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 Bloup, Bloup.

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WoOlfyy

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MessageSujet: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMar 1 Mai 2012 - 22:23

... Vous ai-je dit que Bloup était mon nouveau mot préféré?
Bloup, Quelle formidable onomatopée. Le bruit des bulles qui éclatent à la surface de l'eau.

Je suis souvent confuse dans mes propos. Je me perds, je me noie. Bloup. Je ne fais qu'un avec l'incohérence.

Je n'aime pas me confier aux autres. Pas en personne. Mon dernier psychologue m'a viré après 3 rendez-vous, disant que j'allais parfaitement bien et que je lui faisais perdre son temps. Ma mère a toujours pensé que j'étais folle. Elle disait que j'étais Borderline. Sincèrement, je me fous de savoir ce que j'ai. Savoir est une chose, mais c'est la chose la plus triviale de toutes. Je sais que je suis folle. Je sais que je ne suis pas normale. Mais le savoir ne m'aide pas.

Description des symptômes? Les mêmes que ceux de la dépression. Je me suis renseignée. Bloup, je sais faire ça.
Mais il y a ce vide qui m'envahit de plus en plus. C'est lui qui me dérange. Je veux qu'il s'en aille.

Tout jeter comme ça? Non. Même si je le voulais, je ne pourrais pas.



Je ne peux pas vous dire ce qui cloche, car je l'ignore. Je veux seulement qu'on m'aide à prendre conscience de ce qui cause ce vide, pour le combler enfin. Après toutes ces années à tâtonner dans le noir, je dois trouver l'interrupteur. Il le faut. Ma raison est en jeu. Ma vie l'est sûrement aussi.

Allez-y, questionnez-moi. Creusez. Peut-être allez-vous réussir là où j'ai échoué. Je l'espère, du moins.

Aucune question n'est trop personnelle pour moi. Il est temps que ça sorte.





Bloup.
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WoOlfyy

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MessageSujet: Intensément.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMar 1 Mai 2012 - 22:54

La planète entière s'est liguée contre ma personne. Quelqu'un n'aurait-il pas un truc pour calmer la paranoïa, à défaut de la guérir?
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMar 1 Mai 2012 - 23:40

Ça m'arrive trop souvent de minimiser mes souffrances, pour ne pas trop me plaindre, mais je crois que ce n'est pas le moment ni l'endroit de le faire. Je vais essayer de tout déballer. Veuillez m'excuser toutes ces maladresses.

Je n'ai jamais été diagnostiquée dépressive, mais ce que je vis dépasse grandement la déprime passagère que vivent tous les adolescents, voilà un fait bien établi.

C'est ma mère qui a détruit mon estime de moi-même durant une enfance assez tourmentée.
L'école et l'intimidation qui s'y rapporte a simplement achevé son travail.

J'essaie de rester à la surface, mais tout m'entraîne vers le fond, la confusion s'intensifie. J'ai peur de tout, des autres aussi mais surtout de moi.
J'ai peur parce que, maintenant que je connais le bonheur, tout ça ne devrait plus remonter à la surface. Je baigne dans le bonheur, mais celui-ci n'arrive pas à me transpercer. Je n'arrive pas à être heureuse même si j'ai tout pour l'être.

J'ai recommencé à me mutiler, à broyer du noir, à angoisser et à faire de l'insomnie. J'ai recommencé à douter de moi, à ne plus me faire confiance.

J'ai peur et enfin je l'admets.
Reste à savoir si ma pauvre épave d'âme mérite d'être sauvée.

Bloup.
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MessageSujet: Et si...? IMPORTANT   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMer 2 Mai 2012 - 19:01

Bonjour,

Je me demandais si toutes les violences verbales, physiques et psychologiques que j'ai subies étant enfant pourrait être la cause de mes souffrances actuelles?
Comme par exemple ; je n'arrive pas à avoir des relations interpersonnelles stables, je suis très anxieuse et stressée pour un rien, je me renferme sur moi-même, etc. Aussi, depuis quelques années, à l'apogée de la violence familiale, j'ai commencé à avoir des migraines et des courbatures constantes, un manque de sommeil qui se résumait à 2 nuits blanches pour une nuit de sommeil, et un problème de poids que je n'arrive pas à résoudre (J'ai 17 ans, je mesure 5'1" et je pèse 93 lbs... J'ignore combien ça fait exactement en kilos, mais ça doit être aux alentours de 40...)

Si vous pensez qu'il y a un lien, croyez-vous que je suis en mesure de régler le problème, et si oui, comment feriez-vous?

C'est important, car mes problèmes de santé (surtout le niveau de stress élevé et le manque de sommeil) sont en train de me causer de sérieux problèmes cardiaques, et ça me fait de plus en plus peur!

Merci de bien vouloir me donner votre avis, je dois faire quelque chose!
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMer 2 Mai 2012 - 20:03

Bonjour WoOlfyy,

Je me suis permise de fusionner les deux topics que tu as créé hier soir car ils me paraissent relever du même mal-être que tu vis actuellement.

Citation :
Tout jeter comme ça? Non. Même si je le voulais, je ne pourrais pas.
Qu'est ce TOUT que tu veux jeter comme ça et pourquoi tu ne le pourrais pas ?

Est-ce à cause des affirmations de ta mère qui a toujours pensé que tu étais folle, ce qui n'est que son idée personnelle, je te le rappelle, que toi-même tu penses souffrir de folie ?
Pour quelles raisons ta propre mère a pu te dire une choses aussi grave ?

Tu lances, aujourd'hui, un cri de douleur et d'appel au secours car tu sembles persuadée que la planète entière s'est liguée contre Toi, la planète est très grande et vu le nombre important de personnes qui la peuplent, il paraît difficile de dire que la "monde" est contre Toi, alors qui sont ces personnes qui sont sensées représenter ta "planète" ?

