Cela a été bref mais intense.
Pas un mot, juste une phrase type de bienvenue.
Heureusement que je me réponds moi-même, sinon,
ça deviendrait catastrophique pour mon ego.

- nous existons au travers du regard d'autrui

- Ah, bon! Et si personne ne te regarde?




- ...

Nous existons aussi à travers notre regard.

Si personne ne te répond, tu changes d'interlocuteur, ou bien tu hausses le ton. Après tu vois si c'était volontaire ou non.

Ce que mon regard perçoit de moi ne me plais guère.
Mais la mouche aime-t-elle se voir prise dans la toile?
(C'est une image, hein? J'ai du mal à concevoir une mouche avec
des problèmes existentiels...)

Je fuis, c'est tout ce que je fais à peu près correctement.
Mais en prenant bien soin de maugréer avant... Et je reviens regarder
par le trou de la sécu... heu.. de la serrure, je veux dire.

Mais ce qui me fais le plus peur, c'est l'image que se font les autres de moi.

Et pourquoi diable en as-tu peur?
Qu'est-ce qu'ils pourraient penser de toi d'après toi?
Qu'est-ce qu'ils pourraient bien en tirer comme conclusion, comme jugement?

Et d'ailleurs si tu ne t'apprécies pas ne crois tu pas que tu engendres une image peu engageante, méfiante, et donc qu'ils ne risquent pas de voir l'image que tu souhaiterais vraiment donner?
Bref te sens tu actuellement dans un cercle vicieux?

Bonsoir Benoit

Citation :

Pas un mot, juste une phrase type de bienvenue.

Une phrase type de bienvenue est construite de plusieurs mots.
Cette réponse est faite par politesse à tous les nouveaux inscrits et tu en fais partie.

Ensuite, selon nos possibilités, nous répondons ou pas aux différents posts. Parfois la réponse est plus tardive... Il faut savoir être patient également. Cela n'a rien à voir avec l'égo, nul n'est au centre de tout.

La mouche n'a pas que la toile à éviter, elle a aussi la tapette, le rouleau tue-mouche... c'est là son grand problème existentiel.
Elle aussi fui...elle le fait par instinct de survie.

Rien ne sert de bougonner, il faut surtout exprimer son mal-être, et non pas regarder par le trou de la serrure, pour y voir quoi d'ailleurs ?

Citation :

par le trou de la sécu... heu.. de la serrure, je veux dire.

pourquoi cette confusion consciente ou inconsciente entre cette administration et la serrure ?

Nous sommes à ton écoute, parle-nous de toi...

merci, vos réponses ont déclenché pas mal de choses en moi.
Trop, d'ailleurs... il va falloir que je pose les bases et que je traite un sujet à la fois.

je suis naïf, confiant, facilement manipulable, hyperémotif, la justice a une grande place
dans mes décisions et mes jugements, l'injustice me révolte, ainsi que les abus de pouvoir.
J'essaie toujours de désamorcer les moments difficiles par l'humour, je pratique volontiers
l'auto-dérision.

Je suis psychologiquement et physiquement incapable de faire face aux situations conflictuelles,
même celles que je crée, volontairement ou non. Psychologiquement,
parce que mon névrosé de beau-père a fait de moi la mouche en question,
et physiquement, eh bien, pour la même raison.

Pourquoi la confusion entre les trous de la sécu et de la serrure? Ce n'est pas une confusion,
c'est un trait d'humour liant mes inquiétudes conjoncturelles, proches de celles de
Jean-Luc Mélenchon, à l'état d'esprit de l'instant.

Je fais savoir haut et fort que "piskecécommça, je m'en vais",
et je regarde par le trou de la serrure pour voir les réactions obtenues.
Notez que je n'utilise cette tactique que sur les blog...

Mon gros problème est que je n'ai jamais trouvé ma place dans ce monde. Et je suis né il y a 43 ans.
Les décisions "paternelles" m'ont cantonné aux travaux physiques, au milieux de gens simples
qui me regardent de travers, parce qu'ils ne comprennent pas mon humour, ma façon de parler,
parce qu'ils ont peur de mes facultés d'adaptation, de compréhension et d'apprentissage. Mais, ça,
c'est le benoit de 43 ans, qui c'est beaucoup assagi. Jusqu'à mes 31 ans, ma vie n'a été qu'une suite
de refus, de révoltes et de fuites.

...et j'ai l'impression de me vanter en me relisant.

Citation :

je suis naïf, confiant, facilement manipulable, hyperémotif, la justice a une grande place
dans mes décisions et mes jugements, l'injustice me révolte, ainsi que les abus de pouvoir

Je vois là la description d'un enfant, et cela ne peut que te faire plaisir de savoir que tu n'as pas perdu encore ton âme d'enfant. Garder en nous ce qu'il y a de plus beau et de plus pur quoi de plus chouette?

