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 MON HISTOIRE

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MessageSujet: MON HISTOIRE   MON HISTOIRE Icon_minitimeVen 18 Nov 2011 - 13:50

Je vais déposer ici mon histoire, je vais simplement vous demandez de la lire et de pas intervenir sur mon topic ou alors sur ma MP je vous répondrez. merci d'avance!
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MessageSujet: Re: MON HISTOIRE   MON HISTOIRE Icon_minitimeVen 18 Nov 2011 - 13:57

UNE BALLE POU UN ENFANT


« Ce soir, sous les réverbères devant la Seine, pas de voiture, le ciel est noir. Mon loup marche devant, un mendiant crie au loin, des talons haut sur le trottoir en face me regarde, mon loup avance griffant le bitume. Pas de voiture, des mains sur mon sexe, des lèvres sur ma bouche, il m'a abandonné sur le quai, la voiture s'éloigne, les talons claquent sur le trottoir, s'éloignant de moi, cherchant meilleur endroit sans pédophile. Une cigarette me brûle les doigts, un homme, mon ami, allongé sur le fronton, sans espoir, mon loup s'approche sans faire de bruit, pose sa mâchoire menaçante, les yeux regardant son visage, la main le caresse. Mon loup les yeux mi clos, me regarde partir dans un corbillard. Il est drôlement habillé, du rouge à lèvre de sa femme sur sa joue. Baiser suave, des milliers d'hommes, du monde et de Paris comme lui donne un billet pour un peu de liberté. Mon coeur ne bat plus, il m'avale, m'abandonne sur le quai. Mon loup, ventre rassasié, vient choir sur mes jambes. Donnant un billet à cette main nourricière, avalant ma dope pour calmer ma brûlure, je regarde la haut. Un bleu étincelant émanant d'un gyrophare de police illumine la nuit et s'éloigne sur le pont. Le mendiant ne crie plus, endormi par le vin. Les talons s'approchent de moi, mon loup grognant, mon loup à peur, sa mâchoire prête à se fermer sur elle, « Ok demain, je change de territoire ! » Il a perdu deux phalanges, la main énorme de Rey se posant sur mon épaule, nous cherchons les étoiles. Son sourire éclaté, sa peau craquelée, me tendant son anneau d'or, « Tiens petit vois ce que tu peux en tirer et va t'en loin d'ici ! » Que croire en le voyant ? Il a perdu sa vie, perdant sa richesse, il s'éloigne happé par les premières lueurs du jour. Mon loup griffe le trottoir, disparaître dans le ventre de la seine. Le mendiant endormi par le vin ignore ma présence. Faisant demi tour sous les lampadaires s'éteignant, j'emprunte les pas légers de mon loup. Avançant sans sa meute, pour rejoindre la mienne. Mon loup faisant demi tour, sa mâchoire entrant dans une poubelle renversée « Viens Blizzard on rentre ! ».
Avril 1982, je vais avoir quinze ans dans quelques jours, presque un an est passé depuis ma fugue mais dans la rue, les jours deviennent des mois . Je continue à monter dans les voitures, je continue toujours à me faire sodomiser, c'est l'ami d'un client qui l'envoie vers moi, parfois ils sont deux me conduisant dans une petite chambre de bonne. Ils me feront tout faire jusqu'au petit matin, jusqu'à sodomisé l'un d'entre eux ! Je n'arrive plus à penser, à me dégoûter, je plane sans cesse, toujours, me raser le corps, toujours et encore, ne pas vieillir ! Rester bandant pour ces vicieux, pourris dans l'âme ! Prendre leur oseille et le claquer dans la dope ! Je n'ai toujours pas de proxénète, je travaille en solo. Ils viennent me voir, menaçant de me passer à tabac, si je ne change pas de territoire, l'un d'entre eux a voulu le faire, j'ai posé la lame de mon couteau sous sa gorge ! J'allais le saigner comme un lapin comme je l'avais appris sur la volaille ! C'est la triste vérité, j'étais prêt à tuer pour survivre ! C'est la suite des paragraphes que mes bourreaux ont commencés à écrire alors que je n'avais que neuf ans. Je vais continuer le récit de cette vie dépravée, de cette vie de gosse qui est la mienne. Je ne suis pas un saint, je ne suis pas non plus un monstre, je suis un gosse perdu dans ce monde perdu de la nuit. Les destins sont tracés, il y a les heureux et les malheureux, je n'étais ni l'un ni l'autre, juste un gosse cherchant, sa vie, sa liberté qu'il n'a jamais trouvé.

J'ai vu le jour le 24 Avril 1967. Ce jour là ma destinée était déjà tracée, je suis né au mauvais endroit au mauvais moment. Oui, des embûches et de misères, un poids très lourd à porter pour les frêles épaules de mon enfance. J'étais le fils du quatrième homme de ma mère, deux autres demis frères été déjà nés et abandonnés. Le deuxième avait été massacré par ma mère pour qui lui soit retiré. Nous étions des enfants de famille recomposées et décomposées à notre apparition. Oui, jusqu'en 1974, j'avais connu bien des petites souffrances, mais ce n'était que de la douceur auprès de ce qui m'attendais. Car mon père décédera cette année là, malgrès mes jeunes années, j'avais déjà compris que quelque chose se tramait, j'avais sept ans et mon instinct avait compris que tout ce que j'avais vécu jusque là n'était pas normal. Un grand dortoir, je dormais au coin dans un lit de métal blanc. Hôpital ou orphelinat, selon le compte de fées que les dames m'avaient contés. Je pensais que tout rentrerais dans l'ordre un jour ou l'autre. Hélas, dans ces années là j'étais bien loin de penser que moi aussi je devais devenir à mon tour orphelin de père et de mère et ma chère mère était loin de se douter de ce qui m'attendais dans les années à venir, que j'allais souffrir toute ma vie. Car, j'allais être marqué au fer rouge comme les bêtes à l'abattoir, et cela jusqu'à la fin de mes jours. C'est le début de mon histoire, celle que mes bourreaux vont écrire pour moi, l'histoire d'un enfant qui ne trouvera jamais sa place dans cette famille et sil par bonheur il a trouvé, c'était seulement dans le lit de ces gens. Si je vous raconte aujourd'hui ma vie c'est pour faire savoir jusqu'à quel point l'être humain peut être vicieux, sordide. Je vous raconte mon histoire aujourd'hui, parce que cela fait partie de ma thérapie bien que, elle n'aura jamais de fin. Je connais très bien ce genre de personnes là, j'ai appris à les reconnaître au premier coup d'oeil, faux et fourbes, tout ce que l'on voudra sauf des êtres humains ! Je ne vois aucun nom à leur donner, j'aurais peur d'être trop gentil. Tout ce que je vais vous raconter n'est que vérité. Je n'invente rien. J'ose espérer, cher lecteur, que mon écrit ne vous donnera pas envie de vomir et que vous saurez l'apprécier à sa juste valeur. L'envi de vomir n'est pas suffisant pour faire reculer le pédophile et la pédophilie. Si vous n'allez pas jusqu'au bout alors, c'est que vous refuserez d'entendre la voix venu de ce monde silencieux.

Le grand dortoir, les orphelins par dizaines et moi parmi eux, j'avais sept ans et je n'étais pas malheureux. Des jouets de plastiques multicolores, des crayons de toutes les couleurs, des feuilles vierges et blanches pour vagabonder dans mon imagination, j'étais un enfant dans une grande salle de jeux qui se disputaient avec ses petites camarades mais qui ne se bagarrait pas. Je n'aimais pas ça. J'étais un peu pleurnichon et égoïste, je gardais tout pour moi, surtout les crayons et les feuilles et si jamais un camarade s'approcher trop prêt de moi, je le balafrais avec la mine. L'école religieuse se trouvait juste en face, il suffisait de traverser la rue. J'étais déjà un petit futé, un petit débrouillard qui adorait apprendre, non, il n'était pas malheureux le petit gars. Et puis, ces femmes du dortoir me faisaient des promesses grosses comme des châteaux en Espagne, me promettant monts et merveilles, j'étais un petit blondinet qui attiré l'affection déjà. « Qui ne craquerais pas pour t'adopter ! » me disaient elles. J'avais déjà oublié ma mère et mon père, tout était si nouveau, si beau et puis on allait m'adopter rapidement que demandait de mieux pour un gosse de sept ans ? Et oui ! Je n'ai pas eu de mal à me faire adopter, « Oh qu'il est mignon ! Qu'il est craquant ! », elle s'est agenouillée me prenant les mains, me souriant. Et moi, je lui souriais aussi, je l'aimais déjà je crois. Elle m'a rendu plusieurs visites et moi je lui faisais des dessins, moi, je lui raconté mes petites histoires d'enfant, elle me passait la main dans mes cheveux, j'avais trouvé une mère. Ces bonnes femmes du dortoir ont pleurées le jour de mon départ, elles s'étaient toutes attachées à moi, me faisant des bisous, j'étais leur petit lapin, me faisant des petits signes d'adieu larmoyant lorsque elle m'a pris par la main pour m'emmener. J'étais triste et je pleurais de quitter ce monde d'enfants, de laisser mes petits camarades qui eux n'avaient toujours pas de parents, elle m'avait promis que nous reviendrions les voir. La douleur de cette séparation, j'ai laissé mes nounous là bas, j'ai pleuré de longues journées et je l'agaçais déjà. Pan, sur les fesses, « Tu vas pleurer pour quelque chose maintenant ! ». Mes premières petites frustrations, mes premières petites peurs, mes premières petites brimades, J'avais maintenant une famille mais, j'étais loin de me douter de ce qui allait m'attendre. Tout était beaux, grand et magnifique, Je vivais dans une maison à étage, blanche que mon père d'adoption avait construit de ses propres mains. Un grand verger, des arbres fruitiers, un immense jardin, des animaux de fermes, poules, lapins, pintades, coq me réveillant le matin. Une chambre pour moi tout seul, mon lit pour moi, une armoire pour ranger mes petits livres, mon petit monde ou je pourrais rêver de devenir grand, ou je pourrais devenir médecin, ingénieur, vétérinaire. Oui mais rêves étaient bien plus grands que mon imagination débordante. Une chambre pour moi tout seul, mon petit royaume ensoleillé qui éclairait mes lectures, mes petits poèmes, mes petits dessins pour la fête des mères et des pères. J'avais des parents qui m'avaient offert une jolie petite chambre silencieuse dont tout gosse rêverais d'avoir. je ne savais pas encore que je n'y dormirais plus. Je ne savais pas encore qu'elle deviendrait plus tard une tanière dans laquelle je me réfugierais ! Ce que j'avais subi était du gâteau auprès de ce que j'allais voir et surtout endurer. Oui ! Avec tout ce que j'ai vu je n'arrive pas à croire que je suis encore vivant. Ce qui prouve que je suis coriace. J'avais pour moi mon enfance, j'allais apprendre rapidement à m'accrochais à tout ce que je pouvais, je vais apprendre à survivre ! Mais si cela était à refaire et connaître tout ce que je sais, je préférerais mourir.

