Bonjour,

Je vous écris, car comme beaucoup ici, je ne trouve plus de réponse, je me sens bloqué. Voici ma situation :
J'ai 30 ans, je suis en couple, ça se passe super bien, ma ptite femme est enceinte d'un mois, de ce côté là c'est que du bonheur
Seulement voila, les relation avec mes parents ne sont pas facile, de mon côté en tout cas. On leur a annoncé qu'ils allaient être grand parents et la réaction a été "Oh ben c super, c bien, impeccable. On est content..." Mais sur un ton très calme, très "analytique", pas d"explosion de joie. Enfin ca c'était ma mère. Mon père lui nous a qd meme dit "Felicitations" en plaçant qd meme un petit pique à mon égard en disant " ca y est ca va mieux que l'autre soir?", allusion au jour ou je venais de tenter de percer la "carapace" de ma mere, sans succès (elle m'a raccroche au nez)
Ceci n'est qu'un exemple, imaginez vous les reactions qu'ils ont avec d'autres nouvelles moins exceptionnelles (c pa tout les jours qu'on agrandit la famille )
Ma mère, on dirait que rien ne l'a touche, en tout cas elle ne le montre pas. Mon père suit, alors qu'il n'est pas comme ca, s'écrase. Pour eux tout va toujours bien, il faut toujours aller de l'avant, y a assez de malheur comme ça pour s'appesantir. Ce raisonnement j'y est cru pendant un temps, plus maintenant. Je me suis fermé pendant des années, insensible a toute réaction. Mais ma carapace a moi je l'ai percé. J'étouffais. Je me suis éloigné d'eux, j'ai pris mon indépendance.

A cela s'ajoute ma relation avec l'argent que je ne parviens pas a comprendre. Eux en ont, j'ai grandi avec ça, mais plus j'ai grandi, plus j'ai eu le sentiment que cela me coupait des autres, du monde. C'est comme s'ils (mes parents, me mère specifiquement) me retenait dans leur monde. Ils voulait que je fasse de grandes études, j'ai toujours voulu l'inverse, quelque chose de plus simple. Du coup je me suis souvent retrouvé dans des situations de précarité financières. Et actuellement, on s'est installé avec ma chérie dans une ville qui nous plait, on compe bien y rester, on va avoir un ptit bebe. Elle, elle a un travail fixe mais qui ne suffit pa à nous faire vivre a deux, et moi j'ai lancé mon activité, c'est encore très précaire. Mes parents m'ont aidé un peu, je les remercie pour ça. Je me demene pour que ça marche, et avec l'arrivée du bébé, j'ai encore plus la pression, car je sais que si mon affaire ne marche pas assez, on va accepter plus facilement de l'aide financière. Et devoir accepter de se faire traiter encore comme des enfants, de me sentir inferieur à eux, de leur donner raison, que j'aurais du faire medecin ou ingenieur comme elle (ma mère) l'a tant souhaité... Rien que d'écrire ces mots ca me met dans une rage folle.

Je ne sais plus comment faire, ça me hante l'esprit...

Bonsoir alex,

Qu'est-ce qui vous bloque exactement?
Le fait que votre mère n'éprouve pas de joie envers votre future situation familiale ou vos soucis d'argent, ou le tout??

Vous savez, votre mère ressemble étrangement à mon père... sans émotion apparente, sans enthousiasme, sans encouragements.... mais je vais peut-être vous encourager en vous disant que mon père a bien changer depuis l'arrivé de sa petite-fille. Il en est complètement gaga, prodige des conseils, offre de la garder, lui achète des tas de jouets.. etc... C'est un autre homme! Un enfant est toujours synonyme de joie et de pureté. Je suis presque sûre que votre mère dévoilera un peu plus ses émotions lorsqu'elle verra ce petit bout de chou pointer son nez!

Mais toutefois, puisqu'il me semble que votre mère aille toujours été ainsi, ne tentez pas de la changer, si ce changement ne viens pas directement d'elle-même... Il faut vivre avec, avec les défauts et les qualités, même si parfois les défauts domine.

Pour ce qui est de votre relation avec l'argent, je crois que vous avez compris que l'argent ne rime pas avec bonheur. J'en sais quelque chose; ce n'est pas parce qu'on est riche et que l'on peut tout posséder matériellement que l'on a tout l'amour et les amis que l'on souhaite. Et c'est normal aussi que les parents souhaite toujours le mieux pour leurs enfants.

Sachez aussi que pour vos parents, vous serez toujours leur enfant, peu importe votre âge. Mais ce n'est pas une raison pour les laisser vous traiter en enfant et à vous rabaisser de la sorte. Il faut mettre les points sur les ''i'' et leurs dire ce que l'on pense.
Même si vous n'êtes pas ingénieur ou médecin, êtes-vous heureux quand même? Si tel est le cas, répondez-leur tout simple, après remarque, que vous êtes heureux la-dedans et c'est tout ce qui compte. Fin de la discussion.
En imposant des limites, ils seront s'y adapté et, à la longue, je l'espère pour vous, respecter vos choix de vie et de carrière.

J'espère vous avoir aidez un peu dans votre situation!

MissGinette!

Merci pour votre réponse, cela me fait du bien de partager mon experience, et encore plus de bien de voir que quelqu'un prenne le temps d'y répondre.

Comme pour vous, j'espere que le bébé fera changer les choses, on verra... Mais je n'y crois pas trop et je ne veux pas y croire. Trop d'espoirs ont été déçu. Ce qu'il faut que je me mette bien dans la tête c'est que je ne pourrais probablement jamais avoir de relation épanouie avec eux. Et arretez de vouloir à tout prix ceci. Est-ce une sorte de désir inconscient de ma part du genre vouloir reformer l'état fusionnel avec sa mere? Peut-être. J'en sais rien.

Je veux juste qu'elle me fasse moins chier. Pour ça , oui vous avez raison il ne faut pas que je me laisse faire. Or bien souvent sur le coup je ne reagis pas. Je ressens juste un léger malaise. Puis une fois que je me retrouve seul, la je me dis "Putain, mais t'es bien con, tu te rend compte ce qu'ils t'ont dit là?!".

Je ne fais pas ma vie avec. Mais la famille c'est important pour moi. Je suis conscient que les difficultés financières n'arrangent rien. Avec le temps peut-être...

Bonsoir,

Il est certain qu'il ne faut pas tout miser sur le bébé, ce serait lui faire porter un fardeau alors qu'il n'est même pas arrivé!

Je crois plutôt que vous chercher le consentement de vos parents. Vous voulez les entendre dire qu'ils sont fiers de vous, qu'ils sont content pour vous et qu'ils vous aime. Recevoir des compliments et des encouragements de nos figures paternel et maternel nous aide à construire notre propre estime de soi.
Mais comme de votre côté il ne semble n'y avoir aucun positivisme, je vous suggèrerai de cherche ce réconfort ailleurs et d'arrêter de toujours espérer pour des mots qui ne viennes pas. Vous vous détruisez un peu, vous vous remettez en question; ce N'EST PAS VOTRE FAUTE.
Vos parents sont tels quel, et pensez aussi que vos grands-parents on peut-être agis de la même façon avec eux. Ils n'ont peut-être aucune autre idée comment partager leurs émotions avec vous puisqu'ils ne l'ont jamais vécu!
Regardez autour de vous et chercher qui vous apprécie réellement; a vous de vous concentrez sur ces personnes qui vous aime!

Une petite question; comment étaient vos parents durant votre enfance? Distant ou plus démonstratif?

À bientot

MissGinette

Merci Miss Ginette

Oui, c'est vrai j'ai tendance à me dire que je peux arranger les choses, notamment avec ma ptite femme qui ne s'entend pas super avec ma mere. Du coup j'essaye d 'arranger les choses pour que ça se passe bien. Mais je comprend bien que c'est mon pb...

Pour repondre à votre question, durant mon enfance mes parents ont toujours été distant selon moi, soit parce que très occupé, ou quand il m'emmenai j'ai toujours eu l'impression d'être leur objet de fierté. Surement que très profondément j'ai essayé qu'il soit fier de moi, mais sans jamais vraiment y parvenir. Ils ont toujours été fiers de moi, par rapport aux autres. Et très peu en s'adressant directement à moi.

Je me suis souvent opposé, fait des trucs que j'avais envie. Mais je réalise que je les ai toujours fait en espérant peut-être une reconnaissance de leur part, une reconnaissance d'autrui tout court (mais souvent même celle-ci n'est pas suffisante)

J'ai souvent cru ( et mes parents aussi), en les entendant dire à des amis que leur fils était super, que tout allait bien, etc.. que j'avais des facilités, que de toute façon j'allais réussir. J'ai réussi à tromper mon monde un temps avec ça. Et je me suis heurté, et c'est bien normal, à des difficultés que je n'arrivais pas à surmonter. Dans ces moments-ci, leur seul appui était de me dire que j'allais y arriver, de continuer. J'aurai aimé qu'on m'écoute, que je puisse exprimer mes difficultés, et qu'on m'autorise à en avoir d'ailleurs.

Enfin, entre eux mes parents n'ont jamais été très démonstratifs, mais c'est ma mère qui n'aimait pas ça. Mon père a respecté cela. Une forme de pudeur qui masquait autre chose
Envers moi, de l'amour oui, mais peu d'affection direct, ils se sont toujours rattrapé par un débordement d'argent.

A bientôt
Donc côté affectif, pas beaucoup de démonstration.

Ce pourrait-il que, inconsciemment, arrivé à l'âge adulte, vous cherchiez encore et toujours cette ''fierté'' de vos parents??
Surtout dans la situation dans laquelle vous êtes présentement; un bébé, une entreprise à vous...
Puisqu'il est ardu de changer les gens et malsain de toujours attendre après les compliments, pourquoi ne pas simplement vous remémorer les bons moments avec vos parents?
Comme par exemple, dans ma situation; mon père, aussi émotif qu'un congélateur, ne m'a jamais félicité ou complimenté directement. Je cherchais son attention de tout les moyens, inconsiemment il va de soi. J'ai même joué au hockey dans une équipe (parce qu'il y était beaucoup impliqué), mais même ça, il n'est jamais venu me voir jouer.
Les deux seuls moments que je garde en mémoire, et auxquels je me raccroche;
- À un mariage, mon père est venu danser avec moi. Il m'a pris dans ses bras et m'a fait danser avec lui!!
- Un jour, mon père m'a dit que non, il n'était pas en train d'écouter le hockey, mais plutôt une émission de fille, parce qu'une des personnages lui faisait penser à moi!!!

(Juste à les écrire j'en ai chaud au coeur!)

Certes, sur 26 ans, c'est peu, mais il y en a quand même, et j'essaie de bâtir et de maintenir mon opinion sur mon père sur ces deux évènements. J'essaie aussi d'oublier les moments plus difficiles, même si ce n'est pas toujours évidents.

Je suis sûre qu'il y a de bons moments avec vos parents, des moments de fierté qui ont traversé votre existence.
Sauriez-vous les trouver?

Bien à vous,
MissGinette

Bonjour,

tout d'abord merci MissGinette pour tes réponses. Elles m'ont touché.
Une phrase de ta dernière réponse plus particulièrement : tu m'as dit "arrivé à l'âge adulte" ca m'a fait du bien, car oui je suis un adulte, merci. Tu as ecrit juste après ma situation " un bébé, une entreprise,..." En lisant ceci je me suis senti fier de ce que suis car je n'avais pas vraiment réalisé tout cela.
J'ai laisser murir toutes ses gentilles paroles toute la semaine. Et elles sont encore présentes. Tu as touché quelque chose en moi qui m'a aidé. Encore merci pour tout
ET bon courage de ton côté également.

A bientôt

Bonjour,

Merci alex, vos remerciements me vont droit au coeur!
Il est vrai que parfois, avec nos problèmes et nos soucis, ont en vient à oublier ce que l'on possède et ce que l'on construit.
Concentrez-vous sur ce petit bout de choux à venir et faites abstraction à tout ce qui pourrait apportez du négatif dans votre monde.
Restez positif et cherchez le bonheur dans toutes les petites choses qui traverse votre vie; elle sera plus belle!
Je vous souhaite bon courage et une longue et heureuse vie!

MissGinette