Peu à peu je vous laisse un peu plus rentrer dans ma vie, il est si dur pour moi de faire confiance, et pourtant, à cette période où je n'ai plus personne... plus d'urgences, plus de psys, plus personnes à qui je peux montrer ma faiblesse; plus personne que je ne blesserais pas avec; je ressens vraiment le besoin de me dévoiler un peu plus.
Pour ceux qui liront ce texte, il peut paraitre anodin. Mais si je le contextuelle, vous comprendrez pourquoi il est si cher à mon coeur... toute la tragédie qu'il contient. J'en ai les larmes aux yeux.
C'est le texte que j'ai écris le jour où je l'ai quitté quand j'ai appris qu'il était toujours avec son "ex". C'est le texte qui explique pourquoi j'ai dit "oui" quand quelques mois après il m'a demandé de le revoir... c'est le texte qui décrit le sentiment que j'ai ressenti, ce sentiment qui m'a mené droit en enfer... ce sentiment qui lui a permis de me violer, sans tristesse, sans regret, sans bruit ni peine... ce sentiment qui a fait de moi sa chose... (c'est très dur de partager ça, mais j'ai vraiment la sensation que ça m'aidera à me délester d'un certain poids). C'est horrible ce que j'ai honte d'avoir ressenti ça... c'est horrible à quel point je me hais... vous n'avez pas idée.
Le jour où j’ai recommencé à pleurer
« Je comprends », voilà l’explication de tout ce que j’avais ressenti, cela se finissait par un « je comprends ». C’est juste ce moment où l’on se rend compte que les sentiments ne sont pas quelque chose de solide, qu’on ne peut s’y accrocher, les tenir le plus fort possible pour qu’ils ne nous quittent jamais. « Je comprends »…avait-il compris que c’était la fin du monde pour moi ? Avait-il compris qu’en lui écrivant ces quelques mots je me brisais, je me détruisais et je signais pour un voyage au plus profond de l’enfer ? "« Je comprends » que tu me quittes, parce que je te mène la vie dure, que tu m’as dit que tu m’aimais mais qu’aujourd’hui c’est toi qu’il faut protéger et que tu sais que tu me laisse en de bonnes mains, que tu ne veux pas être « la deuxième » de l’histoire… « Je comprends »". Voilà ce qu’il avait compris, il n’avait pas tort, je ne pouvais lui en vouloir mais le petit désespoir qui vivait en moi ces derniers jours, à l’arrivée de ce message, s’était brutalement emparé de tout mon être. Et une voix viscérale criait : « ne te battras-tu donc pas ? Vas-tu me laisser m’en aller sans autre après tout ce que tu m’as dit, après les promesses, les promenades main dans la main, les mots d’amour que l’on murmurait à peine parce qu’à les dire trop forts ils perdraient de leur caresse. Vas-tu oublier la douceur de nos regards, l’électricité que nous produisions avec un « je comprends ? » »
Peu à peu, comme inévitable, comme si la douleur s’enroulait autour de mon corps, le serrait, le maltraitait, comme si mes pieds ne pouvaient plus soutenir mon poids, je sentis de mes yeux couler… une larme, j’avais recommencé à pleurer.
08.07
Voilà...