Je n'écris pas souvent mais j'ai eu des périodes où j'avais la liberté d'envoyer quelques textes et réflexions lus et entendus du net, parfois de livres
Je lis très peu en général sauf qu'en ce moment l'impression me tient plus entre les lettres...

Pour aller dans le vif de l'écriture dans ma vie il faut remonter en octobre 2010 car là je tombais d'une conférence sur la géopolitique qui n'en finissait pas. 17 heures à passer devant son écran en moins d'une semaine.
J'étais effaré durant ces heures interminables, je ne croyais pas ce que j'entendais en générale mais j'étais tellement pris de panique quand j'ai compris que je correspondait parfaitement aux écrits de penseurs.
J'avais le profil du solitaire perdu dans ses bassesses, l'ongle cassé de mon doigt pareille à mon problème de sexe devenait mon champs de lamentation pitoyable.
Je rentrais dans le costume du mec seul qui consomme sans réfléchir mais qui est coincé parce qu'il ne trouve pas sa place.
D'un coup ma vie minable me sautait au yeux, je n'avais plus d'excuses puériles à cultiver sur ce corps de plaintes enfantines.
J'étais l'instrument de l'écriture qui domine une société et il me fallait des preuves concrètes. je voulais comprendre comment cela peut diriger une pensée.
Alors 2, 3 bouquins m'ont guidé sur la réalité un jour inattendu. Enfin j'entendais ce qui était écrit en haut lieu et je voyais dessiner la société. Dans un discourt j'avais la puissance des lettres à l'oeuvre, de simples magazines innocents construisaient la société et la pensée.
Comme à l'école on apprend à se construire une place dans la société mais la complexité de l'écriture qui tisse l'aura d'un pays est extraordinaire.

Le ridicule ne tue pas, surtout quand on prend assez de recul pour parler de soi. On peut laisser son écriture chanter un peu une ode tragique. Le cri n'est souvent pas loin à fendre la carapace.
C'est pas normal d'écrire un roman sauf si c'est un cri sourd qui passe pour une histoire dont le lecteur trouvera son émotion.
Un jour j'ai eu un flash, il y a 5 ans je me tordais tant les neurones pour sortir un mot que ma tète à comme péter. Je comprenais au fil des jours la dépression de l'écrivain dont je ne suis pas mais qui ressentait ce brouillard et cette fatigue mentale. Aussi un calme intérieur doux et réparateur lorgnant l'amertume.


On peut pousser l'analyse jusqu'à penser que j'ai trouvé mon compte en sachant que l'écriture domine une pensée quelconque. Je suis à l'honneur puisque les lettres m'ont donné beaucoup de satisfactions, j'étais content en sachant que j'allais ètre lu par une personne. Je me donnais tant de mal pour lancer une phrase compréhensive.

N'empèche qu'il faut ètre docteur en lettres pour construire une société et je suis rentré dans un programme écrit et pensée.

C'est vraiment une responsabilité de démontrer comment notre pensée a été construite dans un soin qui connait ses hauteurs et espaces sinueux. J'en ai été témoin. Le choc de la constatation finit toujours dans la dérision car on devient malgré nous un peu changé. On découvre un nouveau monde et on relativise les petits tracas qui faisaient des tonnes des plaintes inutiles.On se fait d'autres soucis doux, plus grand et enrichissantes.

Mais l'écriture en haut n'est pas loin pour encore vous mettre sur son rythme car les pièges, les chemins, les labyrinthes sont partout dans la pensée. Comme un apprentissage de la vie à se démèler des grands écrivains qui dominent notre vie d'une façon magistrale.

Une autre histoire de la géopolitique qui m'a valu des sueurs froides et des moment inoubliables marqués dans mon histoire où parfois la science fiction n'est pas loin de l'écriture..