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 Mon enfance de A a Z ... (long texte)

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Kaelzax



Messages : 61
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MessageSujet: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMar 30 Nov 2010 - 15:42

Bonjour,

Je ne sais pas trop par ou commencer, alors commençons par le début...

Hiver 1987. Ma naissance, 2 semaines avant la date supposée.

Ma mère avait 17 ans, mon père 28. Il faut aussi savoir que mon père est le frère de mon grand-père (frère du père a ma mère, donc). Ce ne fut pas une relation non désirée. Ils étaient "amoureux"... Mais la relation était malsaine.
Mon père était alcoolique, drogué, violent avec ma mère et sataniste.

Le souvenir le plus vieux que j'ai en est un de quand j'avais presque 3 ans. Ma mère étant dans le corridor, près de la porte d'entrée et se disputait violemment avec mon père. Évidemment, ce souvenir étant lointain, je ne sais pas le propos de la dispute. Ce sont les images qui me sont restées et les cris. Je me rappelle clairement avoir vu mon père frapper ma mère avait la laisse de notre chien... Ma mère ayant un fort caractère, elle répliquait. La scène était donc violente de part et d'autre.

Mon père nous a quittés quand j'avais 3 ans. Il ne voulait pas que ma mère le quitte, mais c'est ma grand-mère qui l'a convaincu en lui disant qu'il pourrait me voir souvent et qu'il n'aurait qu'a habiter tout près. Je me rappelle le jour de son départ. J'étais en larme et j'essayais de le retenir. Lui, il n'a pas manifesté un grand intérêt pour moi. Un simple "je reviens bientôt" ou un truc du genre.

A mes 3 ans et demi, ma mère s'est mise en couple avec E (appelons-le ainsi). E avait 4 ans de moins qu'elle, il était un homme naïf, facilement manipulable, ne sachant pas dire non, mais aussi un homme très doux, calme et gentil.
J'aimais bien E, mais il n'a jamais occupé le rôle de père. Ma mère le tenait a l'écart de tout ce qui me concernait.

Dès le début de leur relation, ma mère agissait mal avec lui. Moi, je ne l'ai compris que plus tard, mais j'y reviendrai.
Donc, ma mère l'engueulait toujours pour rien. Moi, je les entendais tous les soirs se disputer. Ma mère refusait, notamment, de le laisser aller voir sa famille sous prétexte qu'elle ne les aimait pas, elle refusait qu'il fasse des heures supplémentaires au boulot (alors que lui, il était le seul a travailler dans le foyer), elle refusait qu'il sorte avec ses collègues de travail (faire du sport par exemple), elle contrôlait sa vie dans les moindres détails comme elle l'entendait. Et lui, n'ayant pas la force de s'opposer, il obéissait après qu'ils aient passé la soirée a se disputer. S'il osait dire "mais j'ai envie moi de faire ceci...", ma mère faisait une scène, allant jusqu'à utiliser la violence (objets lancés, griffures, claques, peau pincée, etc.) et le manipulait ou le menaçait. Ma mère devait être considérée comme le centre de l'univers.
Plus jeune, moi, je ne savais pas que ce que ma mère faisait était mal. Un exemple, quand E arrivait du boulot, épuisé, on mangeait et ensuite ma mère voulait qu'on regarde un film au salon. Lui, exténué, s'endormait parfois. Ma mère lui balançait une claque derrière la tête... comportement que j'ai moi-même adopté, pensant faire bien, faisant comme maman. On ne me disait pas que c'était mal, au contraire, moi je me sentais fière d'avoir fait ce que maman aurait fait. Sinon, en d'autres circonstances, dès que E faisait un truc dont je connaissais l'interdit que ma mère lui avait imposé, j'allais directement le dire a ma mère, contente de moi.

Ma mère et E sont restés ensemble de mes 3 ans et demi a mes 13-14 ans.

Moi, j'ai fait comme ma mère pendant tout ce temps. Mais, j'insiste sur le mais, arrivé a mes 8-9 ans (ou dans les environs), j'avais conscience que ma mère lui rendait la vie impossible. J'avais mal pour lui. J'en suis venue a développer graduellement une haine profonde pour ma mère. Je continuais a avoir certains comportements comme elle, mais je ne les voyais pas.

Toutes ces années, moi je vivais dans la peur. Entendre ma mère et E se disputer et ma mère qui était violente avec lui, ca me faisait me sentir mal. J'allais me cacher dans ma chambre avec mon chien. J'avais peur surtout pour mon chien. Il voulait aller défendre ses maitres mais moi j'avais peur qu'on lui fasse mal (cela n'a jamais été le cas, c'était une peur tout simplement). Donc j'étais avec mon chien dans ma chambre et je tremblais, je pleurais. Mon chien est vite devenu est mon meilleur ami, mon seul ami, mon amour, l'être que j'aimais le plus sur Terre.
Très jeune, je m'imaginais me marier avec lui, vivre ma vie avec lui... Possible que j'aie transféré le complexe d'œdipe a mon chien comme je n'avais personne qui faisait vraiment office de père?

Ah oui, pendant que j'y pense. Parlons de mon lien avec ma mère quand j'étais très jeune. Ma mère m'a toujours surprotégée et contrôlée comme elle le faisait avec E (mais je ne le savais pas, a l'époque). Chaque nuit, avant d'aller dormir je devais lui donner 3 bisous. Pas 1, pas 2, 3. Et lui dire je t'aime. Si je ne lui faisais pas 3 bisous et que je lui disais pas je t'aime, elle me le soulignait et je devais le faire. C'est tout bête, mais c'est devenu une habitude et non pas une expression réelle de sentiments.
M'enfin, ce n'est pas important.
Je voulais en venir au fait que j'ai été élevée de façon a devoir toujours et en toutes circonstances être collée a ma mère. Je me rappelle mon entrée a la maternelle a 4-5 ans... Le drame. Je pleurais, mais pas qu'un peu, pendant toute la durée de la classe. Je supportais pas d'être séparée de ma mère qui m'avait habituée et ne jamais l'être (comme elle ne travaillait pas, c'était du 24 heures/24 a être dans ses jupes. Je ne me suis jamais fait gardée et jamais allée a la garderie). J'ai pleuré tous les matins quand j'allais a l'école jusqu'à mes 8 ans, je dirais. On se moquait d'ailleurs de moi pour ca. ^^
Ah tiens, aucun rapport, mais envie de le dire... j'ai fait pipi au lit jusqu'à 13-14 ans... O_O
Un autre truc sans rapport, c'est la façon dont je m'endormais. Dès mon plus jeune age et jusque très tard dans l'adolescence, je ne m'endormais pas comme un enfant normal. Ma mère avait demandé a des médecins la raison, mais ils n'ont pas su répondre. Je vous l'explique et peut-être que vous aurez une idée.
Je me mettais comme en position de fœtus, mais sur le ventre (donc genou sous le ventre) et je tapais ma tête contre l'oreiller parfois pas très fort, parfois très fort et très vite. Et en faisant cela, je faisais aussi un bruit de gorge. Difficile a expliquer a l'écrit, mais disons comme un raclement mais en continu. Je pouvais faire ce processus pendant des heures et des heures avant de m'endormir. Une variante, aussi, je pouvais faire le même truc, mais couchée sur le coté. La différence c'est qu'au lieu de taper ma tête dans l'oreiller, je balançais mon corps tout entier de gauche a droite (toujours en faisant le bruit).
Moi, quand j'y réfléchi, je me dis que c'était peut-être un moyen pour ne pas entendre mes parents se disputer, mais ce truc je le faisais quand j'étais pratiquement un bébé aussi, donc je ne sais pas. Vous avez déjà entendu parler d'un truc du genre?
En plus, pendant ces heures que je passais a faire ca, je me faisais des scénarios dans ma tête. Ça, par contre, je ne sais pas a quel age, ca a commencé, mais je n'en ai jamais parlé a personne parce que les scénarios en question sont plutôt délicats et pas du tout adaptés a un enfant... ni même a un adulte. C'était assez tordu (vous pouvez pas imaginer) et en rapport avec la sexualité... Shocked

