Bonjour,

Je ne sais pas comment expliquer les choses, tellement en proie à la panique. Cela fait plusieurs années que cela va mal mais depuis 1 mois, je vois un psychologue et un psychanalyste qui m'a prescrit un traitement pour parer l'envie de me mutiler, d'éviter cette dépression qui est devenue mon amie. Le traitement ne fait aucun effet, je sens plus les effets secondaires qu'autres choses. Une envie d'avaler les boites pour cesser tout cela, de me trancher les veines pour arrêter cette souffrance en soi, de s'endormir le soir pour ne jamais se réveiller. Arrêter les rendez-vous et le traitement, surtout peut-être par peur au fond de moi de faire un abus de médicaments. Je perds du poids, bien que je n'ai jamais beaucoup manger, toujours à faire attention à ce que je mange, j'ai toujours gardé un poids assez stable jusqu'à présent. Mon copain s'inquiète, mes amis aussi et mes parents ne savent rien.

J'ai presque perdu espoir. Perdue, je ne sais plus quoi faire, où j'en suis. En apparence, je fais comme si tout allait bien, souriante, riante aussi quand l'occasion l'est mais...au fond, j'ai l'impression d'être écorchée vive. J'ai parfois des crises de panique, c'est angoissant, partager entre l'envie de quitter cette vie et de me battre. Souvent en pleur, je me demande pourquoi je résiste. Plusieurs fois j'ai voulu faire des tentatives de suicide, à chaque fois, mes amis étaient là, soit par téléphone ou présent physiquement mais je sais qu'un jour, ils ne pourront rien faire.

J'ai trois questions en espérant trouver une réponse : Comment essayer de calmer ses crises qui sont imprévisibles et incontrôlables ? Et est-ce bien de remplacer un traitement qui ne fonctionne pas par un plus fort ? Peut-on refuser cela en sachant que, pour soi-même, c'est dangereux avec les pensées qui traverse l'esprit ?

Merci d'avance pour votre écoute,
Eldariel

Bonsoir,

Les questions que tu poses, ce sont des questions que plusieurs personnes se posent.
Tu oses les poser, c'est bien.

Malheureusement je n'ai pas vraiment de réponse, mais je vais essayer de te répondre au mieux que je peux. D'autres membes pourront venir compléter ma réponse !

Concernant ta première question, je dirais que dans ces moments là effectivemnent tout t'échappe, je me trompe ? Comme si ce n'était plus ta tête mais ton corps qui "parlait", comme pour te dire "bon maintenant ça suffit, je vais te protéger même si tu ne veux pas (cad toi) que les autre soient au courant de ton état." Dans ces moment là, le mieux c'est d'essayer de te calmer en respirant bien calmement (si tu peux, parce que parfois, ce n'est pas toujours évident !). Tu peux aussi penser à une image qui te calme. Il y en a une qui me calme particulièrement me concernant: je me vois sur une plage des années plus tard dans ma vie avec l'homme que j'ai et mes enfants et je suis heureuse.
Bien sur, il y a d'autres images auxquelles tu peux penser !

Quant au traitement, je pense que ce qui compte ce n'est pas la qualité, cad des doses plus fortes, mais la qualité du traitement.

Ta question est, comment dire, interressante.
Parce qu'il n'y a pas une réponse mais de multipes réponses.
Tout dépent des personnes, de notre vie.
Tu peux avoir un traitement pour quelques temps.
Ill ne faut pas culpabiliser. Si cela t'aide à aller mieux, alors prend le.
Je comprend ton inquiétude à avoir un traitement.
Mais, sache que cela ne va pas durer toute ta vie, et si ça peut t'aider à aller mieux, alors ?
Au fond de toi... Tu as envie de quoi ? C'est la question qu'il faut vraiment te poser.

Une dernière chose, lorsque tu sens l'angoisse et la panique monter, tu peux essayer d'en parler à une personne en urgence. Que ce soit qqun de ta famille, de tes amis, ou même de l'Université ou autre. L'important est de ne pas laisser la panique t'envahir !

