Voilà, j'ai 25 ans bientôt 26 et je me pose de nombreuses questions à mon sujet..
Je rencontre certaines difficultés dans ma vie, qui me pèsent de plus en plus tant dans l'estime que j'ai de moi, dans ma vie de couple, dans ma vie de famille que dans mes relations avec les autres...

Pour planter le décors, je suis présentée par les autres, ma famille et mon ami comme asociale.. Il est vrai que j'ai l'impression de ne jamais trouver ma place, les gens ne me voient pas comme je le voudrais, si je ne me met pas en valeur j'ai l'impression de n'être rien... Il m'arrive parfois "d'exagérer les choses..." et ça me rend de plus en plus malade car je ne suis pas sincère par les gens ni avec moi mais c'est plus fort que moi, je culpabilise énormément par la suite...Je me suis créé un personnage et un masque

Le gros problème vient également du fait que je suis "autoritaire" avec les gens, je ne suis jamais satisfaite de ce que peuvent les autres peuvent faire ( je trouve toujours un truc à redire lorsque mon ami fait quelque chose à la maison par exemple, ce qui se manifeste par des "tu as pensé à ça? ou "Tu devrais faire comme ça..") et surtout si les choses ne sont pas faite à ma manière ça ne va pas! Je ne peux m'empêcher de "juger" les actes des autres par rapport à mes idées et parfois j'apparaît sous les traits d'une "madame je sais tout"..Il m'arrive d'être agressive avec les autres, d'être froide et donc de paraître hautaine... Résultat des courses je n'ai plus d'amies ou amis, je suis brouillée avec la famille de mon frère, mes parents se limitent dans nos contacts... par chance mon ami passe au dessus de tout ça même s'il avoue que ça le gonfle parfois.

Pour clouer le tout, j'ai un rapport horrible avec mon corps et avec moi. Je en suis jamais satisfaite de moi, j'ai en tête que je devrais être la meilleure ou du moins meilleure ( je suis surtout en compétition avec moi-même). Une simple partie de bowling vire vite au drame existentiel... Et paradoxalement je m'installe dans un schéma de fainéantise, disons que c'est plus fort que moi je n'ai pas le goût, j'ai l'envie parfois mais je ne peux pas m'y mettre...je suis vite las des choses.. J'ai une peur horrible d'avancer dans la vie avec mon compagnon, l'idée de devenir mère me fait peur, l'idée de ne plus être "une enfant" mais une mère me rebute, avoir un être en moi, donner la vie je ne me sens pas capable.. l'idée que mon corps pourrait changer me donne des nausées.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire ( notamment sur mes manies) mais je vais m'en arrêter là par cette question, comment régler tous ces problèmes ? ( Je sais que j'ai besoin d'aide mais la démarche est très difficile pour moi, déjà ce soir c'est un très grand pas pour moi!! je souhaiterais trouver des pistes pour avancer sur un chemin plus sûre pour moi)

Bonjour Ptiotemargo,

As tu par le passé connu des gens qui jugeaient tout le temps comme toi?
Tes parents étaient ils compréhensifs ou exigeants?
Pour pouvoir avancer il sera bon pour toi de comprendre d'où te vient ce perfectionnisme que tu t'infliges et que tu infliges aux autres.

Bonsoir, merci de passer du temps sur mon sujet..

Non je n'ai jamais connu par le passé des gens que jugeaient tout le temps, enfin pas à ma connaissance ( peut être enfant mais je n'en ai aucun souvenir). Peut être ma mère depuis quelque temps fait apparaître cela dans son comportement avec mon frère et sa femme...

Mes parents, non ne sont pas très exigeants sur les choses de la vie et envers moi au contraire, ils étaient exigeants sur la politesse mais c'est tout, en classe j'ai toujours eu de bonnes notes lorsque j'avais une note plus légère, ils ne montraient pas de déception, pour eux ce n'était pas grave.. disons qu'ils avaient le même comportement que j'ai un 20/20 ou un 5/20 alors que pour mon grand frère( plutôt mauvais élève) ils en faisaient tout un monde.. avec le temps, mes échecs sont surmontables pour eux, puisque je suis une privilégiée (je suis la seule à avoir réussi des études parmi mes parents, mes oncles et tantes, cousins, cousines et frères)..

Mon grand père que je n'ai jamais connu ( il a abandonné ma mère lorsqu'elle était enfant) était militaire donc je pense forcément exigeant...

Bonjour Ptiotemargo,

Citation :

Il est vrai que j'ai l'impression de ne jamais trouver ma place, les gens ne me voient pas comme je le voudrais, si je ne me met pas en valeur j'ai l'impression de n'être rien

En quelles circonstances as-tu l'impression de ne pas trouver ta place?
Au sein de ta famille, à l'école lorsque tu y étais, dans ton couple, au travail, dans la rue, chez des amis?
Pourrais-tu me dire aussi finalement ce que serait ta place dans un monde idéal?

Et ce que serait celle des autres, tes amis, ton conjoint, tes collègues, tes parents?
Je te pose toutes ces questions car au début de ton post, tu disais que tu t'en posais aussi, alors nous pouvons essayer d'y répondre ensemble.

Bonjour,

Dans quelles circonstances je ne trouve pas ma place? Et bien je dirais que je ne me passionne pas des mêmes choses que les autres, à l'école c'était par rapport aux filles ( je trouvait stupide de jouer aux poupées et à la midinette) et puis en grandissant les jeux des autres enfants étaient "bébé" pour moi.. Lorsque je jouais avec les autres enfants, j'avais l'impression que l'on ne m'écoutais pas, à l'école je n'étais pas interrogée sous prétexte que la "maîtresse savait que je savais"... j'ai fini par être le souffre douleur, puis j'ai pris le dessus et je me suis mise à faire souffrir les autres ( pour moi soit on était le bourreau soit on était le persécuté j'ai vite repris le dessus et choisi le "meilleur" rôle). En grandissant c'était un peu pareil du coup j'ai passé la quasi totalité de ma scolarité en conflit avec les autres, je n'était pas la super copine qu'on invite aux anniversaires ou le samedi après midi chez soi, ni celle avec qui on garde contact après le bac...

A la fac, mes amis étaient tous homosexuels( fruit du hasard? Je ne sais pas ) et là encore une différence était marquée, et j'étais "celle qui ne participe pas aux soirées "gay" "..

Maintenant, c'est pareil je suis celle vers qui on a pas envie d'aller, pas envie de lui parler mis à part une ou deux personnes lorsque c'est moi qui fait le premier pas... J'ai sans cesse cette impression que je soule les gens, que s'ils pouvaient se passer de moi ils seraient plus heureux, toujours l'impression de parler à un mauvais moment ou de dire quelque chose d'inapproprié.. Et puis lorsque j'arrive à être en groupe et que ça se passe relativement bien, je suis encore une fois celle qui ne fais pas les mêmes choses, qui vois les choses autrement, qui veut toujours faire à sa façon...

En gros voilà toutes les situations qui m'amènent à penser cela, je suis continuellement à analyser les gestes que je viens de faire, les propos que je viens de dire pour être certaine qu'ils aient été bien accueillis... ça devient difficile...

Avec mes parents et ma famille je dois dire que je suis souvent celle qui arrange les choses, celles vers qui on se tourne en cas de problème, celle qui dois toujours avertir d'une solution à risque etc...

Quant à mon conjoint il n'y a bien qu'avec lui que je me sente bien à ma place et libre, même si parfois je me remets en question par peur que ma personnalité vienne altérer notre relation.