Je m'appelle Célia et j'ai 16 ans.
Cela doit faire 2 ans peut-être même plus que je ne vais pas bien, j'ai énormément souffert pour diverses raisons. Je me suis toujours accusée d'être la seule fautive de tout, (c'est surtout ma famille qui me le répète à longueur de journée), et il m'est difficile de parler de ce qu'il s'est passé ces dernières années car je perds un peu la mémoire mais je sais aujourd'hui que j'ai un sérieux problème.
J'ai commencé à lire Les Prodigieuses Victoires de la Psychologie de DACO, et je me reconnais dans la plupart des symptômes de la dépression. Je suis incapable de prendre des décisions et je manque totalement de volonté.
Je passe l'oral du Bac dans 3 jours et je n'ai pas ouvert un seul cahier.
J'ai des soucis de menstruation et des soucis cardiaques, dans le bouquin cela aurait un lien avec la dépression.
Le seul problème est que ma famille n'admettra jamais que j'ai besoin d'aide...

Mais je sais que j'en ai besoin, réellement besoin, je n'arrive plus à rien je suis perdue.
S'il vous plaît aidez-moi...

Bonjour Célia

Nous ne sommes jamais seuls responsables dans les conflits Célia ! Si tu nous expliquez quelles sont les personnes de ta famille qui te rabachent que tu es seule fautive et quels sont leurs reproches, déjà nous pourrions y voir plus clair car tu ne donnes pas assez de détails, tu dis perdre la mémoire, mais tu ne la perd pas, pour "survivre" de faits éprouvants notre cerveau se met parfois en mode "pause".

Comment sont les relations au sein de ta famille ?
As-tu des frères ou soeurs ?
C'est très bien de lire des livres sur la psychologie, de se documenter mais tu ne peux faire à toi seule, un diagnostic et te dire que tu souffres de dépression, il faudrait d'abord consulter un médecin généraliste pour tes problèmes de menstruation et cardiaques qui peuvent être causés par l'anxiété, mais là encore un médecin pourrait t'aider et poser un "vrai" diagnostic.
Quelles sont ces problèmes cardiaques, qu'éprouves-tu et quand surviennent-ils ?
Même si tu souffrais de dépression, une aide psychologique serait nécessaire et il faudrait bien aborder les problèmes familiaux auxquels tu es confrontée.

Pourquoi ta famille n'admettra jamais que tu as besoin d'aide ? C'est grave ce que tu dis...Ils ne veulent pas t'aider ou ne pas voir que tu es en souffrance, pourquoi ?

Bonsoir !
C'est surtout ma mère et mon beau-père, ce sont des réflexions du genre "tu fous jamais rien" "t'es bonne à rien" "tu t'en sortira jamais" "tu nous pollues" ce genre de choses. Il faut dire que c'est habituel !
Je perds la mémoire... Je n'arrive à pas à me rappeler de mon passé, bons moments comme mauvais.
Les relations au sein de ma famille... Pour faire simple, mon père est décédé, j'ai été une gamine capricieuse je crois, et et j'ai deux soeurs, l'une qui a 14 ans (on a le même père décédé) l'autre qui a presque 4 ans (mon rayon de soleil) née de mon beau-père.
On est donc une famille recomposée !
Mon beau-père est perdu dans son monde (sa mère nous le répète tout le temps), il ne sait pas faire grand-chose niveau bricolage, tout repose sur les épaules de ma mère qui m'accuse de presque tout.
Avec ma soeur de 14 ans, une fois ça va l'autre non, elle me pique mes affaires, ça me rend dingue. Elle ne pense qu'à elle.
Charline (ma petite soeur de 4 ans) est une de mes raisons de vivre. Elle est tellement intelligente ! Ggentille, attentionnée, belle =)

Bon. Mon médecin généraliste m'a prescrit la pilule pour la menstruation, vous voulez savoir ce que j'y ai gagné ??? Des vergetures sur toutes les jambes et hanches + 10kg en trop !!! La pillule n'était pas adpatée, les vergetures je les ai à vie... Et les 10kg je suis à peine entrain de m'en débarasser en 1 an.

Je m'informe, je fais ce que je peux, parce que c'est vrai je suis incapable de faire quoique ce soit, j'ai l'envie, mais pas la volonté. J'arrive plus à rien, j'ai plus la motivation, je pleure tout le temps, j'ai peur de perdre ma famille, et je sens au fond de moi qu'il y a qqchose qui cloche.