Courage,
Prend soin de toi.

Bonsoir je vois que tu n'es toi aussi pas très heureux dans cette vie. Je comprends que tu sois partagé entre quitter ce monde et te battre moi je suis dans le même cas. C'est dure de se battre la plupart du temps on se dit à quoi bon puisque je serais jamais heureux. Le problème c'est que l'on pense égoïste car que deviendrait tous nos proches si l'on faisait une telle chose je me pose souvent la question et c'est l'une des principales raisons qui fait que je respire encore. La vie est dure pour tout le monde à sa manière. Si tous le monde pensait comme nous il y aurait humain en voie de disparition lol. Tout cela pour te dire de continuer à te battre et j'en ferait autant, je croise les doigts pour toi pour que tes problèmes deviennent de ridicules petits insectes sans défense.
bonsoir.

Pour avoir vécu dans un centre après ma tentative de suicide, je peux te dire que je comprend ce que tu vis présentement! Pourquoi tes parents ne le savent pas? Est-ce que ça te ferait pas du bien de leur en parler?

Comment essayer de calmer ses crises qui sont imprévisibles et incontrôlables ?

Question très difficile... Sais-tu ce qui déclenche tes crises? Une odeur, un objet, un son qui te rappellerais un événement passé douloureux?
Il est difficile de te répondre sans plus de précision... Sens-tu les crises arriver? si c'est le cas c'est bon signe car cela veut dire que tu peux les stopper avant qu'elles ne t'envahissent. Tout d'abord par des exercices de respiration. La première chose est de se rendre compte que c'est une crise, d'essayer de ne pas paniquer et de respirer profondément par le ventre (tu peux compter tes respirations si cela t'aide). Marcher aide aussi à calmer la respiration. Il faut essayer de prendre conscience de l'air qui rentre en toi et ne se concentrer que sur cela (certains préfèrent penser à la sensation de l'air qui rentre par leur nez, d'autres au trajet de celui-ci dans son entier).
Si la crise arrive quand même, première chose, respirer dans un sac. Cela permet de réduire le taux d'oxygène inhaler et d'éviter les autres effets, comme engourdissements des extrémités voire paralysie ou évanouissement (il peut être très pratique d'avoir toujours un sac en plastique à portée de main).
Pour calmer les envies d'automutilations il y a aussi plusieurs techniques (se mettre de la glace sur l'endroit qu'on a envie de mutiler, prendre un élastique autour de son poignet et le faire "claquer") elles ne sont pas toutes efficaces, cela dépend beaucoup des personnes, mais parfois ça peut aider.

Et est-ce bien de remplacer un traitement qui ne fonctionne pas par un plus fort ?

Il faut en parler avec le médecin qui te prescrit le traitement. Personnellement après avoir augmenté les doses d'anxiolytiques je n'ai vu aucune amélioration, mais cela ne veut pas dire que c'est le cas pour tout le monde. Ne change pas les doses toi-même, il est très important d'en discuter avec ton médecin avant. Peut-être suffit-il de changer de molécule sans pour autant que le traitement soit plus fort. Je pense, mais cela n'est qu'un avis personnel, que cela ne peut servir que de solution à court terme, au vu de la dépendance qui s'installe au moment d'un traitement (cela le rend moins efficace). Il faut alors se pencher sur les causes de ces angoisses et creuser avec un travail sur soi pour en guérir.

Peut-on refuser cela en sachant que, pour soi-même, c'est dangereux avec les pensées qui traverse l'esprit ?

On a toujours le droit de refuser un traitement. Cela doit se faire en discussion avec le médecin. Tu peux très bien arrêter le traitement et continuer un suivi, cela ne va pas en contradiction, tu peux aussi demander à ton médecin de ne te donner que les doses nécessaires jusqu'à ta prochaine visite pour ne pas risquer quoi que ce soit (une sorte de rationnement, cela se fait très fréquemment).

Courage