Ma vraie misère démarre en 1976, année de sécheresse, année des records de températures, années ou je vais connaître mes premiers émois. La première fois, elle m'a branlé dans la salle de bain, la deuxième fois, dans la salle de bain aussi, la troisième fois... J'avais neuf ans. Elle avait commencé quelques mois plus tôt, ce n'était que des effleurements, des guiliguilis et puis mon sexe s'est redressé. C'était l'apprentissage, la masturbation est venue ensuite. Comme je ne la repoussait pas ce elle m'a entraîné sur leur lit conjugale, « On est bien ensemble ! », me disait elle en se couchant tout prêt de moi. C'était l'été, il faisait chaud, le câlin remplaçait la sieste de l'après midi. Ces moments, Je m'en rappelle comme si c'était aujourd'hui. Oui, ce sera toujours présent à mon esprit. Je ne peux m'en défaire ! Les premières fois ou je n'ai pas dit non, les premières fois ou je ne l'ai pas repoussé, une ombre douce et chaleureuse s'abattait sur moi, une onde destructrice irradiait mon corps et je ressentais du plaisir. Encore et le lendemain encore, jamais ça ne s'arrête le câlin, l'excitation. Elle me chuchotait des mots doux à l'oreille collant sa joue sur ma tempe, ses doigts me masturbant moi me blottissant tout contre elle, fermant les yeux jusqu'à la jouissance. Un jeu, un rituel, une obsession, la peur et la honte juste après. C'est là que ma misère a commencé et à ce jour présent elle continue de plus en plus. Ceci est le récit de ma vie d'enfant, qui est bien triste, dure à raconter. C'est pour cela que je veux que vous sachiez ce que j'ai pu endurer comme souffrances aussi bien morales que physiques par ces gens qui se disent bons et braves. Mes pulsions devenaient incontrôlables, réclamant les caresses, c'était l'adoption par le sexe ! Juste être avec elle quelques moments, qu'elle m'aime comme une mère !! Et oui il n'y a qu'une mère pour aimer un enfant comme cela ! Elle ne me faisait pas mal, bien au contraire, douce, avenante, elle jouait avec moi, elle chahutait avec moi sur le lit, posant ses doigts sur mes parties sensibles et moi, je fermais les yeux lorsque le plaisir montait, tout devenait silencieux. J'avais neuf ans, elle me bousillait et je ne le savais pas ! Je ne pensais pas que certaines femmes pouvaient être aussi écoeurantes, lubriques, perverses car ce qu'elle va me faire subir par la suite, dépasse l'imagination. Neuf ans et c'était déjà la mort de mon enfance !

Les jours passaient et nos jeux sexuels étaient devenus plus pervers, je pleurais, me faisant mal de temps à autres, le plaisir mélangé, elle me disait que j'étais à elle ! Il faisait toujours aussi chaud dehors et dans la chambre, elle ne prenait même plus la peine de m'habiller, elle ne prenait même plus la peine de me rassurer, c'était automatique, le repas de midi, la douche, le lit, la branlette, je ne bandais même plus je m'endormais dans ses bras en pleurant. Et puis elle a disparue, tombant gravement malade, je pleurnichais tous les jours son absence. Lui en a eu assez de moi alors, je fus placé quelques semaines dans un grand dortoir, une crèche. Les bonnes femmes ne nous ménageaient pas, de l'affection expéditive, de l'affection le coeur en moins. Je devenais un enfant ballotté d'un lieu à un autre, des adultes inconnus me prenant par la main et de l'autre portant ma valise. Elle était toujours prête, quelques sous-vêtements jetés à la va vite, un ou deux pantalons de velours usés, un ou deux pull bouloché et moi dedans. Aimé et rejeté pour un oui pour un rien. Le grand dortoir, ma petite chambre, un autre grand dortoir, je me perdais dans les sentiments. Qui aimait ou rejeter ? Qui croire ou ne pas croire ? L'heure de la douche était un moment pénible, je n'étais pas prude mais je ne voulais pas que ces bonnes femmes me touchent, il n'y avait que ma mère qui en avait le droit ! Elles ne m'aimaient pas elles ! Je m'étais de nouveaux adaptés à cette vie collective et à cette absence d'intimité affective, c'était des réflexes qui ne m'ont par la suite jamais quittés. Vivre et dormir là ou ils me disaient de le faire, je ne me posais pas de question je crois. Je vivais dans mon imagination dés que je trouvais un moment de solitude, une feuille et un crayon et le petit gars était heureux. Je me rendais chaque matin à l'école religieuse parce que c'était là que l'on éduque les bâtards comme nous. Nous étions une dizaine de gosses à part, y compris à la récréation. Le petit débrouillard apprenais bien ses leçons et faisais correctement ses devoirs, je rangeais mes bon points dans ma petite boite métallique ronde et la cachée précieusement. Et lorsque je devais les rendre à la maîtresse en échange d'une image je pleurais, je voulais tous les garder et en avoir plus encore. Je faisais des crises de nerf. Alors elle me supprimait mes bon points et ne me donner pas l'image auquel j'avais droit. J'étais un enfant tourmenté mais parmi d'autres enfants tourmentés, nous cherchions tous une marque d'affection, un câlin un sourire. Je me souviens que nous étions parfois plusieurs en même temps à pleurnicher, à nous disputer les mains de ces nounous. Je grandissais dans la frustration de ne pas avoir de vrai parents mais n'en ressentais pas le besoin. J'étais parfois heureux et rarement triste, cherchant l'affection encore et toujours, une quête éperdue et frénétique sans jamais vraiment la trouver. Ce besoin grandissant faisait me comporter comme un gamin de cinq six ans, j'avais neuf ans. Alors ce manque affectif je le compensais en me réfugiant dans mon paradis lorsque ma frustration était trop grande. Il se trouvait dans mes feuilles blanches et mes petits crayons formant des chiffres, des lettres, des mots et de phrases, dans mes petits livres. J'intellectualisais tout, lisant des bouquins qui n'était pas de mon âge, apprendre comme un grand ! Les jours et les semaines passées, j'avais oublié cette mère, j'avais oublié sa présence et ses câlins. Elle est venue de nouveau me chercher.
C'était le mois d'octobre, les vendanges, nous récoltions le raisin moi y compris. Lui, il m'apprenait à le couper, « non ne met pas tes doigts dans la vigne ! », il m'avait taillé profondément l'index avec son sécateur. C'est cet index que je mordillais lorsqu'il me sodomisait. Lui était un homme travailleur courageux aimant le vin, la bière était sa seconde femme. Depuis mon retour quelque chose avait changé, tout ce que je vivais était plus rude, plus colérique et silencieux. Comme si je n'existais plus pour elle, m'envoyant dans le verger pour ne plus être entre ses jambes alors, j'allais voir les lapins et les poules, j'allais bientôt apprendre à les saigner, à les tuer. Depuis mon retour, elle ne me branlait plus, j'étais puni, elle ne m'aimait plus. Ni même la nuit lorsque je dormais entre elle et son mari. Oui j'avais neuf ans et je dormais entre eux et non plus dans ma chambre ! Elle ne voulait plus faire le ménage et faire mon lit. Mon petit royaume restera désert, je ne devais plus y vivre, je faisais mes devoirs et apprenais mes leçon dans la cuisine. Je travaillais bien à l'école chose normale, ils ne me félicitaient pas, il fallait que je me rende dans le verger juste après les devoirs, toujours quelques choses à faire. Ce n'était pas de l'esclavage, c'était normal, on travaillait dans cette famille. Je nourrissais poules et lapins et plus tard, il m'a appris ou placer le couteau et à avoir le geste précis. Je n'étais pas dégoûté, fallait le faire sans état d'âme. La récolte des haricots verts, des pommes de terre, je ne m'ennuyais pas et je crois que j'aimais ça. Ce n'était pas du labeur éreintant mais plutôt de l'amusement pour moi. Nous allions lui et moi dans le grand prêt derrière la maison, il aiguisé la faue, la pierre glissé sur la lame, rapide et précis, le son métallique chauffant le bord coupant. Il se crachait dans les mains, buvait un coup de vin blanc et fauchait les grandes herbes. Moi, avec une fourche au manche bien trop grand, je la roulais pour en faire des bottes de paille, remplissait les grands sacs en toile de jute. Nous revenions en poussant une petite remorque qu'il avait fabriqué de ses mains et entreposions les ballots sous le penti pour en faire de la paille pour les lapins. Les choses étaient revenues dans l'ordre, j'avais presque oublié ces mauvais épisodes. Plusieurs semaines sans être branlé, elle me faisait la toilette en m'ignorant, je ne voulais plus qu'elle me la fasse, j'étais assez grand mais elle ne voulait rien savoir. Lorsque je tirais sur mon pénis, une claque sur la main « Non c'est moi qui le nettoie ! ». Elle passa le gant de toilette sur mon sexe et de ses doigts l'avait relevé, je bandais de nouveau, je l'aimais encore ! Elle n'a pas résisté hélas ! Tout a recommencé sans retenue aucune et même la nuit, nous-nous câlinions pendant que lui dormait juste derrière moi, trop de vin alors il ronflait, j'étais redevenu son amant !
Ce n'était que disputes entre eux, il partait à l'usine à cinq heures du matin, il fallait donc tous se lever pour qu'elle prépare sa gamelle et moi avec. Il était dure avec elle, être à sa disposition et ne rien oublier. Il était quatre heures du matin, je devais être moi aussi dans la cuisine, montrer que j'étais un petit gars bien obéissant. Mais de temps en temps, il avait le coeur généreux, il m'autorisait à regagner mon lit, la haut dans ma chambre pour m'endormir de nouveau. Mais bien souvent, leur violentes disputes m'empêcher de retrouver le sommeil, alors j'ouvrais mes bouquins d'école, j'aimais de plus en plus l'école, c'était mon petit paradis à moi ! « Allez lève toi, ton père et parti ! ». La branlette du matin dans la salle de bain, un nouveau rituel qui calmait ses nerfs et excité les miens ! « les hommes sont tous les mêmes ! », me disait elle. Je m'habillais et filait à l'école, « Ne traîne pas ce soir tu sais que ton père n'aime pas ça ! ». Je l'entend encore, "ton père !" Je mangeais à la cantine le midi. J'étais finalement un gosse normal, noyé parmi les autres gosses dans la cour de récréation. Elle n'aimait pas les cheveux courts, les miens avaient poussés, poussés, petit blondinet, je me suis fais traité pour la première fois de petit PD par un camarade. je ne savais pas ce que cela signifié ! Alors j'ai demandé à ma mère, oui c'était devenu ma mère ! « laisse les dire ! Tu es mignon comme ça ! C'est comme ça que je t'aime !». Elle m'avait modelé pour qu'elle m'aime !

