donc je suis au point où je ne sais pas comment aborder ce sujet avec mon thérapeute...

Pour la question de la relation de mon frère avec mon père, la seule raison pourquoi j'ai dis qu'il s'entêtait à vouloir garder contact avec lui, c'est que c'est lui-même (mon frère) qui m'a dit que mon père ne gagnerait pas. Après que mon père l'eut repoussé, il aurait été facile pour me frère de couper les ponts. Mais il joue à un jeu... que je n'arrive pas à comprendre.

Ma mère... oh que je sais qu'elle n'est pas blanche comme neige! Pour décrire comment je me souviens de ma mère, un seul mot me vient en tête : soumise. Les années avec mon père, je me souviens d'elle comme étant une femme réservée, effacée, vivant dans l'ombre de mon père. Lorsque j'étais plus jeune et que j'allais à l'école (primaire), ma mère était à la maison et gardait des enfants. Mon père travaillait comme policier, et suite à un accident de travail, il a pris sa retraite assez jeune (dans la quarantaine) et s'est trouvé d'autres boulots qu'il n'arrivait pas à garder, car jamais satisfait.

Ma mère ne m'a jamais parlé négativement de mon père, ni des hommes en général. Elle n'est pas au courant tu tord que la non relation avec mon père m'a fait et continu de me faire vivre. Je suis incapable de lui en parler...

Je dois dire que, suite à l'événement où mon père a fait du mal à ma mère, j'ai eu l'impression que nos rôles de mère/fille ont été inversés. Je surprotégeais ma mère, j'avais peur lorsqu'elle quittait la maison (nous vivions ensemble), et j'étais même jalouse lorsque ses soeurs venaient nous visiter... j'ai réalisé que j'agissais EXACTEMENT comme mon père... elle ne me donnait pas d'attention donc je frustrais et je lui en voulais...

Depuis quelques mois, j'évite de plus en plus ma mère. Même si je l'aime plus que tout au monde, je ne la vois pas comme une femme parfaite. Des fois je me demande si elle n'aimait pas le fait que mon père l'épie. Elle pouvait se sentir comme une victime et avoir de l'attention de moi. De plus, j'ai toujours l'impression que je ne fais rien de correct selon elle. Qu'elle s'attend à ce que j'échoue dans tout ce que je fais. Elle me reproche souvent de ne pas être en mesure de rencontrer un homme, que ça fonctionne jamais... aussi, je suis une femme avec un surplus de poids. Lorsque nous sommes ensemble, elle me fait souvent la remarque que j'ai un beau visage, mais... je sais ce que son mais veut dire. Que je serais encore plus belle si je n'étais pas grosse. L'autre jour, je lui ai parlé d'un projet que j'ai, vu ma situation de femme célibataire. Puisque j'ai toujours voulu fonder une famille, j'ai commencé à regarder pour l'adoption. Ce n'est pas un processus qui se concrétise du jour au lendemain et surtout, je sais que présentement je ne suis pas en état de prendre soin d'un enfant, mais je trouve que c'est un beau projet, et celui-ci me donnait le goût à la vie. Or, elle n'a pas été en mesure de m'encourager à continuer, de me dire que c'était un beau projet et qu'elle me supportait. Au lieu de ça, elle m'a dit que je m'énervais lorsque la porte restait ouverte de peur que mon chat sorte dehors, alors comment je me comporterais avec un enfant? Je lui ai dit que je ne comprenais pas son raisonnement, que ça me faisait de la peine de voir qu'elle ne pouvait pas être contente pour moi, de voir que même si je suis seule, j'ai des projets d'enfants.

Je voudrais continuer, mais je suis épuisée. Avoir des questions auxquelles répondre m'aide à m'exprimer, et je vous en remercie.

Pour ma part, j'ai une question pour vous... comment faire pour aborder tout ceci avec mon thérapeute? Je le sais que vous allez me dire de juste lui en parler, mais c'est plus compliqué que ça pour moi. Je ne sais pas comment commencer. Puisque ça fait déjà 10 séances que j'ai et que je n'ai même pas effleuré le sujet, j'angoisse à savoir comment enfin sortir le tout avec lui.

