Excusez moi mais je me permet de remettre en citations les derniers messages afin de reouvrir la discussion ici avec ttous les elements necessaires a la bonne compréhension du sujet


rainy_day a dit:

Citation :

Alors, pour te répondre, je vais également parler de mes expériences personnelles. Désolée si ça ne répond pas à tes questions. Ce n'est que mon vécu.

Lorsque tu souffres beaucoup, tu as tendance à te replier sur toi. En tout cas, c'est ainsi que j'ai réagis et idem pour les gens que je connais qui ont pu vivre des choses similaires. La souffrance psychique t'isole. Tu as mal, tu te sens différent, tu as l'impression que personne ne peut te comprendre et tu peux ressentir de la honte. Et parfois même, tu ne sais pas ce qui se passe en toi. Alors tu t'enfonces de plus en plus, jusqu'à toucher le fond. Et tu perds l'envie de t'en sortir...

Et puis justement, il y a la réaction des proches, qui ne comprennent pas forcément pourquoi tu changes et qui ne savent pas comment agir. Du coup, ça peut créer des conflits qui t'enfoncent encore plus, et tu te sens encore plus incompris.

Autre exemple, ado, j'ai commencé à m'isoler et me scarifier. Lorsqu'un infirmier a tenté de me parler, pour m'aider, j'ai refusé son aide. Je ne pourrais pas t'expliquer pourquoi. Je pense que j'ai cru que personne ne pouvait m'aider. Et je n'aurais jamais trouvé le courage de lui parler de ce que je ressentais.

En ce qui concerne la dépression, là aussi je ne peux te parler que de mon vécu. Tu te sens tellement au fond du trou, qu'il est difficile de voir et accepter les mains tendues. Tu as l'impression qu'il n'y a pas d'issue à part la mort, alors à quoi bon tenter de parler à quelqu'un? Et puis tu n'en as plus la force.

Il existe des appels à l'aide. Des actes ou des paroles, que les proches ne voient pas forcément.

Je pense que ce n'est pas que tu ne veux pas accepter l'aide, c'est que ton mal- être est tellement important que c'est parfois trop difficile.

Personnellement, j'ai rejeté pendant des années l'aide de mes proches. Et même maintenant, lorsque je sombre un peu plus, j'ai tendance à ne rien dire et me replier sur moi. Je deviens alors agressive. Mes proches ont appris à comprendre ces signaux et sont donc à mon écoute et s'adaptent. C'est encore parfois trop difficile pour moi de dire ce qui se passe, je refuse donc souvent les discussions et les propositions d'aide.

Et les tentatives d'aide d'autres personnes non- soignantes sont parfois difficiles à accepter. En effet, ces personnes peuvent être très maladroites car elles ne connaissent pas forcément la douleur psychique. Tu peux donc être victime de nombreuses réflexions énervantes ou blessantes. En en ayant fait les frais de nombreuses fois, j'évite à présent de discuter de mon état psychique auprès de personnes autres que des soignants ou ma famille. Et puis les gens parlent entre eux donc la personnes souffrante peut avoir peur des ragots et du jugement, ce qui est mon cas par exemple.

Ce refus d'aide est difficile à expliquer et est propre à chacun. J'espère avoir pu t'éclairer un peu et je suis certaine que les personnes sur ce forum sauront t'éclairer davantage.

Reponse de Erick°

Citation :

Bonjour Futur 4 Je ne devrais pas te répondre ici parce que c'est la rubrique présentation, mais il y a de la spontanéïté alors nous pouvons faire exception. Et puis Clair de lune a ouvert le débat ici Wink alors...
Je suppose que tu as lus pas mal de livres sur le sujet des dépressifs ou bien dans le cadre de tes études d'infirmier. (ne le prends pas mal ici je me base sur tes acquis d'accord?)

Je n'entrerais pas donc dans des considérations médicales parce souvent la connaissance médicale atteint sa limite face à la totale souffrance de l'être en détresse. Maladie Somatique, maladie psychologique lorsque elles ateignent le paroxisme de la douleur profonde la science fait ce qu'elle peut pour la contenir.

