Bonsoir,

Pourquoi des êtres que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve s’évertuent ils à me sauver, ou plutôt devrais je dire me condamner encore et encore à la vie ? Je pensais m’être assez isolé, pour partir si j’ose dire tranquille, mais c’était sans compter, sur le bon samaritain avec son sens moral qui a appelé les pompiers. Résultat, bien entendu, je suis en vie, ai subit un lavage d’estomac et comme si cela ne suffisait pas, j’ai une armée de psychologues aux fesses… Alors de prime abord, épargnez moi par pitié ou ce que vous voudrez vos « pourquoi » mais répondrez juste à celui - ci pourquoi ( pour - quoi ) sauver ?

Parce que parfois, surtout quand on est jeune, on ne sait pas trop les joies que l'on peut trouver à vivre ... Soit parce qu'on ne prend pas assez de recul sur les événements de vie, soit parce qu'on ne se connait pas encore suffisamment, soit parce que... parce qu'il y a des tonnes de raisons. Quelqu'un d'extérieur a l'obligation morale de sauver ceux qui l'entourent ... Ceci dit je vais t'avouer que je savais que ma mère aller se suicider et je l'ai laissée faire. Bien entendu, j'aurais porté la culpabilité toute ma vie si elle était parvenue à se tuer mais même avec le temps je continue à penser qu'il n'y avait aucune autre solution pour elle à l'époque. Elle a souffert le martyre suite à l'échec de sa tentative de suicide et ce n'est que de cette façon qu'elle est parvenue à comprendre que la vie était bien moins souffrance que se donner la mort... 4 ans plus tard, c'est une renaissance pour elle...

Pour les jeunes, je ne peux pas croire que la mort est l'unique solution malgré toutes les horreurs subies.... Ma soeur a été dépressive et anorexique pendant 10 ans (j'sais pas si tu imagines la durée colossale que ça représente!) de ses 16 ans à ses 26 ans. J'ai 4 ans de moins qu'elle et j'ai fait tout ce que j'ai pu pour l'aider, je savais qu'elle ne pouvait pas croire que seule la mort la délivrerait car elle était trop jeune pour ça ! Et la preuve est là, elle a bientôt 28 ans et elle se sent super mieux à présent, elle a compris des tas de choses, parfois c'est le temps le seul le solvateur ...

Donc 20 ans, sérieusement, c'est pas un âge où l'on peut penser qu'on a trop subi, trop souffert, trop ... parce que voilà, le temps est là pour aider !!! Ma mère a été sérieusement alcoolique et dépressive pendant 13 ans à partir de ses 40 ans, alors là j'ai finis par croire qu'il n'y avait plus aucun espoir si ce n'est le choc de la tentative de suicide...

Pense pas que je ne puisse pas te comprendre, j'avais ton âge quand j'ai failli mourir également croyant ne rien pouvoir espérer de mieux car rien de fragile ne s'exprimait en moi, une sorte de glaçon aigri amer, le regard mélancolique et hébété sur la vie. J'avais tort ! J'aurai bientôt 24 ans, je suis encore jeune et des millions de choses à vivre même si mon passé me rappellera toujours les traumatismes subis (et sois assuré que c'est pas piqué des vers!).

Et si je peux me permettre, lorsque l'on veut réellement partir, on fait en sorte que personne ne se doute de rien, on part sur la pointe des pieds sans laisser de traces. Quand on veut réellement mourir je le répète!

Tu gagneras à t'avouer déjà cette chose-là... Ensuite, tu apprendras que la vie est bien plus chouette à vivre lorsque l'on va vers l'autre au lieu d'attendre qu'ils viennent vers soi.

J'espère que tu ne prendras pas mal tout ce que j'ai dit, je fais confiance à mon feeling en me disant que tu peux entendre tout ceci, mon intention n'est aucunement destructive.

Je ne prends pas mal ton message My illusion, comment le pourrais je, je ne sens aucun sentiment négatif se dégager de lui.

J’ai pour te répondre, toutes les raisons de vouloir mourir et aucune de vivre. A partir de là, même à 2O ans, le choix est facile à faire. Pourquoi continuer ? Pour voir chacun jour les même souvenirs les même pensées frappées ton âme ? Devoir subir les sollicitation des soi disant professionnels de l’âme, qui s’évertuent à ouvrir la boite de pandore, faire sortir les monstres de l’armoire, pour te les jeter à la conscience, afin qu’ils te bouffent plus encore ? C’est cela guérir ? C’est cela faire cheminer un être sur le chemin de guérison ? Oui en quelque sorte, mourir équivaut à guérir…

Je suis malheureuse, lasse, amère…

Citation :

Et si je peux me permettre, lorsque l'on veut réellement partir, on fait en sorte que personne ne se doute de rien, on part sur la pointe des pieds sans laisser de traces. Quand on veut réellement mourir je le répète!

Justement, j’avais cru avancer assez silencieusement vers la mort. A pas feutrés, mais même ses pas ci font un bruit aussi minime soit il, et certains peuvent les entendre… Et les ont entendu ….

Un fort dégoût est mien ...

Bonjour,

En relisant à posteriori, mon message, je me suis rendue compte à quel point il pouvait être agressif et injuste, envers ceux qui sont là pour nous aider. Donc, je vous présente mes plus plates excuses pour ce débordement tenant plus de mon compère thanatos qu’à moi-même. J’en profite également pour vous souhaiter un joyeux lundi de pâques.