Dix sept heures quinze, mes devoirs et je filai rejoindre mon père au verger. « Oui elle était ta mère ! », ils se disputaient tout le temps et lorsque il ne la voyait pas il la cherchait. « Ne prend pas une bonne femme comme ça!». Je dormais entre eux et j'avais droit à leurs confidences ! L'indépendance de la femme, vouloir sa propre voiture, son compte en banque, son amant ! J'étais son amant et lui, s'en apercevait même pas ! Nous faisions nos câlins alors que lui dessoulait dans un sommeil profond et bruyant juste à côté de nous ! J'étais comme lui, ivre, mais ivre de sexe ! La nuit dans le lit, le matin dans la salle de bain, j'urinais et j'éjaculais dans sa main, j'éjaculais du liquide transparent en avoir mal ! Plus besoin qu'elle me rassure, je bandais avant même d'être branlé. La machine à sexe était en train de naître ! Tout cela avec son grand sourire pour faire bon poids ! Pas de fellation jamais, c'est lui et son fils qui me les feront plus tard ! Elle a voulu une fois que je la prenne avec ma petite bite mais je n'ai pas voulu ! Cela a duré quelques mois ainsi, Une fois la nuit, le matin à la douche, et le mercredi après midi. L'après midi, tous les deux, elle me déshabillait et me couché contre elle, me caressait, il m'arrivait de m'endormir avant que cela ne commence, alors elle me laissait dormir, n'insistant pas. Me couvrant de ses bras, posant son visage tout contre le mien. C'est dans ses moments là que je l'aimais le plus! J'avais changé, Mes cheveux bouclés avait encore poussés, j'étais le petit PD de la cour de récréation mais je m'en moquais, je n'étais plus traité de bâtard ! J'avais une mère maintenant, une mère qui m'aimait moi ! Je n'en parlais jamais, c'était un secret ! L'affection du corps, les caresses, la masturbation, toutes ces sensations étaient devenues une normalité. Quoi de mieux ? J'avais trouvé l'affection qui me manquait cruellement, cette affection allaient bien au delà des sentiments forts qu'un enfant pourrait avoir avec sa maman. C'était le complexe d'oedipes matérialisé, une affection biologique concrétisée par les sens érotiques ! Il ne faut pas croire et idéaliser cet amour charnel, j'étais perverti par cette mère incestueuse, elle me contaminait de sa présence affective comme une ombre malsaine, elle s'est abattue sur mon innocence ! Toutes ces sensations étranges formaient des éclairs dans ma tête d'enfant ! Elle me torturait de sa douceur, de son amour débordant, je n'étais qu'un fantasme sexuel pour ses yeux fasciné par mon corps juvénile ! Plus elle se disputait, se bagarrait avec lui et plus j'avais droit à son amour maternel ! Posant sa main sur mon sexe tendu, me disant « t'es mon enfant ! », Elle m'a apprivoisé par le sexe et uniquement par le sexe !
Les disputes à la maison allaient bon train, après avoir envahit Paris l'indépendance de la femme entrait dans les campagnes à travers les télévisions et « aujourd'hui madame ». L'émission qu'il ne fallait ne manquer sous aucun prétexte. Je me souviens de ces femmes intellectuelles, journalistes, écrivains, elles fumaient, buvaient, riaient, pas de mari, pas de travail dans le verger et les jardins ni de gosses à torcher ! La révolution de 1789 n'était rien à côté de ce qui se passait dans la maison. L'équilibre du foyer était devenu précaire, la révolution était en marche ! Elle regardait la petite lucarne avec fascination et lui, il hurlait à s'en étouffer. Claquant les portes, buvant un coup, claquant les portes pour éviter de lui mettre une gifle, la réservant pour moi plus tard! Ouvrant son journal pour lire tout en tirant sur sa gauloise brune sans filtre. Ancien d'Algérie, c'était l'homme de la famille devant se faire respecter par la femme, se faire servir par la femme pendant que lui buvait un coup avec les hommes. Ils rapportait la paye et la dépensait comme bon lui semblait. On ne manquait de rien, nous n'étions pas malheureux et puis, le verger et le grand jardin compensait les fin de mois difficile. ils en arrivaient parfois aux mains, sous mes yeux ! Il avait dans sa poche un douk-douk, couteau de métal noir servant à couper les gorges, j'avais toujours peur qu'il le sorte ! Me prenant à témoin, elle disant « Ne devient pas comme lui ! » lui, « Ne prend pas une bonne femme comme ça ! ». Je pleurais alors, je m'enfuyais dans la chambre de leur fils. Il me consolait me disant de ne pas pleurer ainsi, il était gentil avec moi. On ne le voyait jamais, indépendant et toujours dans sa chambre, ils se demandaient ce qu'il y trafiquait ! Dix huit ans, permis de conduire deux chevaux, la plage, non pas hippies, coupe militaire comme son père, l'armée il voulait entrer à l'armée. Commando parachutiste, c'était son rêve ! Il incorporera les pelletons parachutistes deux ans plus tard sous la fierté de son père. Entre temps, il va se montrer très gentil avec moi !

Je n'étais plus un garçon comme les autres, mes éclairs affectifs étaient devenus des pulsions incontrôlables, excessif dans mes amitiés, dans mes colères, mes sentiments. Je dévoilais des comportements souvent lubriques, j'avais de l'attirance pour certains de mes camarades. Nous avions des séances de piscines, nous allions patauger dans le petit bassin une heure par semaine. Nous enfilions nos maillots de bain dans un vestiaire collectif. Le petit PD aimait l'exhibition, mon sexe en érection était devenu quelque chose de naturel alors mes camarades regardaient cela mi amusés, mi moqueurs, mi fascinés. J'attirais à moi certains d'entre eux, leur montrant comment faire, certains se la toucher alors que d'autres partaient effrayés. L'un d'entre eux persévérait, ce petit jeu continuait dans le petit bain, discrètement prêt du mur, je rependais mon savoir faire. La machine à sexe glissait ses doigts dans son maillot de bain et le branlait, tout comme ma mère me le faisait ! Il se laissait faire tout comme moi je me laissais faire par ma mère ! Plus tard viendra la fellation puis la pénétration. Il deviendra mon objet sexuel ! Je n'ai pas de honte à vous raconter tout en détails, la pédophilie n'est pas une histoire édulcorée de bon sentiments. La pédophilie est un cheminement vers des gestes sexuels dépourvus de sens affectifs. je vais appliquer ce que ma mère en premier puis ces hommes m'ont appris, sans comprendre que c'était mal ! Cette chose était naturelle car j'y trouvais un certain plaisir égoïste et ce plaisir pervers, je le communiquais à mes petits camarades. Oui, la perversion avait envahit ma conscience ! Je vivais dans une famille incestueuse sans le savoir ! J'allais devenir la petite pute de la famille et plus tard, le petit PD de ces hommes en mal de fantasmes ! Certains souvenirs restent confus, d'autres très clairs et douloureux. la pénétration d'un pénis pour la première fois, ce jour marque une enfance, c'est comme un calendrier marquant toujours le même jour, la même heure ! Ce jour là marquera définitivement la fin de mon enfance. Je me souviens de ce jour, c'était le samedi 23 Avril 1977 veille de mon dixième anniversaire !! Nous disons souvent que l'enfance passe trop vite et j'aurais aimé que ce soit vrai ! Grandir vite ne m'étais pas possible, mourir pouvait l'être et j'aurais aimé que ce jour là soit un souhait concrétisé ! Quelques temps auparavant, son mari avait découvert, qu'elle me trompait avec moi ! Il avait enfin dessoulé ! Une dispute violente avait éclatée, irréelle, je devenais l'objet de transaction, le lien qui allait tenir le foyer à flot ! J'étais condamné à me taire ! La maison de correction, comme une épée de Damocles était suspendue au dessus de ma tête ! L'abandon et de nouveau le grand dortoir ! Il allait châtier l'amant qui a eu le culot de coucher avec sa femme ! Ce samedi, il entra dans la salle de bain, se défroqua, pris son sexe bandé dans une main ! Posa ses doigts puissant sur ma tête et entra son pénis dans ma bouche ! Je devais le sucer, mes larmes coulaient, pour la première fois le sexe me faisait peur ! Je frappais de mes poings ses cuisses mais tenant bon, il enfonça sa bite jusque dans ma gorge me faisant étouffé ! Il décramponna ma tête, me poussant sur le sol, me retournant avec une brutalité silencieuse, il me prît en levrette ! Astiquant son sexe dans mon ventre ! Me tenant fermement par la taille ! Il gémissait comme une bête et moi je me noyais dans mes larmes et les cris, il jouit dans mon entre ! S'est relevé et m'a claqué les fesses de sa main caleuse ! Le regardant, se tenir la tête, silencieux, perdu, il sortit presque en titubant, s'agrippant au mur et disparessant dans un claquement de porte. Je suis resté étendu sur le sol, pleurant toutes les larmes de mon corps assommé, graugui par la brûlure, la douleur de l'étreinte. Ma mère s'est alors précipitée pour me relever, et me blottir tout contre elle ! Me caressant dans les cheveux, me baisant la joue séchant mes larmes ! Me disant que j'étais un grand garçon maintenant, « Ton père t'aime tu sais !! ». C'est ce qu'elle a dit dans mon oreille, dès cet instant, je devais accepter de me faire violer par son mari sous son oeil bienveillant ! Je l'ai frappé de mes poings, cognant encore et encore alors elle serrait d'avantage ses bras m'étouffant, me conjurant de garder le silence ! A cet instant précis, je voulais mourir !!!

Par la suite, il me fera l'amour parce qu'il ne pourra plus le faire à sa femme ! Il y eu une fête d'anniversaire le lendemain midi, j'ai eu pour cadeau de belles encyclopédie dans laquelle j'ai plongé mon âme. Des photos et des textes, oublier, garder le silence, contenir ma colère sur mon pauvre Barbapapa en peluche bleue. Les petites billes de polystyrène de son corps crevé à coups de poing roulaient sur le plancher de ma chambre, les ramassant en pleurnichant une à une pour le faire revivre. Je commençais à faire des bêtises en tout genre, fracassant la fenêtre de ma chambre avec des billes. J'ai faillis mettre le feu à ma tanière, oui, elle était devenue ma tanière ! A l'aide de gros pétards acheté au Bazar du village, je voulais la dynamiter. J'ai allumé toutes les mèches en même temps, et déposé le paquet rouge, prêt de la porte, une série d'explosion, comme une mitraillette puis le feux sur le plancher et ensuite, je ne me souviens plus de rien. Je me suis réveillé à l'hôpital, le feux avait été sans gravité, éteint rapidement par mes parents alerté par les voisins dans le verger. Je voulais mourir je crois, mais à dix ans en a t'on vraiment conscience ? Je souffrais de quelques brûlures aux mains parce que j'ai voulu, l'éteindre, la fumée toxique avait envahit mes poumons et j'ai perdu connaissance. Je ne voulais pas vraiment mourir je crois, m'enfuir simplement m'enfuir mais une chose me retenait, comme un bateau attaché au rocher par son ancre, la famille, des parents, bon ou mauvais, j'avais des parents que j'appelais malgré tout papa et maman. Et puis, l'école, mon petit paradis, j'adorais plus que tout apprendre, lire, découvrir, m'enfermer dans cette bulle d'oxygène. Je n'avais pas dix ans que j'étais déjà au collège en classe de sixième. A l'école primaire, j'avais sauté le CE2. J'étais une sorte de surdoué avalant tout ce qui m'était offert en connaissances. Les maths, la physiques, la chimie étaient mes matières de prédilections. J'apprenais et travaillait comme si ma vie en dépendait. J'étais à la page quarante cinq du livre alors que mes camarades ne comprenaient pas la page deux. J'étais la fierté du collège, des notes maximum toujours, un quinze sur vingt était pour moi synonyme de larmes et de frustration. je sauterais la classe de cinquième. Je m'ennuyais trop en cours alors, il se pressaient de me faire grandir ! Je devenais un adulte dans un corps d'enfant ! Je rêvais de casimir et apprenait Molière par coeur Je regardais le club Doroté Goldorak, capitaine flamme, Albator et je lisais déjà Émile Zola, Germinal, l'assommoir pour moi n'avait déjà plus de secret. J'empruntais ces livres dans la chambre de leur fils. Il m'avait autorisé alors, je butinais cette bibliothèque comme une abeille le faisait dans une fleur. Il était avec moi, nous lisions ensemble, calé entre ses bras et ses jambes, il me faisait découvrir. Conan Doyle, Voltaire et puis des romans, me lisant des passages érotiques, « Tu vois quand tu seras plus grand tu pourras les comprendre ! », me disait il.

Il me câlinait de plus en plus lui aussi et moi, je me laissais faire, des magasines pornographiques avec des photos, beaucoup de photos et moi, je bandais sous mon pantalon ! Et comme j'étudiais l'allemand au collège, il sortit de l'un de ses tiroirs des magasines de la langue de Goet. Des magasines avec de jeunes garçons, que des garçons faisant l'amour avec des hommes, des photos au ton vert, comme dans les feuilletons de Derrick. Ils avaient mon âge et couchaient tous ensemble. Nous parcourions ces magasines, je lisais les légendes, les petits textes avec lui. Je me suis laissé faire lorsqu'il a glissé ses doigts dans mon pantalon, je me suis laissé faire lorsqu'il m'a déshabillait ! Je bandais avant même qu'il ne pose ses doigts sur mon pénis ! Tournant les pages me montrant les photos ! Et moi je bandais d'avantage, il me masturbait, m'embrassait sur la bouche comme dans les magasines ! Il avalait mon sexe comme dans les magasines, l'orage, les éclairs dans ma tête, Je jouissais !! Je fermais les yeux de honte juste après, j'enfilais mon slip et grimpais quatre à quatre les marches, me réfugiant dans ma tanière !! Prenant un bouquin, n'importe lequel, je voulais oublier ! Passer à autre chose, faire en sorte que cela n'existe pas !! Mais il continua, il venait me sucer le pénis dans ma chambre, me prenant par la main pour me conduire dans la sienne. Il me sodomisait avec ses doigts, me faisait des fellations mais avant cela, il me faisait avaler une pilule, J'étais défoncé dans la tête j'avais tout juste dix ans !! Mon corps en jouissance et mon esprit endormi, ils prenaient des photos ! Celles dont je ne me souviens pas ! Parce qu'il me faisait fumer de la ganja ! Le silence s'installait douloureusement autour de moi ! La nuit dans le lit, j'urinais sur moi ! Elle venait me chercher, son mari voulait se satisfaire ! Il me sodomisait, elle me branlait, je jouissais de douleur et remontais dans ma tanière ! Je ne voulais plus dormir avec eux !! Sinon il recommençait plus tard dans la nuit, allant plus profondément, plus vigoureusement ! Elle me rejoignait et se couchait sur mon lit, me câlinait, me consolait, « Ton père t'aime tu sais ! ». Cette maison était un sexe en érection, plus un endroit pour me cacher, C'était le père qui me sodomisait dans le salon, c'était son fils qui me branlait et elle ! Elle me disait qu'ils m'aimaient !! Alors je travaillais dur pour oublier, toujours plus de bouquins, toujours plus d'écriture, de plus en plus seul !! personne ne viendra me sortir de leurs griffes et de leurs pénis !! Je survivais comme je pouvais !

Ce calvaire durera plus d'un an !! Je sodomisais à mon tour un camarade de classe, Je lui faisais des fellations, il aimait ça ! Je le sodomisais tout comme lui cet homme le faisait !! Le petit PD n'était plus une légende dans la cour de récréation, le petit PD, séduisait, attirait à lui les plus sensibles, les plus fragiles, j'étais devenu un prédateur ! Doué dans les études, doué dans la baise ! J'étais devenu la bête curieuse !! Ils me faisaient mal alors je faisais mal ainsi, tout s'équilibrait ! J'acceptais de me faire violer par ces hommes, j'étais soumis à la douleur et aux désirs. La douleur avec le père, le désir avec le fils tout encore s'équilibrait. Garder l'équilibre, le juste milieux, comme une obsession, plus de mal, plus de bien, j'égorgeais les lapins avec mon père, pendait les pintades par le cou comme mon père, sodomisait un camarade comme lui. Mon équilibre n'existait que dans l'absence de sentiment si ce n'est, celui d'avoir une famille qui m'aimait! Il faisait chaud, j'étais en maillot de bain, me baladant dans le verger ! «Baisse ton maillot! L'ordre est direct et malgré mes refus intimidés, il sera réitéré jusqu'à ce que l'enfant que je suis prenne une gifle monumentale ! Je m'exécute ! Mais au lieu d'une balle dans la tête, ce sera une bite dans la bouche et ensuite dans le cul. Mon esprit n'est déjà plus là, il est mort dés les premiers instants où j'ai découvert ce goût âpre, cette texture inédite d'un pénis. Je ne suis plus qu'une machine à sucer qui se laisse faire quand cet homme me demande de me retourner et de me pencher. La sodomie, il continue dans mon anus du garçon effrayé que je suis. La machine à sucer doit ensuite le finir dans sa bouche, le sperme gicle dans la gorge de l'enfant qui rêve d'être achevé d'une balle dans la tête ! Et celui-ci, après avoir promptement remis son slip, retourne dans sa tanière ! » Ce sont les mêmes mots qui me reviennent sans cesse ! Ils existaient déjà il y'a une dizaine d'années dans mes cahiers. Depuis longtemps elle m'a abandonné dans leurs mains et leurs sexes, elle ne me câline plus, me console plus, je ne suis plus son amant, je suis la petite pute de ses mâles en manque ! Se contentant de me masturber lorsque lui me pénétrait ! Elle m'a dressé pour devenir l'objet sexuel de ses monstres !

Un jour vint une assistante sociale, qui faisait ses tournées dans les maisons pour voir les pupilles. J'avais beaucoup changé, je ne parlais plus en classe, violent, j'avais frappé un professeur parce qu'elle avait posée sa main sur mon épaule. Mon comportement inquiétait ! Mes notes étaient toujours aussi excellentes mais, j'étais un gosse perturbé. Et puis j'avais sauté la classe de cinquième, j'étais un enfant précoce. Trop ! Elle était venue me chercher dans ma tanière pour me présenter à cette dame. J'étais très heureux de la voir, car j'avais beaucoup de choses à lui raconter mais la peur me tenaillait. J'avais du mal à m'adapter à cette famille disait ma mère, trop de bêtises, si ça continuait ainsi, elle me renvoyait à la DDAS ! Me menaçant de la maison de correction c'est tout ce que je méritais pour ne pas être un gentil garçon ! Alors l'assistante sociale, me fît la morale ! J'ai regagné ma tanière me replongeant dans mes bouquins, personne ne fera rien pour moi, c'était fini. C'est ainsi que je me suis retrouvé dans le bureau d'une orthophoniste. Faisant des dessins, répondant a ses questions idiotes, jouant aux marionnettes avec elle. Ma mère était juste derrière discutant avec d'autres dame, elle faisait entendre sa voix alors, j'ai été obéissant, le petit gars a tout garder pour lui. L'orthophoniste avait dit de moi que j'étais un enfant doué, qu'il fallait limiter mes temps de lecture et oui, je lisais trop et avait une imagination débordante ! « On aime ce gosse et il nous le rend pas ! », avait dit ma mère. Elle m'avait surpris aussi à fumer, me trouvant bizarre parfois mais ne l'avait pas dit à l'orthophoniste. Oui, je fumais une ou deux clopes par jour et son fils me faisait fumer de la ganja dans sa chambre. Et tout rentra dans l'ordre, ils continuèrent à abuser de moi. Ils en profitèrent encore quelques temps mais je ne me laissais plus faire ! Je leur rendais les choses moins faciles, je ne rentrais plus à la maison, leur disant que je parlais d'eux à des gens ! J'avais trouvé le courage de les repousser de temps à autres mais c'était trop tard, le mal était entré en moi. Et puis, leur fils est parti dans son régiment de parachutistes et son père ne s'intéressa plus à moi.

Tout avait retrouvé un certain ordre mais je n'étais déjà plus un enfant innocent ! Et j'ai voulu franchir les barrières du temps, j'avais douze ans tout juste, j'étais déjà en troisième, l'enfant précoce ne s'arrêtait plus de vouloir grandir. Vite une année de plus et j'irais au lycée, vite je veux partir de la maison et loin de ces gens ! Je ne m'étais pas tué alors, je m'empressais de devenir un homme ! J'avais déjà un petit copain, plus vieux que moi, un fiancé avec qui nous partagions le sexe et la fumette. Le seul avec qui je partageais mon affection, nous-nous aimions, nous tenant par la main, nous embrassant, j'étais devenu homosexuel par la force des choses. Je lui préparais les enti sèches pour les interrogations, je voulais qu'il viennent avec moi dans mon futur lycée. Nous avions beaucoup d'intimités dans ma tanière, pas seulement le sexe, les sentiments et des rêves inaccessibles inondait notre amour l'un pour l'autre. J'étais devenu comme leur fils, inexistant aux yeux de mes parents, un comportement s'apparentant aux caprices d'un adolescent, c'est qu'avait conclu le psychologue. Oui, l'assistante sociale était revenue me voir suite à une plainte déposé par les parents d'un élève, il paraît que j'ai voulu l'embrasser sur la bouche. « On a fera rien de bon de ce gosse », avait dit ma mère. J'étais devenu au fil des semaines un étranger vivant avec des fantômes, lui avait sombré dans l'alcool elle dans les médicaments. Ils se menaçaient mutuellement chaque soir de divorcer mais ne le firent jamais, la peur du quand dira t'on. Je n'aidais plus dans le verger, je m'enfermais à clef dans la salle de bain, je partais de bonheur le matin et traînait jusqu'à tard le soir avec une bande de garçons et mon fiancé. Cigarettes, fumettes, sexe, j'avais grandi trop vite ! J'apprenais à vivre comme un vrai orphelin, sans parents, cinq années avaient passées depuis mon abandon mais elles ont comptées double je crois. Je cultivais mon indépendance, me préparant à allé vivre loin de chez eux. J'avais déjà choisies mon lycée. Le plus important c'est qu'il possédait un internat. Une filière scientifique parce que la conseillère d'orientation m'avait encouragé dans cette voix. Examen de BEPC en poche, l'été, encore quelques semaines à les supporter et j'allais enfin pouvoir vivre ma vie. Nous ne partions jamais en vacances, trop de travail, le verger, les bêtes à nourrir alors j'allais traîner à la piscine. Mon fiancé lui était sur la côte d'azur et m'écrivait des cartes postales, je ne lui répondais pas, redoublant la classe de troisième, il faisait déjà parti du passé. Les filles me draguaient un peu mais je n'avais pas envies d'elles, chassant plutôt les garçons. L'été allait s'éteindre et mon enfance avec, ma vie allait changer mais pas de la manière dont j'espérais.

Je vivais entre deux mondes, celui de la peur et de l'attirance sexuelle d'un côté, l'amnésie partielle et le déni de cette réalité incestueuse de l'autre. J'étais emmuré entre ces deux miroirs sans jamais parvenir à les briser. Je ne savais plus ce qu'était l'amour maternel, ballotté depuis ma naissance, d'une famille à un orphelinat, d'un orphelinat à une famille, la peur de l'abandon était la pierre angulaire de ma vie d'enfant. Je vivais dans cette ombre permanente de l'abandon, m'accrochant à cette racine qu'est une famille parce que ma vie en dépendait. Je vivais ce calvaire parce que je n'avais pas le choix. La peur, le désir, l'affection et la douleur, tout m'était imposé. Parce qu' insoutenable et peu croyable, cette chose immonde s'est déroulé à l'abri des regards et de la bonne conscience des institutions publiques. Nous étions à la fin des années soixante dix et au tout début des années quatre vingt, l'inceste n'existait pas simplement parce que tout le monde détournait le regard ailleurs. Il n'est pas possible qu'a un moment ou un autre, une maîtresse, un professeur, l'orthophoniste, le psychologue, les diverses assistantes sociales qui ce sont succédées, ne ce soient aperçu de rien. Il n'est pas possible que moi même n'ai jamais révélé de manière refoulé un épisode incestueux. Par mes paroles et certains de mes actes, je trahissais cette chose immonde. Cette infamie s'est rependue en moi de manière sournoise, silencieusement. je vais devenir à partir des premiers actes de viols un être malsain, teigneux, un petit mec rempli de haine et de contradictions. Élève brillant mais pervers, attirant les foudres de mes professeurs et des assistantes sociales, jamais sanctionné pour les bonnes raisons. D'un petit acte malveillant d'une mère sur son garçon à germé puis grandit cette chose. Jour après jour grandissant, toujours, plus douloureuse, plus traumatisante qu'elle en ai devenue démesurée et difficile à comprendre et surtout difficile à croire alors m'enfuir, partir loin de ces gens étaient devenus, une obsession.

Nous sommes au mois de janvier 1981, j'allais avoir quatorze ans au mois d'avril, j'étais la bête curieuse du lycée et de l'internat. je vivais avec des garçons bien plus âgés que moi. Un grand dortoir d'une quarantaine de lits. Les premières vivaient au second étage et l'on m'interdisait de m'y rendre au début. Je leur disais que j'étais moi même en première alors ils se moquaient de moi. Depuis la seconde, je ne vivais que sous le feu des brimades et autre moqueries de mes camarades. Je vivais dans mon monde, les études, les formules mathématiques, chimiques et physiques me fascinaient. Le reste des disciplines n'avait guerre d'importance à mes yeux mais avoir la bonne note restait important. Je m'étais de nouveau habitué à la vie collective et puis j'avais retrouvé une certaine joie de vivre loin de mes parents. Une semaine sans les voir, c'était comme une année de liberté. Je quittais ma tanière le dimanche vers dix sept heures, un gros sac de vêtements sur l'épaule et un autre contenant quelques bouquins, je n'allais même pas leur dire au revoir, descendre les escaliers, traverser le salon, ouvrir la porte, traverser le garage ou se trouvait la voiture de ma mère, cette voiture dont elle rêvait tant été un gage de liberté, le symbole de la femme libérée. Lui était le plus souvent chez son camarade de l'armée, boire un coup et se souvenir du bon vieux temps de l'Algérie et pleurant sans doute d'avoir perdu sa virilité d'homme son autorité auprès de sa femme. Elle dormant seule, droguée par les cachets, elle voulait attirer la pitié, c'était à cause de moi si elle était dans un demi comas, « Tout est de ta faute ! » me disait elle. Et oui ! Le responsable de ce carnage c'était moi, je ne dormais plus dans le lit conjugale, je ne me laissais plus faire lorsqu'il voulait se payer la petite pute. Il avait tentais une dernière fois, dans le salon, il avait attendu que je sorte de la salle de bain pour monter dans ma chambre. Bien sûr encore une fois je l'avais provoqué en passant devant lui à demi nu. Il me pris par le bras et m'avait doucement attiré à lui. Il avait introduit ses doigts dans mon slip, mais il n'a pas pus aller plus loin, je lui ai dis d'arrêter ça, je pleurais, je ne voulais plus le cogner, « Arrête ça papa ! Je ne veux plus ! Arrête s'il te plaît ! ». Bien plus que mes coups, mes larmes l'avait repoussé je crois. Il m'a regardé dans les yeux comme la fois ou il m'avait violé alors que je regardais Casimir, ou dans la salle de bain, dans le verger, je crois que l'espace d'un instant, tout de suite après le viol, il regrettait amèrement ce qu'il avait fait. Il ne voyait pas mes larmes dans le noir, il n'entendait pas mes gémissements lorsqu'il me sodomisait dans son lit parce qu'il s'endormait tout de suite après avoir jouis ! Ces regrets arrivaient bien trop tard il me bousillait chaque fois un peu plus. Je remontais la rue, passant devant chez son camarade et posait mes sacs à l'arrêt de bus. Dix sept heures vingt, il ne me fallait pas le manquer car le suivant était au alentour de vingt heures. Trois heures de voyage, c'était une sorte de TER sur route, traversant les villages éparses pour nous emmener vers la grande ville. Souvent j'y retrouvais un ou deux camarades d'internat, toujours les mêmes, ils bavardaient ensemble et moi, je restais silencieux, je parlais très peu, je n'avais pas grand chose à raconter de mon court week end, si ce n'est la lecture dans ma tanière et un peu de défonce pour me sentir un peu plus léger. Je serrais dans mes bras mon Barbapapa en peluche bleue. Je l'avais recousu avec un fil noir formant une balafre juste en dessous des ses yeux. C'était la même que celle qui brûlait dans mes pensées. Je parlais souvent avec lui en pleurant mais je ne voulais plus le cogner, je ne voulais plus qu'il soit mon souffre douleur. il était devenu mon confident, c'était finalement le seul témoin qui ai vu ce fils abuser de moi sur ce lit. Je lui disais souvent « Si tu pouvais parler ! ». Je gardais tout cela pour moi, je gardais le silence. Je m'arrangerais de tant à autre à me faire coller le week end pour ne pas rentrer à la maison.
Je n'étais pas seul depuis mon entrée en seconde, j'entretenais une relation particulière avec le pion d'internat. Le petit blondinné l'avait charmé dans les douches. J'étais toujours le dernier à en sortir alors, il venait vers la cabine pour me le signifier. C'était devenu un jeu, je ne prenais plus la peine de fermer le rideau. Son regard, cette manière dont il parcourait mon corps, je commençais à reconnaître ces gens là. Ce sera toujours le même que je verrais, ce regard lubrique qui me déshabillait avant même que ces pédophiles m'aient payé pour me pénétrer ! « Je te plais hein ? ». Je le provoquais, j'étais en manque d'affection. Il rougit et partit aussitôt. La scène se répétait chaque soir et puis, il finit par poser ses doigts sur ma poitrine et nous-nous sommes embrassé sur la bouche. Je le rejoignais toute les nuits dans sa petite chambre de surveillant. Il avait vingt quatre ans et il me faisait l'amour. La honte s'était au fil du temps effacé de son visage et moi, j'avais retrouvé un peu de mon enfance avec un peu plus de douceur. Loin de mes bourreaux. Je découvrais une nouvelle vie qui en fin de compte n'était pas si différente de l'ancienne. Faire la petite pute et abuser de ganja. J'abusais de ganja, juste assez pour planer mais pas trop, je voulais avoir mon bac, je voulais rester un bon élève ainsi, ils me foutaient la paix dans ma tanière. J'avais recrée mon petit monde pédophile avec lui, nous passions du temps ensemble, dans l'intimité de ses bras et de ses mains mais aussi les livres, il me faisait découvrir sa vie en université. Il voulait devenir médecin mais il n'était pas très doué, il cherchait une autre filière d'étude. Moi je voulais avoir mon bac et lorsqu'il m'a demandé ce que je voulais faire ensuite, je n'ai pas sus lui répondre, je n'y avait jamais songé. Mes rêves de devenir médecin, vétérinaire, professeur s'étaient évanouie depuis longtemps, fuir sans réfléchir. Être ici à l'internat était ce qui comptait, bien plus que mon bac, m'éloigner de ces gens était obsessionnel je crois. L'intimité grandissante, j'étais tombé amoureux de lui, ce n'était plus que le sexe, c'était l'amour vrai, tout du moins je le croyais. Je lui disais mais lui, ne voulait pas entendre parler de ça !. J'insistais en pleurant, je l'aimais plus que tout, usant de tous mes sentiments alors, il s'est énervé contre moi, me disant que je n'étais qu'un gosse ! Il me disait qu'il avait eu tort de s'être laissé entraîner ainsi. Qu'il regrettait ! Je n'étais bon qu'à être baisé ! Je l'ai menacé de tout révéler, j'étais mineur, je le savais et lui aussi ! Il m'a proposé de l'argent pour que je me taise ! Je lui parlais d'amour et il m'a pris pour une pute ! Je voulais mourir ! J'avais découvert que les sentiments faisaient bien plus mal que la pénétration d'un sexe dans mon ventre. J'avais découvert que certains hommes étaient pourris dans leur conscience. J'avais découvert que je l'étais moi aussi ! J'avais échoué, je n'étais qu'un pommé, un drogué, un obsédé sexuel avec des sentiments pervertis ! Ils me retrouveront quelques nuits plus tard dans les douches dans une marre de sang, je me suis ouvert les deux poignets avec une lame de rasoir ! Je n'ai jamais parlé de lui, à aucun moment. Ma culpabilité était grandissante, me faisant perdre pied un peu plus chaque jour, je me fourvoyais dans le mensonge et le silence, je vais devenir ce que je n'aurais jamais dus être, un délinquant qui va se prostituer pour survivre. Une dernière occasion de tout révéler c'était offert à moi.
Je n'ai pas voulu rentrer chez ces gens, après mon hospitalisation. Les assistantes sociales m'avaient fais la morale, la principale du lycée aussi était venu me voir et bien d'autres, mes professeurs de sciences, leurs propos m'avait donner une sorte de courage. je suis resté à l'internat, voulant tout révéler. Mes viols, ma soumission, parler de ces hommes, tout dire ! mais je n'ai pas pus le faire. Ma mère était venue jusqu'à moi avec sa voiture, j'étais prêt à tout dire devant le maître d'éducation, lui dire la vérité en face ! Elle entra folle de colère planta son regard dans le mien, m'obligeant à baisser les yeux, elle me mettra une gifle monumentale en public, comme celle de son mari, une de plus. « Mais qu'est ce qu'on a fait pour mériter un gosse pareil ! » a t'elle hurlé, elle m'a tourné les talons ! Et a disparue dans le couloir. Cette fois c'était fini. « Ton père t'aime tu sais ! », « C'est comme ça que je t'aime ! », « Tu es à moi ! » « Qu'est ce que l'on a fait pour mériter un gosse pareil ! », toutes ces phrases et bien d'autres raisonnent encore aujourd'hui dans ma tête, elles m'ont marquées au fer rouge ce sont ces voies qui hantent mon esprits sous forme de cris. Bien plus que les actes sexuels, c'est ce sentiment d'avoir été adopté et rejeté en même temps, d'avoir eu une famille sans en en avoir fait partie..
Je sors de mon récit par la force des choses ! C'est cette collision de sentiments forts que j'ai eu pour elle, lui écrivant des poèmes pour la fête des mères, lui offrant des petits cadeaux fabriqués de mes mains, des dessins parce qu'il paraît que j'avais du talent, je passais des heures à faire cela en pensant à elle en pensant qu'elle m'aimait ! J'ai donné mon corps et mon âme pour cette femme, usant d'amour, de sourires, acceptant de me faire violer par son mari, acceptant de me faire humilier droguer et abuser par son fils, aujourd'hui j'existe sur un site pédophile ! je faisais cela pour qu'elle m'aime comme une mère, c'est elle qui est venue me chercher à l'orphelinat qui m'a pris les mains en s'agenouillant devant moi, qui m'a sourit me disant que j'allais avoir une famille de ne plus m'inquiéter. Cette femme a asséché mon âme, me faisant des bisous et me disant en même temps de me sacrifier pour elle ! Combien de fois était elle présente lors de ces actes ? Elle me chérissait de son amour pendant que son mari me déchirait le ventre dans leur lit conjugal ! mais comment est ce qu'une mère peut elle accepter cela ?? Elle m'a pris dans ses bras après le viol dans la salle de bain me disant de ne rien dire ! Je venais juste d'être massacré par son mari bon sang !! Mais n'a t'elle pas d'âme ? Comment à t'elle pus m'écrire encore récemment me disant que tout est de ma faute ? Comment elle peut encore faire cela ? Aujourd'hui elle est dans une maison de repos, elle fuit ses responsabilités devant les enquêteurs, certificats médicaux et tout le bazar et moi, je suis en HP ! Mais comment peut elle encore laisser faire cela ? N'ai je donc jamais été son fils ? Ou au moins son enfant ? Vous savez j'ai atteint les lignes les plus difficiles de mon récit, cette gifle qui mettra un terme à ma vie. En me giflant, c'est comme si elle m'avait tiré une balle de revolver en pleine tête. Je suis sorti de mon récit pour libérer cette chose. Des éclairs ce sont formés dans mon esprit, lorsque j'étais gosse, des sons ont envahis ma tête, ces sons qui font dire que je suis schyzo ! Ces éclairs me font dérailler de tant à autres, c'est comme une image et un une voix me parlant, et je crois que c'est quelqu'un qui m'agresse verbalement alors je partais en vrille, dans une colère incontrôlable. Cela m'est arrivé ici sur ce forum, il y a quelques mois. Les lignes du postes sortaient de l'écran se transformant en cette chose et boum, j'explosais dans ma réponse. La ganja n'a pas aidé et le LSD n'a fais que renforcer cet déchaînement d'éclair. Je croyais le contraire je pensais que cela me calmait. Ils me traitent médicalement pour cela, je perd beaucoup de chose dans mon esprit, mon énergie créatrice s'estompe peu à peu, mes dessins ne sont plus les mêmes, je ne suis presque plus capable de dessiner un visage comme celui que j'ai fais pour mon avatar. Tout cela faisait partie de ma schyzo. J'écrivais également des poèmes et je n'en suis plus capable aujourd'hui. Ils me disent que tout cela va revenir au fil du temps parce que pour l'instant mon traitement est très agressif.

Années après années, cette éducation pédophile avait fait de moi un être vicieux, perfide, sournois, j'allais devenir un marginal ! Je me suis enfuis de l'internat, laissant derrière moi, tous mes bouquins ! Un sac et quelques vêtements, un couteau dans la poche et mes profondes cicatrices sur les poignets, j'allais rentrer dans un monde sordide. Ne pouvant y échapper, je suis parti vivre la vie qui m'était destinée. C'est cette nuit là que ma fuite à commencé ! C'est à partir de cette gifle, celle de trop que j'allais basculer dans la petite délinquance et la prostitution. Cette nuit là, j'allais commettre la pire bêtise de ma vie, j'ai gardé le silence !

Gagner mon premier argent, fondre dans l'invisible, j'avais des copains là bas alors j'ai rejoins la capitale, Paris. J'avais lu tant de choses sur cette grande ville, j'ai imaginé ma vie dans ses rues, celle de mes livres. Le ventre un peu vide, quelques pièces de monnaie dans ma poche, marchant de longues heures le long de la nationale, dormant ou la fatigue me disait de dormir, faisant de l'auto stop, je montais vers l'inconnu. J'avais peur et j'avais froid, le pouce tendu indiquant le nord, mes chaussures aspiraient l'eau comme un buvard sur une tâche d'encre. Quelques pilules pour me rendre la vie plus facile, les lumières, toujours suivre les lumières comme un insecte nocturne. Mon instinct de survie décuplé, j'avançais, évitant la foule et les gens trop curieux, Je n'étais qu'un gosse. Mes premiers larcins, la boulangère dépose le pain dans un sac pendu à la clôture, un portail ouvert, le robinet d'eau pour remplir une bouteille que j'avais trouvé un peu plus loin dans un fossé. Une semie remorque montant vers le nord, Peu bavard, pas de questions, j'étais juste une compagnie pour cet homme solitaire. Il me déposa à une station service puis repartit. Je me payais un sandwich avec son argent. J'avais profité de sa gentillesse pour lui voler son porte feuille. Quelques billets que j'ai glissé dans ma poche de jean, j'ai repris la route le pouce indiquant le nord. Mes premières longues nuits d'insomnies dehors, la peur me nourrissait, les portes de Paris étaient encore loin. Je découvrais la rue et ses perversions, sa violence, un parc, des jeunes qui s'enivrent de bières, sortit le douk douk que j'avais piqué à mon père, prêt à les égorger comme les lapins que je tuais avec mon père. Le ventre vide et de plus en plus défoncé, je ne savais plus trop ce que je faisais. Je sombrais dans la délinquance sans m'en apercevoir, bien dès fois je pensais faire demi tour me disant, que je faisais une belle bêtise. Le pouce indiquant le nord, une voiture ralentit, « Ou vas tu gamin ? », « Paris ! », « Monte ! ». Je rejoignais ma famille lui avais je dis, je mentais, il me fallait mentir, me méfier de leurs gentillesses, il me fallait apprendre cette pratique. Je devenais un marginal mais je n'avais pas le mode d'emploi, surmonter la peur était la première ligne à connaître par coeur. Envie de fumer, plus de clope, envie de dope, envie de fuir encore plus loin ! Autoroute du Soleil, les abords du périphérique, il me débarque à une station service, encore. C'est un lieu privilégié, la vie se trouve dans les stations services, ce sont des aiguillages pour opportunistes. Patienter, attendre qu'une bonne âme accepte de vous prendre dans sa voiture ou dans son camion. Je ne suis plus seul à attendre assis dehors, des cartons aux genoux indiquant aux conducteurs leurs destinations, ils boivent quelques bières, fument des douiles et dorment sur les sacs à dos à la lumière de la boutique pour avoir moins peur. Ne pas se faire braquer sinon tu n'es plus rien, alors tu t'approches de la bande, ils ne te posent pas de questions, te regardant à peine, ils t'invitent à t'approcher plus prêt, ils ne s'aperçoivent pas que tu es qu'un gosse et si c'est le cas, tu force le respect. et l'admiration. Ils t'offrent une clope, un coup de bière et peu de paroles. Tu es là, avec eux, je dois me contenter de ça. Je ne compte déjà plus les nuits passées dehors, j'écris sur mon petit carnet pour tromper ma peur, l'un d'eux me donne un bout de papier, « si tu as besoin d'un endroit ou dormir appelle de ma part, c'est un pote ! ». Je le glisse dans mon sac humide, je ne suis pas équipé comme ces gens de la route, je n'ai rien de ce qu'ils possèdent, je n'ai même pas une couverture, un sac de couchage pour m'abriter du froid. Une ombre s'approche, « Qu'est ce que tu fais là gamin ? », « Je vais à Paris ! », « Ou à Paris, j'en sais trop rien ! », merde ! Je n'ai pas dis que je rejoignais ma famille. Je n'ai pas encore l'habitude de mentir.

C'est un homme au cheveux blancs, moustache généreuse, le regard vicieux, J'accepte de le suivre, je vais dormir chez lui ! Les lumières par intermittence éclairent ma destinée, il pose sa main sur mon genoux et tient le volant de l'autre, « je te préviens je ne suis pas gratuit ! », voilà c'est dit, mon premier client ! « Combien ? », « ça dépend de ce que tu veux ! »,Je n'avais aucune idée des tarifs de la prostitution. « la nuit chez moi et deux cent balles ça te vas ? », « OK ! ». La voiture entre discrètement dans le garage, un petit pavillon de banlieue, Je crève de faim et je suis sale, je lui demande ou est la douche, il empruntent mes pas, me regarde me déshabiller, une douche chaude. Il me tend un rasoir et demande de me raser le visage, mes parties intimes, il aime les gosses imberbes ! Je m'exécute. La chambre, je suis nu devant lui, j'ai peur, il me serre dans ses bras, je ferme les yeux, il avale mon sexe tendu, il entre en moi, je me prostitue, je me dégoûte ! Je passerais trois longues nuit dans son lit. La journée, il partait travailler, le frigo était plein, « vas y serre toi petit ! », Il était brave ! « Tu penseras à l'oseille ! », ne pas oublier de se faire payer, mille balles en tout, il m'a donné un pourboire ! deux billets de cinq cent, j'en étais étourdi, un supermarché, du parfum des rasoirs jetables, quelques fringues chaudes une boutique de sports, un grand sac à dos, un sac de couchage, je claque la moitié de la somme, je vais garder le reste et m'offrir de la dope, des clopes, cet argent me brûle la tête ! Il est obsédé, il me demande de rester une nuit de plus ! Un billet de deux cent de plus ! J'ai un couvert et un endroit au chaud pour une nuit de plus ! J'ai moins peur, je disparais, je deviens invisible, n'existant plus que pour ces gens là, je viens de franchir le point de non retour.







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MessageSujet: Re: MON HISTOIRE   MON HISTOIRE Icon_minitimeVen 18 Nov 2011 - 18:09

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Dernière édition par Norset le Jeu 22 Déc 2011 - 21:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: MON HISTOIRE   MON HISTOIRE Icon_minitimeVen 18 Nov 2011 - 18:22

« Ou tu comptes aller gamin ? », « je sais pas ! », condamné à une vie sans lendemain et ne pas en avoir peur, ne pas avoir peur de l'inconnu, ne pas avoir peur de ce monde dans lequel je m'évanouis. Il me dépose chez un de ces amis, il a un squat, il ne prend pas cher et il a un peu de boulot si j'ai besoin. J'ai envi de dope, me défoncer, fondre dans ce monde et perdre ma lucidité, je ne connais personne, Le type me conduit à l'étage, un pieux, un plancher percé, craquant à chacun de nos pas, cent balles par jour ou je travaille un peu pour lui, je préfère le boulot et garder mon fric. Je deviens un oiseau de nuit, me posant tel un rapace aux yeux perçants au bas des immeubles, je vais devenir le guetteur pour une meute de loup. Une petite bande de casseurs à la solde de cet homme, apprendre à repérer les flics, le passant trop curieux, une bagnole suspecte, mettre les doigts entre mes lèvres et siffler, prendre la fuite, chacun pour soit. La meute se disperse, nous retrouvant au petit matin pour empocher mon oseille. J'apprends vite Je suis doué m'ont ils dit! Je plane le jour pour oublier la nuit, il vient me cherche, deux cent balles la nuit. « ça va gamin ? », il va me baiser dans peu de temps et me demande si ça va, histoire de me prendre pour un être humain, cet homme me dégoûte. Je leur propose un plan. Le pédophile, il n'ira pas se plaindre ! Une sorte de justice ! Je vais l'attirer dans sa chambre et eux n'auront plus qu'à se servir. C'est du billard leur avais je dis alors, on l'a fait. Ils pensaient que j'allais me dégonfler, le petit mec n'a pas de couilles ! Mon petit cul lui manquait, je monte dans sa voiture, le pavillon, la voiture entre honteusement dans le garage. La dope me fait jouer un personnage, le grand jeu, la machine à sexe doit le rendre sourd pour que ma meute puisse tranquillement faire justice.

Je marche le long de la Seine mon sac à dos sur les épaules, je vais passer la nuit dehors une de plus. J'ai des douleurs quand je respire, des bleus partout sur le corps, le visage tuméfié. Le type ne s'est pas dégonflé, le petit casse à mal tourné, la meute s'est enfuie me laissant sur place avec lui. Il m'a tabassé jusqu'à que je perde connaissance, manquant de me tuer et le patron m'a demandé de déguerpir de son squat, il ne veut pas de petit PD chez lui ! Je grandis en prenant des coups mais je m'adapte, j'apprends, j'ai le petit bout de papier roulé en boule dans mes doigts que l'auto stoppeur m'a donné à la station service, l'adresse est fausse, ne plus faire confiance c'est la deuxième ligne après oublier la peur dans mon mode d'emploi. Ce n'est pas la vie de bohème d'Hartur Rimbaud, j'écris sur mes petits carnets ma vie de môme, mon sac à dos s'alourdit chaque nuit de mon écriture, écrire pour ne pas être oublier, pour ne pas m'oublier. Ce n'est pas un roman noir, un polar, c'est une vie que je partage maintenant avec Claudio, Rey et Fernandel, trois clochards au grand coeur. Le froid, l'humidité, j'ai déniché pour eux un squat, Leurs mains tendues aux passant ne nous permet pas de survivre, alors, je fais la petite pute chaque nuit pour avoir le ventre plein, pour nous nourrir et nous réchauffer un peu chaque jour, Piquer l'oseille de ces vicieux pour un peu moins de misère pour rester un peu humain. J'étais un enfant haineux envers ces monstres mais pas envers l'humanité. J'ai connu la misère de ces gens et dans cette misère il existait toujours un fond de générosité. J'ai un chien maintenant, Blizzard, un chien pommé que je nourri à la main. Ni brave ni méchant, un chien de la rue ne ressemblant pas à un chien. Un grognard, lorsque l'on approche trop prêt de moi.
Nous sommes au mois de décembre 1981, déjà huit mois que je traîne ma misère, déjà huit mois que je monte dans les voitures pour faire une pipe, Cent cinquante balles dans la poche, je suis un produit rare, un produit de luxe. Une machine à sexe, un gosse sans amour propre ! Une habitude, je me rase les aisselles, le sexe, je veux rester un gosse baisable. Cherchant un territoire, évitant le plus possible les mac, évitant les patrouilles de flics. De temps à autres je fais le guetteur pour ma meute casseurs, le patron n'est pas au courant ils me paient si le plan réussi. Mon sac de couchage à même le plancher, une cachette pour planquer mes objets précieux. Plus de papiers d'identité, si je suis embarqué, ils auront du mal à m'identifier. Blizzard est le garant de ma survie. Je suis connu dans le secteur, le petit gars et son chien, une clientèle, du fric, un peu de dope, quelques nuits au chaud dans les bras de ces vicieux, je ne me plaint pas. Les flics baissent la vitre de tant à autre pour discuter avec moi, je ne suis pas la priorité, ils me montrent une photo me demandant si je ne connaissais pas ce type, si je ne l'avais pas croisé. Les immeubles de Paris sont fragiles dans ces années là, l'attentat de Copernic un peu avant mon arrivée l'attentat rue Marboeuf , prise d'otage dans une ambassade, la fusillade de la rue des rosiers, le terroriste Carlos devenait une légende. ils tirent, ils flinguent, ils manifestent, le terrorisme frappait de manière sauvage, en tout sens alors, ils avaient du plus gros gibier à traqué que la petite frappe que j'étais. Quelques jours de douceur avec Michel Drucker et sa nouvelle émission « Champs Elysée », les Champs Élysée que je ne verrais jamais, ou les stars du schow bizz vont se réchauffer et s'amuser, quelques jours de douceur avant de basculer dans l'enfer du froid qui va sévir bientôt.

