Bonjour,

Je me permet de revenir ici car j'ai quelques questions sur mon comportement. Je sais qu'il n'y a pas de réponse toute faite qui collerait parfaitement avec mon cas, surtout que l'on ne se connait pas. Mais j'aimerais avoir des pistes, des hypothèses, ...

Voilà, je suis consciente d'être un cas assez pathologique...
Je ne suis pas insérée socialement, j'ai déjà eu une BDA il y a quelques années qui m'a fait consulter mais c'est pas pour ça que je viens...

J'ai lu un truc sur la manipulation, pervers narcissique et tout. Un truc sérieux, je pense (http://psy-coach.fr).
Et franchement, je suis une manipulatrice. J'ai vu pleins de critères qui me correspondaient et c'est pas comme si c'était nouveau. Ça fait des années que j'en entends parler. Pas vraiment les amis ni la famille, surtout mes professeurs en fait. Bien que j'adopte parfois certains comportements de défense face à des connaissances (pas amis, connaissances, avec mes quelques très très rares amis : j'ai pas besoin, je me sens respectée).
Comportement de défense tels que changer de sujet d'un coup (pour sortir de la situation gênante), laisser des notes (pour que des gens contre qui je suis puisse lire ce que j'ai à leur dire, sachant que c'est pas explicite. Mais les gens comprennent). Plus rare peut-être, culpabilise les autres, ou de me faire victime. Et ça me dégoute.
J'ai lu que les manipulateurs étaient des gens qui avaient du mal à se mettre à la place des autres. D'une certaine manière, je pense que c'est mon cas. Je n'arrive pas du tout à savoir comment les autres peuvent me percevoir, je leur demande de me dire ce qu'ils pensent de moi, pour me situer un peu... Mais je doute parfois de leur honnêteté, je ne garde surtout les choses qui me semble cohérentes et/ou que j'ai entendu venant de plusieurs personnes.
Sinon j'ai une tendance assez harceleuse malheureusement... Tendance à vouloir connaître certaines personnes, savoir des choses sur eux (même des trucs complètement inutiles). Et ça peut amener à des conflits. Qui ne font que mettre en avant ma tendance manipulatrice, voire perverse (même si je pense que la qualification de "perverse narcissique" serait exagérée dans mon cas...).

Et j'aimerais bien me sortir de ça. Si c'est possible. Je sais que on ne va pas me proposer de solution miracle pour la simple et bonne raison que ça n'existe pas, surtout dans le cadre d'un message sur un forum. Mais j'aimerais qu'on me donne quelques pistes concernant les origines et/ou des pistes pour me sortir de ça. Chose qui est nocive pour les autres et pour moi car en avoir conscience ne me donne pas une image de moi très agréable...
Évidemment, je ne cherche pas à ne plus en avoir conscience. Je cherche à ne plus être victime de ce que je suis, à ne plus être coupable vis à vis des autres.

Quand on parle de manipulateurs, on parle surtout des victimes. Ce qui est bien normal (et je le dis honnêtement).
Mais savoir que l'on est sois-même une manipulatrice, harceleuse, qu'on fait du mal aux gens et qu'on se crache dessus quasi-littéralement par notre propre comportement n'est pas une chose agréable.
Je pense déjà avoir une faible estime de moi alors.... En plus, ça ne vient pas arranger le paquet. Même si je sais pas si j'ai une bonne estime de moi ou si j'en ais réellement une mauvaise, car je pense avoir certaines qualités (intelligence, remise en question, sensibilité (même si il s'agit d'hypersensibilité dans mon cas)). Mais j'ai aussi beaucoup de complexes, de faiblesses, de fragilités, de peurs... Alors je sais pas. Mais c'est pas la question.


Voilà, encore une fois je ne demande pas un miracle,
Mais juste des pistes pour savoir d'où me vient ce comportement, et comment faire pour m'améliorer.
Des idées, des pistes, des hypothèses...

En vous remerciant d'avance et en attendant vos réponses,
Bonne journée

Bonjour Forgetit.

Ton comportement comme tout un chacun vient de tes croyances profondes.
La question est à mon avis de savoir si tu veux vraiment savoir d'où il vient ou bien si tu veux en fait en changer?

Tu dis que tu n'es pas inséré. Comment cela se manifeste-t-il?

Bonjour Ariane,

Tout d'abord, merci de la rapidité de ta réponse.

