Aujourd'hui j'ai repris le chemin du travail je n'ai dormi que 3h la nuit dernière. J'ai réussit à ne pas finir en larme. Mais pour un premier jour après 3 semaines de vacances...
Je comprends pas pourquoi je n'arrive pas à aller travailler. J'aime mon travail, c'est un travail épuisant certes mais j'aime ça. Le problème c'est qu'à la moindre difficulté tout s'écroule, mes forces m'abandonnent et j'angoisse tellement que ça me rend malade.
Et comme je peux pas m'arrêter juste parce que c'est trop dur d'y aller, ben j'y vais. Mais je cherche à avoir une raison valable. Du coup pas avalé une goutte d'eau depuis vendredi soir. Mais je mange et je bois un peu de café le matin. Le but me rendre malade pour avoir une raison valable.
Qu'est-ce qui cloche chez moi. J'ai tellement peur de ne pas y arriver que je préfère ne même pas essayer.

Au fait je suis enseignante depuis 4 ans et j'ai cette année une classe de 28 CP.

Ce soir je suis lessivée, juste envie de pleurer et d'être seule à penser, vivement ce soir que l'on se couche. Malheureusement avec un mari et 4 enfants à la maison c'est pas possible.

Ça c'était mon message de lundi soir.

Hier la journée en classe c'est relativement bien passé. Par contre j'ai eu du mal à ne pas pleurer au conseil d'école.
Ce matin je me suis réveillée à 4h. A nouveau en conflit avec mon mari. Il refuse que mon fils de 18 ans invite sa copine à la maison. Il veut juste l'inviter cet après-midi. On est mercredi, les autres enfants sont là, moi aussi. Mais il refuse catégoriquement. J'en ai assez de penser sans arrêt à tout ce que je pourrais faire s'il n'était pas là. De penser à quel point la vie serait plus simple et plus sereine.

Ce matin je vais dire que je suis malade comme ça je pourrais ne pas manger aujourd'hui sans que ça pose problème. Demain ça devrait le faire aussi, vu que le midi je suis à l'école et le soir j'ai mon cours de couture.
Vendredi midi je suis aussi à l'école. Reste à gérer le petit dèj jeudi et vendredi. Pour jeudi je pourrais sans doute dire que je suis encore un peu barbouillée et que le café m’écœure pour vendredi, on verra.

Je voudrais tellement me retrouver seule un moment.

Ce matin j'avais envie de crier mon envie de mourir. Ou du moins de partir loin, d'être seule. De ne plus avoir à réfléchir, de pouvoir ne penser à rien. Pas de soucis de boulot, pas de soucis de couple, pas de soucis d'enfants. J'ai cherché ou poster ça et je me suis ben dans dépression. Et là j'ai vu qu'ici tout le monde avait envie d'en finir.
Ai-je vraiment envie que l'on m'aide à en sortir? En fait non je ne crois pas.
Pourquoi j'écris ici alors? J'en sais rien.
Toute façon j'ai décidé de ne plus manger ni boire. Mon médecin ne veut pas entendre, moi je cherche à comprendre. Je voudrais trouver des réponses à mes questions, pouvoir enfin mettre mon cerveau sur off. Et la seule solution que j'ai trouvé c'est de mourir.

Bonjour Esprac

Tu essaimes tes posts sur le forum...... Essayes de te concentrer sur un seul topic car il nous sera très difficile de te suivre et ainsi d'essayer de t'aider à trouver la solution en Toi..... Je sais que tous ces posts sont autant d'appels "au secours" !
Tu me donnes l'impression de porter une chape de plomb trop lourde à porter pour Toi.
Au fil de mes lectures, je me suis demandée ce qui te pesait le plus dans ta vie. Ce post m'en a donné la réponse, du moins en partie. Veux-tu nous parler de ce noeud en Toi qui te fait tant souffrir, qui semble t'étouffer mais aussi rendre le chemin de ta vie très difficile ?
Parler est un début ! Sur le forum, ce sera écrire !

En fait c'est parce qu'il y a tellement de choses que je ne savais pas où poster...

Je comprends Esprac
Si tu veux, dis-moi dans quelle rubrique tu veux t'installer et grâce aux manettes de contrôle je regroupe tout et ainsi nous pourrons te suivre plus facilement.
Ta souffrance est composée de plein de faits mais qui ont très certainement un fil conducteur, c'est pour cela qu'il faut rester sur un même topic, du moins pour commencer

Bah on peut regrouper tout ça dans dépression peut-être.

