Je vais essayer d'écrire pour me vider un peu... je précise avant d'être critiquée que ce message n'est qu'un avis personnel et qu'il ne concerne que l'hôpital dans lequel JE suis allée et que les psychiatres que J'AI vu (pas tous les hôpitaux ni tous les psychiatres).
l'horreur absolue, on ne trouve que des âmes brisées... que des gens perdus, en besoin de liberté, en besoin d'espoir que plus rien ne leur apporte. Certain ne peuvent sortir de leur chambre que 2heures par jour... moi-même était enfermée dans la section (ce qui représente un couloir avec des chambres, une salle à manger et un petit jardin clôturé).
Le pire c'est encore l'ennui... tout le monde s'ennuie à en aggraver une dépression... tout le monde est triste d'être là, personne n'est content du travail des psychiatres, et ils souffrent tellement qu'ils se bourrent de "temesta" (anxiolytique) et de somnifères, pour faire passer le temps. D'ailleurs ils donnent plus facilement un temesta qu'une aspirine... c'est tellement révoltant, tellement triste...
Toute les deux heures je devais aller "pointer"... c'est à dire, aller vers un infirmier pour qu'il voie que je ne me suis pas enfuie... mais le pire reste à venir...
Je suis rentrée en hospitalisation VOLONTAIRE qui était le fruit d'une longue négociation avec mes psychiatres des urgences... la condition de l'acceptation de l'hospitalisation était "elle ne durera que de 48 à 72 heures". C'était écrit noir sur blanc dans mon *** de dossier d'admission...
Premier jour, je me réveille avec un aiguille dans le bras... et PAF, prise de sang, pendant que je dormais (sans aucune explication quand à la raison et sans autorisation de ma part, ce qui est une entrave à mes droits en tant que patiente, qui plus est volontaire).
Je vois la psy... une espèce de petite dame qui se pense supérieur... comme un peu tout le monde, une fois qu'on est "fou" on est plus rien... on est plus un être humain, on a plus rien, on nous vide... Cette petite madame, un bout de chou de rien du tout... enfin bon... (c'est encore très dur pour moi de parler de ça), je lui raconte mon histoire, je lui raconte comment je me sens et pourquoi j'ai accepté une hospitalisation, je lui fais confiance, j'ai bien tort!
La journée passe, tant bien que mal... tout le monde est là depuis passé un moi... c'est terrible, ça se lit sur leur visage, ça se voit dans leurs gestes, dans leurs yeux... ils n'arrivent plus à se battre pour sortir, ils sont assommés de médicaments, parfois de force (encore une infraction aux droits des patients).
Les heures se suivent, il n'y a absolument rien à faire, je fais des allés et retours entre le jardin et ma chambre... sans arrêt...c'est mort, ça sent la mort, ça sent la tristesse, le désespoir... il n'y a que ça. Les infirmiers ne se mêlent pas aux patients, parce qu'on est fou... on ne parle pas aux fous, sauf pour leur donner des médicaments, ou vérifier qu'ils sont toujours là... sinon ils n'existent pas, on ne les regarde même pas... ils sont invisibles, le diagnostic les a fait disparaitre comme par magie (à l'exception d'une je tiens à le préciser, une des infirmière avait un zeste de bon sens et nous a adressé la parole autrement que "MÉDICAMENTS", "MANGER", "ENTRETIEN A TELLE HEURE"... même pas des phrases complètes).
Une nuit dans une chambre avec une autre fille... elle ronfle, mais de toute manière je ne dors pas beaucoup alors tant pis, qu'est ce que c'est qu'un petit ronflement, je reste positive. Mais non... ma journée commence à 4heures du matin à cause de mes insomnies... et les heures ne se décident pas à passer...
"MADAME ENTRETIEN A 15H"... à 16 heures ma psy arrive, très ponctuelle...le temps ne passe pas, les repas ne sont pas végétariens, de toute manière je n'ai plus faim... regarder tout se malheur me coupe l'appétit. J'arrive à l'entretient, et je lui demande si mon hospitalisation se finira bien après 72heures comme prévu. "NON"...bravo... essayez de me faire avoir confiance dans les psy maintenant... ça va être dur.
Je me fâche... je lui dit que la crise pour laquelle j'étais hospitalisée est passée, que je me sens bien ("je ne crois pas en un changement aussi rapide", mais elle veut que je lui dise que je vais mal juste pour lui faire plaisir?!?), que je vais beaucoup mieux...
elle me dit:
"écoutez madame, si vous voulez poser un recours contre ma décision de vous hospitaliser plus longtemps vous pouvez, mais il y aura une seconde expertise médicale et j'essaierais de vous faire changer de statut, je vous mettrais en hospitalisation d'office."
J'avais beau argumenter ça ne servait à rien. Je lui dit que c'est écrit sur mon dossier, que c'est ma condition d'hospitalisation, que quand je vais mal, même quand je suis au plus bas, j'appelle systématiquement les urgences psychiatriques, que j'ai même des fois passé des nuits là bas quand je ne me sentais pas en sécurité, ce qui montre que je sais m'engager et agir avant d'aller "trop" loin.
Mais rien à faire, je suis une folle, elle est une psy. Voilà à quel statut on est réduit. On est RIEN, on a les mains liées devant l'institution... devant cette prison.
Je sors du rendez-vous en colère, j'appelle mon psy des urgences très fâchée. Je lui dit de me sortir de là, que je vais bien pire à l'hôpital qu'à l'extérieur et qu'il est quand même un peu dommage de rompre une alliance psychiatrique qui a déjà mis longtemps à se faire!... J'organise ma défense, je me renseigne sur les associations de droits aux patients... je les avertis, je leur dit que ce n'est pas admissible, je demande à voir sa supérieur hiérarchique.
Encore un après midi, encore une nuit... je fume, il n'y a que ça à faire...
Et ces mecs (patients)... ils me regardent, ils me font des sous entendus puis ils y vont direct... après mon histoire c'est assez mal venu je dirais.
Jour 3... les 72 heures sont bientôt passées, l'angoisse de rester coincée dans cet enfer monte...je sais que si je ne pars pas je suis coincée sans date de sortie... pendant plusieurs mois probablement.
Enfin l'heure du rendez-vous avec "la chef" arrive... j'étais rodée, j'avais bien préparé mon argumentation. Je peux dire que je leur ai menti sciemment sur certains points genre : "oui je trouve la médication très efficace", "je pense que l'hospitalisation a été très positive"... bref... qu'est-ce qu'il faut pas dire.
Elle m'a laissé l'autorisation de sortir, je suis donc de retour... toute cassée par cette histoire, toute perdue, plus trop confiante... mais bon... je m'accroche. Et définitivement, c'est de la faite à "pas de bol". Rien à dire.