Nous sommes en Janvier 1982. le coeur de l'hiver, personne dans les rues, sur les quais, un air froid du nord fait briller le bitume et les trottoir, la glace paralyse les portes de Paris. Un hôtel pour me réchauffer, le patron ne pose pas de question, Fernandel est malade, je cherche un moyen pour le sauver, je lui achète tout ce qui est possible, pastille, sirop et du vin pour qu'il tienne le coup. Claudio lui a été embarqué, il croupi au chaud dans un hôpital psychiatrique et Rey garde Blizzard, lorsque je monte dans un corbillard. une pute fait les cent pas, ils gèlent à pierre fendre mais la vie continue. Talon haut, son équilibre est précaire, elle ne m'aime pas, elle me menace de faire venir son mac, je lui pique ses clients, je suis un produit rare, à essayer. Les jours passent le froid est coupant, les pédophiles moins nombreux, de temps à autre, un billet pour un phantasme. J'essaie de rester un gosse, ne pas grandir, je continue à me raser le corps, j'ai de la chance mon système pileux est pratiquement inexistant. Le taulier ne pose pas de question, une chambre pour quelques centaines de francs. Cet hôtel est un bouge minable, puant les égouts, monter à l'étage est une prise de risque, quelques planches rafistolées font office de marches d'escaliers. Il visite ma chambre, il a le double des clefs, il aimerait me baiser, il a le regard de mon chaland en mal de sentiments. La douche se situe au fond du couloir, je m'y enferme pour ma toilette minutieuse. La troisième ligne de mon mode d'emploi. Je commence par les cheveux, les dents, le visage, le corps ensuite et le pénis à la fin, je le rase de prêt, le nettoie avec de l'après rasage. Je me parfume bien plus que de raison, je hais mon corps, mon odeur ! Être propre et bandant pour la clientèle, pour ces messieurs qui sentent l'excrément, la pisse, la sueur ! Ils ont les mains sales, ils puent de la gueule ! Ils sont abjectes mais ils me paient pour me baiser dans leur voiture, dans leur pavillon, dans leur appartement ! Le petit matin venant, je repars, la peau collante, sentant le sperme, l'hormone sexuelle, mon sexe et mon ventre brûlent alors j'avale une pilule parce qu'il me faudra recommencer la nuit suivante ! La peste homosexuelle frappe durement, aveuglément. Le sida commence à faire des ravages dans le monde de la prostitution, le bois de Boulogne et de Vincennes sont déserts. Les moustiques tuent, le frottement des mains sur la peau, nous ne savons rien de cette peste si ce n'est qu'elle décime sans discernement. Il paraît que le sida se propage par l'aiguille qui se plante dans la veine du drogué, je ne me pique pas. La légende dit que c'est les anciens qui peuvent l'attraper, pas moi qui ne suis qu'un gosse. Mes clients me disent qu'ils sont clean, pas de problème, c'est la première fois avec moi ! D'autres me disent qu'il n'y a que moi, pas de problème ! J'accepte tout pour pouvoir survivre, si ils ne veulent pas de préservatif alors c'est plus cher. Nous-nous connaissons tous dans ce petit monde, quelqu'un connaissant quelqu'un qui est atteint par cette merde !
Chaque matin blizzard pose sa mâchoire menaçante sur ma cuisse, les vieux font réchauffer les conserves, il m'arrive de pleurer sur rien, même pas sur ma vie, pleurer c'est tout. Le taulier, m'a virer de la chambre, je suis revenu au squat, je dors très peu, je plane, un cacheton, une ganja, de tant à autres pour me sentir bien, pas d'intraveineuse, pas de coc ni d'héroïne, juste planer mais pas décoller complètement. J'ai appris à rester vigilant, les flics peuvent débarquer à tout moment dans les squats, il faut être prêt à partir, à s'enfuir. J'ai le douk douk prêt à sortir au cas ou le client me jouerait un mauvais plan ou si l'un de mes compagnons a une mauvaise idée derrière la tête. Ils sombrent dans le vin et sont parfois somnambule, Georgio revenu de l'hôpital psychiatrique lui parle en dormant, ils ne l'ont pas arranger là bas, Fernandel lui voudrais bien me tripoter un peu, histoire de se réchauffer, Ray veut chaque soir percuter la planète du haut du quatrième étage. Ces trois clochards seront souvent à la croisée de ma vie Parisienne et puis, garder Blizzard était l'assurance de gagner un joli billet. Ils partaient tous trois rejoindre la rue après s'être repus, chacun allant faire un peu de mendicité. Pendant ce temps, je me glissais dans mon sac de couchage et m'envoyait une pilule en fermant les yeux, me sentir bien quelques heures, écrire sur mes petits carnets, n'être plus de ce monde. Les mois ont passés et personne ne m'a retrouvé, je suis devenu invisible ne sortant que la nuit, ou en fin de journée pour aller faire ma toilette quotidienne et me rendre dans un petit bar pour boire un café. Pas de questions, jamais, je faisais parti du décor. Le patron du bar m'a même proposé un job derrière dans la remise, un petit phantasme à la sauvette entre deux fûts de bière. Sa femme s'est tiré et il était trop laid pour attirer les filles, trop honteux pour aller voir les putes alors il a demandé au petit mec de le soulager lui et son tiroir caisse de tant à autre. Ce que je vous raconte est la vie d'un gosse mutilé, ce que je vous raconte est ma survie, vous pouvez fermer les yeux, vous enfuir ou bien, continuer à me lire. Je raconte cette vie parce qu'a cette époque, je n'avais plus grand chose à perdre, si ce n'est ma vie. Je vous raconte l'inconcevable, la transparence, la vie d'un gosse massacré. Je n'ai pas eu la force de les repousser lorsque j'étais enfant et je n'avais plus la force de me tuer, de repousser non plus cette vie répugnante ! Ce n'était pas dans le but de m'enrichir que je faisais la petite pute, survivre simplement survivre en utilisant mon corps puisque c'est eux qui m'avaient appris !

Nous sommes En mai 1982, Je souffre d'une toux, d'une sorte d'angine et d'une fièvre tenace, tous les symptômes du sida, oui la toux est un signe même quand nous avons survécu à l'hiver ! Je n'ai plus de force, je titube et perd conscience au pied de son immeuble. Il m'a soigné, nourri, reprenant un peu de vie..., sans son aide, je serais mort je crois. Il, c'est un homme qui m'a aidé les derniers jours de l'hiver lorsque les flics ont débarqués dans notre squat. Rey, Georgio et Fernandel avaient disparus. Seul Blizzard mon loup m'attendais. Je n'ai plus rien, Ils ont tous pris, mon sac à dos, mes couvertures, mon sac de couchage, n'avoir plus rien c'est être en danger. Je cogne la porte que les flics et le taulier ont verrouillé, la rage décuple ma force, elle cède un peu plus à chacun de mes coups de pied. Ma cachette ! Sous le vieux matelas, un trou, il est vide ! Mon petit pécule de billets n'est plus là ! Juste 100 balles et quelques pièces dans ma poche de jean, mon couteau et Blizzard pour me tenir en vie. Cet homme m'a attendu au pied de l'immeuble et m'a demandé de le suivre, il venait de temps à autre nous voir dans notre squat, nous apportant un peu de chaleur humaine autour d'un café chaud, nous demandant toujours avant de partir si il pouvait revenir passer quelques instants avec nous. C'est un type comme tant d'autres apportant un peu d'humanité à ceux qui en ont besoin. Militant dans des associations, il ne vit pas sur les Champs Élysée, il ne chante pas et ne fait pas la fête à la gloire de la misère à l'approche des fêtes de Noël. Il nous aide et ne demande rien en retour, pas de reconnaissance, juste lui parler, lui dire que nous n'allons pas trop mal. Il voulait appeler les services sociaux pour qu'ils viennent à mon aide alors, je lui ai dis que je le tuerais si il le faisait et je l'aurais fait. Je ne voulais par revenir chez eux ! Je ne voulais pas retourner dans un dortoir ! Il n'a pas insisté me disant, que si j'avais besoin, il était là. Nous montons les étages, un petit studio, au centre, mon sac à dos et mes couvertures, il avait tout récupéré juste après leur départ. Aujourd'hui je suis malade et il est encore là pour m'aider, je squatterais quelques temps son studio, reprenant chaque jour un peu plus de force. « Tu n'as pas de famille ? J'ai fouillé tu n'as pas de papier sur toi ! Tu es de Paris ? ». Bien trop de questions, partir et qu'il me laisse tranquille, je ne veux pas lui faire de mal, je n'avais plus de fièvre, plus de quinte de toux, ce n'était pas le sida, avec ou sans capote, la légende disait vraie, cette peste ne pouvait pas m'atteindre.
Mon sac à dos encore plus lourd recherchant un squat, un vieil immeuble, un junckies occupe les lieux, il est défoncé à l'héroïne. Mon carnet ne se noircit plus de mon écriture, l'oubli de moi même, je me perds nuit après nuit. « Déjà deux jours que le drame s'est produit. Je marche sous un temps maussade. Pas un mot, pas une phrase, Peu à peu , la haine inonde mon âme. La pluie tombe, comme si le ciel pleurait sa mort, ou sa vie passée trop vite. Survivant de ma lâcheté, pas un mot, pas une parole ne se dégage de sa mort, dans ma tête tout défile inlassablement, pas de tristesse, juste une image, celle de l'aiguille qui s'enfonce dans son bras. Le silence se brise il me demande à boire, il a chaud, il tremble, ses yeux se ferment, il part, il s'enfonce dans son paradis et me laisse ici. J'ai quinze ans et je ne pleure pas mon ami, parti au cieux. Mes jambes qui frissonnent, mes mains tremblantes et une solitude transperçant mon corps, je fuis encore. Une pilule de plus pour oublier. ». Quelques lignes pour me souvenir, quelques lignes pour raconter la mort, quelques lignes qui va entrainner ma perdition.
Une petite pièce au premier étage, les murs laissant passé le froid, toujours ce froid dans mon corps il n'en finit pas, éternel comme mes cauchemars qui envahissent mes nuits. « Une voiture de police, la portière me bloque le passage, c'est l'aube et je suis défoncé, ils me plaquent contre le mur, me fouillent, m'embarquent ! C'est fini ! » Ce rêve revient sans cesse avec toujours plus de force. Ce pédophile, m'avait fait monter dans sa voiture luxueuse, Blizzard est parti rejoindre Claudio, nous sortons de Paris, Une villa somptueuse avec piscine, de grande haies verte isolant les regards. Il est gentil avec moi, me faisant visiter la demeure, me disant de profiter de l'endroit à ma guise. Il me laisse dormir dans une chambre la première nuit, vacant à ses occupations la matinée suivante, il me paie et je ne comprends pas ce qu'il attend de moi, cet homme commence à me faire peur. Il s'en va me laissant seul chez lui, je fouille partout durant son absence, son bureau, ses armoires à l'étage, des vêtements, des costumes chics, quelques bijoux, la voiture revient, je redescends rapidement et regagne la chambre. J'entends des voix, des hommes, il me demande de baiser avec eux, c'est un mac encaissant l'oseille et donnant un pourboire pour service rendu. Il m'a piégé je sors mon douk douk, lui demandant de reculer, les deux autres pédophiles s'enfuient comme des lapins que j'allais égorger! « Petit con ! », il sort quelque chose de la poche de sa veste tout en me poussant, il est ivre de colère, il va me tuer ma lame entre dans son ventre, il s'écroule, je tremble, je suffoque, je le regarde dans les yeux, « Barre toi d'ici ! Barre toi ! », il saigne, du sang sur ma lame et sur mes doigts ! « Barre toi ! Je te retrouverais barre toi ! », je marche, je cours, je m'enfuie, retrouver Blizzard, prendre mes affaires et me tirer loin d'ici. Le vide, le néant, je me réveille et me rendors, une pilule, le quai de la scène, Claudio, Rey, Fernandel, une voiture fonce à vive allure sur moi ! Blizzard est à terre, mon chien, il a tué Blizzard ! C'est lui il veut me tuer, « Blizzard ! Non ! », je me précipite sur la voiture ouvrant la portière je l'extirpe, je le massacre à coup de pied, le roue de coup, je hurle en sortant mon douk ddouk, « Non arrête ! Fais pas ça ! », Claudio me ligote avec ses bras, mes autres compagnons font rempart, mon couteau m'échappe des mains, c'est pas lui ! C'est pas le pédophile ! « Va t'en mon drôle va t'en ! », Rey, Claudio, Fernandel, m'empêche de commettre un crime ! Je ne sais plus ce que je fais, je suis défoncé, Blizzard gît au sol, il saigne, il a les yeux ouvert et gémit, il va mourir !
Nous sommes en 1983 Je ne me prostitue plus, j'ai grandi, je ne plaît plus à ces hommes alors, je me défonce et cambriole des appartement avec une nouvelle meute de loup. Commissariat, bureaux, interrogatoires, un casse à mal tourné, l'un d'entre eux a pris du plomb par le propriétaire, il va peut être mourir ! ils sortent une photo, c'est moi, d'autres photos, c'est eux ! « petite frappe ! », « petite ordure ! », j'en prend plein la gueule ! Pas de papier sur moi, alors ils ouvrent une recherche d'identité, je mens sur tout, sur mon age, sur mon nom pour gagner du temps. Ils me placent en cellule de dégrisement, reviennent me chercher, m'interrogent, Je suis perdu, je suis foutu !
Un docteur m'ausculte, me demandant de me déshabiller, il regarde mes bras, ils ne sont pas bleus, je monte sur la balance, il me pèse comme une bête se dirigeant vers l'abattoir, la tension, la température, prise de sang, je tremble, j'ai froid, je lui demande de me donner quelque chose pour calmer ma tête en feu. C'est un examen médical, savoir si je vais tenir le choc, les interrogatoires m'enchaînent, tour à tour conciliants, accusateurs, amis et traites, c'est un jeu de rôles pervers, un manège infernal. je suis en manque, ils vont me faire parler. Les menottes aux poignets, Fleuri Merrogis ! Alors, je balance tout le monde, le loup va faire abattre sa meute enragée pour sauver sa peau. Ils me replacent en cellule, la porte se referme, le verrou, je voudrais un stylo et du papier, tromper ma peur et oublier ma pilule, me disant à l'instant présent que je ne reverrais jamais plus la lumière de mes réverbères, la nuit, mes pas vers l'invisible, ma liberté, je n'ai plus rien, Blizzard est mort, mes trois poivrots ne sont plus là pour me sortir de cet enfer. Alors je songe déjà au jour ou je vais sortir de prison, m'enfuyant encore. Le grand portail se refermant dans mon dos, une petite valise dans la main, ne sachant ou aller tendre le pouce vers le nord ? Je voudrais un fixe, m'envoyer une dope, je ne pleure pas, je ne me plaint pas, ni courageux ni lâche, juste tenir encore un peu, garder un espoir, juste continuer encore un peu à survivre. Sans sommeil, juste des cauchemars éveillés, des cris et des insultes raisonnant comme une berceuse dans le couloir, ils m'ont enlevé ceinture et lacets et fouillés partout, je suis à peine humain.

