Coucou me revoilou !
Ai-je tort, ai-je raison ?
J'ai du mal avec le mensonge, fut-il "petit".
Grosse crise entre mon mari et moi depuis hier soir, où il m'apprend qu'il était en train de faire du bûcheronnage après journée depuis deux semaines mais ne m'avait rien dit pour ne pas que je "fasse des histoires".
Il pensait que je trouverais ça dangereux et m'y serais opposée.
Quand il m'en parle, je me braque, non pas pour le danger (je le sais compétent là-dedans) mais pour le mensonge.
Lui :"Je suis certain que tu aurais fait des histoires!"
Là, je suis hors de moi !
Il me fait un procès d'intention, et prétend connaitre tout de moi, de mes réactions, c'est horrible ...
Il dit que taire qqch n'est pas mentir.
Je pense que si, si on tait sciemment c'est du mensonge.
Et j'ai vraiment du mal avec ça, surtout au sein d'un couple.
Pour moi, non seulement votre conjoint est votre "amour" mais il est aussi votre meilleur ami.
Et il me semble qu'on ne mentirait pas à un ami.
Alors, pourquoi se le permettre avec son amour ? un amour a moins de valeur, moins d'importance qu'un ami ?
De plus, il en a parlé à notre beau-fils, et lui a demandé de ne m'en rien dire; je trouve ça très indélicat !
Depuis, plus moyen de discuter, de se parler, il dit que je fais des histoires pour rien...
Moi je bloque, là, et l'amour que j'avais pour lui en prend un sacré coup !
Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce que nous avons vécu en juillet (sujet "20 ans de vie commune et patatras"), lorsque j'avais découvert qu'il avait flirté avec une autre femme.
Je recommençais tout juste à lui refaire confiance, à décider de ne plus aller voir ses mails, de penser qu'il était loyal et que c'était juste un dérapage et puis, paf ! Je découvre qu'il sait mentir, et très bien même !
Il rentrait plus tard ces jours-ci, forcément, mais je ne me suis pas posée de questions, preuve que ma confiance se réinstallait.
Là, je découvre qu'il sait mentir et qu'il utilise le mensonge entre nous.
Je n'aime pas, je suis triste et perdue là...
Et ça trotte dans ma tête : m'aime-t-il ? Me considère-il comme sa mère, à qui il "doit demander la permission de"
On ne parvient plus à se parler calmement depuis hier soir, et je l'ai même laissé aller à un mariage tout seul cet après-midi , car je ne me sens pas la force de voir du monde tant que ce n'est pas réglé entre nous.
Je suis donc seule dans mon bureau, et pas bien du tout...

Bonjour Claireau je viens de lire ton poste mais j'avoue que je ne suis pas expérimenté donc je m'abstiens j'espère que vous trouverez tous les deux une issue favorable
Eric

Merci Erik !
Je crois que , dans l'ensemble, nous sommes "faits l'un pour l'autre", mais aujourd'hui, nous sommes dans un "bas" et du coup je ne pense qu'à ce qui ne va pas.
Je n'accorde pas une importance "primordiale" à l'amour, comme tu l'as peut-être déjà compris lors de certaines de mes interventions.
Je veux dire : oui, l'amour c'est important mais ça ne suffit pas à combler une vie.
Nous sommes tous deux fort indépendants, et avons chacun pas mal de centres d'intérêt autre que la vie de couple ou de famille.
Mais bon, je suis très "entière" et ne supporte pas les faussetés, les situations tièdes, les "demi-mesures"...
Pour moi, tout est "blanc" ou "noir", je n'aime pas le gris...
Et je ne supporte pas les "non-dits", quand il y a un conflit je me sens mal tant qu'il n'est pas mis sur le tapis et sorti au grand jour.
Tandis que lui fuit, fait comme si tout allait bien, comme si ça n'était qu'une pécadille.
J'ai aussi le sentiment qu'il ne reconnait jamais ses torts, même quand c'est flagrant, et ça ça me fatigue...

Pourquoi te dis-tu inexpérimenté ?
Vivre en couple hétérosexuel ou homosexuel, cela fait-il une si grande différence au fond ?

Je sais mais Pour moi cela ne fait que quelques mois avant j'ai eu une vie très mouvementée. Donc je lis tout ce qui a dans cette rubrique.