Hello.

Bravo pour ta patience ! Moi je me serai tiré à vitesse grand V !

Post agréable a lire. Qui ma bien replongé dans mes souvenirs (et mon point de vu et identique au tiens sur ce point). Moi aussi j'ai eu l'impression qu'on y transforme carrément les êtres humains pour en faire des 'moutons castrés' ou des légumes.
Il en reste plus rien, des corps sans âmes je dirai. On se demande même plus ce qu'on a gagner les médecins a garder des patients qui ne sont plus 'malades'... En tout cas j'ai pas l'impression qu'on les soignes.

Après il y a ceux qui sont plongés dans leurs troubles et ceux qui sont réveillés et qui réagissent.

Je me demande simplement comment soigner ceux qui sont plongés dans leurs troubles...

J'ai une question... Pourquoi t'enlise-tu dans ces histoires de psy? N'es-tu pas suffisamment intelligente, courageuse que pour compter sur toi-même principalement?

Je ne peux critiquer ces psychiatres car je sais au combien le "patient" peut voir à sa manière, pardonne moi de te dire cela mais j'ai eu ma soeur dans un hôpital psychiatrique pendant près de deux ans et son récit était fortement décalé de la réalité. Elle y subissait des électro-narcoses, après ce qu'elle m'a raconté, j'étais en colère, remontée à bloc contre sa psychiatre et il s'est avéré que la réalité était tout autre.

De plus, j'ai énormément de mal à croire que tu n'aies pas pu signer une décharge de sortie. Ma mère enfermée de force, malgré l'opposition du psychiatre a pu sortir après deux semaines (dont une semaine en soins intensifs), on m'a toujours dit qu'on ne pouvait plus enfermer les gens contre leur gré, parce que les asiles n'existent plus...

Si c'est encore possible j'aimerais bien savoir comment? car ça m'intéresse !

Je ne veux certainement pas minimiser ce que tu vis, explique-moi ce qu'il te faut pour être mieux, qu'espère-tu de tes psychiatres? Tu disais que tu ne sais pas ce dont tu as besoin et que tu t'en remettais totalement à tes psychiatres, mais tu sembles t'opposer à eux et ça dénote ta résistance, une force que tu aurais avantage à diriger vers ton autonomie.

T'aies-je dit que ma soeur a également été violée à l'âge de 16 ans par son petit ami de 24 ans? Elle a mis 10 ans à s'en sortir, parce qu'en plus de ce viol elle a subi un calvaire familial, j'ai vraiment cru qu'elle était fouttue! Mais voilà qu'à l'âge de 26 ans, couverte de dettes d'hp, elle est forcée de se bouger ! Elle sort de l'hôpital, se remet à travailler, suivie par psy, psychiatre, nutritionniste (elle était anorexique, en plus de dépressive), ... et ça lui a fait le plus grand bien d'être active. Elle s'est mise à ses passions (élevage de serpents, dessins pastel, fusain), prend des cours aux beaux-arts et elle peut enfin dire qu'elle est heureuse! Elle a bientôt 28 ans à présent, je touche toujours du bois pour qu'elle ne rechute pas. A présent, elle me dit qu'elle fait des cauchemars à propos de l'hôpital, mais elle travaille tout cela avec sa psy. Ce genre d'endroit n'est pas fait pour toi, j'en ai la conviction, ce genre d'endroit sont pour les gens qui ont un problème organique, pour les gens qui doivent être contenus, et ce n'est pas ton cas !!!!

C'est vrai quoi, j'ai le sentiment que tu gâches ton potentiel, tu es capable de te débrouiller seule plus que tu ne le penses....

Je suis désolée de te bousculer, mais je sens que c'est nécessaire

Ecoute je vais aussi te bousculer, mais j'en ai ras le bol. Pas de jugements de valeur à faire à ce propos. Tu ne connais pas l'histoire, tu ne sais pas, tu n'y étais pas. Tu ne me crois pas, ok, et bien c'est comme ça... qu'est-ce que j'y peux. Les psychiatres ont le droit de te garder s'ils estiment que tu représentes un danger pour toi même, peut être que la loi est différente en Suisse qu'ailleurs, peut être bien que je suis schizophrène, maniaquo dépressive, bipolaire, folle, conne, coupable, débile, petite, faible, peut-être.
Rien à faire. Déprimée en tout cas oui, et c'est pas l'hôpital psy qui y changera quelque chose. Je m'appuie sur mes psys? Oui, je me révolte? oui aussi, quand ils ne me respectent plus en tant qu'être humain, quand je n'ai plus de droits et que je ne suis plus rien? Tu penses que je dis n'importe quoi ? C'est ton droit. Mais tu n'y étais pas, alors respect.

Et si tu veux que je te donne le numéro de l'hôpital, une copie de mon admission et bien je te file tout ce que tu veux. Mais les jugements j'en ai sacrément marre.
J'essaie de faire confiance à mes psys, j'essaie de croire qu'ils peuvent m'aider à me sortir de là et pas me sortir de là parce que je sais très bien que c'est un chemin que je ne peux que faire moi-même, mais ils peuvent être un appuis...enfin c'est ce que j'ai cru!
Et tu crois que je peux arrêter la psychiatrie comme ça? Tu penses que je n'y ai pas pensé? Et bien non je ne peux pas... Ils appellent la police si je ne répond pas au téléphone... Et pense que c'est vrai ou non... après tout ça change rien... mais oui, ça me révolte, oui je trouve cela injuste et non je ne m'attendais pas à être piégée comme ça!

Lorsque My_illusion écrit que les psychiatres et les hôpitaux spécialisés sont faits pour les patients souffrant de troubles organiques, j'aurais plutôt dit neurologiques d'ailleurs mais peu importe, je suis tout à fait d'accord avec elle! Ma-lice tu as besoin d'une aide psychologique, c'est indéniable mais selon moi tu n'as pas besoin d'une aide psychiatrique, parce que tu n'es pas malade, tu es simplement mal! Je n'ai jamais mis les pieds dans un hôpital spécialisé de ce genre mais ce que tu décris là ne m'étonne pas du tout et me révolte tout autant que toi. Je modère souvent mes propos au sujet des psychiatres sur ce forum, mais je n'en pense pas moins! Droguer l'être humain lorsqu'il devient trop difficile à "contenir" pour reprendre le terme de My-illusion, plutôt que de chercher à comprendre pourquoi il souffre autant est un acte impensable pour moi! Certains vétérinaires sont contraints de "piquer" des animaux trop dangereux pour l'homme, notamment dans certains zoos, aujourd'hui, on "pique" même les hommes lorsqu'ils deviennent un poids pour la société, c'est révoltant!

Ma-lice, ne prends pas mal ce qu'a écrit My.

Moi je vois cela comme un compliment. Elle dit simplement que tu es forte, assez pour te passer de l'aide des personnes en lesquels tu ne crois même plus ( les psychiatres si j'ai bien compris).

Ma-Lice,
Ce que tu racontes et décris si bien là, me replonge...25 ans en arrière !
C'est dingue, les choses n'ont donc pas changé ? en tout cas, pas dans l'hôpital où tu as été !
Ma grande amie a fait, à l'époque, plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
J'ai été lui rendre visite plusieurs fois, dans deux hôpitaux différents.
Et je n'oublierai jamais ce que j'y ai vu, la détresse que j'ai palpée. Ces images d'horreur sont restées gravées dans ma mémoire, pour toujours!
Elles sont aussi vivaces que si c'était hier...
Je comprends ta révolte !
Et elle me rassure sur toi : Ma-Lice, tu as encore la force de te rebeller, ça me rassure vraiment !
Je t'en supplie, crois-moi, tu peux t'en sortir ! Tu t'en sortiras !
Tu n'es pas soumise, tu enrages et c'est ça qui me donne la conviction que tu peux t'en sortir !
Je n'ai pas dit "demain", bien sûr...mais s'il te plait crois-moi quand je t'assure que tu y arriveras !
Même s'il est vrai qu'il n'y a que toi qui devras faire le chemin, et que tu vas peut-être en baver encore, tu n'es pas seule !
Plusieurs personnes, ici sur ce forum, te soutiennent, ont peur pour toi quand tu n'envoies plus de messages.
Continue à tenir bon !

"Ce que tu racontes et décris si bien là, me replonge...25 ans en arrière !"

Y a des gens qui y meurent ?? Ils sortiront jamais ?!

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Bah si c'était pareil il y a 25 ans et que ça a pas changer maintenant, je me pose quand même des questions sur la société.

Il y a des gens qui étaient hospitalisés depuis plus de 4 ans dans la section où j'étais. C'est pour dire...

Je viens de lire le post sur la raison pour laquelle tu as été hospitalisé.

Je pense qu'il y a un truc utile que tu peux faire malgré tout et bien que cela dur : éviter de penser que tu es au fond du gouffre. Plus facile a dire qu'a faire pensez-vous ? Certes. Mais dis toi que parfois il faut forcer les choses.

Force toi a être positive malgré ce qui t'arrive. Ne reste pas là avec des pensés négatives car c'est comme un brouillard, ça cache très bien les choses (dans notre cas les bonnes idées).