Bon, je reprends ou j'en étais. Pour moi, la vie a la maison était insupportable. Le moyen que j'avais d'y échapper c'était l'école.
J'étais très bonne a l'école, ma mère croyait que c'était parce que j'aimais l'école (c'est d'ailleurs ce que je disais), mais en réalité j'aimais l'école parce que ca me permettais de pas être chez moi. Les week-end, j'avais hâte que l'école reprenne. Et les congés..... Oh la misère. Je redoutais!

A 12-13 ans, même l'école ne suffisait pas a me faire supporter le retour a la maison. Je me rappelle, un soir, dans ma chambre, avoir écrit une lettre a l'une de mes copines. Je lui disais combien je souffrais, comment je ne supportais plus la vie a la maison. Je lui disais aussi que je lui écrivais pour me libérer, pour ne pas me faire du mal. Mal, que d'ailleurs, je ne m'aurais jamais fait. J'écrivais justement pour ca. Mais ma copine en a parlé a ma mère ensuite. Première trahison d'une copine et pas la dernière.

Maintenant, je fais un retour en arrière, a mes 8 ans ou 7 ans, je ne sais plus. J'avais l'habitude de croiser mon père une fois par 2 mois, ou un appel téléphonique. Mais lorsque ma mère et E ont voulu déménager, mon père m'a gardé plusieurs heures dans l'appartement de mon oncle qui n'était pas la.
Ce qui s'est passé ce jour-la, j'en parle avec une indifférence totale. Me demandez pas pourquoi, c'est comme ca. Mon père a abusé de moi par des attouchements sexuels sur tout le corps, il s'est masturbé devant moi, m'a demandé de le faire pour lui, m'a offert de l'argent et des bonbons et m'a montré de la pornographie. Sur le moment, je lui disais non, mais il continuait et je ne savais pas comment réagir. Cependant, cela ne m'a pas affectée. Je me disais dans ma tête que moi j'avais rien a me reprocher et que c'était lui le mauvais dans l'histoire.
Je n'en avais pas parlé a ma mère. Je l'avais écrit dans mon journal intime et dit a une seule copine. Et j'ai continué a voir mon père normalement par la suite. Toujours de brèves rencontres, jamais seuls donc rien a craindre. Je ne voulais pas ne plus le voir, d'ailleurs. Parce que pour moi, il était moins pire que ma mère.
Bref, a mes 12 ans environ, un soir, ma mère et E demandent a me parler très sérieusement. Ma mère me raconte l'histoire de la licorne (une histoire d'enfant abusé) et me demande a la fin si ca m'est déjà arrivé. Je dis non a plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'elle me mette mon journal intime sous le nez. La, ce fut, la fin de la confiance avec ma mère. Elle devait savoir ce qui s'était passé, je l'admets, mais la méthode qu'elle a utilisé, je ne lui pardonnerai jamais. Elle m'a dit: "Par hasard, je suis allée dans ta chambre, par hasard, j'ai regardé sur ton étagère, par hasard, ton journal est tombé sur le sol, par hasard, le cadenas s'est cassé et par hasard il s'est ouvert a la page sur ton père"
Mensonge pur et simple, viol de mon intimité. (Ici, je ne remets pas en question le fait qu'elle ait découvert la vérité, mais le fait qu'elle ait lu mon journal intime en entier, sans avoir de soupçons de quoi que ce soit au préalable.)
Ne me dites pas le contraire Wink Même a 18 ans, je n'avais pas le droit d'avoir ne serait-ce qu'un mot de passe qu'elle ne connaissait pas, ni aucun secret.
Donc, ensuite, je n'ai plus revu mon père. Ma mère m'avait demandé si je voulais aller a la police ou non, je lui ai dit non. J'ai seulement demandé a pouvoir continuer de voir ma demi-soeur. Chose qui n'est arrivée qu'une fois, parce que quand nous sommes aller la voir, j'ai raconté a la copine de mon père ce qui était arrivé et elle a répondu "bah... moi aussi ca m'est arrivé quand j'étais jeune"... Elle n'a même pas pensé une seconde a protéger sa propre fille qui avait 3 ans. Je ne les ai jamais plus revus depuis...
Ce que mon père m'a fait, je pensais que c'était arrivé une seule fois, mais ma mère m'a dit ensuite que quand j'avais 3 ans, une nuit, j'étais allée la voir en lui disant que papa avait essayé de...... dans les fesses. (vous comprendrez...)
Moi je ne me souviens pas, je ne peux donc pas confirmer ou nier, mais je ne doute pas que ce soit possible. Ma mère en est convaincue aussi. Elle n'a pas de preuve de cela, mais en ayant appris la fois suivante, pour elle ca veut dire que ca devait être vrai. Surtout que je n'étais pas une enfant qui mentait.