C'est difficile à dire car une fois ça va puis le lendemain tout dégringole.

Je n'arrive plus à m'amuser avec mes amis, à chacune de mes sorties il y a toujours un moment où j'ai le regard dans le vide, je me sens lasse et je ne m'aime pas.
Je suis souvent triste et des fois sans raison.
C'est pas évident de mettre des mots sur ce que je ressens car pour le moment (aujourd'hui en tout cas), ça pouvait aller... Mais ça ne durera pas.
Je tiens un cahier où je note deux trois choses de ma journée et mon ressentiment, comme ça à la fin de la semaine j'ai mon parcours psychologiquement et mentalement si on fait un graphique, c'est les montagnes russes !

J'étais en internat l'année dernière, je voulais partir le plus loin possible de ma famille. On se dispute violemment pour peu et quand je fais des efforts, car pour moi le moindre acte est un effort, ils ne le reconnaissent pas et voire même le nient.

Donc c'est pas évident, je me pose beaucoup de questions, d'autant plus que mon père avant de mettre fin à ses jours, a écrit une lettre que je viens de retrouver... Je ne l'ai pas en ma possession mais je peux l'avoir, seulement ai-je même envie de la lire ?

Beaucoup de problèmes, là il s'agit du plus gros.

Ton père est décédé en mettant fin à sa vie, quel âge avais-tu ?
Depuis combien de temps ta mère et ton beau-père sont-ils ensemble ?
Agissent-ils de la même façon avec ta soeur ?
Je sais "encore" des questions !

Au sujet de ton père, tu dis que tu peux avoir cette lettre et que tu l'as retrouvée c'est qu'au fond de toi-même, tu as envie de savoir pourquoi il a décidé de mettre fin à ses jours. Tu sais beaucoup de personnes souhaiteraient savoir les raisons d'un tel acte, tu serais déjà soulagée de savoir pourquoi il a fait cela.
Sur l'instant, tu ne le comprendrais pas, tu trouverais qu'il a fait preuve de lacheté, je n'aime pas lorsque des gens disent, il ou elle s'est suicidé, c'est lâche.
Non, une personne qui fait une tentative ou qui parvient à mourir n'a pas conscience de ces actes, elle est trop malheureuse pour voire la réalité.

Citation :

J'étais en internat l'année dernière, je voulais partir le plus loin possible de ma famille. On se dispute violemment pour peu et quand je fais des efforts, car pour moi le moindre acte est un effort, ils ne le reconnaissent pas et voire même le nient.

C'est plaisant et motivant de recevoir des compliments mais tu sais, dans la vie, nous en avons parfois très peu, même lorsque nous travaillons. Pour tes études, tiens le coup, travaille pour toi, pour récolter les bonnes notes et les diplômes pour toi, au moins de ce côté là tu te sentiras en confiance.

Comment sont les relations avec ta mère et ton beau-père ? S'entendent-ils bien ? A part le fait qu'il ne soit pas bricoleur (pourquoi ce petit détail?)...
Donc, c'est plus ta mère qui t'accuse de "presque tout" et non ton beau-père, elle n'ose peut-être pas lui dire personnellement qu'elle n'en peut plus de supporter son non-investissement au niveau de la maison et autre... alors comme tu te trouves juste à ses côtés, elle retourne peut-être sa colère sur toi.

L'ambiance est-elle différente ou pas lorsque tu es seule avec ta mère ou ton beau-père ?
L'un pouvant entraîner l'autre dans ses constats, sa manipulation ?

Je comprends que tu aimes ta demi-soeur car elle est petite, elle peut te donner de l'amour et toi tu peux lui en apporter, tu n'as pas de reproches ni de réflexions désobligeantes de sa part, c'est pourquoi elle est ton rayon de soleil.
Fait-elle l'objet d'attention et d'amour de la part de ta mère et de ton beau-père, y a-t-il des préférences dans votre famille recomposée ?

N'hésite pas à exprimer ce qui te fait mal, ce qui te met en colère.

PS : "Mon beau-père est perdu dans son monde (sa mère nous le répète tout le temps), "
Que veux-tu dire par "perdu dans son monde" ?

J'avais 18 mois mais apparemment ça m'a marqué car j'ai longtemps agacé ma mère en demandant qu'il revienne.

Mon beau-père et ma mère doivent être ensemble depuis environ 4 ans, je ne sais pas exactement !
Non... ils agissent différemment. Je suis l'aînée... C'est leur excuse parfois.

Mon père a écrit une lettre mais il n'explique pas pourquoi il s'est suicidé (j'ai déjà la réponse à ça...) mais je sais qu'il décrit une partie de sa vie que je ne connais pas.
Je ne l'ai jamais vraiment jugé (sauf étant plus jeune et ignorante), je pense que le suicide peut être une forme de lâcheté car on préfère mettre fin à ses jours et fuir ses problèmes plutôt que de les affronter. Enfin f il n'y a pas lieu de faire un débat... (Je ne suis pas sûre de vouloir savoir. Après tout il est mort, et son histoire appartient au passé.)

Je peux difficilement bosser étant donné que je manque totalemnt de vlonté et de courage sur ce point...

J'ai dit que mon beau-père n'est pas bricoleur car à cause de ça c'est ma mère qui porte tout sur les épaules. Il ne tient pas son rôle de père même si je n'attends plus rien de lui. Il ne prend aucune décision et ne me "gronde" jamais... Il ne prends position que lorsqu'il s'agit de me rabaisser (et ça, j'ai eu le temps de le remarquer!)
Entre lui et ma mère, pfouu... Comment dire, c'est pas passionnel, ils sont trop opposés, lui il aime la chasse et fait de la trompe de Chasse, jamais à la maison, il ne s'occupe jamais de sa fille, il passe son temps à faire des reproches et est dans son monde... Impossible de savoir ce qu'il pense. Il est simple... pas forcément intellectuel.. Il travaille aux Haras avec les chevaux.
Tandis que ma mère est assitante sociale, elle a passé sa vie a aidé les autres, a l'habitude de se laisser submerger par les émotions, elle est très forte et je l'admire même si je ne peux pas communiquer avec elle. Notre relation s'est améliorée mais avant... J'ai dû mal à m'en souvenir (je l'ai déjà dit)

Je pense effectivement que je suis le bouc-émissaire =) faut dire que je ne suis pas tendre non plus. Je suis de glace parfois. Un jour lors d'une dispute elle m'a hurlé que je n'avais pas de coeur (quelque chose du genre qui insinue que je ne ressens rien)
si elle savait ce qui passe tous les soirs dans mon lit ! Mais je crois qu'elle s'en doutera jamais.
Je cache bien mon jeu... j'enfoui tout.


Oh oui je suis d'accord =) Charline... C'est elle qui quelque part, nous a tous relié en tant que vraie "famille", j'emploie rarement le terme "famille recomposée" car pour moi on est une famille quand même.

La mère de mon beau-père nous dit qu'il est comme ça depuis qu'il est gamin. Il n'entend pas forcément quand on lui parle, des fois sa fille lui dit "Papa je t'aime!" et il l'entend à peine... ça me révolte.

Je suis en colère parce qu'il n'y a aucune justice entre mon mal-être et la façon dont je suis traitée chez moi. J'appelerai à l'aide, on ne m'écouterai même pas. Cce seait pris à la légère. Ca m'est déjà arrivé je crois. J'envoie des signes mais rien n'y fait. Ils sont sourds et aveugles quand ils le veulent!

JJ'ai une boule dans la gorge très souvent et je suis tout le temps découragée de tout. Depuis Février 2010 à maintenant j'ai énormément souffert, à cause de 2 ruptures, et à cause d'un groupe de 5 filles à l'internat (c'est compliqué et très long mais je vais résumer) avec qui j'étais amie, on était soudées, j'en ai fait ma 2ième famille quand ça n'allait plus avec la mienne, puis un jour une 6ième fille est apparue, elle s'est liée à une fille du groupe et se sont liguées contre moi (par jalousie l'une me l'a dit en face), je me suis retrouvée seule H24, du matin au lendemain suivant, bousculée dans les couloirs, subissant moqueries à voix haute de leur part et rumeurs dans l'internat ( j'ai perdu en même temps mon copain avec qui elles se sont rapprochées exprès), bref j'épargne les actes qu'elles ont eu à mon égard, c'est allé d'inscriptions devant le lycée à bagarre un soir...
J'ai supporté la solitude pendant 6 Mois. Le pire a été de devoir me tenir à l'écart d'elles alors que je les aimais (j'ai finis par les haïr tout autant). Jje parle des 5 filles =) (la 6ième n'a jamais été mon amie). Vous expliquer à quel point nous étions liées serait trop long.
En résumé je devais décrocher d'elles et rompre notre amitié malgré le mal qu'elles me faisaient.
Puis je me suis retrouvée 2 amies qui sont dans ma classe cette année (les filles de l'internat sont également dans ma classe... difficile de se tenir à l'écart d'elles -aujourd'hui les liens sont renoués suffisamment pour qu'on arrive à rire ensemble au moins 1 fois dans une journée-) et aux environs d'Octobre, ces 2 nouvelles amies m'ont délaissé (je ne vais pas rentrer dans les détails -juste, une des 2 filles était mon amie depuis 4 ans) et se sont liées à leur ennemies du départ. C'est très compliqué!