Bonjour Esprac

Voilà, je viens de fusionner deux de tes topics comme nous nous étions entendues. J'ai laissé par contre ton topic dans la rubrique "Confiance et Estime de Soi".

Comment vis-tu ta relation avec ton mari ? Il m'a semblé qu'il existait un gros noeud dans cette relation !

bonjour Esprac

Tu as l'air de souffrir d'anorexie ?

Mourir ne te fera pas mettre ton cerveau sur off.....puisque tu n'auras plus conscience de rien......tu n'auras plus conscience que ton cerveau est libéré.....

Je ne te connais pas bien mais je voudrais savoir si tu prends des AD classiques ?

Bonsoir,
Le gros de noeud de la relation avec mon mari ce sont les enfants. D'abord il est très violent dans ces propos, pour moi adulte, je gère (plus ou moins), mais pour les enfants....dur dur.
Il a même était à une époque violent physiquement.
Mon fils ainé n'est pas de lui est c'est très dur. En gros à 18 ans il n'a pas le droit d'amener sa copine à la maison, même un mercredi après-midi pour faire des crêpes quand tout le monde est là... Pas le droit d'organiser des soirées à la maison. Et surtout destruction morale à chaque mauvaise note qu'importe les bonnes.
Le deuxième qui est donc son seul fils est en début d'adolescence. Son père lui a beaucoup tapé dessus petit pas super violent mais quand même. Notamment lorsqu'il a eu des problèmes de propreté. Aujourd’hui ils sont en conflit permanent et la tension est là des qu'ils sont en même temps dans une salle. Il est précoce donc ça le détruit à petit feu.
Les filles pour le moment ça va.

Moi dans tout ça je les vois souffrir et pourtant je me dis ça serait pire si je me séparais. Je vous épargne les années de manipulation, il profite de ma faiblesse. Il a refusé par exemple que je passe à temps partiel, et à trouver le moyen de me convaincre. Côté sexuel il me force à faire des choses que je refuse mais s'arrange toujours pour que je dise oui.

Je ne souffre pas d'anorexie. Et en ce moment je n'ai plus d'AD j'ai pris de l'effexor pendant 2 ans et demi mais j'ai arrêté en avril 2012.

Voilà pour aujourd'hui.

La violence d'un homme dominateur n'est pas normale. Ça mérite même d'être signalé soit à une assistante sociale soit carrément à la police, ça va le calmer.

Tu ne prends plus d'AD mais est-ce que ça t'as fait du bien ou pas ?

Merci.

Bonjour Esprac

Tu expliques connaître des problèmes tant au niveau professionnel que familial, les premiers sont-ils la conséquence de cette instabilité familiale et de couple ?

Citation :

Mon médecin ne veut pas entendre, moi je cherche à comprendre

Qu'est-ce que ton médecin ne veut pas entendre ? Il doit d'abord et principalement être présent et à ton écoute, évidemment c'est Toi qui doit comprendre cette situation conflictuelle mais comprendre à la place de ton mari violent et manipulateur paraît impossible...
Lui seul peut et doit chercher l'origine de son comportement si, bien entendu, il le souhaite.... mais je ne pense pas qu'il le veuille, bien souvent ce type de personnalité est bien trop sûr de lui, ne s'aperçoit jamais de son état et met alors en souffrance constante tout son entourage.

Toi comme tes enfants vous n'avez apparemment pas le droit de paroles, le droit d'exister avec cet homme, vous êtes tous à sa merci...
Ton fils de 18 ans est en âge de recevoir une copine chez lui, que se passerait-il si cette fille venait à faire irruption chez toi ?
Ton mari a-t-il ce comportement de "Maître absolu" depuis le début de votre relation avec ton "propre" fils ?

Depuis quand êtes-vous mariés ?
Pourquoi et pour quelles raisons ne parviens-tu pas à quitter cet homme ?
La peur de représailles, la peur pour tes enfants, et "son enfant" ?