Vous ne saurez jamais à quel point vous m'êtes d'un grand réconfort, surtout pendant l'absence de mon thérapeute.
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 11:13

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Dernière édition par capucine le Dim 30 Sep 2012 - 0:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 15:02

Bonjour Hippies, je n'interviens plus sur ton topic parce que d'autres membres sont disons plus analytique que moi mais je te lis encore
Eric
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 15:29

Plus analytique que toi ?! Rolling Eyes Razz Idea Wink
Allons Eric, ne te dévalorise pas à ce point, tu apportes beaucoup dans tes réponses et ta "propre analyse"....
Donne-nous toujours un peu de l'eau de ton moulin, de l'eau fraîche par ce beau temps de ce jour sunny
Clair flower
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 15:55

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Dernière édition par capucine le Dim 30 Sep 2012 - 0:52, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 15:59

Analytique moi? Embarassed Bon Capucine aussi intervient scratch Bon OK le suis Shocked
Deux contre un drapeau blanc Very Happy
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hippie1975



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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 16:39

Erick, j'apprécie tout autant tes interventions!
Au plaisir de te relire Smile
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Aoû 2012 - 16:57

Qu’est-ce que le temps, Mélanie ? Sinon une appréciation subjective des jours et des nuits… Pour certains le temps est court pour d’autres il est bien long mais lorsque nous avançons et que nous nous retournons, nous nous percevons alors qu’il est rapide et qu’il nous laisse peu de temps pour accomplir tout ce à quoi nous aspirerions…

Tu dis ne plus avoir de temps « à consacrer » à ta thérapie avec le psychologue en charge de te suivre, les séances venant à leur terme. Je comprends ton désarroi, mais l’aide d’un professionnel, si elle est nécessaire, n’est pas pour autant le seul moyen d’aller à « ta rencontre ».
A ce propos, je te suggère ce livre Pardonner à ses parents de Maryse Vaillant (Pocket 2004), il te permettra de trouver un cheminement et sera une aide complémentaire.

Le manque financier ne me paraît pas être un obstacle pour trouver ta voix, Mélanie ! Je conçois tout à fait que l’aide d’un psy est essentiel pour nous aider à trouver ce chemin, mais tu as également ta propre richesse intérieure pour parvenir à dépasser tes ressentis. Comme tu l’exprimes si bien, « une lumière s’est finalement allumée dans ta tête et tu sais sur quoi travailler avec ton psy, alors lance-toi le challenge de finir ces dernières séances en « te permettant » et en permettant à ton thérapeute de pouvoir « entrer » dans ton passé, dans ton univers de petite fille blessée. Comme dit le dicton, la peur n’évite pas le danger, la peur que tu as de te révéler est bien plus paralysante que le danger « supposé », puisqu’il n’existe pas mais ce qui se situe au bout de ta route, c’est la « connaissance » de toi-même et de ta famille, la clé de ta reconstruction, de ta re-naissance.

Il n’est pas tard, tu n’as que 37 ans, une psychothérapie brève doit normalement contribuer à déverrouiller quelques portes de ton inconscient, le processus est d’ailleurs en marche et tu en es consciente, donc je suis certaine que la prochaine fois, tu parviendras à t’ouvrir lors de ta séance, quitte également à ramener tes écrits personnels ou sur ce forum pour lui en faire prendre connaissance.

Revenons à ton père : tu expliques qu’il a arrêté sa fonction de policier suite à un accident du travail, je suppose qu’il devait apprécié son travail, était-il à ce moment-là aussi violent, aussi distant avec toi et ton frère qu’avant cet accident ? De quel genre d’accident du travail a-t-il été victime (blessure par balle, chute…) ?