Enfin en résumé j'ai le sentiment que beaucoup de gens m'abandonnent (même après coup je n'ai jamais eu de justification de la part de toutes (sauf une pour la jalousie, les autres disent "avoir suivi le mouvement", qu'on leur a "monté la tête et qu'elles étaient aveugles", et qu'elles regrettent.)

C'est peut-être lié à mon père...

Je séche maintenant =)

J'ai le sentiment de ne pas avoir ma place et de ne pas être entendue ni écoutée, ni aimée à ma juste valeur car je n'ai JAMAIS fait de mal à personne intentionnellement.

J'aspire au contraire à me découvrir, à connaître les autres et à comprendre l'humanité.

Donc ma peur est le rejet et l'abandon.

Voilà, je vous remercie beaucoup de me répondre et de prendre le temps de me lire et de discuter, je me sens un peu soulagée!

Auriez-vous vu ma réponse ?..

Oui j'ai lu tes réponses.

Citation :

Tandis que ma mère est assitante sociale, elle a passé sa vie a aidé les autres, a l'habitude de se laisser submerger par les émotions, elle est très forte et je l'admire même si je ne peux pas communiquer avec elle. Notre relation s'est améliorée mais avant... J'ai dû mal à m'en souvenir (je l'ai déjà dit)

Ton beau-père est une personne faible, apparemment angoissée qui ne sait pas se prendre en charge, ta mère l'inverse, il recherchait certainement une personne paraissant forte pour l'aider à surmonter ce qu'il ne sait assumer.
Pourquoi dis-tu que tu ne peux communiquer avec ta mère, il serait étonnant que ta maman qui est assistante sociale ne sache pas écouter ses propres enfants... Penses-tu t'ouvrir suffisamment, te confier auprès de ta mère pour qu'elle puisse enfin comprendre que tu ne te sens pas très bien...
L'adolescence n'est pas une période facile, nous avons tous connu cette époque où nous avons l'impression de combattre ce qui n'est pourtant pas infranchissable, de croire que nous sommes incompris, de vouloir avoir raison sur certaines choses qui ne sont pas toujours très bien appréhendées.

Pourquoi ne pas essayer de t'offrir un moment privilégié, au calme, une petite tasse de thé ou autre (ballade, shopping...) que tu proposes à ta maman pour discuter entre "femmes" car tu deviens une jeune femme.

Citation :

Je pense effectivement que je suis le bouc-émissaire =) faut dire que je ne suis pas tendre non plus. Je suis de glace parfois. Un jour lors d'une dispute elle m'a hurlé que je n'avais pas de coeur (quelque chose du genre qui insinue que je ne ressens rien)
si elle savait ce qui passe tous les soirs dans mon lit ! Mais je crois qu'elle s'en doutera jamais.
Je cache bien mon jeu... j'enfoui tout.

Tu penses être le bouc émissaire mais en même temps tu exprimes que tu n'es pas toujours tendre. J'ai une fille de 17 ans et il m'arrive de lui dire également qu'elle n'est pas toujours respectueuse avec moi, pourquoi parce qu'il n'est pas toujours facile à votre âge de relativiser et d'analyser certains comportements et certains problèmes familiaux. Et nous, en tant qu'adultes et parents, ils nous arrivent également de ne pas vous comprendre, de ne pas trouver toute la subtilité de vos attentes, de vos demandes, être parents et être ado comme tu vois n'est pas si facile qu'il n'y parait

Pourquoi parles-tu de ces moments d'intimité dans ton lit ? Te sens-tu coupable ou pas de ce qu'il se passe tous les soirs ? Si tu l'as évoqué ici, c'est que tu ressens le besoin d'en parler, de te liver à ce sujet.