Je ne dis pas "allez vas y ! Fais comme si de rien n'était. Tourne la page, tout va bien! Let's take a coffee!". Non c'est pas comme ça que ça fonctionne et je le sais. Mais si je ne te propose pas ça c'est comme te dire : " creuses jusqu'à l'autre côté, tu sortira dans un monde où la vie est belle".

Vois-tu où je veux en venir avec la phrase soulignée ?

Bien sur qu'il y a des gens qui meurent dans les hôpitaux psychiatriques, certains y meurent de vieillesse après une vie passée dans les hôpitaux spécialisés, d'autres se suicident,... ce qui est certain c'est qu'aucun d'eux ne vit vieux et c'est bien le but des psychiatres, qu'ils soient un poids pour la société le moins longtemps possible!

bonjour ma lice,

J'ai lu avec un certain effroi ton récit fort détaillé (ce qui est agréable) Je vais essayer de peser mes mots afin que rien de ce que je vais pouvoir dire ne pourra ou sera mal interprêtré par qui que ce soit.
Comme bon nombre de membres ici le savent, je suis infirmière en psychiatrie. Je ne m'en vante pas mais c'est juste pour expliquer ce qui va suivre.
Je n'émets aucun jugment, je respecte ta parole et ne la met nullement en doute, que ce soit bien clair entre nous. Je crois que tu es québécoise ? je suppose donc que tu as été hospitalisé dans un hopital québéquois ? à partir de là, ne connaissant pas les lois et les droits du patient en secteur psy dans ce pays, je ne parlerais pas du fait qu'ils t'ont maintenu un peu de "force" hospitalisé (si j'ai bien compris ton récit) Les lois françaises sont quelque peu différentes à ce sujet même si j'ai vu dans certains services psy des choses qui m'ont hérissé le poil ! Je ne vais pas te dire qu'en france, cela est différent car malheureusement, ta façon dont va se dérouler ton hospitalisation dépend bien du ou des psychiatres qui vont s'occuper de ton cas.

Certains ne vont pas chercher à comprendre ce que tu as ni même pourquoi tu es là, ils vont te prescrire des anti dépresseurs qui te feront voir la vie comme un légume et basta, d'autres encore ne prendront même pas la peine de venir te voir parce que les dépressifs, les suicidaires, ça les fait "chier" Par contre, j'ai connu des psy (une qui travaille dans le service au dessus du mien) qui est très bien avec les dépressifs, qui ne balancent pas des médicaments à tout va et qui fonctionne comme une psychothérapeute vis à vis de ces patients. Tu es malheureusement tombée sur des gens peu compétents et assez peu scrupuleux (du moins, c'est ce que ton récit peut nous faire supposer)

Maintenant, je serais assez d'accord avec ppt (tient pour une fois !) tu as une très mauvaise opinion et vison des psychiatres (ce n'est pas un jugement mais un simple constat) pourquoi n'essaierais tu pas d'aller voir une psychologue ? Elle aborderait ton histoire d'une manière peut être différente et ne te brusquerait pas comme l'on fait tes psys. Je pense aussi que tu as besoin d'une aide psychologique (en dehors de ce forum qui t'aide et te soutien) .

Pour finir, car je pourrais en parler pendant des jours, oui, je confirme, les gens meurent en hopital psy, surtout des vieux malades qui sont hospitalisés depuis des années (là ou je bosse, ce sont des psychotiques déficitaires, c'est à dire des patients qui sont hospitalisé depuis près de 30 ans pour certains) la psychiatrie en france va mal, ce n'est pas un scoop. Manque de moyens, de personnels, de structure. Notre service est normalement un service d'hospitalistion mais par la force des choses est devenu un lieu de vie pour certains car il n'y a pas assez de mas ou de structures adaptées qui pourraient les accueillir.
conclusion : on les garde ici car ils n'ont nulle part ou aller ailleurs, c'est triste, révoltant mais c'est ainsi.

J'ai un peu débordé du sujet désolée. Voilà ma lice, ce que je pense de ton récit et ce que je te suggère. Tu as avancé mais tu as encore besoin d'aide, un psychologue pourrait être une solution pour toi.