Citation :
C'est ma mère qui a détruit mon estime de moi-même durant une enfance assez tourmentée.
L'école et l'intimidation qui s'y rapporte a simplement achevé son travail.
Il me semble à la première lecture de ton topic que tu as un contentieux avec ta mère, quelles ont été vos relations et quelles sont-elles aujourd'hui ?
Que s'est-il produit durant ta scolarité ?

Ces années passées, tu les décris comme sombres, "tu as tatonné dans le noir", ce noir pourrais-tu nous en décrire l'intensité, et la profondeur de ton mal-être lié à ton enfance ?

Citation :
J'ai peur parce que, maintenant que je connais le bonheur, tout ça ne devrait plus remonter à la surface. Je baigne dans le bonheur, mais celui-ci n'arrive pas à me transpercer. Je n'arrive pas à être heureuse même si j'ai tout pour l'être.
Dans ce passage, tu écris avoir peur parce que tu connais enfin le bonheur, tu baignes même dans cet océan de "bonheur" alors quelle est la raison de ce blocage, de cette impossibilité de devenir "heureuse" alors que tu dis toi-même que "tu as tout pour l'être"
Tu es bien d'accord pour admettre que si tu étais heureuse, tu ne recommencerais pas à te mutilier, à te sentir mal comme tu l'es actuellement, donc tu te contredis en disant que tu es heureuse pour ensuite dire que tu ne te sens pas bien.

Citation :
mais je crois que ce n'est pas le moment ni l'endroit de le faire. Je vais essayer de tout déballer. Veuillez m'excuser toutes ces maladresses.
Je ne pense qu'il faille t'excuser à l'avance, tu te trouves au bon endroit, justement pour "déballer" toute ta souffrance intérieure, pour parler de Toi, de Ceux qui t'entourent chaque jour, des choses dont tu es actrice et en même temps victime.

Citation :
Allez-y, questionnez-moi. Creusez. Peut-être allez-vous réussir là où j'ai échoué
Effectivement, je te questionne mais à Toi maintenant de "creuser" pour déterrer ce qui se trouve en Toi, ce qui t'empêche d'évoluer harmonieusement, sans angoisse dans ta vie.

Il nous sera impossible de trouver à ta place et réussir où tu as échoué, c'est un travail personnel de reconquête de ton Moi, partir à Ta Rencontre, et ainsi donner la possibilité à l'enfant qui se trouve en Toi de parler, de penser, à nouveau, librement, sans jugement, sans honte.
Ici, tu as le droit de t'exprimer comme bon te semble, de vider enfin Tout ce qui t'entrave, ce qui nuit à ton équilibre.
Clair. flower
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMer 2 Mai 2012 - 20:55

WoOlfy, si tu pouvais continuer à répondre dans ton topic dans la rubrique "Adolescence", nous pourrions tous suivre ce que tu écris et qui à rapport à ton enfance et à ton mal-être actuel.

Merci à Toi Wink
Clair.

PS : je fusionne ce sujet dans "Adolescence".
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMer 2 Mai 2012 - 20:59

Bonjour Clair,

Permettez-moi de vous dire que vous m'avez frappée par toute cette puissance... Je sais que c'est bizarre dit comme cela, mais vos mots m'ont foudroyé, m'ont secoué, m'ont fait réagir. C'est loin d'être une mauvaise chose, car votre réponse m'amène à réfléchir sur les points que vous avez relevés. Laissez-moi m'expliquer avec un peu plus de cohérence...


En premier lieu, le TOUT représente mon histoire, ma vie, moi-même, peut-être. Ces temps-ci, je songe à tout lâcher, mais je ne peux me permettre d'abandonner alors que je suis si près de la réussite. Je ne sais pas pourquoi, mais même avec cette idée en tête, l'idée de lâcher l'école, de me refermer sur moi-même et de « cesser d'exister » me semble de plus en plus attirante... Je ne peux pas, car ma lâcheté n'est pas suffisamment grande, et j'ai peur de mourir si je suis livrée à moi-même. Voyez-vous, je n'avais pas réalisé la signification de cette phrase avant que vous ne me posiez la question. C'est un peu ça, l'effet « coup de poing ».


Citation :
Est-ce à cause des affirmations de ta mère qui a toujours pensé que tu étais folle, ce qui n'est que son idée personnelle, je te le rappelle, que toi-même tu penses souffrir de folie ?
Pour quelles raisons ta propre mère a pu te dire une choses aussi grave ?

Je crois que le fait de m'être fait traiter de folle toute ma vie a pu grandement contribuer à ma situation actuelle... Si j'avais eu son soutien, plutôt que son refus de m'aimer à cause ma différence, je ne crois pas que j'en serais venue à douter de ma propre santé mentale... Ma différence, je tiens à le préciser, a un nom : le TDAH (Trouble déficitaire de l'attention avec Hyperactivité). Je n'étais pas une enfant facile, et j'ai été diagnostiquée tard (vers l'âge de sept ou huit ans), donc le mal a grandement eu le temps d'être fait. Je suis l'aînée de la famille, et ma petite soeur est normale. Ma mère a une bonne relation avec elle, tandis qu'avec moi... N'en parlons pas!
C'est peut-être la raison pour laquelle ma mère m'a dit cela... Mais, croyez-moi, c'est loin d'être la pire chose que ma mère m'a dite!


Les personnes qui représentent « le » monde sont essentiellement des membres de ma familles et des camarades de classe. Les personnes qui représentent « mon » monde sont des idéaux, une utopie que je me crée pour essayer de redonner un peu de dignité à l'espèce humaine.


Citation :
Il me semble à la première lecture de ton topic que tu as un contentieux avec ta mère, quelles ont été vos relations et quelles sont-elles aujourd'hui ?
Que s'est-il produit durant ta scolarité ?