Bref, sinon retour a mes 13-14 ans. Quand E en a eu marre de se faire contrôler, il est parti après une dispute et n'est pas revenu (j'ai gardé de brefs contacts avec lui par la suite. Il m'a notamment fait comprendre mes agissements envers lui).
En tout cas, ce jour-la, quand il est parti, je m'en rappelle comme si c'était hier. Ma mère était en crise d'angoisse, elle pleurait, elle souffrait... et moi, j'étais heureuse... J'étais heureuse que E soit parti. Je savais qu'il serait plus heureux.
Et je voyais ma mère pleurer. Vous savez ce que je souhaitais? Je souhaitais qu'une ambulance vienne la chercher et qu'elle ne revienne jamais. Je n'étais pas en colère, ni triste. Ma haine envers elle n'a fait qu'empirer a partir de ce jour-la. Je ne l'aimais plus (chose encore vraie aujourd'hui). Mais j'étais obligée de lui dire je t'aime chaque soir... comment ca me dégoutait.
Suite au départ de E, j'ai été obligée de dormir avec ma mère pendant 2-3 ans ! Dans le même lit, avec elle, parce qu'elle ne pouvait pas être seule. Je n'avais pas mon mot a dire. Elle l'exigeait.
Et la, ca ne fit qu'empirer. Tous les comportements qu'elle avait eu avec E, elle les a transféré sur moi. Son ultra possessivité, sa jalousie, son contrôle, sa manipulation, ses menaces.......
Je précise, je n'ai jamais été battue. Seulement une claque au visage si j'osais la défier, lui faire un mauvais regard ou hausser le ton.
Mais les disputes étaient insupportables. Mon cas n'est pas comparables aux enfants maltraités/battus, mais pour moi ca m'a quand même détruite a l'intérieure. Je n'avais pas le droit d'exister. Je suffoquais. Je ne vivais même pas. J'étais ce qu'elle voulait que je sois, point. Elle me disait "si il y a quelque chose que tu n'aimes pas, dis-le moi" ... J'allais lui dire calmement (oui, j'ai toujours été très mature, responsable, calme) et hop la... J'avais droit a une dispute jusqu'à ce que je change mon point de vue pour le sien. (Des disputes pendant des heures et même me faire réveiller a 4 h du matin pour finir une dispute alors que j'avais cours le lendemain, ca m'est arrivé souvent) Tant que je ne me mettais pas a pleurer en lui disant "oui, maman t'as raison" (technique que je me suis trouvée au fil du temps), elle persistait.
Même quand j'avais 18 ans... Pas le droit d'avoir mon opinion alors qu'elle me disait toujours que j'avais le droit. Belle contradiction!
D'ailleurs, toute mon adolescence, j'avais interdiction d'avoir un copain (ami ou petit ami masculin, les deux étaient interdits), je n'avais pas le droit d'avoir de copines, sauf celles que j'avais quand j'étais gamine (.......), je n'avais pas le droit de sortir avec des copines même pour du shopping. J'avais le droit de... RIEN sauf aller a l'école. Je devais rester avec ma mère. Comme excuse elle disait " tu vas a l'école tous les jours, je te vois seulement le soir et les fins de semaine, pas question que tu ailles ailleurs en plus". Et après l'école, si j'arrivais en retard de 5-10 minutes (parce que l'école était a coté a pied, donc ma mère savait exactement le temps que ca me prenait revenir) elle faisait une scène.
Du coup, toute mon enfance et mon adolescence, j'ai été contrainte d'être solitaire et en permanence avec ma mère. Je n'ai eu le droit de rien vivre.
J'ai du me sauver de chez ma mère a mes 18 ans et demi... Oui, sauver... C'était le seul moyen. Avec seulement des sacs de vêtements, un matin alors qu'elle dormait. Et je ne lui avais pas reparlé pendant 1 an demi après cela.

La période après ma fuite, ce que j'ai fait/vécu, c'est une autre histoire, mais loin d'être géniale celle-la non plus.

Désolée pour ce si long texte. J'ai commencé a écrire et n'ai pas réussi a arrêter avant. En plus, j'ai oublié bien des trucs importants. Aussi, je n'ai pas parlé des différents blocages que j'ai eu et certains que j'ai encore, mais bon... tellement de choses a dire, tout en même temps... et seulement deux mains pour écrire...

Pour ceux qui m'auront lu jusqu'au bout.... Je vous dis "quel courage!" et merci. Wink

Ps. J'espère que j'ai mis ce texte dans la bonne section?! Je n'y parle pas que de l'enfance mais aussi de l'adolescence. Et je n'arrivais pas trop a faire une coupure entre les deux puisque tout est relié... ;x

Bonne journée, Smile
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MissGinette

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MessageSujet: Re: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMar 30 Nov 2010 - 23:11

J'aimerais bien connaitre la suite, voir comment tu t'en es sortie lorsque tu as quitté la maison...

J'aimerais savoir quel effet ta mère a eu sur toi sur ton côté adulte.
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Kaelzax



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MessageSujet: Re: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMer 1 Déc 2010 - 4:41

Voila une autre longue histoire. ^^ Avant de commencer, je dois expliquer certains blocages que j'avais pendant mon enfance et mon adolescence (toutes les années passées avec ma mère donc).

Dès mon plus jeune age, ma mère a toujours fait en sorte de m'apprendre tout ce que je devais savoir. Avant de commencer chaque année scolaire, par exemple, pendant l'été elle m'obligeait a faire les cahier Ami-mot/ Ami-math et autres trucs du genre (elle m'aidait et passait un temps considérable a m'expliquer les notions), ce qui fait qu'a mon entrée en classe, je savais déjà tout... j'étais donc dans les premières de classe. Ce n'est pas négatif, cela démontre qu'elle se consacrait beaucoup a moi. Mais, elle a appliqué cette méthode (pas les cahiers mais vous comprenez) a tout autre domaine. Et cela, ca m'a causé des problèmes, notamment au niveau de la sexualité et des sentiments.
Ma mère me disait que si j'éprouvais des sentiments (bons ou mauvais), je pouvais lui en parler. C'est appréciable. Jusque la, rien de problématique. Mais le fait est qu'elle m'a forcée a parler de mes sentiments, plutôt que de juste me faire comprendre qu'elle était la au besoin. Donc parfois, j'étais obligée pendant des heures de lui dire ce que je ressentais face a tel ou tel truc de ma vie. Et ca.... Ca ne m'a vraiment pas aidé. J'ai fini par développer une peur des sentiments. Juste que quelqu'un a l'école ou a la télévision fasse mention de sentiments (quel qu'il soit) et je me sentais extrêmement mal. Du coup, je n'extériorisais jamais mes sentiments (limite si je ne voulais pas les ressentir tout court), les considérant comme tabou a un point extrême.
Pour la sexualité, c'est la même chose. Ma mère m'a appris très jeune comment on faisait les bébés, sans même que je lui aie demandé au préalable. Elle m'a obligée a regarder AVEC elle des émissions télé d'une sexologue (Louise quelque chose je crois). Cela est arrivé souvent. Plutôt que d'avoir l'effet que ma mère escomptait (que je sois informée et ouverte au sujet), j'ai la aussi développé une peur, un blocage. Les mots concernant le sexe masculin, ca allait encore, mais des qu'il était question des femmes ou de leur plaisir, je voulais disparaitre sous terre. J'étais incapable d'écouter, c'était un tabou pour moi. (je parle dans ma vie en général, pas que quand je regardais l'émission avec ma mère qui était un supplice).

