Raahh ... je suis fatiguée.
Je n'ai jamais eu d'encouragement de la part de la famille, alors j'ai appris à m'en faire toute seule.
Mais là je n'en peux plus, la rechute ... je n'espère pas.
Je n'ai plus envie de me lever, plus envie de m'habiller, je suis fatiguée.
Choisir ses vêtements chaque matin, m'habiller est pour moi une façon de me déguiser, me protéger de l'extérieur en portant une carapace bienveillante.
Mais je n'en ai plus envie, plus envie de sortir, je reste au lit, ça recommence...
Le réveil sonne... mais je ne me lève pas, le soleil est déjà levé lui... je redors, mais au bout d'une heure, impossible, il faut que je me lève.
Mon corps est fatigué, fatigué de dormir, 12H de sommeil c'est bien trop, mais mon mental est fatigué de vivre, il ne donne plus d'ordre, il ne veut pas se lever.

J'ai mal, cette migraine me tape sur les nerfs, trop de soucis ... quels soucis? à bien y penser je n'en vois pas vraiment...
Bientôt la rentrée, j'ai fait mon possible pour que des bonnes choses m'arrive, je me suis inscrite, j'ai des études.
J'ai aussi passé la première étape d'un concours, et j'ai un travail.

Mes pensées deviennent illogiques, elles prennent trop d'ampleur, mes peurs reviennent, je m'en veux.
Peur des autres, peur de cette rentrée, peur de rater cette année, mon cerveau est en compote.
Aucune confiance en soi, et pourtant je me suis obligée à faire face à ces peurs, s'aider soi-même car personne ne le fera à ta place.
Et maintenant ... plus de force, le moral ne suit plus, l'ai-je trop surmené? Je ne sais plus rien, incertitude.

Il ne faut pas que je reste dans cet état, il ne faut pas que je retombe dedans, faire semblant encore une fois, se tenir droite devant les autres, il faut que j'y arrive.
Je ne dois pas oublier cette phrase "il faut que j'y arrive, courage, bats-toi".

Courage, courage, courage, courage, courage... cours? rage?
N'oublies pas d'où tu viens, tes peines, ce que tu as enduré, et ce qui a fait de toi ce que tu es aujourd'hui.
Même si tu ne t'aimes pas, tu es toi et tu as réussi à aller jusqu'ici. Si tu ne t'aimes pas, alors change.

Bonjour,

Je n'ai pas l'opportunité de tout lire. Il me semble que vous produisez un discours "rationnel" sur vos émotions profondes.

Votre situation a l'air bloquée pour l'instant.

Seriez vous capable de produire un nouveau discours sur ce que vous désireriez être dans le futur ? Un ressenti idéal et une situation nouvelle (après la vie en famille) et du domaine du possible.

Bonjour Raul,
Je ne pense pas vraiment au futur, cela fait longtemps que je n'y ai plus pensé.

Le ressenti idéal serait d'être épanouie.

Salut MrBear !

Alors alors, j'aimerais avoir un détail : Tes migraines sont-elles constantes ? As-tu une idée d'où elle pourraient venir ?

"Même si tu ne t'aimes pas, tu es toi et tu as réussi à aller jusqu'ici. Si tu ne t'aimes pas, alors change."
Dois-je comprendre que tu ne t'apprécies pas ? Ou bien c'est l'inverse ?

Si on fait le point sur ce que tu ressent en ce moment ? Peur ? Colère aussi ? Désespoir ? Quoi d'autre ?

"Le ressenti idéal serait d'être épanouie."
Tu sais, pour l'épanouissement, ça arrive que tout s'effondre alors qu'on croit s'être enfin construit... En ce cas il faut recommencer, toutes les fois où ça s'effondrera sont nécessaire pour arriver à la fin. Ce que tu avait construit était peut-être trop fragile...

"N'oublies pas d'où tu viens, tes peines, ce que tu as enduré, et ce qui a fait de toi ce que tu es aujourd'hui."
Chez certains ça prend plus de temps que chez d'autres de s'épanouir... Ou plutôt, certains sont plus complets que d'autres.