Ces années passées, tu les décris comme sombres, "tu as tatonné dans le noir", ce noir pourrais-tu nous en décrire l'intensité, et la profondeur de ton mal-être lié à ton enfance ?

Ma mère est Borderline, donc très instable. J'étais son souffre-douleur la plupart du temps. J'ai déménagé chez mes grands-parents il y a quelques temps car je n'arrivais plus à supporter tout ce mal. Maintenant que nous n'habitons plus sous le même toit, nous nous parlons à peine. Je vais parfois lui rendre visite, mais je ne lui parle pas vraiment, je vais voir mon petit frère de 5 ans et ma petite soeur de 4 ans (Je suis l'aînée de quatre enfants, et la soeur dont je vous parlais précédemment a 15 ans. )... La situation ne s'est jamais améliorée, car je suis une personne extrêmement rancunière et ma mère ne cesse de crier sur tous les toits qu'elle n'a rien fait, que je dramatise, que c'est moi qui ai fait quelque chose de mal.
Ma scolarité a été difficile, j'ai subi beaucoup d'intimidation, non seulement à cause de mon physique, mais aussi à cause de ma vision différente du monde. J'adore l'école, j'adore apprendre, mais il y a des jours où je faisais semblant d'être malade pour éviter de faire rire de moi. Plus tard, j'allais à l'école quand même, car c'était pire à la maison. Ma petite soeur de 15 ans s'est aussi mise à m'intimider, et comme ma mère ne me défendais pas (au contraire, elle encourageait ma soeur), l'école est devenu une sorte de refuge, mais un refuge dans lequel je n'arrivais pas à me sentir à l'aise, confortable. En gros, je n'ai jamais eu de répit durant ces nombreuses années.
Le mal-être, ce noir, c'était intense pour moi, qui me mutilais si souvent que je ne ressentais même plus la douleur. Je me levais le matin et mes membres étaient engourdis, un engourdissement constant qui ne voulait pas partir. Je n'arrivais pas à faire briller mes yeux, et même si j'avais l'air heureuse, mes yeux restaient vides. Je n'arrivais pas à en voir la fin, à toute ma souffrance. J'avais l'impression constante de m'enfoncer dans un gouffre sans fin....
Voici quelques extraits pris au hasard dans mon journal intime de l'époque :
Citation :
Constater avec effroi leurs regards me hurler de faire disparaître ma misérable carcasse de leur champ de vision. [...] Derrière mon sourire se cache le vide de tous les rêves que je laisse mourir ; l'être que je suis n'a pas le droit de rêver. [...] Et voilà. Tout est à recommencer, Mais quoi? Avais-je seulement réussi à bâtir quelque chose depuis? Serais-je en train de mourir à mon insu? Ai-je sincèrement cru qu'après tant d'années à la dérive, j'avais mis le pied sur la terre ferme? [...] Tout ce que j'essaie d'accomplir se désintègre sous mes doigts. Le fossé entre mon monde et le monde réel est de plus en plus large, de plus en plus profond, de plus en plus infranchissable. J'ai l'impression d'être une réaction chimique qui ne sera jamais à l'équilibre, une réaction irréversible... Je suis rendue à un point de non-retour. [...] Tout a changé. Tout se dégrade. Tout s'effondre. Tout s'érode. Tout s'efface. Tout s'écroule. Tout disparaît peu à peu. Tout meurt. [...] Cloîtrée dans un atmosphère qui m'empoisonne.
J'espère que ça vous éclaire plus sur ma confusion de l'époque... Qui revient peu à peu.


Citation :
Dans ce passage, tu écris avoir peur parce que tu connais enfin le bonheur, tu baignes même dans cet océan de "bonheur" alors quelle est la raison de ce blocage, de cette impossibilité de devenir "heureuse" alors que tu dis toi-même que "tu as tout pour l'être"

Comme je l'ai mentionné plus tôt, je n'habite plus chez ma mère. Mes grands-parents me chérissent, prennent soin de moi... C'est le bonheur dont je parlais. Malgré tout, je n'arrive pas à me sentir bien, j'ai toujours peur qu'ils se mettent à me rejeter aussi, qu'ils me renvoient là-bas... Même si je sais qu'ils ne le feront pas. De plus, j'étais enfin bien à l'école, dans un groupe où tout le monde était gentil avec moi. Malheureusement, je me suis rendue compte que la plupart jouaient un jeu, qu'ils parlaient dans mon dos et ne m'appréciaient pas du tout... Je l'ai très mal pris, et mon isolement social a repris à l'école. J'imagine que malgré cet événement isolé, je n'ai aucune raison de me sentir aussi malheureuse, et c'est pourquoi je cherche à savoir pourquoi ce mal me hante toujours!


Citation :
Il nous sera impossible de trouver à ta place et réussir où tu as échoué, c'est un travail personnel de reconquête de ton Moi, partir à Ta Rencontre, et ainsi donner la possibilité à l'enfant qui se trouve en Toi de parler, de penser, à nouveau, librement, sans jugement, sans honte.
Ici, tu as le droit de t'exprimer comme bon te semble, de vider enfin Tout ce qui t'entrave, ce qui nuit à ton équilibre.
C'est la première fois qu'on me le permet, la première fois où je sens que je peux parler... Mais j'ai encore un peu de difficulté à creuser, à me confier, à étaler mes problèmes, car les rares fois où je l'ai fait dans mon passé, je me suis faite traiter de tous les noms, je me suis fait rejeter, comme si je jouais à la victime et que j'étais en manque d'attention. Par contre, je tiens à vous remercier du fond du coeur de bien vouloir m'accompagner dans ce processus de reconquête de moi-même, si vous saviez comme c'est rassurant de savoir qu'il y a, quelque part dans l'obscurité, une main tendue vers moi. Merci!
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMer 2 Mai 2012 - 21:38

WoOlfyy, j'ai bien lu tout ce que tu viens de poster mais je ne pourrais pas te répondre ce soir (voir dans la rubrique Tribule Libre du forum Wink
Je reviendrai vers toi plutôt demain... D'autres membres interviendront peut-être, je l'espère, ce soir pour t'apporter une écoute et une aide éventuelle par rapport à ce que tu as déjà pu nous expliquer.