Il n’est pas évident de se reconvertir lorsque nous avons exercé une profession dans laquelle nous étions motivé, dans laquelle nous trouvions un enrichissement. Ton père a de toute évidence perdu une partie de son estime et de sa confiance. Il s’est senti certainement diminué et delà a mis en marche un processus d’agressivité (plus développée si elle était déjà présente). J’ai connu à peu près le même schéma chez mon père lorsqu’il a été frappé d’un AVC et qu’il a dû arrêter son travail et être mis en invalidité à 55 ans alors qu’il aimait plutôt être libre comme l’air…

Je peux me tromper sur la condition de ton père mais dans ce cas réponds-moi à ce sujet, sur le changement qui s’est opéré après cet incident professionnel, je dirai même cette « fracture » professionnelle. Pour un homme, son métier c’est un peu son épouse….
Ta mère était soumise à ton père, écris-tu. Mais était-elle soumise avant de le connaître ? Etait-elle capable de prendre les décisions à la maison ou pas, en avait-elle la liberté ou préférait-elle « déléguer » à son mari. Parfois, certaines personnes jugent ne pas pouvoir prendre des initiatives mais elles se complaisent dans la passivité et ne cherchent qu’à se tourner vers le conjoint…. (à voir donc…)

Tout comme moi, tu n’as pas jugé nécessaire de parler des torts causés par le comportement de ton père mais je pense que logiquement ta mère devait savoir que tu vivais très mal une telle situation ? Elle le voyait, elle devait en être consciente ?!

Tu exprimes le fait que ta mère n’est jamais satisfaite de tes faits et gestes, de tes initiatives, si je comprends bien tu vis encore chez elle ???
A-t-elle été une épouse qui aurait tenu le même discours avec son mari, le faisant passer pour un homme qui ne sait aller au bout de ses aspirations, au bout de ce qu’il voulait entreprendre. L’échec de sa vie professionnelle l’a peut-être également assise encore mieux sur ses propres convictions. Imagine alors si elle a tenu de tels propos avec ton père qu’elle tient actuellement avec toi. Il n’y a rien de plus dévalorisant, rien de plus choquant de recevoir que de la négativité autour de soi pour perdre toute confiance en soi.

Tu sais, je comprends très bien ta position lorsque ta mère s’est faite agressée par ton père. J’ai connu un évènement de mon enfance similaire, j’ai couru chez les policiers parce que mon père avait saisi un couteau alors qu’il était ivre et qu’il voulait poignarder ma mère, un de mes frères était présent mais je n’ai eu que ce réflexe de m’enfuir de chez moi pour aller directement en courant le kilomètre qui me séparait du commissariat de police, je n’avais alors que 12 ans et demi. Les réactions suite à la peur, surtout à la peur de perdre un parent, en l’occurrence toi et moi, notre mère nous a gravement atteint mais c’est là également que tu devras travailler… Je l’ai fait et j’ai « compris » en décortiquant cette situation et bien d’autres.

Pourquoi es-tu en surpoids ? Je le suis encore à ce jour (bon j’ai perdu 15 kilos depuis février…) et en ce sens j’ai démarré moi aussi une nouvelle thérapie pour comprendre pourquoi ce besoin parfois de m’empiffrer, tu vois des petites couches d’anciennes peintures sont encore « à poncer »…

Depuis quand es-tu en surpoids ?
Comment t’alimentes-tu ?
As-tu déjà essayé des régimes équilibrés antérieurement ?

Avant de demander à ta mère « d’être contente pour toi », il faut d’abord t’aimer au sens large, ne pas faire les choses pour plaire à ta mère comme tu le faisais étant petite fille pour plaire à ton père, pour attirer son regard, sa tendresse. Apparemment, ce n’est pas en écoutant les réponses de ta mère que tu te sens comprise, as-tu parlé de ce problème avec ton psy ?

J’attends tes réponses et je reviendrai. Clair.
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeSam 11 Aoû 2012 - 2:50

Clair de lune a écrit:

Revenons à ton père : tu expliques qu’il a arrêté sa fonction de policier suite à un accident du travail, je suppose qu’il devait apprécié son travail, était-il à ce moment-là aussi violent, aussi distant avec toi et ton frère qu’avant cet accident ? De quel genre d’accident du travail a-t-il été victime (blessure par balle, chute…) ?