Je suis tout à fait d'accord avec toi dans ce que contient le discours MORALISATEUR disant: Il Y a pire que toi. Combien de fois ai je entendu cette réflexion? "Oui il y a pire que moi encore faudrait savoir si il y a pire par rapport à ce que je vis", me disais je tout bas. Plus tard lorsque je suis sorti en partie de mon plus grand marasme,

Je me suis fais une simple réflexion: Les douleurs physiques ou psychiques de l'être humain ne peuvent pas se comparer elles ne peuvent que s'ajouter les unes aux autres. Une deuxième réflexion: Une personne sera solide face à un drame vécu alors que l'autre s'éfondrera complètemment mais par contre elle sera solide face à un autre dramé vécu. Face au cancer par exemple, la personne luttera de toutes ses forces et le plus longtemps possible pour la faire reculer de son corps mais à côté de cette maladie elle restera fragile face à un évènement de sa vie anodin.jepourrais à l'infini évoquer des exemples ici.Je dirais qu'il n'existe pas de petites et grandes douleurs, c'est la façon dont nous la percevons nous même qui fait que nous voulons lui donner une dimension plus ou moins supportable.

Citation:
comment peux tu expliquer que lors de mes experiences PERSONNELLES, les personnes en depressions, ou qui faisaient TS sur TS, n'ont jamais pris AUCUNES, oui je dios bien aucunes maines tendues? et que au contraire cette/ ces personnes rejetait toutes les personnes qui l'aimais et qui essayer de l'aider, de la soutenir???

Ces personnes ont une caractéristique comune: Celle de se dépressier, de se dévaloriser, de ne pas s'aimer en premier lieu alors pourquoi elles aimerait une main tendue qui se présente à elle?
Je vais te donner mon ressenti sur ce sujet: Une personne voulant en finir avec la vie va mettre en oeuvre un système de rejet de sa prpre personne et va faire en sorte de se faire détester des autres en les accusantsces personnes de ne pas comprendre ce qu'elle ressent en elle. Ce système d'autodestruction s'opère de manière inconsciente en elle alors quels discours tenir face à une personne en perdition?
J'ai moi même attentait à mes jours et la dernière fois c'était en HP (j'avais pas fais semblant). Pas un discours tenu ne m'avait fait sortir de mon ornière, médical ou pas, humain ou pas, j'étais décidé et je l'ai fais.
Lorsque je parle ici dans ce forum avec un candidat au suicide je le fais en Mp pour me rapprocher d'elle et là, j'essaie de lui faire comprendre que je ne culpabiliserais pas si elle met fin à ces jours parce que très souvent la personne essaie de faire culpabiliser en dernier lieu l'intervenant. c'est une approche particulièreque j'ai fais mais cela ne veut pas dire aussi que cette approche est la seule.
J'ai connu en moi les rouages, les mécanisme de l'autodestruction et c'est de cette façon que j'ai analysé mon propre vécu et c'est de cette façon que je m'emploi à garder une personne la tête hors de l'eau en la fustigeant dans une notion de culpabilité lui disant tu ne me culpabilisera pas parce que il me semble que c'est le trait commun des suicidaires et c'est le mécanisme que j'ai employé pour mettre fin à mes jours.

Alors est ce que je réussis à chaque fois ? Non bien sûr.

Citation:
Comment faire relativiser l'ado qui se sent seul, rejeté, qui est en conflit avec ses parents, en échec scolaire, sans amis, et qui souffre tellement qu'il cherche par tous les moyens à se soulager? alcool, drogue, actes hétéro-agressifs... Et bien jeune homme, il y a quelque part un cancéreux qui se meurt, comme oses- tu te scarifier et voir la vie en noir?