Avec toute ma compassion.

Bonjour Nevermind,
Ce ne sont pas des migraines constantes, juste parfois lorsqu'il y a trop de pensées qui se bousculent, ma tête devient lourde.
Je ne m'apprécie pas, il m'arrive parfois de m'apprécier, mais ce n'est qu'une illusion d'un moment, ça reste superficiel parce qu'au fond de moi, ça m'est difficile de m'apprécier réellement.

Peur, colère envers moi-même ou plutôt culpabilité, déprime, et le manque de confiance en soi qui est pire que tout, insécurité.
Pour les deux derniers c'est habituel, mais d'habitude j'arrive à les surmonter, là je suis un peu fatiguée.

Ne pas oublier mes peines, mais surtout ne pas oublier que j'ai réussi à les surmonter, comme tu dis.
J'y suis arrivée, j'y arriverai.
Merci Nevermind.

Bonjour,

Vous dites : Je ne pense pas vraiment au futur, cela fait longtemps que je n'y ai plus pensé.

Pourtant, hier, vous disiez : J'y arriverai. Comment je vais faire, voila une démarche à réfléchir, non ?

Peut-être que construire un futur, peut vous dégager d'un présent trop prégnant, à votre avis ?

Vous disiez aussi :Le ressenti idéal serait d'être épanouie.

Vous avez un but positif, atteindre un meilleur état interne. Mais comment pourriez-vous faire ?

Vous avez identifié les freins à votre accomplissement futur :
Je ne m'apprécie pas !
Peur, colère envers moi-même ou plutôt culpabilité, déprime, et le manque de confiance en soi qui est pire que tout, insécurité.

Comment apprendre à mieux, vous apprécier ? Avoir un jugement moins impitoyable sur vous, peut-être ?
C'est peut-être cela qui génère une colère et la culpabilité, objectif trop haut à atteindre ?
Comment prendre confiance en soi, sans se donner la possibilité de progresser à un rythme plus humain ? Si la barre est trop haute, l'échec est inévitable, et rien à gagner, non ?
Pour l'insécurité, si vous pouvez en dire plus, pour mieux comprendre !

J'espère sincèrement que ces quelques pistes de réflexion pour envisager une issue plus sereine, pourront vous servir à trouver vos propres solution à la crise interne.

Et reste à votre disposition pour votre démarche ici.

Cordialement

Raul

Bonjour Raul,

"J'y suis arrivée, j'y arriverai" comment? en m'encourageant chaque jour, j'avance avec la peur au ventre.
Le futur je ne le conçois pas, j'en suis encore au stade où mes yeux sont rivés vers le passé, j'essaie donc de me maintenir dans le présent.
Pour être épanouie je pense qu'il faut que je surpasse mes "anciennes" peurs, c'est ce que je suis occupée à faire en ce moment.

D'anciens évènements "traumatisants" sont ancrés en moi, ce qui cause mon état de stresse alors qu'au présent, il n'y a rien à craindre réellement.
C'est juste la situation dans laquelle je me trouve qui réveille en moi les sentiments que j'ai pu ressentir dans ces anciens évènements.
Il est difficile de s'en débarasser, mais il faut bien un début à tout, je l'ai bien compris, c'est pourquoi même si j'ai peur, j'essaie de tenir le coup comme je peux.

Citation :

Comment apprendre à mieux, vous apprécier ?
Pour l'insécurité, si vous pouvez en dire plus, pour mieux comprendre !

Ces deux choses sont à peu près reliées entre-elles.
Un manque affectif de la part des parents, un sentiment d'abandon, et une certaine "manipulation".

Vous avez déjà bien avancé dans votre démarche personnelle. Vous semblez mûr pour vous adresser à un vrai professionnel pour terminer votre travail de résilience et aborder le futur avec plus de sérénité.

En attendant une amélioration ici, vous perdrez inutilement votre temps et risquez de ne rien résoudre.