Clair, je n'ai qu'un vague souvenir du temps où mon père exerçait la fonction de policier et, si je me souviens bien, c'est suite à une mauvaise chute qu'il a dû prendre sa retraite. Je me souviens plus de lui quand il arrivait le soir et mettait son revolver sur sa table de chevet. Assez impressionnant pour une petite fille!


Citation :
Ta mère était soumise à ton père, écris-tu. Mais était-elle soumise avant de le connaître ? Etait-elle capable de prendre les décisions à la maison ou pas, en avait-elle la liberté ou préférait-elle « déléguer » à son mari. Parfois, certaines personnes jugent ne pas pouvoir prendre des initiatives mais elles se complaisent dans la passivité et ne cherchent qu’à se tourner vers le conjoint…. (à voir donc…)

Ma mère n'avait aucune liberté à la maison. Mon père était le "chef". Je ne crois pas qu'elle déléguait par plaisir. Elle a été élevée dans une famille très nombreuse, avec un père très autoritaire. D'ailleurs, j'ai toujours dis que mon père devait être le fils de mon grand-père maternel tellement ils se ressemblaient. Je crois qu'elle acceptait le rôle de femme soumise afin d'éviter les conflits.


Citation :
Tu exprimes le fait que ta mère n’est jamais satisfaite de tes faits et gestes, de tes initiatives, si je comprends bien tu vis encore chez elle ???
A-t-elle été une épouse qui aurait tenu le même discours avec son mari, le faisant passer pour un homme qui ne sait aller au bout de ses aspirations, au bout de ce qu’il voulait entreprendre. L’échec de sa vie professionnelle l’a peut-être également assise encore mieux sur ses propres convictions. Imagine alors si elle a tenu de tels propos avec ton père qu’elle tient actuellement avec toi. Il n’y a rien de plus dévalorisant, rien de plus choquant de recevoir que de la négativité autour de soi pour perdre toute confiance en soi.

Non, je ne vis plus avec ma mère. J'ai vécue avec pendant 2 ans après la séparation. Honnêtement, elle n'aurait jamais osée faire de tels reproches à mon père, par peur des conséquences. Mon père était (et est sûrement encore aujourd'hui), un homme qui usait beaucoup de sa grosse voix pour faire passer ses messages...

Concernant la relation entre mon père et moi et à savoir si ma mère s'en rendait compte, elle m'a toujours dit qu'elle voyait ça comme de simples conflits qui se régleraient au fil du temps. Je ne lui ai jamais mentionné à quel point cette non-relation avec mon père m'a troublé, affecté et ce, encore plus aujourd'hui que jamais.

Citation :
Pourquoi es-tu en surpoids ? Je le suis encore à ce jour (bon j’ai perdu 15 kilos depuis février…) et en ce sens j’ai démarré moi aussi une nouvelle thérapie pour comprendre pourquoi ce besoin parfois de m’empiffrer, tu vois des petites couches d’anciennes peintures sont encore « à poncer »…

Depuis quand es-tu en surpoids ?
Comment t’alimentes-tu ?
As-tu déjà essayé des régimes équilibrés antérieurement ?

Là est la question... j'ai seulement récemment commencé à analyser ce fait. J'ai toujours eu un problème de poids. Le seul temps où j'ai été à un poids normal, c'est en 1991-1992. J'avais suivi un régime pour être belle pour mon balle de finissants. J'avais réussi à perdre 40 lbs.

Je dirais que je m'alimente plus ou moins bien. J'y vais beaucoup selon mon humeur. Lorsque je ne me sens pas très bien, j'ai tendance à mal manger, à aller vers le fast food.

