comment expliquer la situation de façon sommaire. Je vais poursuivre un peu plus ma présentation, sans doute des éclairages nouveaux vont surgir. Donc, je suis infirmier de formation. J'ai toujours été attiré par le milieu du soin, sans doute par une tante qui était aide-soignante. Vers 8-10 ans, je voulais être médecin. Métier à forte notoriété, d'aide et surtout un peu "occulte" dans le sens technique et scientifique des termes, savoir réservé à une élite. Finalement, mes résultats scolaires étaient plutôt moyens, j'ai meme redoublé deux fois. Je souhaitais faire une terminal S mais ma prof de première me l'a déconseillé. j'ai donc fait un bac G. Je ne m'y suis jamais plu, mais j'ai réussi à obtenir le bac. Donc adieu la médecine. Sur le plan familial, je suis le second d'une fratrie de 4 garçon. J'ai appris vers l'age de 25ans, que si l'avortement avait été légalisé à l'époque, je ne serai pas en train d'écrire. Ma mère voulait une fille, elle a pleuré en voyant que son souhait n'était pas exaucé. Pour ma petite enfance, un rare souvenir à l'entrée de la maternel (pleurs sur la route en arrivant à l'école) et à la fin de la grande section (une punition donnée à une fille par la maitresse, elle avait un papier collé sur le dos avec quelques mots que j'ai oublié mais du genre bonnet d'âne. Alors en fin d'année de 4eme, nous avons déménagé en Haute Savoie. J'ai perdu tous mes copains bien sur et d'un naturel timide j'en ai eu qu'un pendant 4 ans. Mon père était violent, gueulard, la main plutôt lourde. Je n'aimais pas la vie que j'avais. J'ai commencé à me réfugier dans la lecture de science occulte, magie, sorcellerie, bouddhisme... J'ai adoré le livre le ème oeil de T. Lobsang Rampa. Je revais de vivre la même chose que lui. Mal dans ma peau, je voyais le monde comme un danger et une insatisfaction journalière, contrainte scolaire, pas de petite amie bien sur, j'en avais trop peur et découverte de pulsion homosexuelle plutôt perturbante. Tout cela m'a poussé a deux tentatives de suicide, une à 16a et l'autre à 17. La première, mes parents se sont aperçu que je dormais trop longtemps. J'ai dit à mon père que j'avais pris du temesta sans lui dire pourquoi. Il n'a pas vu que je voulais en finir. Du coup, il n'y a eu aucune suite. La deuxième,par médoc, n'a rien fait non plus, j'ai même mis mon réveil pour aller au lycée et au lever, j'ai supprimé le petit mot adressé à mes parents. Ratage complet... A la fin de la seconde en haute Savoie, déménagement. On repart du coté de la famille de ma mère. Je commence en première à draguer dans les toilettes de la gare. Je suis même rester 6 mois avec un type de 30ans de plus que moi. Il m'offrait des clopes. Mon père est tombé un jour sur un courrier du gars que je voyais. Mes parents étaient désespéré d'apprendre que leur fils était PD. Mon père m'a même proposé d'aller voir des prostituées pour me faire découvrir les plaisirs de l'hétérosexualité. il est devenu de plus en plus ingérant dans ma vie, surveillance d'horaire, de sortie, fréquentation... j'ai fini par fugué une première fois. L'année scolaire étant fini je suis parti à lourde en pèlerinage avec un groupe de jeune de l'aumônerie avec celle qui allait devenir ma marraine. J'ai pu trouver dans l'Église une famille accueillante. J'ai demandé le baptême et envisageait la prêtrise. Une manière de régler ma sexualité.

Je suis resté à peine 8 mois, prétendant que je n'avais pas la vocation. En effet, je découchais de temps en temps pour aller trouver de quoi satisfaire mes désirs sexuels.

De temps en temps j'allais voir mes parents. J'ai mis beaucoup de temps à retourner dans ma famille. Cela se passait bien dans l'ensemble mais à chaque fois je sentais un mal être que je devais exorciser d'une certaine manière en allant sur les lieux de dragues homo. Apres l'acte sexuel, le sentiment d'avoir été souillé, je rentrais et me douchais. J'ai bosser un peu comme ambulancier et ensuite j'ai fait ma formation d'infirmier. J'ai eu quelques conquêtes mais rien de stable, de quelques jours à 3 semaines en moyenne. J'ai aimé 2 garçons, mais je me sentais incapable de rester avec eux dès lors que je leur disais que je les aimais.