Vous souhaitant prendre conscience qu'il est temps d'agir sérieusement dans votre intérêt.

Cordialement

Raul

Je ne pensais pas au fait que j'ai pu avancer, trop concentrée à avancer justement... je ne l'avais pas remarqué!
Je ne viens pas ici pour une amélioration, parfois il a des "mauvais soirs" et ça fait du bien de lacher un peu ce que l'on ressent pour ne pas exploser autrement.
Merci Raul.

Bon je ne sais pas si mon intervention sera utile, mais dans le doute...

Fais en sorte de te vider la tête par moment pour l'alléger ! =) Sans pour autant délaisser tes problèmes, mais en te consacrant quelques moments "pour toi".

Qu'est-ce que tu n'aimes pas chez toi ? Ton physique ? Ta personnalité ? Ton passé ? Autre chose ... ?

Alors, tu as peur, tu te sent en insécurité ? D'où cela vient-il, si ce n'est pas trop indiscret ?
Et de quoi te sens-tu coupable ? (Si tu ne veux pas répondre, là aussi je comprendrais)

"Ne pas oublier mes peines, mais surtout ne pas oublier que j'ai réussi à les surmonter, comme tu dis.
J'y suis arrivée, j'y arriverai."
Ca me paraît positif, tout ça !

C'est positif, c'est positif

Ce que je n'aime pas en moi est mon caractère qui, bien sûr, est basé sur ma façon d'avoir vécu mon enfance.
Mes parents ont un côté manipulateur (je ne pense pas qu'ils soient au courant de cela, ils ont aussi eu une enfance pas vraiment épanouissante), et ma plus grande frayeur est de devenir une manipulatrice à mon insu.
J'ai remarqué que les mots peuvent vite devenir des armes, et je suis effrayé à cette idée de manipulation.
J'ai moi-même manipulé quelqu'un.
Lorsque je m'en suis rendue compte, je me suis promise de ne plus recommencer.

Mon insécurité est aussi dû à mon enfance.
Je ne me rapelle pas comment cela a commencé, mais j'étais décrite comme "la méchante" de la famille, ma soeur ainée me détestait et me rabaissait sans cesse, raliant à sa cause mes deux petites soeurs.
Etant trop lente pour émerger du lit, ma mère sortait souvent avec mes autres soeurs et je me retrouvait seule avec ce sentiment d'abandon.
Je partage ma chambre avec une des soeurs et ayant des goûts "douteux", je ne peux pas m'épanouir personnellement sous peine d'être critiquée à chaque fois.
Bien sûr elles, elles peuvent car leurs goûts ne font pas "peur".
Puis je me suis souvent sentie trahie par les membres de ma famille.
Je ne sais pas si c'est à cause de ma sensibilité, ou bien si c'est à cause de ces "trahisons", critiques que je suis devenue susceptible.

Maintenant j'ai fait du chemin.

Excuse moi Mr. Bear, je viens de me rendre compte que j'ai complètement oublié de te répondre ! Je suis vraiment désolé, j'ai la tête pleine à craquer en ce moment...

Mais ne crois tu pas qu'avoir conscience de cette possibilité de devenir manipulatrice, même à ton insu, t'amènera à être vigilante vis-à-vis de cela ? Si ça venait à se produire, je pense que tu t'en rendrais compte, peut-être pas directement, mais tu finirais pas t'en apercevoir. Si tu continues à faire attention à cela, cela ne devrait pas se reproduire. Ca devrait aller, va !

Ce que tu me décris là est une enfance marqué par la solitude... Essayes de laisser de côté les gens qui ne savent pas t'accepter. Il est encore possible que ta famille se reprenne et finisse par comprendre ta façon d'être, qu'elle soit plus tolérante à ton égard. Dan le cas contraire, je pense que le mieux à faire serait d'avoir d'autres personnes, amis, à qui s'accrocher histoire de ne pas sombrer dans la solitude.

Qu'entends tu par "Le seul gros problème auquel je n'ose pas encore m'attaquer, c'est les relations sociales." ?