Ensuite, pour répondre à ta première question, je veux savoir quelles sont (ou quelle est) l'origine de mon comportement car je pense qu'il faut d'abord que je sache d'où ça vient pour comprendre comment en changer (ou tenter de comprendre).

Bah, disons que dans le genre "pas insérée socialement", il y a bien pire que moi. Mais je suis assez méfiante vis à vis des autres, de manière plus ou moins inconsciente en fonction de la personne. Je me confis pas, ou superficiellement. J'ai tendance à ne pas avoir confiance aux autres pour la simple et bonne raison qu'on s'est souvent moqué de moi. Qu'on m'a souvent laissé tomber, ou mis de côté (avant), (maintenant) ou très souvent parlé derrière mon dos en mal. Très récemment encore. Et, contrairement à beaucoup d'adolescent. Je ne sors que très peu, je n'ai jamais fait une seule fête (et j'ai 18ans) pour la simple et bonne raison qu'on ne m'a jamais invité. Même si j'avoue que certaine personne n'aurait vu aucun inconvénient à ce que je vienne à une fête, mais on ne m'a pas demandé. On m'a jamais invité à une fête. Alors, rarement, on fait une sortie entre copine en ville, ou chez elle. Mais c'est très rare et quasi-exclusif.

Je suis une personne avec un physique très laid (de visage), je suis petite, et les gens doivent percevoir qu'il y a des faiblesses en moi, et ils les exploitent. Je dis ça car je vois d'autres personnes pas très jolie mais qui n'ont pas les soucis que j'ai avec les autres car elles sont assez sures d'elle, osent parler et dire ce qu'elles pensent, et n'ont pas peur de se faire entendre.
Si j'emploie ma raison, je me dis que ce n'est pas le cas de tout le monde, que certaines personnes sont sincères avec moi. Néanmoins, il y a un sérieux "Mais", un sérieux doute qui plane. Je me dit que ces personnes sont sincères (ne parlent pas derrière mon dos, ne me rabaissent pas,... ...), mais sans y croire vraiment. Pourtant, quand je compare les manières de faire entre personne hypocrite et autre, il me semble voir une différence quand même.
Mais je n'y crois pas. Je me dit ça comme pour me rassurer, même si je n'invente pas, j'observe. Mais je n'y crois pas.

Et c'est très gênant. Je pense que ça vient du fait que je manque de confiance en moi et que j'ai tendance à me prendre pour une "sous-merde", et a toujours regardé les autres par en dessous, en infériorité (je ne fais aucune référence à ma taille, juste à ma sensation d'infériorité). Je suis susceptible et assez émotive aussi. Même si, en en ayant conscience, j'essaie de passer au dessus en m'appuyant sur ma raison, ma réflexion. Mais je suis assez faible et, chez moi, le ressenti passe toujours avant l'intellect (que je le veuille ou non, mes émotions sont plus fortes que moi. C'est la pseudo-source de mon côté harceleur je pense, voire manipulateur).
Je suis constamment dans le doute, la remise en question, de moi et des autres, à travers moi. Je suis égoïste. Égocentrique ? je ne sais pas, du moins pas pour un quelconque intérêt matériel.
Limite paranoïaque des fois, même si j'ai réussi à faire des progrès là-dessus en me disant de ne pas me prendre la tête pour rien, et surtout en me rendant compte que j'avais raison. Ex: une petite dispute qui avant m'aurait fait stresser, pleurer, déprimer en me disant que je vais finir toute seule, rejetée par tout le monde... ... ... Aujourd'hui, je fais attention, je me dis de pas me prendre la tête pour rien et en général, il n'y a rien. Je ne suis plus toute seule et rejetée. Donc ça m'aide à avancer.

D'où le problème. Avoir confiance aux autres, c'est 4 pas avant, 3 et demi en arrière. Ça ne me permet pas d'avancer, ou de me sortir de ce problème là. Ou alors très très peu, très très lentement. A chaque fois il se passe un truc, j'apprend qu'on a dit des choses méchantes derrière mon dos, on me rabaisse, on me méprise, j'entends une remarque ou une moquerie sur mon physique... Déjà que quand c'est des inconnus ça me blesse, quand c'est des gens avec qui j'étais censé être amie, ... heu... Bof.
Mais suite à un évènement très récent, j'ai réfléchi et j'ai compris quelques trucs qui, je l'espère, me permettront de mieux cerner et choisir mes fréquentations plutôt que de prendre celles qui, au départ, semble le plus accueillante. Ce que je faisait jusque là. On en revient à ma peur des autres, à mon manque de confiance, voire à ma timidité (même si je pense qu'il s'agit plus d'introversion).

