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 Et si tous les parents d'ados se tenaient la main?

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AuteurMessage
alpha



Messages : 21
Date d'inscription : 23/07/2011
Localisation : paca

Et si tous les parents d'ados se tenaient la main? Empty
MessageSujet: Et si tous les parents d'ados se tenaient la main?   Et si tous les parents d'ados se tenaient la main? Icon_minitimeSam 30 Juil 2011 - 15:38

bonjour à tous,

Il est temps pour moi de poster le sujet qui m'a amenée sur ce site.
Voilà, je suis maman d'une jeune fille de 18 ans. Son papa et moi sommes séparés depuis longtemps, mais nous sommes toujours restés en relation pour notre fille. Le père et la fille se sont toujours vus régulièrement. Tout s'est plutôt bien passé jusqu'à il y a deux ans.
L'entrée au lycée s'est bien déroulée, elle était contente de changer de décor, de se faire de nouveaux amis, elle a commencé à aller à des fêtes... Les résultats scolaires étaient bons. Elle me racontait les bêtises des autres, ça avait l'air de l'intriguer et de la réjouir. Certains dérapages étaient inquiétants (alcool, cannabis...), nous en discutions et je la mettais en garde... Ça se passe comme ça maintenant pour les fêtes : certains parents désertent leur maison pour laisser les ados s'amuser entre eux, et là, le champ est libre pour le concours aux c... Alcool, cannabis, découverte de la sexualité... Il y a aussi les concerts, les soirées techno...
Elle est entrée dans la danse et ça a été la descente aux enfers. Les résultats scolaires se sont effondrés. Nos relations se sont dégradées, les conflits sont devenus de plus en plus violents à propos de ces fichus résultats, des sorties trop fréquentes, des heures ou des nuits passées sur Facebook ou sur le portable... Il y a eu des pseudo-fugues, car elle se passait de notre autorisation pour sortir, parfois nous ne savions pas où elle passait la nuit... et quand nous le savions, nous avions perdu le contrôle, car actuellement, ce sont les copines qui décident, avec l'aval de leur parents absents, et vous n'avez pas votre mot à dire, même si les conséquences sont dramatiques à l'école ou à la maison. Elles s'en fichent pas mal, les copines, du moment qu'elles s'amusent... mais faut surtout pas parler des copines, ça déclenche des réactions hystériques...
Il y a eu les insultes aussi, quelques empoignades violentes...
J'ai vite senti que ça n'allait pas et j'ai même espionné au début car je voulais savoir où elle en était : les échanges sur le portable et Facebook n'étaient pas rassurants. C'est tabou, ça, espionner les ados, ne pas respecter leur sacro-sainte intimité... sauf que si je n'avais pas été inquiète, je ne l'aurais jamais fait, et j'aurais même pu m'en passer car très curieusement, tout en affichant son désir de liberté sans contrôle, elle n'arrêtait pas de laisser des traces derrière elle, comme s'il fallait absolument qu'on s'inquiète, qu'on soit témoin de sa dérive... Les copines avaient l'air de mentir de façon plus habile et leur parents ont pu ronronner tranquillement dans le déni.