Au sujet de ton père : tu dis avoir agacé ta maman en lui demandant lorsqu'il reviendrait, était-elle vraiment agacée, il lui était certainement difficile de gérer cette situation de deuil et de suicide, comme toi tu cherches ce père désespérément qui te manquait.
Tu dis vouloir comprendre l'humanité alors essaie de comprendre d'abord que les personnes qui t'entourent peuvent souffrir mais peuvent le montrer d'une manière différente et selon leurs propres ressentis.

Tu as l'impression que beaucoup de personnes t'abandonnent, famille et amies.
Tu dis que tout cela est peut-être liée à ton père...mais que tu n'es pas sure de vouloir savoir, qu'après tout il est mort, après Tout, qu'est-ce ce TOUT, et que son histoire est du passé.
"Son histoire" fait partie de "ton présent" puisque tu en parles avec l'idée de vouloir savoir, que tu aurais même une réponse à la cause de son suicide... que tu as connaissance d'une lettre, c'est donc que tu veux ENFIN COMPRENDRE les raisons de son geste.
Comment ta mère a-t-elle évoqué le suicide de ton père ou tout autre personne de ta famille ?
Juger ton père qui n'est plus, ne te redonnera pas confiance en toi, il est le premier qui t'a abandonné, effectivement tu peux lui repprocher cet acte, mais encore une fois, ce n'est pas lache, il souffrait énormément et ne savait plus comment se sortir de "son enfer" pour aller vers cet acte ultime.

Tu recheches de l'aide, de l'écoute mais il faut d'abord enlever cette profonde colère que tu as en toi depuis tant d'années, pardonner pour te sentir enfin mieux. C'est un travail de fond.
As-tu envisagé de consulter une psychologue en CMPP (Centre médico psychologique), c'est gratuit, tu n'es pas obligée d'en faire part à ta mère sauf si par la suite on te le recommanderait ? Je pense sincèrement que tu as besoin d'être écoutée.

Rien que de lire cette réponse, les larmes m'ont monté aux yeux. Hier ça a recommencé pendant 2h jusqu'à que je m'endorme, mais je sais pourquoi cette fois. J'ai croisé une personne qui m'a fait énormément de mal en ville car j'étais de sortie (mais je n'ai pas réussi à m'amuser l'après-midi malgré tout ce qu'on a fait entre amis) et une partie de ma souffrance est remontée.
Vous avez sûrement raison, j'ai dû mal à pardonner... Je suis énormément en colère pour beaucoup de choses mais je n'extériorise rien, forcément ça bloque quelque part.

Vous avez raison pour mon beau-père, pour ma mère aussi. C'est moi qui n'arrive pas à m'ouvrir, je n'arrive pas à lui demander de l'aide... je ne sais pas pourquoi. Il me semble qu'un jour je lui ai demand" d'aller voir un psy elle a dit "Oui ben... on a pas les sous !"

Et c'est pas à elle que j'ai besoin de parler, j'ai même pas envie qu'elle sache que je souffre car un jour elle a lu un texte que j'avais écrit et elle sait mise à pleurer en me disant "j'ai toujours l'impresson que t'es malheureuse...."
Donc jveux pas qu'elle souffre davantage, je sais bcp de choses sur sa vie et elle a surtout cherché à aider les autres pour s'aider elle-même.

Je ne me sens coupable de pleurer tout le temps, enfin je crois pas, mais j'en ai assez de tout garder en moi je voudrais que ça sorte, j'ai essayé d'extérioriser avec la musique, kla peinture, mais à peine l'apprentissage de la guitare commencé, j'ai abandonné car ca devenait un effort trop important. Je laisse facilement tout tomber maintenant...

Ma mère m'a raconté un peu l'histoire de mon père (il a commis un meurtre, a touché à la drogue et à l'alcool et pourtant elle est restée avec lui... l'histoire est plus complexe qu'il n'y paraît...) et elle m'a également raconté quelques scènes, car il s'est suicidé quand j'avais 18 mois. Donc il m'a déjà pris dans ses bras, entendu pleurer la nuit etr vu faire le bonheur de ma mère et pourtant il est parti en nous laissant toutes en plan après tout le malheur qu'il a causé.

Je ne savais que ce genre de centre existait, ni s'il y en a à proximité de chez moi, je vais me renseigner!

Mais merci de m'écouter même à travers un écran..

Pour les centres médocio psychologiques, le plus près est à 45min en train de chez moi, je payerai environ 14€ le tiquet aller retour...
C'est tout ! C'est à Besançon dans le (25).
Je ne sais pas si je pourrais !