Bonsoir Claireau,

Si au mois de juillet, il ne s'était pas passé cet écart de conduite, aurais-tu réagis de la même façon ? Y aurais-tu accordé la même importance qu'aujourd'hui ?

Et de son côté, sans cet écart, aurait-il pu avoir peur de ton regard, de ton jugement dans le même cas de figure qu'aujourd'hui ?

pour ce qui est de la première question : non, je ne crois pas.
Quant à ta deuxième question : oui, je crois...
J'ai toujours été agacée par certains de ces comportements qui me font penser qu'il réagit comme si j'étais sa mère...
Je n'ai aucune envie de lui "permettre" ou de lui "interdire" quoi que ce soit, tu comprends .
Mais il agit parfois comme si il s'attendait à ce que je le fasse.
Et il me met alors devant le fait accompli, après coup, vraiment comme un gamin .
Un autre exemple : il lui est déjà arrivé plusieurs fois de rentrer très tard sans me téléphoner pour que je ne m'inquiète pas. Comme si il avait peur que je lui dise de rentrer de suite, comme si il devait me "demander la permission"...
Du grand n'importe quoi !
Alors que tout ce que j'aimerais, et qui me semble être le minimum de respect, c'est que je ne m'inquiète pas et ne crois pas qu'il a eu un accident ! (je suis certaine que n'importe quels copains, vivant en communauté penserait la même chose, non ?)

Je ne veux pas faire de généralités, mais bon nombre d'hommes restent de grands enfants quoiqu'ils s'en défendent !
Souvent, ils attendent de nous que l'on soit leur maman.... Je crois que c'est le plus souvent inconscient chez eux.
Peut-être sommes-nous aussi nourricières de cet état de fait chez les hommes : nous voulons souvent être rassurées et nous agissons parfois comme nous agirions avec nos enfants.
Nous nous rassurons en étant protectrices et du coup cela induit dans le couple cette ambivalence des relations.....
Je peux te donner des exemples similaires dans notre couple : monsieur agit parfois tel un petit garçon également.....

Je crois que les hommes entre eux ne pensent pas la même chose, ils ne réagissent pas comme nous, ne pensent pas comme nous..... Entre copains vivant en communauté, il n'y aurait pas ce type d'échanges.....
Je crois Claireau que, nous les femmes, nous sommes spécialistes de l'extrapolation des faits, de leur anticipation, ou de leur amplification.....
Les hommes quant à eux sont plus simples, moins à rechercher les complications.....

Et du coup, quand ils vivent avec nous, ils essayent de se comporter du mieux qu'ils peuvent, imaginant qu'ainsi ils collent à nos attentes et croient anticiper nos réactions....
De là, naissent nos incompréhensions et nos langages de sourds.......

Oui, je crois que tu as raison sur certains points.
Sauf en ce qui concerne les "complications", parce que là, je trouve que mentir ça complique tout justement !
Pourquoi mentir alors qu'il ne fait rien qui pouvait me nuire, si ce n'est parce qu'il me considère comme sa mère ?
Il n'avait quand même pas besoin de se justifier parce qu'il avait envie de faire du bûcheronnage !
Donc pas besoin de mettre en place toute une stratégie de mensonges et cachoteries ?

Mentir par omission ! Est-ce réellement un mensonge ? L'omission n'est-elle pas plutôt la traduction d'une peur ? Peur de mal faire, peur de blesser....... Se taire plutôt que mentir !
Je viens de relire ton premier post de ce topic, j'y vois des cachotteries, mais du mensonge ?
N'assimilerais-tu pas cachotterie à mensonge ? Si ta réponse est oui, pourquoi ?

ben oui !
Je ne comprends pas la différence...
Bien sûr qu'on ne va pas tout se dire; mais quand on se met à organiser ses cachottteries, pour moi c'est du mensonge.
Déjà, il me disait rentrer tard du boulot parce qu'il avait beaucoup à faire alors que c'était faux, c'est parce qu'il allait couper des arbres.
Ensuite, il a mis notre beau-fils dans la confidence et lui a demandé de ne rien me dire (bonjour la gêne! je trouve ça moche, et pour lui et pour moi)
Pour moi, ça relève aussi d'un manque de confiance en moi...j'ai l'impression qu'il me perçoit comme une ennemie, tout comme un ado percevrait sa mère.
Normal chez un ado, pas au sein d'un couple.
Il n'est pas ado et je ne suis pas sa mère !
Et j'espère , en plus d'être sa femme, être sa meilleure amie et pas son ennemie...