Tu peux également continuer "à creuser" autour de Toi, ce qui te permettra de sortir de ce puits et d'explorer en Toi tes capacités de reprise de confiance. Je suis persuadée que tu en es bien plus capable que tu ne le penses. Smile
Exprime toi encore et encore ici sur ton topic, raconte Toi, c'est la meilleure des thérapies.
Cette main tendue, mon aide ne vient par de l'obscurité mais elle vient de France et je suis encore à la lumière du jour pour une grosse demi-heure...
A bientôt.
Clair. flower
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeMer 2 Mai 2012 - 22:21

Bonjour Clair,

Je suis heureuse que vous ayez tout de même pris le temps de me dire que vous alliez me répondre demain, c'est très apprécié!

Puisque j'ai commencé à écrire des bribes de mon journal intime, cela m'a donné envie de m'ouvrir un peu plus, d'en écrire plus sur ce que je vivais. Je vais donc écrire d'autres extraits de mon journal, que je n'avais pas ouvert depuis la fin de sa rédaction, et ainsi espérer trouver des réponses dans ces propos que j'écrivais à cette époque, qui fut sûrement l'une des pires de ma vie.

Je ne date jamais mes propos dans mon journal, mais je viens de voir que l'avant-dernière fois que j'y ai écrit, j'ai la date.
Le lundi 17 octobre 2011.
Le titre : Retour aux sources.

Et ça va comme suit... :

« Voici un cahier dont l'existence m'était complètement sortie de la tête. Je n'ai pas pris le temps de me relire. Survoler est suffisant. Je sais déjà ce que contient ce journal. Je sais ce que j'y ai écrit. Je sais encore plus ce que j'y ai tu. Je sais que je vais continuer à dire ce que je disais déjà et taire ce que je taisais déjà. Parce que rien n'a changé. Absolument rien. Plus de merde que d'espoir. Plus d'échecs que de victoires. Maintenant = 17 ans. Au Collège depuis le 22 août 2011. Exigeant. Ma mère me donne du poids supplémentaire et nuit à ma réussite (Quelle réussite, WoOlfyy?), bref le quotidien.
Où est l'espoir maintenant?
J'en suis rendue à un point où je me demande vraiment où je m'en vais. Où tout ça va me mener. Moi, qui ne pleurais presque jamais, j'ai dû verser un torrent de larmes en un temps record. Je crois même que je devrais aller en Afrique. J'inonderais leurs terres stériles et les rendrais fertiles. Au moins, tout cela servirait à quelqu'un.
Et maintenant, je pleure. Je pleure encore. Sur ma triste condition, sur le fait que je ne suis pas assez forte pour supporter tout ce que j'ai à supporter en ce moment. Sur le fait que je n'ai jamais été forte. Au fond de moi, je savais depuis le début que je n'atteindrais jamais mon rêve.
Alors, je pleure encore. Moi qui croyais être desséchée depuis longtemps, me voilà inondée jusqu'au cou.
Est-ce mieux?
Pas du tout.
Le vide reprend peu à peu la place qui lui revenait de droit. L'âme qui m'a un jour habitée n'aura finalement jamais l'occasion de revenir à la maison.
Maison... Quel est ce mot?
Je n'ai pas de maison. Dans la maison où j'habite, je n'ai pas ma place. Je n'ai pas d'endroit à moi. Sur cette planète, je n'ai aucun refuge. Aucun abri. Aucun réconfort.
La souffrance règne.
Elle est partout.
En moi.
Et je pleure encore. Je pleure car j'ai peur. J'ai peur de ce que je pourrais faire. Je sais que je suis prête à tout pour alléger ce poids qui est sur mes épaules. Ce poids qui me suis depuis trop longtemps.
Je n'ai jamais voulu être différente. J'aurais préféré mille fois être un mouton plutôt que l'être que je suis. J'en ai assez d'être la personne que je suis. J'en ai assez d'être celle qu'on rejette, qu'on persécute, qu'on détruit, qu'on tue à petit feu. J'en ai assez d'être seule! Je l'ai toujours été! J'en ai assez!
Pourquoi personne ne m'aime?
Pourquoi personne ne veut m'aimer?
Suis-je monstrueuse à ce point?
Il n'y a pas de place pour un être comme moi ici. Dans un monde où tout est superficiel, comment survivre lorsqu'on est laid? Dans un monde rempli de moutons, comment survivre lorsqu'on est différent? Dans un monde où tout est « parfait », comment survivre à ses propres imperfections? Comment peut-on continuer à avancer lorsque nous savons pertinemment que la route est longue, ardue et totalement inutile? Lorsqu'on sait que les obstacles sont trop gros?
Je ne compte plus les fois où je m'endors en pleurant. Je pleure toujours. Si je ne pleure pas, c'est parce que je n'en ai plus la force. Je n'ai plus la force de continuer.
La différence entre avant et maintenant?
Avant, personne ne croyait en moi.
Mais moi, j'y croyais.
Maintenant, je n'y crois plus. Je n'y arrive plus. J'ai perdu la foi en moi.
J'ai perdu.
Et les blessures du passé qui ne cicatrisent pas. Le passé qui refait sans cesse surface.
Ce passé que je n'ai pas choisi. Qui me fait mal. Me détruit. Me tue.
Mais, dites-moi, où est passé l'espoir?
Je ne le sais pas. Mais il n'est plus en moi. En moi, il n'y a plus rien. Le vide prend toute la place.
Vivre, ça fait mal. Et j'en ai assez de souffrir. La vie m'a suffisamment battue, humiliée, dégradée, déchirée, détruite, détestée.
Si seulement je n'étais pas moi!
Si seulement j'étais quelqu'un d'autre.
Personne ne m'aime lorsque je suis vraie. Lorsque je suis sincère. Je dois me cacher sous un masque, un miroir, qui reflète ce que les gens veulent vraiment voir. Il ne me veulent pas. Les gens préfèrent leur propre reflet.
Et alors? Qu'est-ce que ça peut bien foutre, rendu là? Je ne peux pas me changer. Je ne sais même pas comment.
Si seulement on pouvait aimer ce que je suis.
C'est drop demander pour une société comme celle-ci.
C'est trop LUI demander.