La porte s'ouvre, un homme qui se dit travailleur social, un nostalgique de Mai soixante huit, une foie inébranlable dans ses paroles et fumant une ganja de temps en temps histoire de se rappeler qu'il a eu une vie de délinquant avant la mienne me prend déjà pour son fils, je ne vais pas en prison. je suis mineur, j'ai de la chance, la gauche et les socialistes sont au pouvoir alors un peu plus d'humanité, la peine de mort est abolie. Un programme de réinsertion dans une ferme va me remettre dans le droit chemin. Il me laisse la liberté, mesurer la bonté d'un couple d'agriculteurs au nombre d'hectares d'exploitation agricoles ou bien arpenter les petits mètres carrés de ma future cellule. Le choix n'est pas bien difficile, je me résigne à suivre cet homme vers une maison pour jeunes délinquants, des loups comme moi qu'il faut domestiquer. Ma vie est devenue un mirage, je vais flotter dans un désert, en lévitation, café et parole moralisante comme palliatif à ma pilule,, le paria de la société doit faire amende honorable. Nous partageons nos repas, nos haines, mes camarades sont tour à tour solidaires et traîtres, disputes et bagarres sont notre quotidien. Les portes sont toutes verrouillées, nous manquons d'air et de liberté alors nous-nous dévorons entre nous pour préserver notre espace vital. Je suis mineur, il ne cesse de me le rappeler, comme si c'était une chance d'avoir accompli mes larcins dès le plus jeune âge ne se demandant pas pourquoi les ai je commis. Les années quatre vingt, une prise de conscience tournée vers la jeunesse, les pédopsychiatres n'existent pas encore tout du moins, ils apprennent à le devenir en même temps que je me tais, que je les déteste. Jamais la question ne m'ai posée, celle qui m'a conduit à devenir un délinquant prostitué. Accusé de vices de la société avec ce regard charitable et méprisant de ceux qui prétendent être les bienfaiteurs, je devais leur consacré le pouvoir et la domination sur ma vie de dépravée. Les diverses institutions avaient échouées bien avant alors, la société devait endosser le fardeau que je représentais. J'étais cette image quelque peu pitoyable que je donnais à voir pour la bonne conscience de cette société des années quatre vingt au forts relents de morale chrétienne qui glorifiait la souffrance et le sacrifice des enfants dont elle disait qu'elle les aimait d'autant plus qu'ils étaient malades, handicapés ou délinquants. Comment aurais je pus expliquer mon enfance incestueuse alors que je n'étais pour eux qu'un drogué volontiers manipulateur ? J'étais accusé de prostitution alors que les pédophiles couraient les rues, prenaient les avions pour les pays exotiques et s'envoyaient en l'air avec des gamins en toute impunité. Pas une fois de ma courte existence la question me sera posé parce qu'elle n'existait pas.

Une nouvelle adoption chez des braves gens ayant perdu leur fils dans une over dose, j'ai un toit et une famille hantée de tous les deuils possibles et inimaginables. Les photos dans les cadres, dans ma chambre, leur fils hante ces murs. Je n'ai pas envie de les aimer, tout comme eux ne m'aiment pas pour ce que je suis. Je travail dès l'aube, pas grand chose à faire si ce n'est que de suivre cet homme à chacun de ses pas. L'étable et les vaches, c'est l'hiver alors, je plante ma fourche dans la paille et la dépose devant leurs canines acérées, c'est une mise à l'épreuve, accepter cette nouvelle vie ou bien aller en prison. Un lit, une chambre, leur morale pour nourriture, je sombre. Je ne sais plus pourquoi je suis ici, les barrières du temps ce sont refermées vivre le présent, Je dois oublier mon passé et travailler dans l'exploitation, ce couple d'agriculteur sont de braves gens tout comme papa et maman, savaient t'ils que je me prostituais ? Savaient t'ils que je me droguais ? Que j'étais un adolescent ne cessant de fuir et qui était prêt à tout pour fondre de nouveau dans l'invisible? Ils le savaient sans doute mais n'en parlaient jamais avec moi, préférant parler de leur fils et espérer qu'il reviennent un jour. Je les trouve pathétique parfois, ils sombrent dans le labeur jusqu'à la nuit tombante et m'appelle parfois Daniel comme leur fils. Ils me laissent un peu plus de liberté à chaque jour qui passe, nous sommes le vingt quatre Avril dix neuf cent quatre vingt trois, j'ai seize ans, je fête cet anniversaire avec ma nouvelle famille. Du cidre et un gâteau à la crème pâtissière, quelques voisins avec l'éducateur levant le verre et moi, je ne rêve que m'enfuir de nouveau. Retrouver, Rey, Claudio et Fernandel, je continue à me raser le corps, ne pas grandir est devenue une obsession, écrire l'est bien d'avantage. Tout décrire, ce que je vois au travers de la fenêtre, cette marre de boue au milieu de la cour, mes balades avec lui dans la quatre L fourgonnette, voir la saignée du cochon donnant l'occasion d'une fête. Ma nouvelle copine cherchant un peu d'aventure au prêt de moi et ces gens pressé de nous marier pour faire de nouveau la fête. Pas un dimanche sans lever le verre à un événement, une naissance, un baptême, ils s'ennuient, se morfondent dans le labeur alors ils s'accrochent aux moindres petits jours qui puissent leur donner raison de se donner un peu de bon temps. Ils m'offrent gracieusement un petit job à la coopérative, entasser des sacs de graines pour quelques billets. Le taulier ne m'aiment pas me trouvant bizarre, verrouillant la caisse pour ne pas se faire voler, je tourne autour de sa fille et n'aime pas ça. J'ai le droit de me réhabiliter mais pas le droit d'être heureux semble t'il alors je le provoque, arrivant en retard et repartant avant l'heure, il me réprimande, s'approche trop prêt de moi, ma lame de couteau se colle sous son visage, encore une fois je deviens un loup, il recule me demandant de partir, de disparaître de sa vue qu'il ne dira rien à condition de ne plus revenir. Je me suis un peu assagis mais pas assez pour ne pas sortir ma lame, un gîte un couvert, un petit job mal payé n'est pas suffisant à me faire aimer la vie, à adoucir ma rancoeur et mon manque de dope. Je vis dans un monde que je ne reconnais pas, qui n'est pas et qui n'est plus le mien. La nuit et l'inconnu me manque, à demi rêveur et conscient de ce qu'ils sont, je les aime pour ce qu'ils sont mais pas pour ce qu'ils m'apportent. Ils voudraient que je devienne comme eux, ne se posant pas de questions, vivre de manière routinière entre les vastes étendues de terres qui n'ont pas de limites à l'ennuie. Il a découvert mes écrits sur eux et n'a pas vraiment apprécié le regard que je porte sur leurs vies, parlant de leurs tristesses d'avoir perdu un fils et voulant le remplacer par ma présence, parlant de ma quête éperdue pour l'invisible. Je suis subitement devenu un étranger hantant leur demeure alors ils vont me fustiger ne comprenant pas la profondeur de mes mots, de mon mal être, obsédés qu'ils sont par la résurrection de leur fils. Je ne suis pas bien ici , dans ce monde qu'ils veulent m'imposer, je ne voudrais pas leur faire de mal. Je ne suis ni heureux ni malheureux avec eux, ils m'apportent de l'affection maladive et en retour je leur apporte mon mal de vivre.





Dernière édition par Norset le Jeu 22 Déc 2011 - 23:03, édité 7 fois
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