Pas de panique! (facile à dire...)
Votre petit bout de 3 ans vous épuise en ce moment, et puis il faut aussi s'occuper de la petite...
Il faudrait d'abord trouver le moyen de se reposer un peu de temps en temps (pas de vacances prévues chez les grands parents? ou de centre aéré? Ah non, il ne va pas encore à l'école... Une super tata dans le quartier peut-être?)
Bien sur il est jaloux de sa petite soeur avec laquelle il va maintenant devoir partager ses parents, et tout le reste... il n'est pas d'accord et a décidé de lutter! il fait exactement ce qu'il faut pour vous obliger à lui accorder autant d'attention qu'à sa petite soeur, et même plus! avant il avait toute votre attention, il n'y a pas de raison que ça change! Je crie, je pleure, je me roule par terre parce que sinon tu m'regardes même pas! y'en a que pour elle! Tu changes la couche de ma petite soeur, et bien tu vas en faire autant pour moi car j'ai décidé de me refaire pipi dessus! je suis un petit malin, moi. Il ne veut pas céder du terrain et c'est bien naturel! Imaginez que votre voisin vienne pousser les piquets de la clôture et installer ses petites affaires chez vous! vous ne seriez pas d'accord! pour lui c'est pareil. D'abord, il n'a jamais demandé de petite soeur! c'est quoi cette idée des parents d'amener cette intruse dans ma maison, dans ma famille?
Vue de l'extérieur, la situation est pleine de charme et de poésie mais je n'entends ni les cris ni les pleurs et ce petit monstre ne m'empêche pas de dormir... je vous comprends, et ça me rappelle du vécu.
Passons au solutions envisageables et ça ne va pas forcément être facile (mais ça le sera peut-être, on ne peut pas savoir...).
Je vous ai déjà dit pour les moments de repos, et il faut saisir toutes les occasions, un peu comme on prend les quarts sur un bateau pendant la tempête : faire la sieste pendant sa sieste...
Ensuite, il faut rassurer ce petit bonhomme qui se sent menacé par cette concurrence déloyale et lui montrer tous les privilèges que lui confère sa situation d'aîné : par exemple, et là, papa joue un rôle essentiel, pendant que maman va s'occuper de la petite soeur (mais ça, on ne lui dit pas), papa va emmener son "grand" pour une super partie de foot au parc, un moment rien que pour lui (ma petite soeur, cette nulle, ce bébé qui ne sait rien faire, elle sait même pas jouer au foot!)... le soir, on sait qu'il ne va pas vouloir aller au lit alors on anticipe, on négocie (mais garder toujours une longueur d'avance) et on reste (on tente de rester) ferme : comme tu es grand, tu peux rester plus longtemps que ta soeur au salon avec tes parents... non, pas tout à fait comme ça, il ne faut pas lui dévoiler toute la stratégie car il sera très doué pour trouver la parade... plutôt : bien, ta soeur est couchée, on va regarder un peu la télé, faire un jeu ou un câlin et quand la petite aiguille sera sur le 9, tu vois, là, j'irai te lire une histoire dans ta chambre... super privilège! moi je suis grand, alors moi j'ai droit à une heure (2h..) de plus que ma petite soeur qui dort à 18h (18, 20.. peu importe), et maman ou papa me raconte même une histoire avant de m'endormir!
Bon, c'est sûr, ça ne va pas marcher... Indulgence (Faut le comprendre ce petit, c'est pas facile pour lui en ce moment!) et patience, patience... "patience? j'aimerais vous y voir..." Je m'y suis vue, dans des circonstances différentes car ma fille est enfant unique mais son comportement n'était pas très différent au même âge, car même en l'absence de concurrence réelle, les enfants veulent TOUTE l'attention de leur parents (des petits vampires). Alors c'était le même genre de cirque pour l'apprentissage de la proprété, le coucher...etc... et je n'ai pas toujours géré au mieux la situation. Parfois on n'en peux plus, on se fâche, on crie... pas grave. C'est humain et c'est très bien pour les petits de réaliser que les parents ne sont pas des magiciens, peuvent être, comme eux, fatigués, grognons et se mettre en colère. Même que, comme ce sont eux les parents, ils ont plus le droit de se mettre en colère que nous les petits (pô juste!).
Après, on recharge les batteries, et on revient, calme et déterminé et on décide que le petit, il ira au lit à 21 heures, et ça ne marche pas... ou bien ça marche le premier soir (Victoire!) et le lendemain ça recommence... alors on répète, 10 fois, 100 fois... ça c'est notre boulot de parents et on le fait parce qu'on l'adore ce petit monstre... et un jour ça marche !? miracle!? il a enfin compris qu'on ne changerait pas d'avis : Détermination
On utilise aussi quelques ruses et de la stratégie (on est plus malin que lui, il est jeune et naïf, on a de l'expérience et de l'avance sur lui, c'est ça qui le rassure de nous avoir comme parents) : par exemple, les changements de rythme ou de décor sont souvent une bonne occasion de réussir : au départ en vacances, ou au retour, hop, mine de rien, le petit va se coucher sans faire d'histoire, tout content de retrouver son lit et ses doudous... il faut y penser un peu avant et profiter de ces occasions qui font diversion.
Pas d'inquiétude pour la rentrée à l'école en septembre, si ça se trouve, c'est justement ça qui va calmer la situation (voir plus haut, le changement qui crée des opportunités...).
Et puis sa petite soeur, il va réaliser que tout compte fait, elle ne lui a pas vraiment volé ses parents et qu'au passage il y a gagné une petite soeur, alors il va l'adorer.
Courage!