Voilà, je vois que j'ai été longue, veuillez m'en excuser.
J'espère néanmoins avoir été bien comprise, m'être bien exprimé.

Bonne soirée et merci encore
=)

Bonsoir Forgetit.

Tu n'as pas été longue rassure toi, d'ailleurs pour parler de soi il vaut mieux faire long que trop court.

Citation :

Je me confis pas, ou superficiellement. J'ai tendance à ne pas avoir confiance aux autres pour la simple et bonne raison qu'on s'est souvent moqué de moi. Qu'on m'a souvent laissé tomber, ou mis de côté (avant), (maintenant) ou très souvent parlé derrière mon dos en mal

Ici précisément tu crois donc que les autres sont méchants, peu fiables et hypocrites.
Il est certain que ton vécu a dû jouer, et que du coup tu t'es fait une idée des autres particulièrement négative qui te pousse à ne pas faire confiance en général. Peut être as-tu surtout retenu tout spécialement ces moments de trahison ou de désillusion, et non ceux qui auraient pu être au contraire porteur d'espoir et de confiance.
Et ceci car tu ne t'aimes pas et ne crois pas en toi.

Citation :

Je suis une personne avec un physique très laid (de visage), je suis petite... j'ai tendance à me prendre pour une "sous-merde",

Tu emploies des termes très forts contre toi-même.
Comment pourrais-tu croire que les autres t'apprécient et ne te jugent pas puisque tu es la première à le faire et sans indulgence?

Tu dis d'ailleurs que lorsque tu as une pensée un peu rassurante envers les autres, tu es très vite rattrapée par le doute et que

Citation :

Mais je n'y crois pas

Ta petite voix intérieure te rabâche qu'il ne faut pas croire en les autres et elle a le pouvoir, du coup cela te rend malheureuse et te donne envie plus que tout de contrôler ceux qui t'approchent.
Heureusement tu dis aussi que tu avances un peu et c'est tant mieux. De cerner ton problème d'abord va te permettre de mettre de l'eau dans ton vin, de t'arranger à voir les autres autrement, et toi-même aussi. Donne toi une chance d'être la personne de ton choix.
Tu t'es lancée dans la manipulation pour te protéger et cela te dessert finalement. Car les autres ont besoin d'être appréciés pour ce qu'ils sont, ils ont besoin d'écoute et de réconfort, de sincérité et d'affection, c'est à ce prix qu'ils seront finalement attirés par toi. Pour finir ils ont naturellement aussi envie de côtoyer des êtres heureux et qui s'estiment un minimum, cela leur permêt de croire au bonheur et d'avancer.

Honnêtement,

Je ne me rappelle pas de moments très prometteurs niveau espoir et confiance, soit ils ont été déçus soit je n'y crois pas.

Certes, je suis peut-être pas douce envers moi-même. Mais il s'agit d'honnêteté. Je veux bien essayer de reprendre peu à peu confiance en moi, en me disant que je suis pas si laide blah blah blah mais il y a toujours des choses qui me rappellent que si, je le suis et que les gens le voient bien, et même infiniment plus que moi.
Ils me le disent, je l'entends (remarque, moqueries), ou alors on l'a dit derrière mon dos et après quelqu'un me l'a raconté. Ce qui s'est passé récemment. Le pire c'est que quand je demande de me dire vraiment les choses on me dit "mais nan, t'es pas moche !" et derrière mon dos "Nan mais elle est trop moche !! Ah nan mais faut qu'elle fasse quelque chose là ! ". Et en plus, qui dit moche dit pas de vie sentimentale : grosse honte à mon âge. Une autre bonne raison d'être méprisée, apparemment.

Comment prendre confiance en soit dans un monde pareil. Vous avez bien remarqué, je ne parle pas d'environnement, mais de monde. Je pense que peu importe où je suis, les gens ne voient chez moi qu'une fille laide, peu attirante, une "pauvre fille". Après on peut dire que c'est des croyances que j'ai, mais je n'y croirais pas. La vie n'a jamais cesser de me démontrer la véracité de cette théorie. J'en reviens toujours au même point : Je suis laide, les gens se foutent de moi (dans tous les sens du terme).