Citation :

Mon gros problème est que je n'ai jamais trouvé ma place dans ce monde

Peut-être serait-il temps de t'écouter vraiment enfin. De vivre pour toi, de faire ce que tu veux au fond de toi.

Citation :

...et j'ai l'impression de me vanter en me relisant

Qu'importe si tu te vantes ou pas, l'important est de commencer à mon avis à se faire confiance et surtout ne pas se juger sinon on passe son temps à se demander si on est assez bien, clair, modeste, etc et on oublie l'essentiel qui nous a poussé à venir ici nous exprimer.

Peut-être serait-il temps de t'écouter vraiment enfin. De vivre pour toi, de faire ce que tu veux au fond de toi.

Là, ça va poser un problème: je suis marié avec une personne au caractère dit "entier", qui ne supporte pas ne pas être le centre du monde.

Benoit,

Comment alors trouveras tu ta place dans ce monde, si tu la remplaces par celle de ta femme?

Citation :

Là, ça va poser un problème: je suis marié avec une personne au caractère dit "entier", qui ne supporte pas ne pas être le centre du monde

Tu disais plus haut que la justice tient une grande place dans vie. Crois tu qu'il est juste que tu ne sois pas le centre de ton monde? Comment faire pour être congruent? Pour revenir à tes valeurs profondes tout en restant avec ta femme.

Les solutions sont souvent en nous.
Tu as choisi cette personne à un moment de ton existence et elle répondait sans doute à des besoins, à une attirance. Aujourd'hui ton couple est le principal lieu de conflits, le lieu où chaque jour ton comportement et le sien te rappellent qu'il y a quelquepart une anomalie, un quelquechose qui t'empêche d'être toi-même.
Depuis combien de temps as-tu l'impression qu'elle ne supporte pas de ne pas être le centre du monde? L'as-tu choisi exprès pour ne pas avoir à te centrer sur toi?
Entre conscient et inconscient on peut s'y perdre parfois, je sais bien, mais qu'elle émotion ressens-tu en lisant ce paradoxe, qui fait que tu cherches la justice, en gros un monde où chacun aurait sa place, et que tu as trouvé un foyer dans lequel règne l'inverse.

La vérité est que je sais actuellement que je suis incapable de vivre sans elle,
et que je ne supporte pas l'idée qu'elle puisse souffrir à cause de moi.
Je sais que son attitude est une défense, qu'elle compense un gros complexe d'infériorité. Isabelle a grandi au sein d'une famille d'alcooliques qui ont toujours fait passer leur bibine avant tout le reste.

Peut-être nous sommes nous "reconnus" dans la souffrance. Le fait est que je me remets
souvent en question, ce qu'elle refuse de faire.

J'ai été victime de harcèlement moral, pendant quatre ans et demi. J'ai somatisé au point
qu'un "neurologue réputé" m'a condamné à brève échéance. c'est depuis ce temps que je suis sous antidépresseurs.

A cette époque, non seulement elle ne m'a apporté aucun soutien, mais en plus, elle en rajoutait une couche. Dès que je passais un bon moment avec elle, elle s'acharnait à le transformer en pire journée. Je lui en veut encore. Maintenant, c'est elle qui travaille pendant que je reste à la maison.

Le fait est qu'elle n'a pas la moindre empathie, même pas envers ses enfants.
Entre leur père absent quoique à la maison, et leur mère irascible qui hurle du matin
au soir, je les plains.

Je vais aller leur tenir compagnie, je vous quitte.

Bonjour Benoit,

J'ai comme l'impression que tu surprotèges ta conjointe, tu énonces ses problèmes comportementaux et psychologiques et bien sûr prends bien soin de les justifier.

C'est normal que ton esprit aie trouvé une justification à son comportement sinon une fois de plus tu fuirais, puisque c'est ce que tu sais faire de mieux, comme tu le disais plus haut.

Mais au final aucun n'y trouve son compte, ni toi, ni elle, ni les enfants sans doute.

Tu t'es donné la chance d'avoir des enfants, tu vas pouvoir ainsi reprendre peu à peu le chemin du bonheur et de l'épanoussement. En effet en te donnant, en prenant le rôle de celui qui apporte la joie, l'action et la sécurité au moins affective dans leur vie, tu peux te créer un rôle nouveau qui s'éloigne fondamentalement de celui de victime dans lequel malheureusement tu sembles installé.
C'est un travail quotidien certes, comment l'envisages-tu?