Je pense que tu sais pertinemment tout comme moi et nos tous ici que cet homme ne changera pas, il m'apparait être un manipulateur destructeur, violent, cette violence pourrait se décupler un jour avec les enfants qui grandissent, les conflits devenir de plus en plus importants, fréquents et invivables pour chacun d'entre vous.
Si tu veux sauver cette situation, ce n'est pas en restant mais en prenant des dispositions pour VOUS mettre tous en sécurité.

Depuis ces années d'union avec cet homme, tu m'apparais être une femme affaiblie, littéralement épuisée et détruite par un conjoint qui est parvenu à t'inférioriser à en être, au fil de votre relation, devenue dépendante.
Il décide pour toi, pour tes enfants et ne vous laisse pas la possibilité de vous épanouir et ceci depuis des années, il est temps je pense que tu réfléchisses sur cette situation et surtout sur les raisons de cette léthargie dans laquelle tu t'es enfoncée.
Qui prends les initiatives, les décisions en général, à tous les niveaux ?
Peux-tu faire des choix de vie (vacances, loisirs, travail (non apparemment !)...)

Pourrais-je savoir quelle est sa profession ?

Au niveau professionnel, tu as donc la charge d'une classe de CP, des enfants encore en bas âge, connais-tu des problèmes particuliers dans la réalisation de tes activités ?
Avec les enfants, avec d'autres enseignants, avec ton supérieur ?

Tu as cessé la prise de tes anti-dépresseurs, personnellement je suis pas certaine que ceux-ci t'ont aidée dans une large mesure, à savoir que tu es détruite par la faute d'un homme et non pas par "ta faute".
Tu n'es pas coupable de cette situation et il ne faut pas te sentir inutile et vouloir, à ce point, t'éclipser de ce monde, de la Vie pour un homme qui joue avec vous comme avec des "poupées de chiffon".

Tu veux prendre du recul, tu veux souffler, tu veux fuir cette situation alors pourquoi ne pas envisager cette solution qui me paraît au plus haut point nécessaire, sauf si ton mari, se remette prochainement en question, ce qui je pense est peu probable au vu de la description que tu en fais.

La décision n'appartient qu'à toi seule, il faut pour cela retrouver confiance en toi et surtout retravailler sur ton estime qui a été mis à mal et complètement anéanti par ton mari.

As-tu toujours été une femme soumise, voire une enfant ou adolescente soumis par le passé ?

Clair de lune.

Bonjour,
Pour mon médecin je suis juste une flemmarde qui profite du système et qui demande sans arrêt à être arrêtée.
Pour ce qui est de mon mari non au début il me laissait faire avec mon fils ainé, il "découvrait". Et puis il était encore petit.
Son attitude s'est installée petit à petit et à empirer avec la venue des enfants (ou alors avant je le supportais sans y faire attention). Et surtout avec l'arrivée de la quatrième. Quand je me suis lancée dans l'aventure du concours d'enseignante ça a été pire que tout et là j'ai bien faillit demandé le divorce (il devenait violent physiquement de plus en plus). Il a fallut que je sois hospitalisé 15 jours pour dépression pour qu'il accepte que l'on aille voir quelqu'un ensemble. Tout seul il n'ira jamais.
A la suite de ça il n'a plus jamais été violent physiquement mais ses paroles restent très blessantes voir humiliantes.
Il manager de rayon dans un entrepôt pour professionnel au rayon vins.
Les décisions c'est lui qui les prend. Quand aux initiatives ce mot est tabou.

Je n'arrive pas à me séparer de lui car je suis incapable de faire mal à qui que se soit. Et puis la gestion derrière m'angoisse.

Professionnellement, en classe la gestion du groupe est difficile, ils sont très nombreux et agités j'ai du mal à obtenir le silence et le calme, j'ai un élève hyper violent qui entraine une partie de ses camarades, quand il n'est pas là c'est beaucoup plus facile.

Je m'entends très bien avec mes collègues. Quand à mon supérieur depuis la rentrée il nous à mis une pression incroyable car il y a eu fusion entre l'école maternelle et l'école élémentaire (= plus qu'une seule école avec une seule directrice) ce qui a amenée la création d'une classe de GS/CP et des classes surchargées... Donc la rentrée à été très tendue.

Bonjour,
Pour répondre à Samaritain oui je pense que les AD m'ont fait du bien à un moment donné.