Citation :

Car les autres ont besoin d'être appréciés pour ce qu'ils sont, ils ont besoin d'écoute et de réconfort, de sincérité et d'affection, c'est à ce prix qu'ils seront finalement attirés par toi. Pour finir ils ont naturellement aussi envie de côtoyer des êtres heureux et qui s'estiment un minimum, cela leur permêt de croire au bonheur et d'avancer.

==> Tu as surement raison. Mais je ne sais pas comment faire. Et j'ai pas envie de (continuer à) me borner si une quelconque réalité me revient dans les dents. Je ne vais m'imaginer que je suis belle, que les gens m'apprécient et que je suis quelqu'un de super sociable, qui a une vie et un avenir si on me prouve bien de toutes les parts que je suis laide, qu'on se fout de moi, que je sors pas de chez moi, et que je vais probablement être seule toute ma vie. J'peux pas me borner, me boucher les oreilles en chantant bien fort pour pas entendre la réalité.
C'est des choses qu'on me dit, que j'entends depuis des années et des années, venant de tous milieux différents. Si c'était faux, je n'y aurais pas toujours eu le droit partout où j'allais.

Donc, que faire ?
Faudrait transformer la réalité, ça me semble un peu compliqué.
Parfois je me dis que les moches n'ont pas le droit de vivre. En théorie c'est peut-être faux, mais dans la réalité c'est ça. On est moche, on a pas le droit de rire, de parler, d'avoir des amis, de sortir, d'avoir une vie sentimentale, d'avoir un avenir (la laideur étant un handicap, qui ne figure pas dans la liste des handicaps, c'est gênant aussi pour trouver du boulot. On préfère employer quelqu'un d'attractif plutôt que quelqu'un de laid). En gros, les moches n'ont pas le droit d'avoir de vie.
C'est inadmissible, mais ici c'est admis, sans questionnement. J'en fais les frais tous les jours.
Et d'ailleurs, on ne les prends même pas pour des êtres humains à part entière, on est plus un tel ou un tel. On est "la moche". Comme on parlerait d'une vieille chaussette toute passée et trouée. La chaussette, la moche. Le rapprochement me fait rire, mais bon : c'est ça.

J'essaye de passer au-dessus, ça fait un bail que je me penche sur ma laideur.
J'ai montré des photos à des gens qui ne me connaissaient pas, ils m'ont dit que j'étais pas laide, bla bla blah. C'est ce que me disent les gens aussi quand je leur demande, discrètement, sincèrement (pour permettre de me repérer et pouvoir tenter d'améliorer les points améliorables, ce que je leur dit et ce qui est vrai). Et finalement.....Ça sert à rien. Les gens mentent, n'osent pas dire ce qu'ils pensent, ne sont pas constructifs.
Je me suis dit que les gens avaient étés stupides avec moi en primaire et au collège, mais c'est pas là. C'est partout, au lycée, quand j'allais en colonie, en ville, partout où je vois des gens. Même ma famille fait des sous-entendus.
Mais du coup, à force de me rendre compte que ça sert à rien, que les gens/ que l'être humain est comme ça. Qu'il est naturellement attiré par le Beau, instinctivement attiré par le Beau. Bah j'en viens à avoir envie d'abandonner. Même si je sais qu'il faut pas, ça empirerait encore tout mais bon...

En même temps, j'en ais marre de courir après des chimères. Ça m'épuise...

Forgetit merci pour ce récit.

Je vois que tu attaches énormément d'importance à l'apparence physique, et du coup le fait de te confier ici sur le problème majeur de la (ou ta) laideur ne peut que te permettre d'avancer dans la connaissance de toi-même.

Citation :

Parfois je me dis que les moches n'ont pas le droit de vivre. En théorie c'est peut-être faux, mais dans la réalité c'est ça

Tu vas finalement très loin dans tes pensées, que tu justifies en toute sincérité d'ailleurs.

Pour revenir au sujet qui te préoccupait au départ à savoir les causes possibles de ton comportement, c'est clairement d'après moi ton sentiment de laideur qui te conduit à penser que tant que la société sera ce qu'elle est tu n'auras finalement pas vraiment le "droit de vivre", tout ceci ne peux qu'engendrer un comportement inadapté aux autres et à la société, j'ajouterai à soi-même et son propre développement.