Il y a eu les appels à l'aide tous azimuts : psy, infirmière scolaire, assistante sociale... Un véritable parcours du combattant, épuisant, éprouvant pour les parents, et qui n'arrête pas l'ado dans sa fuite, il y a toujours une faille par laquelle il s'échappe...
J'ai de la colère vis à vis de certains professionnels de la jeunesse : certains sont d'emblée dans l'abus de pouvoir (et leur jouissance est visible) et vous balancent, direct, que vous n'avez rien compris... ça fait du bien. D'autres sont bienveillants mais s'épuisent vite : surchargés de travail? Impuissants, (Incompétents?) Ils vous accordent quelques entretiens et se refilent le problème : le prof vous envoie chez l'infirmière, l'infirmière chez l'assistante sociale, l'assistante sociale chez le psy...
Le psy vous dit "laissez faire, ça passera" ou "il faut que ça vienne d'elle"... Comme rien ne passe et ne vient d'elle, il finit pas vous regarder, vous les parents, d'un air critique et vous balance à la figure tous les clichés pseudo-psychanalytiques dont il dispose : "mère intrusive, père démissionnaire..." et il vous démolit car il le dit devant votre môme qui sur le moment a l'impression de remporter une sacrée victoire, alors qu'il est toujours dans le pétrin... C'est très irritant, ça : faute de pouvoir faire quelque chose pour cet ado insaisissable, le psy décide de soigner les parents. Après tout, si c'étaient les parents, les vrais malades? Sauf que les parents, eux, ils ont passé leur bac, ils ont un boulot, ils n'insultent pas leurs parents, et se portaient assez bien avant que leur ado fume son premier joint...
Rares, trop rares sont les professionnels qui tiennent bon et ne vous laissent pas tomber. Trop nombreux sont ceux qui font de graves dégâts.

Et ça ne passe pas, ça s'aggrave même. Tant que le cannabis reste aussi facile d'accès, l'échec personnel est assuré : perte de mémoire, de concentration, de motivation, c'est le cercle vicieux : pour oublier toutes ces difficultés, on fume encore un petit joint, on finit par dormir en classe, alors on ne supporte plus les cours, on se déscolarise... Et on ne veut rien faire à la place, parce qu'on n'a aucune idée, aucune envie... Les parents ne sont pas contents, alors on n'arrive plus à leur parler, et on a tellement pris l'habitude de leur mentir qu'on est coincé... On ne les supporte plus, on voudrait qu'ils disparaissent et en même temps on est convaincu que c'est eux qui nous laissent tomber...

Bon, je m'arrête là parce que je vais y passer la journée. Je me suis sentie bien seule. C'est chacun pour son môme et Dieu pour tous dans ce genre d'histoire. Je suis frappée du déni ambiant : déni des parents qui se fourrent la tête dans le sable et ne veulent pas savoir ce qui se passe. Déni des profs et de l'école : omerta sur les problèmes de drogue : il ne faut pas en parler, c'est mauvais pour la réputation de l'établissement et ça effraie les autres parents. Aucun prof ne vous appellera pour vous prévenir que votre môme dort pendant ses cours... vous attendrez le bulletin pour constater que c'est la cata. Vous serez convoqué s'il est agité et qu'il dérange la classe. S'il sèche ou s'il est collé, on vous demandera de signer des papiers qui seront classés dans le dossier (A quoi ça sert?). Et votre môme continue de se noyer en silence. Mais les profs ne sont pas là pour vous prévenir ou se soucier de votre gamin, ils ne sont pas là pour remplacer les parents, ils ne sont pas assistantes sociales... et l'assistante sociale n'y peut pas grand chose.

Cette génération est livrée à elle-même. Il n'y a plus d'adultes dans leur monde. Au départ, c'est plutôt réjouissant cette grande liberté, nous sommes une société très tolérante et laissons la jeunesse s'épanouir sans entrave... Toutes ces choses nouvelles de notre monde actuel nous émerveillent : les moyens de communication, les biens de consommation, la libération sexuelle... Seuls quelques vieux grincheux s'alarment des dangers éventuels. C'est comme si le dogme de l'économie libérale s'appliquait à la famille : ne pas intervenir! Laissez les vivre et s'épanouir naturellement, tout ça va se réguler tout seul...
L'envers du décor ressemble parfois à une jungle dans laquelle nous lâchons nos enfants, de plus en plus jeunes... et certains se font bouffer par les lions. Plus ils seront jeunes, et plus nous seront dans le déni et fermerons les yeux sur les dangers réels, plus la casse sera importante.
Il faut en arriver à un stade très avancé pour que les adultes débarquent à nouveau, ce sont alors les flics pour réprimer les dérapages sociaux, ou les psys pour tenter de soigner des jeunes qui se sont enfoncés trop loin déjà dans leur leur mal-être...

J'ai dit que je m'arrêtais et je ne m'arrête pas... A vous.
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