Je crois que c'est ma façon de montrer que cette partie de ma vie, c'est moi qui la contrôle. Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que souvent je me sens mal de manger en présence de ma mère. Elle est tellement obsédée par les calories, que j'en deviens folle. Et cela fait en sorte que peu importe ce que je mange en sa présence, je sens qu'elle me regarde. Je ne mange pas beaucoup, même que souvent je peux manger qu'un seul repas par jour. Je le sais que ce n'est pas bon pour le corps, mais c'est rendu que j'ai dédain, mal au coeur lorsque je dois manger...

Citation :
Avant de demander à ta mère « d’être contente pour toi », il faut d’abord t’aimer au sens large, ne pas faire les choses pour plaire à ta mère comme tu le faisais étant petite fille pour plaire à ton père, pour attirer son regard, sa tendresse. Apparemment, ce n’est pas en écoutant les réponses de ta mère que tu te sens comprise, as-tu parlé de ce problème avec ton psy ?

Je le sais que je dois commencer par m'aimer, mais c'est plus facile d'y arriver quand tu as des gens qui croient en toi, qui t'appuient. Ça donne de la confiance et je n'arrive pas trouver ce réconfort auprès de ma mère. Évidemment, je n'en ai pas parlé avec mon thérapeute. Comme j'ai mentionné, je ne sais pas comment m'y prendre. Par quel bout commencer. J'ai l'impression qu'il me faudrait une séance de 2 heures afin de pouvoir tout déballer ce que je retiens en moi et ensuite pouvoir décortiquer le tout tranquillement.

Je dois dire que depuis quelques jours, j'ai un point dans le dos. Déballer tout ceci me rend perplexe face à mes sentiments. Oui j'aurais souhaité avoir un père présent et aimant, mais je ne ressens aucune envie d'avoir une relation avec lui. J'ai plus le goût de trouver les moyens pour évacuer tous ces sentiments pris en moi et de fermer le livre sur cette histoire. Je ne veux pas d'une relation avec un homme malade qui ne veut pas s'aider. Mais je veux par contre qu'il sache à quel point il m'a fait de la peine et m'a déçu comme père.



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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeSam 11 Aoû 2012 - 3:00

capucine a écrit:

NON ! Nous ne serons jamais les "béquilles" indisipensables à ton équilibre, en l'absence de ton thérapeute !
Le travail commencé avec ce dernier est très important. C'est justement la perspective de ne plus l'avoir comme psy attitré
qui rend intéressante ta participation à ce grand "nettoyage" intérieur ! Tu as commencé à réfléchir sur ce que tu ressens,
sur ce qui est resté trop longtemps enfoui en toi, t'empêchant de t'ouvrir et d'être véritablement TOI !

Capucine, je ne vous vois pas comme une béquille, mais oui, je me fie beaucoup à vous et à vos commentaires. Jamais je n'aurais pensé qu'un forum pouvait être si utile. Mais je peux vous confirmer que ce forum, plus particulièrement ceux qui sont intervenu sur mon sujet, m'a sauvé la vie. C'est un beau hasard qui m'a amené sur ce forum, mais que le hasard fait bien les choses des fois!

Oui vos mots me font souvent pleurer. Mais ils me font réfléchir, me font analyser mes émotions, et font sortir le méchant tranquillement. J'ai toujours eu honte de pleurer, alors lorsque je vous lis et que les larmes me viennent, j'essaie de les accepter et de me laisser aller à cette peine.

Je le sais qu'un jour, je vais aller mieux. Et ce forum restera pour moi très important. J'aimerais même pouvoir être d'un support pour d'autres qui, à leur tour, auront besoin de conseil et d'avis.

Je vous adore et vous remercie du fond du coeur d'être là pour moi
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeSam 11 Aoû 2012 - 11:05

ton therapeute sait t'il que tu vien sur un forum ?
sinon tu pourrait lui montrer tout ce que tu a ecris ici ?