Apres mon diplôme, petit passage a Saintes pour mon premier poste. Puis départ sur Paris. Je n'ai eu que des plans culs comme on dit, rien de suivi faute d'un désir de stabilité. Paris ne se résumait qu'a boulot et recherche de mecs sur les sites gays, ou sorties dans des crusing. J'ai commencé à vouloir du sexe plus hard. Je surfais souvent sur des sites sm, hardsex, et en me masturbant, les images se sont peu à peu "incrustées" dans mon esprit pour qu'ensuite je passe a l'acte. j'ai eu l'occasion des mecs se soumettre totalement à d'autre, se faisant uriner dessus, attacher. J'enviais ces gars et suis passer à l'acte. La première fois c'est super excitant. Le fait de renouveler laissait un sentiment d'insatisfaction. Il m'en fallait de plus en plus. Toujours vers la frontière de mes limites afin de les reconnaitre et de pouvoir les dépasser. Ma recherche de futures relations était axée vers cette dynamique. Plus loin, plus fort. J'en arrivai à ne plus savoir faire l'amour de façon simple. J'ai rencontré il y a un peu plus de 3 ans maintenant, un garçon extra. Il m'a plus très rapidement. J'ai su lui dire au bout de deux mois que je l'aimais. J'appréhendai de lui dire "je t'aime" de crainte de voir renouveler cette annonce comme le prélude à une fin. Et bien, je fus le premier surpris. Je pense que mon amour pour lui était sincère et profond. J'avais au fil des mois qui ont suivi, qu'un désir : vivre avec lui, être heureux et me pacser. Il a reporté la première date, on en a fixé une autre. Il ne se sentait pas pret. j'ai su qu'il avait peur de ma part d'ombre. Il l'a sentait et en souffrait. On avait une vie sexuelle satisfaisante à ces yeux. De mon coté, je souffrais de mes pulsions qui revenaient périodiquement. J'allais régulièrement à son insu sur des sites qui me permettaient de soulager ses pulsions, mais ne faisaient que reporter le problème. Peu à peu, je me suis mis sur des sites scato. J'en avais envi avec lu, il le savait mais ne pouvait pas me satisfaire sur ce plan. Pour lui, cette paraphilie est symptomatique, anormale, signe d'une souffrance intérieure importante. je le reconnais aussi mais la pulsion est plus forte, l'attirance incessante. Pourquoi? Je suis allé voir un psy. J'ai commencé a faire un travail sur moi. Je lui ai expliqué tout ça. Peu à peu j'ai plutot orienté la problèmatique vers notre vie de couple, les coups de gueules que nous avions avec mon copain. Puis un jour j'ai cessé d'aller le voir. Depuis ce moment là, je me suis persuadé que ma vie sexuelle n'était que soumission, "vide-couille" 'pardonnez moi l'expression), lope, etc. J'ai même, tenté un contrat d'esclave auprès d'un master. <je me suis menti. J'ai laisser faire les choses, baisser les bras et peu à peu notre couple n'existait plus. Quelques rapports histoire de dire que nous sommes en couple, mais souvent histoire de libérer un peu de tension que mon corps ressentait. Je ne l'aimais plus comme avant. J'avais beaucoup de plaisir d'être dans ses bras mais je ne supportais plus qu'on s'embrasse. Je lui mentais dans mes ressentis. Depuis deux mois nous nous sommes vu une fois à l'occasion de la gay pride. Je ne pensais pas le voir. Le hasard sans doute. Néanmoins il a voulu m'embrasser. J'ai résisté au départ. Puis j'ai cédé. Quel plaisir intense dès lors. J'ai aimé ce baiser. Il me disait m'aimer encore. J'avais du mal à le supporter. Comment pouvait il m'aimer après ce qui c'est passé. Son amour est je crois encore très présent. Il dit que je suis le seul qui a une place dans son coeur. Je l'aime aussi et je pense que mon amour pour lui a été sincère au début et existe toujours encore. Pour l'instant il ne souhaite pas me revoir. Il a besoin de prendre de la distance. Je sais qu'il souffre de notre séparation comme je souffre aussi. Mais je sais que tant que je ne suis pas heureux de mon coté, je ne pourrais pas l'être avec lui. Et là... je ne sais pas comment être heureux. J'ai peu d'amis, je sors peu hors milieu gay et ne trouve pas de motivation pour voir des gens sans qu'il y ait le caractère sexuel derrière. Je fais du violon. Me suis même inscrit pour des cours et un orchestre l'année dernière. Je vis ça comme un combat. Je perd peu à peu le peu d'envie que j'ai. Je me pousse à passer le permis moto, un peu marre de passer ma vie sur un scooter. Mais j'ai peur que d'une certaine manière c'est histoire d'avoir au moins un projet. Très motivé au début, je perd confiance car coté plateau c'est loin d'être gagné. Je m'accroche pour me prouver en être capable mais j'ai peur que ce soit aussi pour mon "ex" que je le fasse. Enfin c'est compliqué de savoir le pourquoi du comment même pour ça.

Je terminerai là ce long exposé peu être un peu confus. ET si vous avez quelques conseils à me donner.

Amicalement.