Qu'est-ce que j'ai fait? J'ai une amie qui m'avait soutenue il y a 3 ans quand j'étais partie en vrille et qu'une grande partie des personnes de notre groupe m'avait fermé la porte. Et aujourd'hui elle fuit le contact. Je ne comprends pas.
La semaine de boulot est terminée, Vendredi l'après-midi a été très dure. Des élèves très agités et moi impuissante face à la situation. Du coup boule au ventre à l'idée d'y aller lundi.

Quand au divorce... oui je rêve parfois à une vie plus sereine sans lui. Mais ça implique tellement de chose qui me terrorise: les enfants; la maison, mes beaux-parents... Je ne sais pas si un jour j'oserais passer le cap.
Surtout qu'en bonne dépressive je me dis sans cesse que c'est moi qui exagère, qu'en fait tout va bien.

C'est marrant moi c'est l'inverse, surtout au début de ma dépression, , j'accusais les autres d'être la cause de mon malheur, y compris ma femme.
Je ne me dis jamais que c'est moi qui exagère.
Mais bon moi j'ai une dépression particulière appelée dépression masquée, à forte dominante somatique (douleurs, vertiges, malaises etc) il parait que c'est les plus difficiles à guérir......et en plus je ne prends pas d'AD, ma toubib m'en donne mais je les stocke
Quand j'ai vu la listes des effets secondaires j'ai eu peur mais je n'ai rien dit à ma toubib car j'avais peur qu'elle me laisse tomber.
Le divorce est une épreuve mentale et physique, on pense souvent que c'est la solutions à nos malheurs.
L'enseignement est une galère aujourd'hui pour tout le monde. Il n'y a plus de discipline. Ma femme est institutrice double niveau, il y a toujours des problèmes, notamment avec les parents qui sont très exigeants, les nouvelles directives, le programme scolaire, le matériel qui est désuet etc...bref c'est pas la joie.
Et ça me donne du souci. Je n'ai personne qui me remonte vraiment le moral, la souffrance éloignent les gens, on dirait que j'ai la peste
Mais bon c'est comme ça, il faut parfois traverser des moments de solitude, il paraît que ça ramène l'individu vers lui-même un peu comme une retraite monastique.
C'est assez vrai....

je me sens seule à face à ma montagne de problèmes. J'en ai assez.
Je vais peut-être tenter un j'ai besoin d'air je vais partir de la maison une petite semaine. Mais dans 15 jours, la semaine prochaine il ne pourra pas s'organiser pour les enfants.

As-tu de la famille pour te soutenir ou des amis ?

Bonjour Esprac

Le manipilateur n'est pas un être d'emblée violent physiquement et verbalement.
Il est d'abord séducteur, il amène "sa proie" à ne plus avoir confiance en elle mais seulement confiance en Lui, par la séduction, par l'amour, lorsque, enfin, celle-ci est devenue docile, il n'a plus qu'à....
-prendre les commandes, inférioriser, intimider, détruire.

Qu'en penses-tu ?

Je remarque dans ton écrit que tu as peur de lui, de ses parents, de certains de tes élèves petits mais turbulents, tu as peur de perdre "ta maison", l'endroit où actuellement tu vis dans une atmosphère lourde et insécurisante... tu as peur pour tes enfants, tu as peur des suite d'une demande de divorce. Le terme que tu emploies est d'ailleurs le verbe TERRORISER, mot puissant qui fait apparaître une panique sans contrôle devant l'inconnu.

Qu'en penses-tu ?

Tu as été suivie psychologiquement suite à une hospitalisation. Qu'est-ce qui a valu cette hospitalisation, dépression mais à quel point ?
Ton mari a donc accepté (malgré lui) de consulter le psy qui te suivait, combien de fois a-t-il assisté à ces rendez-vous et quelles ont été les suites... ?

A ton niveau, cette thérapie a-t-elle eu quelques effets bénéfiques, as-tu parvenue à cerner "ton problème", j'appelle problème ta construction passée qui t'empêche d'évoluer et de sortir d'une telle impasse ?

Citation :

Je n'arrive pas à me séparer de lui car je suis incapable de faire mal à qui que se soit. Et puis la gestion derrière m'angoisse.

J'ai relevé cette phrase que tu as écrite et qui parle d'elle-même !
C'est bien là qu'il faut rechercher l'origine, pourquoi penser que prendre des décisions et vouloir enfin "diriger", Toi-même, ta vie serait occasionner une souffrance à autrui ?