En ce qui concerne l'ado pour moi il me semble que ce n'est pas une question de relativisation parce que relativiser cela veut dire lui faire accepter sa condition de vie sans rien lui proposer en échange. Être ado n'est pas une maladie comme il est très courant de le penser car ici, nous entrons dans des courants pédagogiques qui pour la plupart des spécialistes sur la jeunesse ne tiennent qu'un seul et unique discours à savoir," l'ado va mal". je ne supporte pas ce constat car quelle est la proportion d'ado allant mal 20% environ. Qui rencontrent ils ces pédopsychiatres dans leurs cabinets Marcel Ruffo en tête des ados qui vont mal et c'est à parir de ces études uniquement basé sur l'ado qui va mal que va être dressé un tableau clinique éloquant de l'ado en occultant le reste de la population ado c'est à dire 80%qui se porte très bien merci pour elle Very Happy (je voulais le placer un jour ou l'autre c'est fait Shocked

Questions?
Est ce que l'adiction de l'ado à l'alcool est le propre de l'ado?
Est ce que l'addiction de la drogue est le propre de l'ado?
Est ce que l'actes hétéro agressif est le propre de l'ado?
Ce que tu cites ici n'est pas le propre de l'ado il est le propre de nous également adulte.
Pourquoi toujours voir en l'ado les propres défaut de l'adulte un peu comme trop souvent il est dit, le portable, intenet le mal de l'ado n'es tu ppas un accroc d'internet? j'ai cru lire que tu y passé 60 Heures par semaines. Alors pourquoi interdire l'ado de faire la même chose?

Bien sûr certains ados sont en grave difficultés psychique parce que vivant dans un cadre de vie qui n'est pas le moins puisse dire épanouissant mais en face? Qu'est ce quenous leurs proposons? Ce n'est pas en mon sens dans un discours relativisant que l'ado va sortir de son marasme.
C'est un vaste débat Futur 4 mais instructif.
dans l'attente de te lire study
Eric Very

Pour vous répondre:
Je comprends bien que déjà à la base quand on est pas bien soi même dans sa peau, qu'on se sent dévalorisé, qu'on se sous estime il est difficile de prendre la main de quelqu'un qui vous est proche... alors ne parlons pas d'une personne extérieure..
Pourquoi? parce que cela vous mettrais encore dans une situation ou vous vous sentiriez encore plus en deçà des autres?

Tout le monde a un jour besoin d'aide, a ce propos merci a jean de la Fontaine et a ses fables qui des l'enfance nous le montre a travers des écrits simples.


Cependant j'ai l'impression, enfin j'ai eu l'impression que la personne que j'essayais d'aider a tout fait pour casser le lien qui nous unissait, d'ailleurs elle a réussi son coup.

Peut être suis je bête, mais lorsque plusieurs personnes tendent une main a quelqu'un pourquoi s'obstiner a toujours refuser sachant qu'on ne vas vraiment pas bien. et que l'on cours a la catastrophe???

"plusieurs personnes" apres ca depend qui , ca depend l'affect qui nous lie a ces personnes aussi !!!

la plupart des maladies psychologique necessite un declic tant qu'on n'a pas ce declic , on est enfermer dans notre mal-etre et on accepte rien autour .
on attend souvent un miracle en faite , on ce dit ca va passer tout seul

mais en verité la personne malade est la seule a pouvoir décidé et tout part de la , soit elle aura un declic et elle va decidé de s'en sortir , apres il devient possible de prendre les mains tendues , et d'agir
soit elle n'aura pas le declic et ce diras que tout est perdue que la vie ne vaut pas el coup d'etre vecue , que rien ne pourra la sauver , et a ce moment ben elle restera dans son mal-etre

c'est pour ca que bien souvent (desole si c'est mal perçue) je parle de volonté de vouloir s'en sortir
parce que les gens attendent qu'on les aides , mais il n'acceptent pas la "solutions" qui leur est proposé , et n'accepte pas le fait qu'il n'y a que eux qui peuvent s'aider

toi par exemple tu as tendues ta main a quelqu'un qui l'a refusé , qu'avait cette personne ?
comment as tu tenté de l'aider ?
et qu'elles ont été a chaque fois ces parades pour te repousser ?