Je ne reviendrai pas sur ton passé, dis moi plutôt tout ce que tu pourrais faire à ton avis si tu étais belle à tes yeux (et aux yeux des autres aussi puisque tu sembles avoir vraiment besoin de leur opinion et de leur jugement dans ce domaine)?

J'aimerais aussi si tu en as le temps que tu observes ton environnement et que tu me cites des noms de personnes particulièrement disgrâcieuses à tes yeux et qui pourtant ont une vie épanouissante.
Tu vois moi par exemple, je trouve Sarkozy très moche, et pourtant il est président de la République. Tout ça pour te montrer que la laideur n'est pas selon moi synonyme d'échec, ni d'impuissance.

Que ferais_tu de ta vie si tu considérais la laideur simplement comme un frein à ton épanouissement?
Que ferais-tu de ta vie si tu considérais la laideur comme une revanche à prendre sur les autres?
Que ferais-tu de ta vie si tu considérais que ta valeur et celle de ceux qui t'entourent n'a rien à voir avec leur apparence physique?
Ce que nous trouvons ou jugeons beau aujourd'hui ne le sera peut être plus demain. Les rondeurs ont eu leur heures de gloire, la minceur aussi, cela évolue, rien n'est figé.

Bonjour, merci de ta réponse

Je ne porte pas de réelle importance à l'apparence, disons que j'ai souvent été victime des autres à cause de la mienne. Ce qui m'oblige un peu à y faire attention, même si ça sert à rien parce que je m'en prend toujours pleins les dents... enfin bon.

Citation :

ton sentiment de laideur qui te conduit à penser que tant que la société sera ce qu'elle est tu n'auras finalement pas vraiment le "droit de vivre",

C'est vrai que j'ai très souvent tendance à retomber dans le "moi, j'ai pas le droit". Je vois les autres heureux, je vois tout ce qu'ils ont. Je ne peux voir que ce que je n'ai pas. Et, le fait de fournir des efforts qui ne servent jamais à rien au final, me donne l'impression que moi je n'ai pas le droit au bonheur. D'où ma phrase : le Bonheur n'existe pas. Parce que j'en reviens toujours là. Je suis persuadée, même si au fond j'espère plus que tout me tromper, que j'aurais jamais une vie digne de ce nom. Que je passerais ma vie toute seule, sans jamais personne à mes côtés (enfin pas plus que des collègues, ou des vagues connaissances). Voilà, que je serais passé sur Terre pour rien.
Comme tout le monde me direz-vous. Certes, mais s'ils y sont heureux alors ils auront au moins gagner l'épanouissement, le bonheur. Moi ? Rien. J'vois pas l'intérêt de vivre si on n'est pas épanoui. (je précise, je suis une adolescente (18ans) certes, mais je suis pas en train de sous-entendre le suicide. Merci de votre compréhension...).

Citation :

Je ne reviendrai pas sur ton passé, dis moi plutôt tout ce que tu pourrais faire à ton avis si tu étais belle à tes yeux (et aux yeux des autres aussi puisque tu sembles avoir vraiment besoin de leur opinion et de leur jugement dans ce domaine)?

C'est vrai que le regard des autres est très important pour moi dans la mesure où je n'arrive pas du tout à savoir ce que je suis (problème d'identité). Ce qu'ils pensent de moi est donc important pour avoir un retour sur ce que je suis. Après j'essaie de faire le tri entre les méchancetés et les hypocrites. Je vois ce qui revient souvent, et ce qui me semble possible, plus ou moins plausible. J'essaie de me diriger comme ça...

Si j'étais belle depuis toujours ? J'aurais pris moins de moqueries, moins d'humiliation, ça m'aurait aidé à être ouverte, j'aurais (je pense) pas été le mouton noir de tout le monde pendant mes années collèges, ni en 2nd. J'aurais peut-être pas fait de BDA. Je dis pas que tout était dans mon physique. C'est vrai que je suis assez introvertie, que j'ai tendance à avoir peur des gens (=timide), et je suis réservée. Mais si j'avais été belle ça aurait eu un autre sens aux yeux des autres. Ils auraient plus eu envie de s'approcher, limite "attendris". Là, je suis la fille pas belle toute seule qui parle pas et qui sort pas. En gros, la pauvre fille.
Ça s'est un peu améliorer depuis, les relations. Mais un peu. Je suis quand même assez seule, je sors jamais. Je m'intègre mieux, mais bon. Superficiellement. C'est déjà ça me direz-vous. Mais j'aimerais le Bonheur, humain non ?