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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 4:14

Gal, non mon thérapeute n'est pas au courant que j'écris ici. Je ne sais pas si je vais lui en parler. En fait, j'aimerais pouvoir lui en parler au lieu d'avoir à lui montrer mes écrits. C'est ce à quoi j'essaie de me préparer lors de ma prochaine rencontre à son retour de vacances. Je me dois d'être en mesure de parler. Je veux faire tout en mon possible pour ne plus avoir a lui écrire, mais de plutôt verbaliser mes états d'âmes et mes sentiments. En tout cas, l'intention est là, reste juste à voir si ça va ENFIN débloquer...
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 13:47

c'est une bonne initiative , mais pour ca faudrait mettre ton cerveau sur "off" , tu n'arrive pas a parler parce que tu te demande si je dis ca "que va t'il ce passer" , que pensera til de moi , ou quelle question va til me poser !!

tu dois trop penser aux consequences de ce que tu va dire , et une de ces consequences te fait peur , saurait tu dire laquelle ?

je pense que peu importe la consequence , elle sont toute en bien , ya pas de "mauvaise" consequence a mon avis ^^

faut essayer de pas penser a rien , je ne sais pas comment tu pourrais tentrainer a ca
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 16:04

Oui, la peur du ridicule, du jugement. De comment il me perçoit lorsque je dis telle ou telle chose...
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 16:23

Citation :
Aussi, depuis que mon thérapeute est en vacances, je ne cesse de penser à lui. Je n'aime pas mes pensées car je me demande où il est, ce qu'il pourrait bien faire. Je rêve à lui et je m'imagine qu'il me prend dans ses bras et me réconforte. Ces pensées ne sont pas normales et j'aimerais bien qu'elles disparaissent. Je ne voudrais pas qu'elles me bloquent davantage à m'ouvrir à lui...
Si on exclut le fait que cet homme est ton thérapeute, c'est donc un homme, serais-tu tombée amoureuse de ton thérapeute ?
Tu dis avoir des pensées mais tu n'aimes pas celles-ci parce que tu ne cesses de penser à lui, tu aimerais savoir ce qu'il est entrain de faire durant ses vacances....
Non, ces pensées sont à la fois normales et anormales, le processus est enclanché, ce sont des fantasmes que tu pourrais d'ailleurs connaître avec n'importe quel homme "qui te respecte et qui prendrait la peine de s'intéresser à toi".

Depuis le début de ta thérapie, ce psycholgue est le seul homme a réellement t'écouter, à prendre du temps bien que tu le monnayes pour son travail (à savoir que tu ne verses pas de frais de consultation mais que tu admettes que c'est bien ton employeur qui prend à sa charge ces frais- si j'ai bien compris), car il exerce une profession et n'est pas un petit ami, un confident amical ou encore un père....

C'est un professionnel, évidemment la limite est vite franchit dans les relations humaines, mais à ton niveau elles sont du domaine fantasmatique.
Je pense réellement qu'il serait bien que tu lui fasses part de "ce manque", de "son absence mal vécu" lorsqu'il rentrera. Il n'y a aucune honte à ressentir ni culpabilité mais le fait est que ce psy a besoin de "savoir", le transfert s'est très vite opéré apparemment alors que la thérapie n'est qu'à son début, mais ce "représentant" de l'amant parfait et également du père que qui t'a fait défaut est là devant toi et ENFIN ne t'infériorise pas mais au contraire fait en sorte que tu retrouves estime et confiance en toi en te laissant de t'exprimer.

Ce thérapeute n'est ni ton père ni un amant potentiel mais un professionnel en psychologie, tu n'as donc pas à craindre le ridicule ni le jugement. Il ne te perçoit pas, il ne te juge pas, il est intègre avec Toi comme avec tous ses autres patients. Il ne fait pas de différence entre Toi et les Autres. Tu n'es qu'une patiente et rien d'autre, tu n'es donc ni son amante ni sa fille.

Puis-je savoir son âge ?
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 16:32

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Dernière édition par hippie1975 le Dim 9 Déc 2012 - 1:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Peur des hommes   Peur des hommes - Page 4 Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 17:14

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Dernière édition par capucine le Dim 30 Sep 2012 - 0:50, édité 1 fois
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