Je ne crois pas que des cachotteries sont de façon systématique des mensonges ! Cest comme dire : qui vole un oeuf, vole un boeuf ! Ce sont des raccourcis très réducteurs, me semble-t-il !.......

Je crois que la cachotterie est mue par la peur de déplaire à l'Autre, par le besoin innocent de vouloir le protéger....... Et ce faisant, les cachotteries sont maladresses répétées qui induisent à force suspicion de l'Autre par incompréhension devant de telle attitudes puériles....

Le mensonge quant à lui ne sert pas à protéger l'Autre ! Mais seulement celui qui commet l'infraction et qui se sait coupable.....

Il y a donc une grande différence entre les deux me semble-t-il....

Ton conjoint me semble vouloir te protéger..... L'épisode de cet été n'est pas innocent à l'affaire ! Il sait le mal que cela t'a fait ressentir et il ne veut plus te le faire revivre alors il devient cachotier croyant ainsi te protéger de ce que tu pourrais imaginer ou extrapoler....
Mais dans la réalité, en croyant innocemment bien faire, il envenime le sujet : tu deviens réactionnelle, épidermique, et tu te mets à imaginer chez lui des pensées qu'il n'a certainement pas...

Vous vous enfermez tous deux dans vos certitudes : lui, en te déclarant que s'il t'avait mise au courant, tu l'en aurais empêché......
Toi, en interprétant ces cachotteries puériles comme des mensonges et en pensant du coup qu'il agit ainsi par manque de confiance en Toi, en réaction en face d'une ennemie.....

Ce n'est pas ainsi que vous trouverez un terrain de conciliation où chacun se sentira respecté. Sortez de vos certitudes, afin de pouvoir discuter tranquillement de tout cela, sans accusation.

Merci pour ta franchise, Poupéeratatouille !
J'ai du mal à bien cerner la différence, il faut que je cogite ça.
Tu suggères que mon conjoint m'a caché pour me protéger, me protéger de quoi ?
Je pense que c'était plutôt pour ne pas que je m'oppose à cette activité, alors que je n'ai pas à m'opposer à quoi que ce soit.
Je pense vraiment qu'il s'agit d'un problème qu'il a par rapport à sa mère et qui, à mon avis, n'a jamais été résolu.
Je peux comprendre le pourquoi, mais je n'ai pas du tout envie de jouer à sa mère...
Tu vois, quand tu parles de protection, ça ne tient pas la route pour l'autre exemple que j'ai donné : quand il ne donne pas un petit coup de fil alors qu'il va rentrer tard.

Mon compagnon est pareil. Il n'appelle jamais lorsqu'il rentre tard...

Je trouve que c'est un manque de respect...
Je me suis déjà tracassée beaucoup, il est déjà rentré très tard.
Ca arrive rarement, il n'est pas du tout du genre "sorteur", mais bon, comme tout le monde, il arrive qu'il rencontre un copain, qu'ils aillent au resto ou au bistrot pour discuter.
ca c'est le genre de truc que je trouve incroyable, je lui ai déjà dit, mais bon, il n'a pas l'air de comprendre.
Un simple coup de fil : "t'inquiète pas, je rentrerai tard" et puis c'est bon, ben non...

Je crois Claireau que lorsque l'on reste sur nos certitudes dans un couple, cela nous éloigne, car bien souvent nos certitudes ne sont que ce que nous imaginons, ce que nous voulons voir, ce que nous voulons interpréter....... Souvent, ce ne sont que ce que nous voulons que ce soit et non la réalité. Et tant que nous nous restons attachés à nos certitudes, nous ne pouvons communiquer réellement avec l'Autre.
L'Autre, faisant de même......

Le couple rentre dans la non communication ! Qu'est-ce la communication positive ? Une ouverture à l'Autre dans l'abandon de nos certitudes qui pourrissent la communication. Car nos certitudes sont le plus souvent un rapport avec nous-mêmes et non avec l'Autre....