Bonjour,
Merci de cette longue réponse, de prendre le temps de me lire.
La confiance en moi je ne l'avais déjà plus bien avant de le rencontrer. La manipulation j'y ai souvent songé, car il arrive à me faire faire des choses contre mon gré.
Je n'ai pas peur de ses parents j'ai peur de les perdre si on se sépare. La panique sans contrôle elle est effectivement là dans les situations ou je ne me sens pas à la hauteur, pas forcément face à l'inconnu mais aussi face à des situations connues que je sais ne pas maitriser complètement.

J'étais suivit par une psychothérapeute (pardon psychopracticienne maintenant) avant ma grosse dépression avec hospitalisation en fait c'est quand je me suis lancée dans le concours d'enseignante que j'ai flanché petit à petit. J'ai passé le concours 3 fois. avec à chaque fois l'impression de ne pas être à ma place, l'impression de ne pas être à la hauteur. Quand je l'ai eu la formation a été très difficile avec beaucoup de stress. Et c'est l'année suivante lors de mon premier poste que j'ai craqué.
Je crois qu'à ce moment là j'ai pris en pleine poire tout ce que j'avais toujours essayé d'enfouir, mes soucis de quand j'étais petite, la naissance de mon fils ainé. Le fait d'être enfin reconnue par la société me donnait le droit de souffrir.

Cette psychothérapie m'a permis de prendre conscience de toute cette souffrance jusqu'à lors refoulée. Il y a un an et demi j'ai mis un terme à cette psychothérapie car j'avais l'impression de stagner de redire toujours les même choses. Quand j'étais face à un problème c'était toujours de la faute de mon enfance. Or je pense qu'aujourd'hui le problème vient d'aujourd'hui, même si forcément un peu influencé par mon passé.

Mais non cette psychothérapie ne me permet pas aujourd'hui de vivre pleinement.
Le divorce ferait forcément du mal aux gens autour de moi, mon mari, mes enfants et sans doute mes beaux-parents et mes parents. Et j'ai du mal à me faire à l'idée d'être responsable de cette souffrance, la mienne est tellement plus facile...

J'ai une très bonne amie mais on se voit peu on a chacune notre travail qui nous prend beaucoup de temps.
Côté famille ils habitent à 600km d'ici et on s'appelle très peu.

Je t'ai lu Esprac, je reviendrai par la suite, le devoir m'appelle ailleurs... quelques préoccupations ménagères.
A bientôt.

J'ai mal au ventre une énorme boule à l'idée de devoir travailler demain. Je m'en sortirais jamais.
Il y a un mur en face et pas d'issue j'ai beau chercher, je ne vois rien.
Épuisée avant de commencer, juste envie de rester seule au chaud sous ma couette, sans raison. Peut-être juste une flemmingite aigüe.

Bonsoir Esprac

En début de soirée, j'ai perdu mon texte pendant que je te répondais, ce n'est pas la première fois.
Je n'ai donc pas poursuivi, il n'est pas évident de reprendre un réponse lorsque nous perdons soudainement le fil de notre pensée.
Ce que j'espère, c'est que demain tu auras plus confiance en toi, tu as ta place dans la société, dans ta famille et dans ta profession, le savoir que tu enseignes aux jeunes enfants est primordial à leur développement intellectuel et à l'apprentissage des valeurs.
Tu es en ce point indispensable, ceci même si tu rencontres des difficultés avec un élève plus turbulent que les autres. Je reviendrai à sujet bientôt.

Citation :

Je crois qu'à ce moment là j'ai pris en pleine poire tout ce que j'avais toujours essayé d'enfouir, mes soucis de quand j'étais petite, la naissance de mon fils ainé. Le fait d'être enfin reconnue par la société me donnait le droit de souffrir.

J'ai relevé, entre autres, cette phrase qui parle d'elle-même. Si tu veux exprimer un peu cette souffrance passée de ton enfance ainsi que celle connue lors de la naissance de ton fils aîné, nous pourrons certainement encore mieux comprendre ton mal-être et tenterons de t'apporter soutien et réconfort et quelques pistes....