Enfin, vous voyez un peu le genre de jeune fille que j'étais. Cela s'étendait même a la notion de manger, dormir, éternuer.... en public. Blocage. En gros, toute fonction du corps me mettait mal a l'aise et je ne pouvais pas en parler en public, comme tous les enfants/ados. Bon ce dernier point, je ne sais pas s'il est du a ma mère, mais c'est seulement pour que vous compreniez de quel genre j'étais.

D'ailleurs, tout ce dont j'ai parlé c'est seulement quand il était question d'en parler, de l'écouter, de le voir (dans un film même)... mais toute seule avec ma tête, pas trop de soucis. Niveau sexualité, j'ai été très précoce. ;x Je devais avoir 3 ans quand j'ai commencé a me cacher dans les placards pour jouer au docteur a un de mes cousins... et continué pendant de très nombreuses années. J'ai également découvert mon corps très jeune, en solitaire, sans même comprendre ce que je me faisais. ^^

Bref... Maintenant que j'ai tracé un portrait de comment j'étais, je reviens au jour ou je me suis enfuie de chez ma mère. Je ne suis pas partie sur un coup de tête. J'avais élaboré une esquisse de plan un mois avant. J'avais contacté mon ancien beau-père ( E ) et lui avais demandé s'il pouvait m'héberger si je m'enfuyais. Il a accepté. Il voulait savoir la date, mais j'ai refusé de lui donner. Je lui ai dit que je le préviendrais la soirée d'avant pour éviter que ca se sache.
En dehors de lui, j'avais prévenu ma grand-mère maternelle de ce que je projetais de faire. Elle était entièrement d'accord. Même pour elle, sa propre fille (ma mère) était un démon pour elle, ne faisant que du mal autour d'elle.
Même mon employeur était d'accord avec mon choix. D'ailleurs, elle m'a aidé. Je lui avais demandé si je pouvais (le matin que je m'enfuirais) cacher mes sacs de vêtements au boulot. Elle a accepté.
Le jour J, tout s'est bien passé. Je suis partie en laissant une lettre dans la porte pour ma mère. Le plus dur fut de me séparer de mon nouveau chien (pas celui de quand j'étais jeune). Je l'aimais beaucoup.

Et ma période sombre commença... E habitait a 1h de route de mon Cégep. C'était ingérable. J'ai donc commencé a squatter chez des amis. Je précise aussi que j'étais encore en contact avec ma grand-mère et mon cousin. Ils m'avaient dit que ma mère n'allait pas bien et voulait se suicider (ce qu'elle niait et nie encore d'ailleurs). J'étais totalement indifférente. Ma grand-mère me donnait quand même de ses nouvelles, même si je ne voulais pas.

En tout cas, je reviens a ce que je disais. Je me suis mise a squatter chez des amis, j'ai touché a l'alcool pour la première fois de ma vie, j'ai commencé a sortir en boite de nuit, a expérimenter certaines drogues, j'ai lâché mon boulot (que j'avais depuis un an), j'ai abandonné mes études, utilisé mon prêt étudiant pour sortir, je me suis prise une carte de crédit, je me suis endettée a fond.... C'était la débauche, en gros. J'ai aussi a ce moment, rencontré un garçon. Un ami d'un collègue de travail. Il me plaisait bien. Ce fut le premier mec que j'ai embrassé et celui qui m'a déviergée. Notre histoire n'en a jamais été une. Il m'avait dit qu'il ne savait pas s'il voulait une copine. Et après 1 semaine, il m'a annoncé qu'il voulait reconquérir son ex.
Cela s'est passé moins d'un mois après mon départ (peut-être 2 semaines). Mes comportements précédents se sont donc amplifiés et j'ai également commencé a coucher avec n'importe qui quand je sortais en boite.

Tout cela, abusivement, pendant 6 mois. Ce n'est pas long 6 mois. Mais j'ai condensé mon adolescence en 6 mois. C'est une période dont je ne suis pas fière et qui laisse encore ses traces aujourd'hui. Je n'avais aucune limite, j'étais irresponsable... Tout le contraire de quand je vivais avec ma mère. J'ai régressée énormément.
Mais cette période m'a aussi permis de passer outre des blocages que j'avais. Concernant la sexualité surtout. Maintenant, je suis très ouverte et je n'ai aucune difficulté a en parler. Aucune gêne. Il y a encore une certaine gêne dans l'acte, mais cela reste très raisonnable. Smile

Comment cette période sombre s'est terminé? C'est 6 mois après mon départ. La copine chez qui je squattais, m'a présenté un de ses ex. Je le trouvais mignon. Une soirée on est tous allé en boite de nuit et le soir je suis allée dormir chez un autre ami et le lendemain K (l'ex de ma copine) m'a demandé si je voulais aller au resto avec un autre de ses amis. J'ai accepté et ensuite je suis allée chez lui. On était seuls. On a parlé toute la nuit. C'était le premier garçon a qui je parlais autant et avec qui je n'ai pas couché direct (enfin, on a couché ensemble quand même la même nuit). Le lendemain, il m'a dit qu'il m'aimait. Je lui ai dit aussi mais sans savoir si je le pensais vraiment. (vous vous rappelez que j'ai été habituée a dire je t'aime par habitude et non par réelle expression de sentiments). 2 mois après, on est emménagé ensemble. Cela m'a permis de me stabiliser et d'arrêter mes conneries. Mais je me demandais souvent si je l'aimais. J'étais très dépendante, mais je ne sais pas si j'étais amoureuse. En même temps, c'est le premier mec avec qui j'étais qui ne voulait pas que du sexe. Alors comment savoir ce qu'est l'amour quand on ne connait pas?

Au début de ma relation, rien n'allait. J'étais toujours fâchée contre lui, pour rien. Je ne sais même pas pourquoi.
La relation a été très mouvementée. Adepte de jeux vidéo, K s'énervait quand il perdait. Et même si je n'étais pas dans la même pièce que lui, il m'insultait en disant que c'était ma faute. Cela me provoquait, donc je l'insultais très méchamment et sachant comment le blesser. Lui, il se levait et voulait non pas me frapper, mais comme me maitriser. Chose a ne pas faire. Ça se résultait en combat. Moi qui le griffais, le pinçais, lui lançant n'importe quoi par la tête... Comme ma mère faisait avec E, sauf que moi, c'était avec une raison (pas justifié, mais ce n'était pas pour rien).
J'ai aussi développé d'autres comportements comme ma mère. Ultra possessivité. Je ne voulais jamais que K sorte. (bon en même temps, quand son copain veut sortir en boite de nuit sans sa copine, vous me direz que j'avais raison dans un certain sens). Jalousie extrême. Encore la, il y avait un facteur qui m'a fait développer ce comportement: Mon copain m'avait dit des le début qu'il était de nature infidèle avec ses précédentes copines... Rien de rassurant...
Contrôlante. Je voulais qu'il fasse que ce que je voulais qu'il fasse. Pas de facteur provocateur ici.
Bref, je reconnaissais ces comportements comme étant malsains et surtout, je ne voulais pas être comme ma mère.
On m'a souvent dit que ce n'était pas ma faute, que mon copain n'était vraiment pas correct avec moi, et c'est vrai, mais je ne crois pas que ce soit une excuse a mes comportements.
J'ai essayé de changer. Je ne sais pas si j'y suis arrivée, parce que la relation a elle aussi changée, a cause de plein de trucs qu'il est inutile d'aborder ici. Je me suis mise a m'éloigner de lui, a être indifférente, a ne vouloir rien faire avec lui (autant sexuel que sorties normales). Je me suis enfermée dans mon monde... Les jeux vidéos multi joueurs en ligne (Dofus, World of warcraft). J'y trouvais mon bonheur et je me sentais mieux. Donc, mes comportements ont cessés mais peut-être seulement a cause de mon détachement. J'étais toutefois encore incapable de le quitter, par habitude, dépendance ou je ne sais pas. Pendant 2 ans et demi, je suis restée enfermée dans mes jeux vidéos. K, lui, me reprochait que la relation allait mal a cause des jeux.... Mais c'est faux. Je me réfugiais dans les jeux a cause que ca allait mal.
Après un an et demi a vivre dans mes jeux, je lui ai dit que je ne voyais pas d'issus a notre histoire, que c'était comme une ligne droite se perdant dans l'horizon qui jamais n'atteindra un point précis. (je me comprends ^^). Il a refusé, s'est mis a pleurer, etc. J'ai fini par le laisser faire ce qu'il voulait. Je me suis dit que j'attendrais qu'il soit prêt a faire face a la réalité. Un an plus tard (il y a un mois donc), il a enfin accepté! On reste colocataire pour une question financière et parce que la situation du logement nous accommode tous les deux. Pour moi, ca ne me pose aucun problème. Je vivais déjà comme une colocataire dans ma tête depuis un an.

Bon, voila ce qui est en pour cette partie. Maintenant, je vais revenir a un truc. Je ne sais pas c'est du a quoi.
J'ai parlé du blocage niveau sentiments. Pendant longtemps (et l'évènement déclencheur le plus fort a été a mes 14 ans, je dirais, a la mort du chien que j'avais eu toute ma jeunesse), je me suis empêchée de ressentir quoi que ce soit. Je refusais toute émotion. Je me suis forgée une carapace indestructible. Cependant, tellement j'ai vécu avec cette carapace, je ne sais pas distinguer mes sentiments.
Un exemple. Je parle avec quelqu'un de sexe masculin. Je le trouve bien intéressant. J'ai des sentiments, mais je ne sais pas différencier l'amitié de l'amour. C'est limite comme si j'étais amoureuse de tout le monde! Bon, je sais que c'est illogique, donc j'essaie d'y voir clair... Mais sans succès. Et ca, c'est un problème bien actuel. =/
Sinon, niveau amitié, j'ai pas d'amis. Et de sexe féminin encore moins. Je ne m'entends pas avec les filles. Je ne les supporte pas. Du moins, celles de mon age. Et un fait que j'ai constaté aussi, c'est que je m'entends mieux avec les gens d'autres origines/nationalités.

Ah sinon, je n'ai pas parlé de la façon que je suis dans la vie concernant mes activités, lorsque j'en ai. Je suis a fond dans un truc, intensément, deux semaines après, je suis a fond dans un autre truc, comme si l'autre n'avait jamais existé.
Je vais illustrer ce que je dis par un exemple bien concret.

A un moment, j'étais a fond sur Dofus (un jeu vidéo en ligne). Un jour, par curiosité, j'ai décidé de lire le Coran. 2 jours plus tard, je ne jouais plus a Dofus, j'étais rendue dans une mosquée a vouloir connaitre la prière, les sourates... J'ai même fait la prière chez moi, avec un foulard sur la tête et mon tapis, sous le regard perplexe de mon copain qui ne comprenait pas. Pourtant, je ne suis pas vraiment croyante... Enfin, je ne sais pas trop.
Cela n'a pas duré longtemps. Je me suis ensuite replongée dans un jeu (World of warcraft) comme s'il ne s'était rien passé avant. lol Les amis de mon copains hallucinaient. xD Ils me trouvaient bizarre. (avec raison !)
Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Je présume que je dois me chercher. Je n'arrive pas a me trouver.
Depuis que je suis partie de chez ma mère, je ne travaille plus. J'en suis incapable. Je ne supporte pas l'autorité. C'est plus fort que moi, après 2 jours, je prends le téléphone et dis que je suis malade. Et je ne retourne jamais sur mon lieu de travail. J'ai accumulé une tonne de boulots comme ca, que j'ai gardé entre.... moins de 24 heures et 1 mois ! J'ai finir par choisir de ne pas travailler. Je suis plus heureuse comme ca.
Je ne sais pas si ca peut avoir un lien avec ma mère, mais elle, elle n'a jamais travaillé de sa vie. Elle n'est pas scolarisée. Moi je suis allée au Cégep (pas complété), mais je suis celle de ma famille (autant famille proche que éloignée) qui a le plus haut niveau de scolarité. Mais depuis que je suis partie de chez ma mère, je ne supporte absolument aucune autorité ni de me faire imposer quoi que ce soit. Moi, je fais ce que je veux SI je le veux et QUAND je veux. :s

Parfois, sans réfléchir, quand je dois dire mon age, dans ma tête j'ai l'impression que j'ai 16-18 ans... o_o Comme si j'étais bloquée a cet age sans être capable de grandir. J'ai beaucoup régressée, c'est vrai. Je ne me souviens pas un jour avoir été aussi irresponsable que maintenant. Quand je vivais chez ma mère, j'ai toujours été confrontée a un monde d'adulte, j'ai vécu avec des adultes, aucun enfant dans mon entourage. Quand E est parti, j'ai du me montrer très responsable. On vivait dans la pauvreté. J'ai commencé a travailler a 15 ans, mais un boulot non déclaré, sur appel, amusant. J'aidais une femme a faire du toilettage pour les chiens. Je lavais et séchais les chiens, rien de plus. Et ca rapportait bien. Ensuite, a 17 ans, j'ai commencé a travailler comme caissière dans une épicerie, je rapportais souvent a manger a ma mère et moi plutôt que de devoir manger encore un truc de moindre qualité. Et quand je suis entrée au Cegep (ma première année), j'avais un prêt étudiant qui a servi a payer le loyer, la bouff et ensuite les trucs scolaires. Sans ce prêt, ma mère ne s'en serait pas sortie.