Plus ça change, plus c'est pareil. Tabar***.
Amen. »




Ouf, c'est assez dur à lire pour moi... Me rendre compte que je suis encore revenue à la case départ... Mais je dois trouver des réponses pour justement cesser de tourner en rond! Clair a raison, je vais continuer à creuser, à m'exprimer. J'écrirai la dernière page de mon journal un peu plus tard, car j'ai un devoir à faire. Mais je le ferai, c'est certain. Ça me fait du bien, de parler à des gens qui m'écoutent enfin. Qui tentent de m'aider.

Je vous remercie!
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 0:22

Hier, j'avais un « up », un regain de vie, je me sentais bien.

Aujourd'hui, je me sens petite, souffrante, inutile, faible. J'ai perdu toute motivation, soudainement. Je ne comprends pas.

Toutes ces sautes d'humeur, ces montagnes russes, m'épuisent. Et, plus le temps passe, plus je m'isole. J'ai vraiment de plus en plus peur, car je sais ce dont je suis capable.
Toutes ces migraines, qui sont de plus en plus fréquentes, auront tôt fait de m'achever.


C'était mon message de désespoir de la journée.
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 9:24

Bonjour WoOlfyy Very Happy

Je sais que les médicaments ne soignent plus tes migraines. As-tu essayé l'acupuncture, la micro-kinésithéraphie....... ? Cela pourrait te soulager !
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 11:17

Non, je n'y avais pas songé... Mais je vais me renseigner! Merci beaucoup Smile
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 11:21

Ce n'est pas miracle pour autant, mais suivant la nature de tes migraines, cela peut rééquilibrer le champ de tes énergies intérieures. Quand les énergies bloquent dans notre corps, quand elles ne circulent pas avec fluidité, cela forme des noeuds énergétiques et s'ensuivent des manifestations physiques... je ne sais si tes migraines sont de cet ordre, mais ce peut être une piste ! Que te disent les médecins, quant à leur origine ?
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 11:44

Personnellement, je n'en ai pas parlé à un médecin depuis longtemps... À l'époque je le faisais souvent, lorsque je voyais mon médecin de famille régulièrement, mais elle ne faisait que dire que c'était à cause de ma vue qui baissait, et que ça allait se régler avec l'achat de mes lunettes. Voilà maintenant plus de sept ans que je porte mes lunettes, et les migraines sont toujours là...!
Je n'ai jamais aimé les médecins... Avec ma tendance hypocondriaque, ils se sont souvent moqués de moi. Et, surtout, la dernière fois que je suis allée voir mon médecin de famille (C'était l'été passé), ma mère a fait l'une de ses crises etc'est là qu'on m'a obligé à aller voir un psy (qui m'a viré au bout de trois séances, mais je crois que j'ai mentionné l'histoire plus haut)...

Je sais que c'est stupide de ma part de pas aller voir de médecin, mais je suis quand même allée aux urgences plus récemment (j'avais des saignements de nez abondants et interminables... j'ai dû me vider de mon sang au moins 3 fois et je n'exagère même pas!), et c'est là que le médecin m'a dit que si je faisais pas plus attention, que j'allais mourir d'une crise cardiaque à 30 ans! Bon, d'accord, il ne l'a pas dit comme ça, mais bon quand même il a dit que mon coeur était fatigué de mon train de vie...
Pourtant, j'ai une saine alimentation, et même si je déteste le sport, je fais souvent des randonnées dans le Parc de la Mauricie, question d'améliorer mon cardio, et ce depuis plusieurs années. Mon sommeil n'a jamais été bon, donc ce n'est sûrement pas lui la cause!

Bref, il ne semble pas y avoir de cause à mes problèmes physiques...
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 11:50

Le corps traduit comme il le peut un mal-être intérieur ! C'est l'expression d'un trop-plein parfois !
Quel train de vie as-tu pour avoir un coeur fatigué selon les dires de ce médecin urgentiste ?
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 11:57

Je l'ignore!... Je ne comprends pas! J'imagine que le stress est en cause, mais je ne sasi pas... Encore là, j'ai TOUJOURS été une personne extrêmement stressée et anxieuse, je ne vois pas pourquoi tout cela se manifeste MAINTENANT... Car les migraines datent, oui, mais le reste est apparu dans la dernière année! C'est étrange... Disons que le médecin s'est contenté de faire ses petits trucs sans vraiment se donner la peine d'être précis... Je sais pas si en France c'est pareil, mais au Québec il y a une pénurie de médecins, et quand on a la chance d'être examiné par un, faut pas s'attendre à le voir plus d'une demi-heure! Bref, c'est étrange, et ça me mine un peu le moral, disons :O
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 12:07

En France, tout dépend du médecin : certains prennent le temps, d'autres moins ! Smile
Dans tous les cas, nous ne manquons pas de médecins, à part certaines spécialités...
Lorsque notre corps subit trop de pression par le stress que nous nous infligeons et par l'anxiété que nous nourrissons, le corps est comme une corde qui se tend.... Il a ses limites ! Trop sollicité, la corde rompt et il y a somatisation. Naissent alors des maux physiques qui traduisent nos souffrances psychiques. Ce peut être ton cas, mais je ne suis pas médecin WoOlfyy Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 12:23

Non je sais, bien évidemment, je ne m'attendais pas à un diagnostic non plus :O Mais je crois que je devrais aller fouiller du côté des points que tu as soulevé, c'est un bon départ... Smile
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 12:57

WoOlfyy, je viens de relire ton topic en entier, et je crois que tu devrais imprimer ce que j'ai posté à Sans-fin et sur lequel tu as si gentiment répondu à mon encontre. Je crois qu'il faut Toi aussi que tu travailles sur l'Estime de Toi, que tu changes le regard que ta mère t'as porté et que tu as fini par faire Tien !

