- Neena a écrit:
- bonjour jaimerai savoir si vous pouvez m'aidé ca fait mtn 4 mois que je suis racketté (et parfois taper si jai pas ce quil veux) par une personne jai honte et je commence a plus avoir beaucoup d'argent a lui donner et jai peur que ca aille plus loin comment faire quil arrete ? j'ai besoin d'aide svp
Bonjour neena,
Normalement le racket c'est une faute pénalement sanctionnable, voilà ce que j'ai trouvé sur le web sur le site de l'assureur MAIF (excusez du pavé en copié/collé)
Tu as un numéro de téléphone utile que j'ai mis en caractère gras en bas du texte.
Racketter c'est " exercer des menaces ou des violences sur une personne en vue d'obtenir d'elle de l'argent, des objets, des informations, un engagement... ". Il s'analyse en droit comme extorsion, vol ou vol aggravé. Bien que le phénomène de la violence en milieu scolaire ne soit pas nouveau, il semble que sa banalisation en fasse une préoccupation majeure de toute la société.
Un acte plutôt rareEn 2010-2011, le nombre moyen d’incidents graves déclarés dans le second degré s’élève à 12,6 pour 1000 élèves. Ce qui fait près de 53 000 incidents pour les quelques 4 millions d’élèves. La plus grosse part de ces signalements concernaient des atteintes aux personnes (78,6%). Parmi cette catégorie, on trouve entre autre la violence physique (31.2%), la violence verbale (40.2%) et le racket (2.5%), qui se révèle donc minoritaire dans le panel des violences en milieu scolaire.
Phénomène de bande, le racket n'existe pas que dans les banlieues défavorisées, il touche également les centres-villes et il est parfois le fait de personnes étrangères à l'établissement.
Les filles s'y adonnent aussi.
On le rencontre aussi dans les écoles primaires.
Le racket : un cercle vicieuxLe racket a cette particularité d'être peu visible. La crainte des représailles annoncées maintient la victime dans le silence. Ce sont les parents qui sont le mieux à même de se rendre compte de la situation en constatant chez leur enfant la disparition d'objets, d'argent ou un changement de comportement... Ils doivent interpeller le personnel de l'établissement. Il faut noter que la victime d'un racket est souvent amenée à voler pour satisfaire les exigences de ses tourmenteurs, ce qui renforce son sentiment de ne pouvoir être aidée, puisqu’elle même commet des actes de délinquance.
De plus, la sensation d'être incapable de se défendre peut engendrer un sentiment d'infériorité handicapant. Les éducateurs et parents doivent réagir vite, en parlant avec l'élève, en le rassurant et surtout en le déculpabilisant.
La coopération parents-enseignants est donc essentielle.
Réagir par le dialogue et / ou par les sanctionsLes éducateurs est un rôle de vigilance, d'écoute et d'information.
Si l'élève sait que d'autres ont été victimes de racket, il sera plus enclin à en parler. L'isolement aggrave l'insécurité. Un entretien avec l'élève s'impose pour tenter de découvrir les circonstances des agressions, leur fréquence et l'amener à nommer ses agresseurs. Bien entendu, l'équipe pédagogique, les parents et le psychologue scolaire doivent être associés à la démarche.
Les familles des élèves incriminés doivent être informées de la situation et des conséquences judiciaires des agissements de leur enfant : l’auteur d’un racket peut être condamné à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende (Code pénal, art. 312-1). Cependant, pour les mineurs de plus de 13 ans, la peine encourue est en principe divisée par deux. Les mineurs de plus de 16 ans, encourent les mêmes peines qu’un adulte (ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante modifiée). Cela peut amener une possibilité de dialogue pour lequel un médiateur est bienvenu.
Dispositifs en placeAvant juin 2010, les diagnostics de sécurité seront généralisés dans l'ensemble des collèges et lycées.
Les " correspondants police-gendarmerie sécurité de l'école " ont été désignés dans tous les établissements scolaires. Ils interviennent dans le cadre d'actions de prévention et en situation de crise. Ils doivent être clairement identifiés par les personnels de l'Éducation nationale. Chaque académie dispose d'une équipe mobile de sécurité académique.
Enfin, pour la formation du personnel, une convention a été signée entre l'ESEN (École supérieure de l'Éducation nationale) et l'INHES (Institut national des hautes études en sécurité) et une formation à la sécurisation sera assurée dans les académies dans le cadre de la formation continue.
Rappelons que le conseil d’administration est compétent pour adopter un plan de prévention de la violence (art. R 421-20 du code de l’Éducation).
À savoir
La fiche : La prévention de la violence à l'école
Le n° vert Jeunes Violences Ecoute : 0 800 20 22 23 (appel anonyme et gratuit)L’ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante