Bonjour,

L'automutilation est ma drogue depuis 2 ans maintenant et cela ne cesse de s'accentuer. Cela me tue physiquement et mentalement, outre les conséquences inquiétantes que cela engendre, il y a quelque chose qui rend encore plus honteuse de faire cela. Depuis que je pratique cet acte, je ne supporte plus de contact physique. Avant, c'était mes bras les victimes mais depuis de nombreux mois, c'est mon ventre qui en subit les conséquences. Je suis avec un homme qui m'accepte telle que je suis malgré sa tendresse, ses gestes doux et faisant attention, je ne supporte pas cela. Déjà par douleur mais aussi par honte. Je refuse le contact et c'est dur à vivre.

Je voudrai savoir si quelqu'un est dans la même situation ou l'a été, et comment faire pour pouvoir se sortir de ce blocage ? Cette dépendance, elle tue à petit feu, on se renferme sur soi et c'est épuisant. J'en ai tellement honte, tellement peur que je sursaute à chaque geste trop près des blessures, à un contact trop proche à mon goût. J'ai beaucoup de mal à me défaire de cette drogue, j'ai essayé en vain et cela brise ma vie.

Pour ceux qui liront cela, ne commencer jamais. Vous vous dite au début qu'il vous faut quelque chose pour calmer vos angoisses, votre dépression ou autre mais, par mon expérience personnelle, je vous garanti que cette solution est loin d'être la meilleure. Quand on commence, on ne s'arrête pas. C'est une drogue, mot dur sans doute mais c'est ce mot qui qualifie le plus cela.

Eldariel

C'est normal que tu compares l'automutilation à une drogue dans le sens où se blesser provoque la sécrétion d'endorphines qui sont une véritable drogue naturelle. Je n'ai pas la solution pour arrêter l'automutilation mais ce que je peux te proposer c'est déjà de permettre à ton conjoint de prendre contact avec tes cicatrices (lorsque tu te sens capable de le faire), de le laisser se familiariser avec, en caressant autour de ces dernières par exemple, peut être que ça atténuera ton inhibition à ce sujet!

Bonsoir et merci de ta réponse.

Mon conjoint a déjà prit contact avec, un peu par accident, il les a vu. Il m'en a informé, sans doute n'aurait-il pas dû car j'ai l'impression d'être encore plus distante, me sentant parfois vraiment mal. Je suis en dépression, j'ai envie de pleurer tout le temps, je perds du poids et je lui interdis de me toucher parfois, repoussant ses mains. Je me sens tellement perdu que j'ai arrêté le traitement que je prenais et il n'y a aucune amélioration depuis que je vais voir le psy. J'ai peur de le perdre mais j'ai l'impression d'être un fardeau pour lui. J'ai beaucoup de mal à m'engager, cela me créer un blocage et je me dis qu'on ne devrait pas aller plus loin mais j'ai pourtant besoin de lui.

Sans doute que je m'exprime mal mais j'écris comme cela sort de ma tête, plus besoin de sortir ce que je ressens que d'essayer d'expliquer dans un long paragraphe.