Jamais, je ne le dirai assez, mais tu es quelqu'Un d'unique et de précieux, tel un joyau, et tu dois t'employer à t'en persuader....
Le but n'est pas d'Etre mieux que l'Autre ! Personne n'est mieux ou moins bien !
Le but est d'Etre Toi et d'apprendre à t'aimer.....

sunny
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 13:15

Bonjour Poupeeratatouille,
Je l'imprimerai, c'est sûr!
J'aimerais avoir les mots pour te remercier, mais aucun ne me vient à l'esprit... Ça m'a frappé, dans le bon sens, et je dois me remettre de mes émotions avant de pouvoir répondre quelque chose de cohérent!
Merci, merci!
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 13:26

La meilleure façon que tu auras de me remercier sera de prendre bien soin de Toi et de commencer à t'aimer peu à peu WoOlfyy Smile
Grâce à Toi, ta vie changera......
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 13:45

Je ferai de mon mieux! Pour l'instant, je dois y aller, mais je vous en redonne des nouvelles bientôt Smile
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeVen 4 Mai 2012 - 13:49

A plus..... Very Happy Et avec plaisir ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeSam 5 Mai 2012 - 2:15

Donc voilà où j'en suis aujourd'hui...

J'ai fait imprimer le texte de Poupeeratatouille, je le conserve précieusement. Je l'ai lu et relu... Je l'ai imprimé cet après-midi et la feuille est déjà dans un sale état... Embarassed Ça m'aide, quand je me sens petite et seule.




Aujourd'hui, je suis triste et je ne sais pas pourquoi. Dès que je pense à écrire ici (Ça doit faire au moins mille fois que j'écris quelque chose, puis que je l'efface par la suite...), je me relis et ai l'impression de me plaindre. Je n'ai pas eu une vie si difficile, lorsqu'on y pense. Plusieurs ont vécu pire.
C'est vrai, ma soeur de 15 ans aussi s'est fait battre par ma mère, et elle s'en sort très bien! Pourquoi moi je ne serais pas capable de surmonter ça? Plus j'y pense, plus je me dis que c'est moi le problème.

Je n'aurais jamais dû affronter ma mère. Depuis que je l'ai fait, depuis que j'ai trouvé le courage de lui reprocher ses mauvais traitements, notre relation s'est détériorée. Et ensuite je viens me plaindre d'avoir vécu la période de ma vie où elle était le plus violente! Si je n'avais pas mis mon pied à terre, jamais tout cela ne serait arrivé. Je suis si idiote parfois. Ma mère me le disais toujours ; « WoOlfyy, tu es si intelligente et si conne à la fois! » Ma mère avait raison. Elle a toujours raison, cette iecutbyucbaieb de khrewuwicrwa! Je me suis autocensurée, c'est déjà pas mal.
Elle a toujours raison. Depuis que je suis toute petite, elle a raison. C'est de ma faute, car si j'avais été normale, jamais elle ne m'aurais frappée. Elle n'aurait pas eu besoin de le faire! Et elle m'aurait aimé.
Je lui ai tenu tête. Lui ai dit que ce qu'elle détestait chez moi était dû en grande parties aux séquelles que j'avais de ces évènements. Elle m'a dit que j'exagérais, qu'elle ne m'avais pas « battue », mais qu'elle pouvait me montrer ce que c'était que de se faire battre, si je le voulais. Elle m'a reproché de jouer à la victime. Elle m'a reproché ma totale antipathie à son égard. M'a dit que je n'étais qu'une égoïste parce que je ne voulais pas lui donner mon argent de mes prêts et bourses scolaires pour rembourser ses dettes. Elle m'a reproché de tous vouloir les faire crever de faim, elle et mes frères et soeurs, par mon égoïsme. Et elle avait raison. Elle avait raison, je suis si égoïste. Je ne pense qu'à chercher mon bonheur, laissant les autres autour de moi dépérir, sans m'en préoccuper. Je me fous de tout. Pour ça aussi, elle avait raison. Je suis folle. Elle a tellement raison. Je suis immature. C'est vrai, encore une fois. Je suis violente, passive-agressive, hideuse, tyrannique, cruelle, sans-coeur, autoritaire... Et Borderline, tant qu'à y être. Elle a raison pour tout, pourquoi pas pour ça aussi?
Moi aussi, si j'avais été à sa place, j'aurais regretté de ne pas m'être fait avorter pendant que j'en avais encore l'occasion.

Je ne vais plus chez le médecin. La dernière fois, ma mère s'est mise à pleurer en disant que je m'automutilais pour la défier, que je ne cessais de vouloir attirer l'attention sur moi alors qu'elle souffre tant et que c'est elle qui a besoin de cette attention pour survivre.
Ma mère a fait une tentative de suicide. Nous quatre, les enfants, étions dans la maison lorsque c'est arrivé. Je n'ai pas pleuré. Je n'ai pas montré une seule émotion. Je me suis fait reprocher d'être antipathique, encore une fois. Et elle avait RAISON!
Raison de vouloir mourir.
Raison de vouloir me tuer.