Merci d’exister et merci à tout ceux qui font exister ce site.

Bonjour Éros, La mort n'a pas voulue de toi car peut-être veut-elle te dire qu'il faut-il que tu vives et affronter ton désarroi pour en sortir au lieu de te cacher derriêre ou le fuir

Toutefois, ne crois que je sois insensible à ta détresse car j,ai aussi vécu un tel déassorroi. Je comprend ce besoin de fuir, de se cacher, de vouloir mourir pour ne plus avoir à vivre un tel suplice de l'âme. C'est tellement difficile qu'on arrive pas à y vois clair car dans les ténèbres nous sommes.

Tu dis et ce n,est pas anodin:
J’ai pour te répondre, toutes les raisons de vouloir mourir et aucune de vivre. A partir de là, même à 2O ans, le choix est facile à faire. Pourquoi continuer ? Pour voir chacun jour les même souvenirs les même pensées frappées ton âme ? Devoir subir les sollicitation des soi disant professionnels de l’âme, qui s’évertuent à ouvrir la boite de pandore, faire sortir les monstres de l’armoire, pour te les jeter à la conscience, afin qu’ils te bouffent plus encore ? C’est cela guérir ? C’est cela faire cheminer un être sur le chemin de guérison ? Oui en quelque sorte, mourir équivaut à guérir…

Crois bien qu'étant moi-même passé par là, ce n'est qu'ainsi qu'on s'en sort et qu'on retrouve la lumière. C'est en regardant en face nos monstres, les problèmes qui nous hantent, c'est en faisant la lumière sur ce que l'on vit qu'on finiot par trouver la sortie du gouffre dans lequel nous sommes plongé...

Pourquoi continuer à vivre

My Illusion écrit:
Parce que parfois, surtout quand on est jeune, on ne sait pas trop les joies que l'on peut trouver à vivre ... Soit parce qu'on ne prend pas assez de recul sur les événements de vie, soit parce qu'on ne se connait pas encore suffisamment, soit parce que...

En effet, c,est à 20 ans qu'on commence à vivre Et quand on s,exprime ainsi, cela veut tout simplement dire que, et surtout si tu as vécu des choses difficiles concernant ton enfance ou ton adolescence, c,est que maintenant, que tu peux penser et agir par toi-même, tu est libre de choisir ta vie et d,en faire ce que tu veux. Mais avant d'en profiter il faut que tu fasses en toi du ménage et balayer hors de toi ce qui t,a fait souffrir et qui te convient pas...

Voilà pourquoi la vie est si importante car n'ayant pas encore connu autre chose que ta souffrance tes yeux sont fermés à la vie qui s'offre à toi...

Mimi

Bonjour,


La prise de conscience n’est en rien libératrice. Je m’explique, ce n’est à partir du moment ou le problème est formaliser , que la conscience se trouve « allégé », bien au contraire , elle se trouve souvent prise en défaut, ne s’étant pas préparer à voir ce que lui a soudainement montré. Pour que le problème trouve sa résolution , il faut qu’il soit accepter, ainsi que ces conséquences. Or, je ne le peux pas. Car ce serait déconstruire un être que j’ai « aimé être » , qui m’a porté..
Non , je ne peux pas… Je ne suis pas prête pour cela …

J’étais durant quelques mois , parvenue non pas à guérir mais à confiner mon problème dans un coin de ma mémoire et cela grâce à un travail notamment intellectuel important. Pour le dire autrement, je me plongeais dans des livres afin que mon cerveau ainsi mobilisé sur un objet neutre ( non source de douleur , voir de plaisir) cesse de s’autodestruction dans des réflexions ( tendance quasi naturelle chez moi ) qui loin de résoudre les problèmes, les plantent plus dans l’âme.

J’ai aujourd’hui beaucoup de mal à me remettre dans cette dynamique. Mon esprit semble à la longue vouloir refuser de telle cadence.

bonjour eros,

les douleurs les pires sont les douleurs les plus dures à affronter, en cela, je le comprends pour moi même l'avoir déjà vécu.
Confiner ton problème dans un coin de ta mémoire a pu te permettre l'espace de quelques jours, ou quelques semaines de souffer un peu, de sembler aller mieux puisque tu était plongée dans des travaux intellecutelles (qui ne pouvaient en rien atteindre ta conscience, tes émotions) mais est ce la vie que tu souhaites pour toi, ne veux tu pas évoluer un jour vers un monde, une vie plus sereine ?

Si un jour, tu veux vraiment te sortir de ce qui brûlent le plus ton âme et torture sans cesse ton coeur, c'est de regarder ta souffrance en face. Parfois, il faut détruire, pour reconstruire sur des bases plus solides.

Comme te le disait si bien mimi, tu n'as connu que la souffrance, la douleur, c'est un peu comme une seconde peau pour toi, un être que tu cotoies tous les jours, que tu connais.
Changer, évoluer et grandir vers quelque chose qui pourrait ressembler non pas au bonheur mais à quelque chose d'un tant soit peu moins douloureux nécessite du courage, de la volonté et surtout d'être bien épaulé et encadré.

As-tu le goût Éros de nous parler de ce qui t'a tant fait souffir dans ton enfance ou ta jeunesse afin que nous comprenions mieux ce qui ne vas et que nous puission t'aider:?: ...

Mimi