J'ai l'impression d'avoir été adulte quand j'étais adolescente, et d'être adolescente alors que je suis adulte et de n'avoir jamais été une enfant...
Je comprends même pas moi-même ce que je suis. Ca ne m'empêche pas de vivre, mais j'ai un certain sentiment qui fait mal parfois. Rien de grave, juste que... je sais pas, je me sens mal. Personne le voit parce que je suis souriante et enjouée... en surface. Mais pas a l'intérieur. Pas tout le temps.
Et j'ai aussi un grand vide. Il m'arrive de pleurer (rarement) ou de penser (souvent) a un père. Pas a MON père. Mais juste d'avoir UN père. J'en ai jamais eu. J'aimerais en avoir un. Je ne sais même pas ce que c'est que d'avoir un père. Dans ma famille, toutes les relations sont compliquées. Exemple: Ma mère déteste sa mère et son père. Elle n'a pas de contact avec eux, bien qu'ils habitent l'appartement juste au-dessus d'elle. Depuis récemment elle parle un peu a sa mère.

Sinon, ce sentiment dont je parle, il s'adresse exclusivement quand je pense a UN père. Pas a une mère. Ma mère, je lui reparle depuis quelques années. Pas par choix. Ma mère, je n'ai plus aucun sentiment pour elle. Il n'y a plus aucun lien mère-fille avec elle... du moins, de mon coté. Je ne la déteste pas, mais elle reste un être humain au même titre que n'importe quel autre être humain. Imaginer la perdre ne me fait strictement rien. C'est cruel, mais c'est comme ca. Je ne vais pas m'inventer des sentiments pour elle, sous prétexte que c'est ma mère.

Oulalah j'ai encore écrit un roman. ;x

Je ne sais pas si j'ai bien répondu a tes questions, mais si tu as d'autres questions, n'hésite pas, MissGinette. J'essaierai d'écrire moins, la prochaine fois. Laughing
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MessageSujet: Re: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMer 1 Déc 2010 - 5:35

Bonjour Kealzax.
J'ai tout lu !! (si, si, c'est vrai !)

Beaucoup de tes réactions, pour ne pas dire toutes, que l'on pourrait qualifier d'étranges, sont dues à ton vécu.
Tu es sans cesse en opposition avec ce que tu as pu vivre, notamment avec ta mère. Je dirais que c'est normal. Lorsqu'on force une être humain à faire ou être quelque chose, il y a forcément un sentiment de rejet derrière.
C'est une agression que tu as subie. Ta mère t'a agressée pendant tout le temps que tu vivais avec elle. Tu n'avais pas d'intimité, de libre-arbitre, tout ce que tu devais faire ou être t'était dicté.
Alors derrière tu t'es forgée tes propres expériences, et cela me semble bien naturel.

Je veux juste te dire d'essayer de ne pas reproduire les réactions de ta mère, de ne pas devenir comme elle, de ne pas reproduire le même schéma.

Je me pose une question : comment était ta grand-mère avec ta mère, sa fille, quand elle était jeune ? Il me semble apercevoir qu'elles ont les mêmes rapports mère-fille qu'entre toi et ta mère. En gros, quelle a été l'enfance de ta mère ?

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MessageSujet: Re: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMer 1 Déc 2010 - 6:37

Bonsoir Bmagj,

Citation :
Ta mère t'a agressée pendant tout le temps que tu vivais avec elle. Tu n'avais pas d'intimité, de libre-arbitre, tout ce que tu devais faire ou être t'était dicté.
Et elle continue, a un niveau moindre. Quand j'ai recommencé a lui parler, c'était parce que je l'avais croisé par hasard dans la rue. Et moi, je ne suis pas "sauvage", je dis "salut". On a discuté beaucoup. Je lui ai dit comment je m'étais sentie avec elle, sans aucun reproche, et en lui disant que je savais qu'elle avait essayé de faire au mieux pour moi et de me protéger. Mais elle a tout nié. Elle a dit que j'avais subi un lavage de cerveau par ma grand-mère, tout simplement.... (mais genre ??????). Bref, elle ne se voit pas elle-même.
A l'époque quand je lui ai reparlé, je ne pensais pas lui reparler définitivement, mais mon copain l'a rencontré. Je lui avais parlé d'elle. Il avait une mauvaise image d'elle, mais en la rencontrant il m'a dit : "Oh mais elle est géniale ta mère, super ouverte, etc." donc on la voyait tous les jours (j'habite a deux portes de chez elle)... Après 2 mois, mon copain ne voulait plus la revoir ! xD Elle avait commencé a le manipuler et le contrôler. Je te donne un exemple. On allait manger chez elle tous les jours (moi qui apportait a manger parce qu'elle n'avait pas d'argent et ne mangeait que du pain et des pommes de terres), On arrivait quelques heures avant le repas. Après manger, mon copain voulait retourner a la maison jouer a ses jeux. Ma mère direct lui disait: "T'as pas été élevé, on part pas de chez quelqu'un après avoir manger" .... etc. elle avait toujours une excuse. En tout cas, je m'égare un peu du sujet, mais c'est pour dire, que personne n'arrive a la supporter plus de quelques mois (ses derniers copains ont du appeler la police pour pouvoir partir de chez elle!)...
Mais toujours est-il qu'on a continué a la voir, mais moins fréquemment. Moi, je la vois presque tous les jours, mais c'est qu'elle est toujours dans sa fenêtre donc quand je sors, elle me voit souvent... Mais malgré tout je lui parle beaucoup. Elle est seule, je suis sa raison de vivre, et je n'ai rien de mieux a faire. Mais autant j'ai un fort caractère, autant avec ma mère, je me laisse toujours manipulée. Quand elle veut que je l'accompagne faire ses courses, j'ai pas le choix. Si je dis non, elle me prend la tète pendant des heures et me fais culpabiliser... (elle ne sort pas seule, donc si elle veut manger.... bah je dois aller avec elle). Elle me fait pitié. Je suis une personne très gentille avec mon prochain. Ma mère est un être humain qui souffre et je l'aide même si elle me nuit aussi grandement.