Après, imaginons que je puisse devenir belle. Chirurgie ou mise en valeur, je sais pas. Mais imaginons que je devienne belle, vraiment belle.
Je n'y croirais même pas. J'oserais pas y croire. Je pense que j'en resterais triste et que j'aurais toujours peur des gens.
Je suis mal-née. Encore une des mes phrases, le Bonheur est aussi aléatoire que la naissance. Ce n'est pas des phrases que je répète comme un leitmotiv, ce sont plutôt des conclusions.

Citation :

Que ferais_tu de ta vie si tu considérais la laideur simplement comme un frein à ton épanouissement?
Que ferais-tu de ta vie si tu considérais la laideur comme une revanche à prendre sur les autres?
Que ferais-tu de ta vie si tu considérais que ta valeur et celle de ceux qui t'entourent n'a rien à voir avec leur apparence physique?
Ce que nous trouvons ou jugeons beau aujourd'hui ne le sera peut être plus demain. Les rondeurs ont eu leur heures de gloire, la minceur aussi, cela évolue, rien n'est figé.

Pardon, mais je trouve que ça n'a pas de sens.
C'est un frein à mon épanouissement.
Quelle revanche ? Avec la beauté, peut-être. Avec la laideur, difficilement. Petite, revanche-illusion. Si encore j'étais moche mais que j'avais des gens autours de moi, oui. Mais ce n'est pas le cas. Et j'arrive pas à approcher du bonheur. Enfin si, il me laisse m'approcher. Suffisamment. Il me gifle et se barre. Sans que j'ai pu le toucher. Ça devient redondant, fatiguant. Déprimant.
Les gens ont plus d'estime pour ce qu'ils trouvent beau. C'est bien plus simple d'être apprécié quand on est beau, attirant que quand on est moche, repoussant.
C'est Humain, c'est normal, instinctif. On aime ce qui est beau. Un moche doit se faire aimer, un beau est apprécié dès le départ, ne doit pas décevoir.
Je pense que la 2nd position est plus simple que la première, dans mon cas.
Ce que tu dis sur les canons de beauté est vrai. Avant c'était les rondeurs, aujourd'hui la finesse. Je suis assez fine. Un peu petite mais c'est pas le problème. J'ai un visage disgracieux, très ingrat. Et ça, je peux rien y faire. Mes jambes, je met un pantalon ça me gêne pas. Mon visage... ? J'ai une solution mais elle ne me plait pas trop, surtout dans une politique comme celle d'aujourd'hui...
Et, imaginons que ce soit un problème de rondeur. Je n'ai qu'une jeunesse. Je n'ai pas le temps d'attendre que les mentalités changent. Voilà, j'ai 18 ans. Pas d'amis, pas de vie, je sort JAMAIS, je suis la pauvre fille par excellence. Alors que les autres ont pleins d'amis, font des supers soirées, vont voir des concerts et des festivals. Pendant que moi je suis toute seule devant mon PC. On appelle les gens de ma famille pour me faire sortir. J'ai vu qu'un seul concert de ma vie, c'était l'année dernière. On avait appelé ma cousine pour que j'aille avec elle à ce concert. On appelle mon frère pour qu'il m'emmène avec lui faire du ski. Ouais. J'ai quasiment jamais fait de fête d'anniversaire.
Ah mes 18 ans, j'ai rien fait. Alors que les autres s'éclatent. Moi, je déprimais dans ma chambre. Gâteau par les parents. Super. Un peu honteux nan ?

Je n'en veux donc pas aux gens qui disent que je suis une "pov' fille". C'est vrai que j'ai beaucoup de caractéristiques de la "pov' fille". Je leur en veux juste d'être... Je sais pas trop quoi. Ce qu'ils sont. Même si mon subconscient me souffle que ce doit être parce que j'assume pas ce que je suis, je fais semblant de m'en satisfaire. De la jalousie quoi. Bref.

J'ai encore fait un truc énorme. Je ne vais pas m'excuser, je passe mon temps à le faire (le nombre de fois que je me suis littéralement fait enguirlander parce que je m'excusais...).

Merci encore de ta réponse et bonne semaine