Comme cette fois où elle m'a agrippée par les cheveux et m'a fracassé la tête sur la porte du réfrigérateur. Où elle était si en furie que j'ai tenté d'atteindre le tiroir des couteaux pour lui faire peur, pour qu'elle me lâche. Je n'ai jamais atteint ce tiroir, mais elle a vu ce que j'essayais de faire. Elle s'est immédiatement arrêtée, m'a regardée fixement, et m'a dit : « Tu as essayé de me tuer, ma djjbfjshu? »... Et elle est partie dans sa chambre avec le téléphone, appeler tous ses amis, famille, relations proches, etc. pour leur dire que sa propre fille avait tenté de la tuer! Elle, qui avait tout fait pour sa fille, c'est comme ça que celle-ci la remerciait?
Elle a tentée de se débarrasser de moi auprès de mes grands-parents qui, à l'époque, n'étaient pas prêts à me recevoir. Elle a donné comme excuse : « Si elle ne part pas, l'une de nous deux va mourir. Et ça risque pas d'être elle.... »


Elle a toujours eu raison. J'ai honte d'exister, honte de lui faire honte. Honte d'être le mouton noir, honte d'être atteinte de TDAH, honte d'être folle, honte de demander de l'aide. J'ai honte car je ne le mérite pas. Tout ce que j'ai subi, je l'ai subi par ma faute! Qui suis-je donc pour tenter de m'en sortir? Je n'ai que ce que je mérite.

Qui suis-je pour me plaindre? Ma mère m'a frappée si souvent, mais jamais je n'ai eu de marques. Combien d'autres sont dans des situations pires que la mienne?

Qui suis-je pour me plaindre? Mon ex petit-copain m'a seulement tripotée, mais ce n'était rien comparé aux enfants violés, abusés, toute leur vie.


Je ne suis pas à plaindre. J'en ai assez de jouer la victime. J'en ai assez de donner raison à ma mère.

Bid my blood to run... [ J'offre mon sang pour fuir ]
Ma nouvelle chanson préférée. Celle qui jouait lorsque je me suis mutilée pour la première fois. Celle que j'écoute souvent lorsque je m'adonne à ce « paradis artificiel », c'est la clé pour pénétrer dans mon univers.

Je mets mes écouteurs et tout devient flou. Je me crée un monde, avec des personnages et tout, depuis si longtemps que j'ai de la difficulté à séparer la réalité de la fiction. Une protection...? Contre quoi? Ce n'est pas en vivant dans un univers utopique que j'améliore mon sort. Mon retour à la réalité n'en est que plus brutal et dérangeant.

Tu peux fuir avec mon sang,
Je n'en ai plus besoin.
Tu peux fuir au loin,
En laissant ton crime en moi.

Car au fond, tout ceci n'aura été qu'un long râle de désespoir, rauque et terne, se perdant dans l'écho lointain de la brume (Synesthésie ; merci Baudelaire.)... Une longue plainte n'étant pas destinée à être entendue; le cri du monstre qui souffre d'être monstre. La complainte du coupable qui se cache sous le titre de victime.

Si ce n'est pas moi le coupable, alors qui est-ce? C'est personne. Ça ne peut pas être personne. C'est donc moi.


Plus le temps passe, plus je deviens comme elle. Je suis elle. En plus jeune.

Je ne dois pas me plaindre. Je ne dois plus. Je suis le monstre. Le grand méchant loup. Comment ai-je pu faire souffrir ma mère à ce point? Comment ai-je osé? Je suis odieuse.

Je n'ai aucun problème à régler dans ma tête, c'est moi le problème.

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe?
Au fond de l'inconnu, pour trouver du NOUVEAU! »

- Le Voyage, Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
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MessageSujet: Re: Bloup, Bloup.   Bloup, Bloup. Icon_minitimeSam 5 Mai 2012 - 12:01

Citation :
Moi aussi, si j'avais été à sa place, j'aurais regretté de ne pas m'être fait avorter pendant que j'en avais encore l'occasion.
A la lecture de cette phrase, ta mère aurait-elle regretté de t'avoir donné la vie.... hum...! Pourquoi selon elle ?
Es-tu l'aînée des enfants ? Aurais-tu des demi-frères ou soeurs ?
Tu ne parles pas de ton père ? Ta mère est-elle séparée ou pas ? S'il y a place pour un père, quel rôle joue-t-il, même de loin ?

WoOlfy, le problème n'est pas Toi mais ta mère qui s'est permise d'être violente avec ses enfants, de les battre sans laisser de traces, elles est donc consciente des limites à ne pas dépasser pour ne pas se dévoiler aux yeux des autres, pour cacher sa vraie nature. Elle joue à la victime mais victimise ses enfants, toi principalement.

VoOlfyy, tu as raison, tu as bien fait de tenir tête à cette mère tyrranique, qui ne sait apparemment pas affronter LA REALITE, le fait d'avoir un enfant atteint de l'TDHA, étiquette qui est vite colée sur vos fronts d'enfant dans les pays anglo-saxon, au Canada, USA... avec les traitements qui les accompagnent et qui ne sont pas toujours prescrits à bon escient malheureusement.

Le comportement d'une mère, l'amour qu'une mère donne à son enfant va être le MOTEUR DE SA CONSTRUCTION. Donc, il est bien souvent prouvé que la maladie dont tu SEMBLES souffrir peut trouver sa source dans le MANQUE d'amour, d'affection, d'attention, d'éducation saine qui ont certainement dû faire défaut.

Que disent tes grands-parents par rapport ta situation actuelle et passée, parlez-vous de cette violence dont tu as été victime ?
Sont-ils gentils avec toi et comprennent-ils aujourd'hui les ravages que leur fille a pu faire à ton encontre et avec ses autres enfants ?

WoOlfy, tu as également bien réagi en ne voulant pas donner l'argent dont tu disposais surtout si celui-ci aurait servi à rembourser des dettes...
Pour quelles raisons ta mère a-t-elle accumulé des dettes ?