Bonsoir Célia

Je reviens vers toi ce soir, je viens de lire qu'on ne répondait pas à ton post. Tu sais, je ne suis pas toujours sur le forum et il est parfois difficile de pouvoir lire et répondre de suite, nous avons également besoin d'un délai de réflexion, de recul pour répondre aux membres.
Il me semble que ta maman et toi avez vraiment beaucoup de choses à vous dire, il vous faut toutes les deux mettre à jour tous ces non-dits qui vous font tant souffrir.
Tu ne veux pas faire souffrir ta maman parce qu'elle a été éprouvée lorsqu'elle a lu que tu avais mal, que tu souffrais de ce "silence" autour de toi, elle "sait" que tu souffres puisqu'elle ressent elle-même du chagrin de savoir que tu es "toujours malheureuse".
"Toujours" ne veut pas dire constamment dans cette phrase, mais elle perçoit clairement que tu éprouve toujours un mal-être venant du passé, plus précisément à ton enfance et je pense que sa peine montre tout simplement qu'elle n'est pas aussi forte qu'elle voudrait le faire croire. Elle me paraît démunie devant tant de tristesse et a peur de ne pas être à la hauteur pour te donner le bonheur que tu recherches.

Tu sais Celia, j'ai une fille de ton âge qui n'a pas fait le deuil de son père depuis 5 ans et demi, encore samedi, elle m'a fait très mal ainsi qu'à son beau-père et je peux t'avouer que c'est très très difficile de gérer pareille situation, celle de ne pas trouver les mots, de pas canaliser cette colère qui est en vous, ce chagrin immense qui vous submerge.

Je pense que ta maman est un peu dans ce cas, elle est lasse et en même temps combattante.

Lorsqu'elle t'a dit qu'elle ne pouvait pas se permettre de t'adresser à un psy à cause de ces problèmes financiers, elle doit pertinament savoir que tu peux avoir accès au CMP, alors il me paraît plus plausible qu'elle ait peur d'affronter elle-aussi ces propres angoisses si elle devait être appelée à apporter des explications supplémentaire de votre passé. Je pense que tu devrais lui en parler, lui demander de "te déposer" à ton premier rdv sans pour autant, bien entendu, participer à cet entretien voire aux suivants, seul, le thérapeute décidra de cette éventualité, mais tu auras, de toi-même, fait la démarche de consulter et de faire en sorte qu'enfin, ta maman participe d'une manière accompagnatrice à mettre au jour ce qui ne se dit pas, ce qui vous permettra de vous retrouver.
Si elle ne souhaite pas t'accompagner ou si tu ne le veux pas, il serait bon qu'elle sache que tu veux aller mieux et entreprendre une démarche en ce sens.

Aider les autres pour s'aider soi-même, comme tu l'indiques par rapport à ta mère, montre combien elle a besoin d'amour ce dont elle reçoit en exerçant son métier, que les autres lui montrent leur estime, ce qu'elle recherche... ainsi elle reprend confiance en elle. Ce moyen d'exister lui est vital, d'où le fait également d'aimer et d'accompagner des personnes faibles ou affaiblies par des vécus difficiles.

Citation :

il m'a déjà pris dans ses bras, entendu pleurer la nuit etr vu faire le bonheur de ma mère et pourtant il est parti en nous laissant toutes en plan après tout le malheur qu'il a causé.

En écrivant cette phrase, tu sais, au plus profond de ton être, que ton père t'a aimé, t'a consolé lorsque tu pleurais, t'a prodigué attention et tendresse, ceci tu souhaiterais tellement le revivre mais voilà il vous a tous abondonné, oui il l'a fait mais pourquoi ?
Au vu de ce que tu écris dupassé si lourd de ton père, même s'il a été très bien entouré par ta maman, avait-il encore en lui assez de courage pour continuer, n'a-t-il pas été trop brisé, n'a-t-il pas ressenti cette incomensurable culpabilité qui s'est accrochée à lui au point de ne plus pouvoir ni vouloir vivre... Oui, il a pris la fuite d'une manière qui vous paraît lâche mais faut-il encore le condamner une énième fois, il a penser peut-être que son absence définitive serait libératrice, mais bien évidemment il n'en était rien, d'où ta tristesse constante ainsi que ta colère qui devrait tant s'extérioriser pour faire place à la compréhension et à l'acceptation.
Si tu veux encore parler de ce qui te taraude, qui te fait mal, n'hésite surtout pas.

Amicalement
Bonne nuit
Clair