Ensuite, il se peut que ce soit également un rapport non résolu avec sa mère ! Dans ce cas, cela ne te concerne pas.... A lui son travail !
Par contre si vous arrivez à discuter de cela, la discussion devrait se faire sans récrimination, sinon se sentant attaqué, l'Autre en réaction utilise les mêmes armes, et trouver dans ces conditions un terrain d'entente est impossible.
Parler de ses ressentis sans accusation, en parlant de Soi et non de l'Autre. Afin que l'Autre puisse reconnaître ta souffrance. Tu dois amener ton conjoint à reconnaître cette souffrance en Toi. Ainsi, il pourra te comprendre et changer d'attitude et ne plus se positionner de la sorte.

Bien souvent on crie notre souffrance en accusant l'Autre, et l'on obtient l'effet inverse car il y a conflit supplémentaire au lieu de la reconnaissance tant attendue. Pour que l'Autre, notre conjoint, nous reconnaisse, il faut apprendre à ne lui parler que de Soi, et non de Lui en l'accusant...... Apprendre à parler de Soi afin d'être reconnu.... Ainsi, l'Autre sera amené lui aussi à parler de Lui et uniquement de lui et pourra lui aussi être reconnu.
Et dans la reconnaissance de chacune des parties, un terrain neutre peut enfin être trouvé afin que chacun puisse s'y épanouir sans frustrations....

Bon, ben, c'est mal parti pour la discussion.
Désirant que ça reste calme et qu'on ne risque pas de dire des mots de façon impulsive, qu'on regrette après, je lui ai envoyé un mail (oui ! de mon bureau au sien, je sais c'est risible...).
Pas de réponse.
Deuxième mail, 3/4 d'heure après, lui disant juste que je ne trouvais pas normal de ne pas avoir de réponses.
Il m'envoie ensuite juste un "j'ai lu ton mail".
Dur... je ne peux plus lui parler ni même le voir là, je suis vraiment en colère.
Je vais dormir ailleurs...

oui, oui, tu as raison, Poupéeratatouille !
Je le sais...même si c'est difficile à ap^pliquer, surtout oralement.
C''est pour cela que je lui ai envoyé un mail, par écrit, c'est plus facile.
D'ailleurs je lui ai envoyé ce que j'avais écrit, au départ pour moi, hier soir, et tout à l'heure.

Et oui, son problème avec sa mère ne me concerne pas, c'est à lui de faire son travail...
Mais il ne le fait pas et c'est moi qui paie les pots cassés...

Voilà un autre travers féminin !
1er mail : en attente de réponse !
Pas de réponse, alors autre mail 3/4 d'heure après avec remontrance......

C'est typiquement féminin ! Il nous faut des réponses immédiates. En leur absences, nous réagissons.....

Après nous nous plaignons que les situations s'enveniment ! En agissant ainsi, elles ne peuvent que s'envenimer.....

J'ai souvent réagis ainsi, ne t'inquiètes pas Claireau ! Et j'ai appris que ce n'était pas constructif, bien au contraire..... La preuve en est ! Tu nourris ta colère !
Je ne sais la teneur de ton premier mail...... En tous les cas, nécessitait-il une réponse immédiate ? Demain aurait pu être un meilleur jour pour en parler !

Je viens de relire les écrits que je lui ai envoyés...très virulents, en fait, et pas du tout le langage "je" !
J'aurais pas dû, j'ai écrit pour me libérer de ma colère, j'étais vraiment pas bien, j'étais furieuse et je me suis lâchée au clavier..
Bon, là je suis vidée et je n'ai plus la force ni le courage de faire quoi que ce soit.
Je vais dormir, dans "la chambre aux pommes", je suis incapable de le voir ce soir et encore moins d'être dans le même lit...
On verra demain...

Pas étonnant qu'il n'ait pas répondu ! Et tu en as parfaitement conscience Claireau !
Allez, la nuit porte souvent conseil..... Et apaise...... Demain est un autre jour, et vous pourrez en discuter calmement !
Il n'y a que des solutions, et pas forcément que des problèmes.......

J'espère !
un autre "haut" avant le prochain "bas" ?
Tiens, si j'allais vivre en ermite au fond des bois ?
Bonne nuit et merci !