Citation :
Si je n'avais pas mis mon pied à terre
Que veut dire cette phrase exactement ?

Citation :
C'est de ma faute, car si j'avais été normale, jamais elle ne m'aurais frappée. Elle n'aurait pas eu besoin de le faire! Et elle m'aurait aimé.
WoOlfy, cette violence que tu as connue, ce rejet que tu subis de la part de ta mère n'est en aucun cas de ta faute. De plus, tu es normale, voire même très intelligente, peut-être même que cette qualité n'est pas tolérée par ta mère qui se sent inférieure à toi, peut-être que depuis toute petite, tu as montrée un potentiel intellectuel supérieur à la moyennne mal décelé avec une communication avec les Autres différente des autres enfants de ton âge à l'époque ....
As-tu pensé à cette possibilité ? Elle me paraît fondée.Idea
WoOlfy, j'ai la réelle impression que tu te sous-estimes continuellement suite à un lavage de cerveau en règle et des comportements de rejet et d'abandon qui ont été distillés quotidiennement par une mère toxique, ayant de gros problèmes psychologiques et qui n'a pas été suivie comme elle aurait dû l'être apparemment....
Un secret bien gardé , par elle, vous les enfants et la famille !
Pourquoi ... ?

WoOlfyy, admettons, je dis bien admettons, que tu ne sois pas normale.... (ce qui est faux),
Penses-tu qu'une mère qui a eu et qui élève un enfant "anormal" (je n'aime pas ce mot), handicapé légèrement ou non, se doit d'avoir un tel comportement et de le maltraiter ?
Bien évidemment que non ! Un mère qui n'a pas de problèmes psychiques ne se comportera pas de cette manière, elle affrontera les problèmes et trouvera les solutions adéquates à son épanouissement, quel que soit l'enfant.

Je te suggère, de continuer à affronter cette mère, à la comprendre, à analyser pourquoi elle connaît de tels problèmes, tu n'as pas à rentrer dans un mutisme, à te cacher, tu n'es pas un monstre, ni le monstre de ta famille, rappelle-toi que ta soeur elle-aussi a souffert de violence maternelle..., tu dis d'ailleurs qu'elle s'entire bien, je ne le pense pas, elle vit autrement ses manques et rien ne dit qu'un jour, elle les vivra tout aussi mal que toi.

Citation :
Plus le temps passe, plus je deviens comme elle. Je suis elle. En plus jeune
WoOlfy, bon nombre d'entre nous ici sur le forum, comme dans la vie, avons connu des périodes de notre jeunesse difficiles, avec des parents qui souffraient de problèmes psychologiques, d'alcoolisme, de dépendances, de violences, etc.... mais ce n'est pas pour autant que nous devenons comme eux...

Non WoOlfy, nous pouvons être différents de nos parents parce que nous sommes avant tout des personnes uniques malgré que nous avons reçu une nourriture affective déficiente qui va, en premier lieu nous construire sur des fondations chancelantes, ensuite c'est Nous Seuls qui changeont le sens de notre Vie.
Lorsque nous avons des parents toxiques comme c'est ton cas, tu peux inverser ce sens vers une progression saine de ta personnalité, tu n'as aucune envie de devenir violente.... tu es une jeune fille qui prend conscience de cet état de fait, tu n'acceptes pas d'être comme ta mère (tu ne lui ressembles pas)
Tu analyses très bien la situation dans laquelle tu as évoluée depuis ton enfance et tu parviens, maintenant, à un stade où tu veux VIVRE différemment, avec des personnes qui puissent t'entourer, te donner une alimentation psychique saine pour t'épanouir et te reconstruire.

Tu relates ne pas avoir pas avoir versé une larme lorsque ta mère a tenté de suicider et que tu manquais d'empathie comme te la fait remarquer ta mère. WoOlfyy, les pleurs ne veulent pas dire que nous souffrons plus que les Autres, la sensiblité et l'émotivité sont des sentiments bien particuliers à chacun, certains vont pleurer et montrer leur chagrin en versant des flots de larmes alors que d'autres souffrent en silence et ce, TOUT AUTANT QUE LES AUTRES.
Tu dis être restée de marbre mais tu as connu la peur, la peur à nouveau d'être abandonnée par ta mère et en même temps lui en vouloir d'avoir fair un tel acte, d'où un sentiment de peur et de haine à la fois. Les larmes qu'elles aient été présentes ou pas ce jour-là, n'auraient en rien changé l'état de choc dans lequel tu te trouvais.

Citation :
J'ai honte d'exister, honte de lui faire honte. Honte d'être le mouton noir, honte d'être atteinte de TDAH, honte d'être folle, honte de demander de l'aide. J'ai honte car je ne le mérite pas. Tout ce que j'ai subi, je l'ai subi par ma faute! Qui suis-je donc pour tenter de m'en sortir? Je n'ai que ce que je mérite
Il faut te dire à la place que tu VEux Vivre pour Exister enfin,
Que tu n'as PAS avoir honte de Toi et de faire honte à ta mère puisque c'est elle-même qui a un problème psychologique récurent à l'orine de votre déstabilisation à tous,
Tu es le mouton blanc qui vient enfin éclairer et dépoussiérer toute cette pesanteur, cette violence cachée, cette manipulation bien orchestrée.
Tu n'es pa folle mais bien saine d'esprit, intelligente et logique. Tu n'es pas un loup (comme ton pseudo peut l'indiquer Wink mais un agneau qui amène de la douceur, d'abord en Toi et ensuite pour tes autres frères et soeurs...
Tu ne mérites ABSOLUMENT PAS un tel acharnement et un tel traitement maternels, j'espère qu'au final, dans ce post, tu auras compris qu'une mère ce n'est pas la représentation que tu as connue et que tu en fais.

Courage. Nous sommes là.
Clair flower
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