Citation :
Je veux juste te dire d'essayer de ne pas reproduire les réactions de ta mère, de ne pas devenir comme elle, de ne pas reproduire le même schéma.
C'est ce que j'essaie. Je sais que j'ai des comportements comme elle, parfois, mais je les vois et j'essaie tant bien que mal de les corriger. Je trouve que c'est déjà mieux que de ne pas les voir du tout. Smile

Citation :
comment était ta grand-mère avec ta mère, sa fille, quand elle était jeune ? Il me semble apercevoir qu'elles ont les mêmes rapports mère-fille qu'entre toi et ta mère. En gros, quelle a été l'enfance de ta mère ?
Un autre roman s'annonce ici. Ma mère a 2 frères, elle est la plus vieille. Ses parents avaient un chouchou, le plus jeune. Ils étaient souvent injustes, accusant a tort ma mère pour des bêtises que ses frères avaient fait et lui mettaient sur le dos. Ma mère détestait son environnement et ses parents. Elle se confiait a sa tante. Mon grand-père était violent et alcoolique (c'est de famille, oui. Mon père est pareil. Et leurs autres frères aussi...). Ma mère m'a déjà raconté un épisode avec son père. Je ne sais plus ce qu'elle avait fait mais son père voulait la punir en lui coupant les cheveux (elle avait les cheveux très longs et les adorait), cela a dégénéré en combat, prise a la gorge. Mon grand-père a d'ailleurs pris ma mère a la gorge plus d'une fois. Ma grand-mère dans tout ca jouait la victime (elle en était une pour vrai), mais elle faisait surtout l'aveugle. Je crois que ma mère s'est donc sentie trahie par sa mère. Elle n'était pas la pour l'écouter, la croire, la comprendre, l'aider. Elle ne protégeait pas ses enfants. Ma mère le lui reproche.
Sinon, ma mère était une enfant a problème. Elle détestait l'école, elle n'aimait que le dessin. Très tôt, elle séchait déjà les cours (bien avant l'adolescente), elle se cachait dans un buisson devant sa maison pour ne pas y aller. Elle n'a même pas terminé son secondaire 2 (13-14 ans je crois). Elle a mené une adolescence de débauche alliant drogues, boissons, mauvaises fréquentations. Le truc le plus marquant qu'elle a vécu (et que je n'ai appris que très récemment, il y a un an), c'est avec son oncle (mon père). Ils faisaient de mauvais coups. En plus de ce que j'ai cité avant, mon père pratiquait plus dans l'illégalité. Genre vol. Il était majeur, lui, il avait quelque chose comme 26-27 ans. Et un jour, ma mère et lui sont allés faire un vol chez un vieux monsieur. Mais ils n'avaient pas prévu que le monsieur serait la. Je vais passer les détails, mais mon père a fait l'irréparable, ma mère a assisté a tout, impuissante (elle en est encore marquée), et ils se sont sauvés. Ils n'ont jamais été accusés. Je ne connais pas les détails de comment ils ont fait pour se sauver, ce qu'ils ont raconté et tout, mais bon.... Ça te donne un aperçu de la vie de ma mère. J'ai une famille de fou. Mon père, son frère (mon oncle) et son autre frère (mon grand-père) sont cinglés. Mon grand-père un peu moins. Mais les deux autres, ils ont fait a peu près tout ce qu'il y a de pire.
Bref, peu de temps après, ma mère tombait enceinte de moi, alors qu'elle n'avait pas encore 17 ans.
Ce que je viens de raconter la, je n'étais pas supposée en parler... Elle m'avait fait promettre de ne jamais rien dire. silent
En gros, elle a eu une enfance très difficile, malheureuse, elle se sentait délaissée et ne se sentait pas aimé du tout, ni désirée. Elle a toujours été convaincue que pour ses parents, elle avait été une erreur. D'ailleurs elle continue encore aujourd'hui a dire que sa mère ne l'a jamais aimé. (mais c'est faux, ma grand-mère l'aime beaucoup.) Elle a renié tous les autres membres de la famille. Elle parle comme-ci, comme-ca a sa mère et un de ses frères, tout en parlant dans leur dos. En fait, elle parle a sa mère seulement parce qu'elle est en galère et que seule sa mère peut l'aider en lui donnant de la nourriture. Elle profite, donc !
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MessageSujet: Re: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMer 1 Déc 2010 - 8:11

Citation :
Je suis une personne très gentille avec mon prochain. Ma mère est un être humain qui souffre et je l'aide même si elle me nuit aussi grandement.
C'est tout à ton honneur. Il faut une certaine grandeur d'esprit.

En te posant la question je cherchais des points communs entre ton enfance et celle de ta mère, mais apparemment il en est rien. Expliquer le comportement de ta mère envers toi est difficile. Si ce n'est pas du mimétisme, cela doit être là aussi une forme d'opposition : elle, personne pour la protéger, en opposition avec la sur-protection dont elle a fait preuve durant toute ton enfance.
Là encore nous pouvons voir que la violence engendre de la violence. La violence de ton grand-père, de ta grand-mère, de ta mère, de ton père. Et toi là dedans ? Tu es consciente de ton comportement, tu essaies de changer, tu en as la volonté. Je ne peux que t'encourager à suivre cette voie.
Pour t'aider, et si tu en as la possibilité, il y a des disciplines ou thérapies qui pourraient t'aider comme le yoga ou la sophrologie, voire des arts martiaux comme le judo. Ce sont des pistes, des disciplines faites d'introspection, du respect de soi-même et d'autrui ...

Amicalement,

Bmagj
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MessageSujet: Re: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMer 1 Déc 2010 - 8:42

Citation :
Pour t'aider, et si tu en as la possibilité, il y a des disciplines ou thérapies qui pourraient t'aider comme le yoga ou la sophrologie, voire des arts martiaux comme le judo. Ce sont des pistes, des disciplines faites d'introspection, du respect de soi-même et d'autrui ...
Le seul truc, c'est que "irl", je ne me mêle pas aux gens. Dès que ca implique de sortir de chez moi, de ma paresse, je me démotive rapidement. Je m'isole beaucoup, je vis en solitaire, je ne sors jamais (sauf pour les courses et pour sortir mon chien). Je n'ai aucun ami dans la vie réelle, ni même de connaissances, si ce n'est que mes voisins auxquels j'adresse des "salut, ca va?" quand je les croise. Je ne parle a personne en dehors d'Internet.
J'ai même essayé récemment les sites de rencontre pour essayer de me faire des amis (lol). Un désastre! Je ne m'entends pas avec les filles et les mecs, eux, ne veulent qu'une chose... Sad
Et même si j'avais trouvé des amis, je suis du genre a ne jamais garder contact (je ne veux pas sortir, téléphoner... Enfin, j'ai pas de téléphone de toute façon xD)... que l'Internet.
Cela fait 4 ans que c'est comme ca, que je ne côtoie personne dans la réalité.
Ensuite, y'a le problème d'argent. Je ne suis pas en moyen, j'ai déjà du mal a vivre avec ce que j'ai, je ne peux pas me permettre de me payer une activité/thérapie.
De plus, en ce qui concerne les thérapies, je sais que cela peut être bien, mais je ne serais pas très a l'aise. Autant face un "ami" hypothétique" je serais capable de parler, autant devant un "professionnel" (ou quelqu'un qui dirige une séance) je serais incapable. C'est stupide, mais pour moi, c'est comme si cette personne serait en position d'autorité et je ne supporte pas. :s C'est bête.

Mais sinon, l'écriture de mes romans fantastiques m'aide beaucoup. Je me plonge dans mes histoires, ca canalise toutes les mauvaises énergies. Je suis bien quand j'écris. Et l'écriture, c'est beaucoup de réflexions sur moi-même, parce que dans mes personnages, je transmets des traits de moi.

Cela dit, sur ce forum, bien que je sois encore toute nouvelle, je me sens bien. Vous êtes a l'écoute, vous êtes gentils. Ça fait plaisir. Smile
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MessageSujet: Re: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMer 1 Déc 2010 - 21:05

Citation :
Ensuite, je suis une personne souriante, très chaleureuse, sociable, ouverte, je parle de moi avec une facilité incroyable et je sais écouter, j'aime l'écriture, la lecture, les jeux vidéo en ligne (une vraie drogue lol), manger (oui, manger c'est un plaisir, surtout les pâtisseries), etc.

Ceci est un extrait de ta présentation, tu te décris comme quelqu'un d'agréable à vivre. Alors pourquoi ne pas te tourner vers les autres ? Tu n'aimes pas le filles, et les mecs ne cherchent qu'une seule chose .... (il ne faut pas généraliser tout de même, nous avons aussi un cerveau au dessus de la ceinture (lol)).
C'est un peu ambivalent quand même : tu te décris comme quelqu'un d'ouverte, et tu te renfermes sur toi-même.
Je ne te donnais que des exemples, et bien sûr je comprends qu'avec ton manque de moyens tu ne peux pas te permettre. Le plus important je pense est de retrouver une vie sociale, que tu semble avoir perdu, et ceci se fait en trouvant des activité en dehors de la maison et d'internet. Ok, ce forum est génial, je suis d'accord, mais rien ne remplace le vrai contact.

A bientôt.

Bmagj
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MessageSujet: Re: Mon enfance de A a Z ... (long texte)   Mon enfance de A a Z ... (long texte) Icon_minitimeMer 1 Déc 2010 - 22:51

Pour l'extrait de ma présentation, je disais juste après:
Citation :
Ah oui, je tiens a préciser que pour le coté sociable, c'est surtout sur Internet. Irl, j'ai 0 ami et je n'en veux pas. C'est peut-être contradictoire, mais je suis a la fois sociable et super solitaire.
Pour le "je n'en veux pas", c'est parce qu'a force de trahisons et de ne trouver personne qui me ressemble ou qui me comprenne, avec qui je peux me lier d'amitié irl, j'ai fini par me dire que je n'en voulais pas. Un peu comme le proverbe (même si normalement, il ne sert pas pour les relations amicales, je crois): Mieux vaut être seule que mal accompagnée. A mes yeux, c'est aussi vrai en amour qu'en amitié.
Citation :
Tu n'aimes pas le filles, et les mecs ne cherchent qu'une seule chose .... (il ne faut pas généraliser tout de même, nous avons aussi un cerveau au dessus de la ceinture (lol)).
Je ne voulais pas généraliser. ^^ Mais de par mes expériences, ce fut toujours comme ca (ceux de mon age, du moins). Après, je conçois que tout le monde n'est pas forcement comme ca, mais je devais mal chercher ou chercher en de mauvais endroits.
Pour les filles, celles de mon age que j'ai pu côtoyer, c'est l'aspect superficialité qui me gêne le plus. Puis, parler de garçons, de shopping, de vêtements, de maquillage, d'argent, d'enfants (j'en veux pas et c'est un sujet qui ne m'intéresse pas en discussion), de cuisine (sauf peut-être les desserts, mais de la a en parler....), de trucs de filles en général.... moi, ca m'énerve. Mais bon, je ne vais pas généraliser. Je sais qu'il doit y avoir des filles avec lesquelles je m'entendrais certainement.
Ma dernière "amitié", avec une fille que je croyais très bien, s'est mal déroulé, il y a un an. C'était une voisine de mon age, je ne la connaissais pas vraiment. Elle disait être mal dans sa relation de couple et que son copain la frappait, lui faisait peur. J'ai pris cela très au sérieux, j'ai confronté son copain, j'ai aidé la miss dans ses démarches, je l'ai hébergée chez moi pendant plus d'un mois, je l'ai prise en charge, a mes frais, me privant parfois de manger (mes moyens étaient déjà insuffisants pour une personne alors pour deux.....), etc. Au final, elle avait menti sur toute la ligne, juste pour profiter. Longue histoire. Bref, cela n'a fait que renforcer mon sentiment de ne pas "vouloir" d'amis (tout en ayant un manque de ne pas avoir d'amis... compliqué a expliquer).

Mais bon... Sinon, en gros, ma solitude, ca a commencé a peu près au début de ma relation avec mon ex. Avant, je n'avais pas beaucoup d'amis, sinon des amis en qui je n'avais pas vraiment confiance, mais je me suis totalement isolée quand j'étais avec mon copain (et que je me suis aussi plongée dans les jeux vidéos en ligne dits MMORPG, une vraie drogue) pour diverses raisons.
Cela dit, je sais que tu as raison, je devrais essayer de me trouver une activité, de reprendre une vie sociale. Il faudrait que je trouve quelque chose qui m'intéresse réellement, qui ne coute pas grand chose voire rien, et je trouverais peut-être la des gens avec qui je m'entendrais. Smile
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