J'espère que ta nuit aura été en partie réparatrice, ce n'est pas de la flemmardise que d'aller se réfugier sous la couette, nous avons parfois besoin de repos pour nous ressourcer et ce n'est en rien une forme de laxisme de notre part que de faire le point avec soi-même, de s'interroger sur son existence et son avenir.

Je te souhaite une bonne journée.
A bientôt.
Clair de lune

Bonjour,
Ma nuit n'a pas été formidable, du mal à m'endormir, et plusieurs réveils.
Je ne peux pas ne pas y aller ce matin, mon médecin ne m'arrêtera pas. Elle pense vraiment que je profite du système et que mes demandes d'arrêt ne sont pas justifiés. Et c'est elle la professionnelle....

Pour ce qui est de mon enfance... JE pense qu'aujourd'hui j'ai appris vivre avec mes blessures et que mon mal être vient maintenant d'ailleurs.
Mais pour l'histoire petit j'étais très discrète, hyper timide, en difficulté à l'école (mais pas trop). Je pleurais souvent sans savoir pourquoi (cela m'aura valut une année chez un psy). Ma mère, quand on lui demandait comment j'allais répondait:"Oh Eva toujours dans son monde mais ça va". Ma mère a été très présente, nous a toujours fait faire un tas de choses formidables, mais il manquait le principal, l'amour. Enfin du moins elle ne savait pas comment le montrer, aucun souvenir de câlin ou de bisous...
Ensuite j'ai aussi été abusé sexuellement par mon grand-père, pas de pénétration uniquement des caresses (pas nue) et des bisous sur la bouche.

A 19 ans élevé dans une famille très catho dans le 16° arrondissement de Paris, je tombe enceinte d'un garçon que ma mère déteste. La grossesse sera cachée pendant 6 mois. MA vie s'écroule, je ne vois pas d'avenir. Avec le recul je pense avoir fait une grosse dépression à cette époque mais j'étais seule (même si mes parents étaient là pour subvenir à mes besoins, mais encore une fois pas d'amour). Le papa est parti très vite. ma phrase de cette époque "qui voudra d'une gamine de 20 ans avec un enfant sans aucun avenir professionnel?

Voilà pour un petit extrait de ma vie.
Pour tout vous dire je me pose aujourd'hui pas mal de question sur la douance.

personne ne me répond mais c'est pas grave, je continue à écrire.
Ma journée d'hier a été un calvaire.
Levé très difficile suite à une mauvaise nuit.
Puis je suis allée travailler, j'étais bizarrement assez sereine, il faut dire que la veille j'avais eu l'impression de subir la journée, de ne pas la vivre, d'être en dehors de tout ça. DU coup je me disais ce sera pareil aujourd'hui.
Mais arrivée dans la classe crise de larmes, et si ça ne le faisait pas, ai-je vraiment l'énergie pour y arriver? La psy hier ne m'a-t-elle pas dit "ce qui est admirable c'est que vous alliez encore travailler".
Je n'ai pas le choix une de mes collègues et déjà absent pour cause de décès de son père...
Bref le élèves arrivent avec leur lot de soucis. Un de mes élèves reste à bouder dans le couloir, ça lui arrive souvent je n'ai plus le courage de me battre alors il y reste...
Vers 9h30 the terrible (déjà exclu de la cantine) griffe à sang avec un crayon son camarade au niveau du cou. Je suis anéantie, je l'envoie chez la voisine. La directrice cherche à joindre les parents toute la journée, sans succès. il aura cassé 3 crayons avant que je capitule et que je me dise tant pis pour son travail je ne lui donne pas de crayon.
De retour chez moi culpabilité: d'avoir pas su protéger les autres, de ne pas avoir réussit à gérer la crise, de ne pas lui avoir permis de faire son travail, de baisser les bras.

Je ne veux plus y aller, mais je n'ai pas le choix.

comment vais-je trouver la force?
Mon médecin ne veut pas m'arrêter, si je n'y vais pas je vais culpabiliser.
Le seul choix, il faut qu'il m'arrive quelque chose.
Mais quoi? Arrêter de manger et de boire? trop tard pour demain matin.
Quand les psy me disent quelles énergie pour en arriver là... Je me dis: " Moi de l'énergie? Tu parles regarde je suis une vraie loque incapable d'aller bosser et qui cherche tous les moyens possibles pour ne pas y aller." C'est ça avoir de l'énergie?