Bonne fin de journée

(Au Québec, nous sommes toujours Go-on-va-te-réintégrer-dans-la-société... Que ce soient pour les malades mentaux ou les prisonniers, d'ailleurs. Ma-lice vient de Suisse, Martincircus.)

bonjour puce,

Mince, j'ai confondu. Oh la honte, je vous ai confondu elle et toi, pourtant j'étais persuadée que ma lice était québéquoise. Bon, de toute façon, ça ne change pas grand chose à mon post puisque je ne sais pas non plus comment fonctionne les hopitaux psys en suisse !

mille excuses ma lice.

amicalement

Merci martin circus, oui décidément je n'ai pas vraiment eu de chance avec les spécialistes que j'ai croisé, je suis cependant heureuse qu'ils aient respecté notre contrat et que j'aie pu sortir en temps voulu!
J'aimerai être suivie par une psychologue, mais ma situation ne me le permet pas malheureusement. Les psychiatres que je vois sont remboursés à 100% par l'assurance, et une psychologue me mettrait sur la paille... c'est très terre à terre, mais c'est ainsi.
J'ai vu mon autre psychiatre aujourd'hui qui a dit qu'il était content que j'aie pu sortir dans les temps et qu'il s'était battu pour cela, et ça m'a rassurée de voir que je n'étais pas la seule à trouver cette situation injuste...
Je pense qu'on a juste mis un temps fou à avoir une alliance psychiatrique entre mes différents psys et moi-même. Maintenant que je leur fait confiance, que je crois un peu plus en leur capacité à me sortir de ce trou sans fin, je pense que les rendez-vous seront enfin utiles. Et je m'excuse pour tous les posts où je les ai critiqués, ils ont été durs, ils m'ont parfois poussés à bout, mais ils tiennent leur parole au moins, et c'est une grande qualité. J'espère ne plus jamais être hospitalisée, pouvoir continuer à consulter avec ces mêmes psys, et j'espère aussi me sortir de ce bourbier... de ces flashs et du reste. Et pour la première fois, j'y crois, et je crois en euux et en l'aide qu'ils m'apporteront pour me soutenir dans ce long chemin!

oui bon, je fais joujou, je sais (grandmère s'amuse avec les trucs des jeunes ...)

et si ça déplait à quelqu'un :

Ouaaaa ! Un combinaison gagnante ! Happy happy happy !

Claireau, pourquoi tu te dis toujours grand mère ? C'est sympa les grand mères !

Je peux te surnommé Grand'mère ??

Je me dis Grand-mère parce que je suis grand-mère, pardi ! (voir mon post...)
Et que ça me fait rigoler de me retrouver grand-mère !
Et que j'aime bien vous rappeler, à vous les jeunes, que j'ai l'âge de la "sagesse" (puisqu'en conversation virtuelle ça ne se voit pas).
Mais je ne veux pas qu'on m'appelle Grandmère, car je ne suis pas que ça, et puis que je ne suis la grand-mère que de mes petits-enfants, qui d'ailleurs m'appellent autrement (par un petit mot doux que je garde secret...)

Mais je ne veux pas qu'on m'appelle Grandmère, car je ne suis pas que ça, et puis que je ne suis la grand-mère que de mes petits-enfants, qui d'ailleurs m'appellent autrement (par un petit mot doux que je garde secret...)

Dommage

Mais je crois savoir ce qu'est le petit mot ^^

PPT : "Bien sur qu'il y a des gens qui meurent dans les hôpitaux psychiatriques, certains y meurent de vieillesse après une vie passée dans les hôpitaux spécialisés, d'autres se suicident,... ce qui est certain c'est qu'aucun d'eux ne vit vieux et c'est bien le but des psychiatres, qu'ils soient un poids pour la société le moins longtemps possible!"

Et y a pas d'association contre ça ? C'est inhumain ! C'est une prison pour les séparer du reste de la société ou quoi ?

Ah bon, tu crois connaître ce petit mot ?

Non plus maintenant

J'aurai dis "mamie" mais c'est trop simple. Ce doit un être truc plus complexe voir secret dans la famille non ?