Que faire quand plus rien n'as de sens ?
Que faire quand les couleurs sont grises ?
Que faire la moindre parcelle d'espoir est partie depuis longtemps ?
Que faire quand on vois la souffrance et la mort comme la seule échappatoire depuis déjà plusieurs années ?
Que faire....

Celui qui m'habitais avant est mort. Je ne suis plus qu'une coquille vide.

Je n'ai plus la force de rien, j'étais gentil avant.
Je ne suis plus moi.
Juste un robot.
Je suis perdu.
Que faire ?
Depuis tant d'années je cherche une solution, mais en existe-elle une ?
Comment s'en sortir lorsque l'on ne veut pas mourir, mais disparaître purement et simplement ?
Est-ce possible que je ne sois pas fait pour ce monde que je ne comprends pas ?
Je me rappelle que quand j'avais 14 ans j'aimais aider les autre, et j'en suis incapable maintenant.
Je ne suis plus moi.
Ou suis-je ?

All hope is gone

Bonjour Métal,

Ce que tu ressens est bien pénible à supporter...
Si l'écrire peut soulager un tant soit peu, ce sentiment à la peau dure.

Si tu te souviens qu'à 14 ans, tu étais différent, c'est qu'il s'est passé quelque chose depuis? Si tu as pu à un moment de ta vie te sentir bien, pourquoi cela ne serait-il plus possible?

Cette attirance pour la mort (plutôt l'abolition d'une souffrance psychologique) restera probablement encore longtemps si tu ne te penches pas sur les causes. L'action peut mettre la vie en suspens, une sorte de pause, une déconnexion de sa condition mais si elle n'est pas agrémentée de remise en questions, le souci sera toujours là... Enfin, je dis cela, je ne sais pas ce qu'il se passe pour toi.

A mes 15 ans, je me disais "ce ne sera pas toujours ainsi, un jour ce sera différent" devant continuer à subir un environnement pathogène. A 20 ans, ce milieu m'a laissé l'opportunité de penser à ma condition, à prendre soin de moi ce qui s'est soldé par une atteinte à mon intégrité car je ne parvenais pas à changer ce que j'étais (une chose conditionnée). J'ai compris des choses essentielles, à présent je me dis que je suis davantage utile vivante que morte mais est-ce que je me sens heureuse? Non ... et alors? Se donner la mort, je peux le faire quand je veux, comme je veux, nous avons tous cette liberté là, mais aucun humain censé ne t'en donnera la permission car il est vrai qu'il y a très peu de mal-être irréversible... Surtout qu'on est relativement jeunes alors on "doit" prendre son mal en patience, s'activer tout en ménageant des moments où l'on pense à soi, réapprendre une vie saine, une vie de confiance, d'amour, une vie simple. Peu importe tous les malheurs, peu importe toutes les déchirures, peu importe ! La vie est là, elle est palpable, elle est là et on peut en faire quelque chose, même si c'est dur, même si ça prend du temps. Chacun de nous a un pouvoir sur notre monde, l'améliorer, ajouter une goutte d'eau chaude et rien que pour ça, la vie mérite d'être vécue, enfin ... objectivement ça l'est!

N'hésite pas à papoter ;-)

Ne pas lire si vous n'avez pas de temps a perdre.

Salut a toi, My_illusion.
Je vais essayer de faire clair.
Y a longtemps, j'ai vécu une grande souffrance de la part de mes parents et en particulier de ma mère.
Je ne sais comment l'expliquer mais, a partir de ce moment là, j'avais une douleur permanente au niveau de cœur.
Plus le temps passais plus le mal a grandit.
Depuis toute ces années (environ 5 je dirais je ne me souviens pas bien) cette douleur c'est propagée.
Chaque parcelle de mon esprit a succombé au fil du temps.

C'est peut-être fou mais je le ressent presque physiquement.
Ça a commencé au niveau du cœur, ensuite jusqu'au niveau de la trachée et je ressent finalement au bout de ces années ce poids, cette noirceur pourrissante, cette douleur qui jamais ne meurt dans toute la poitrine.
Il ne me reste que ma tête qui n'est pas altérée.
Je ne sais trop comment expliquer que je ressente physiquement cela.

Je souffre sans cesse de cette blessure qui s'est "infectée", je suis pas mal atteint émotionnellement, tout déconne, rien ne fonctionne comme il devrait être.
Pour palier cette douleur, en l'absence de soins la seule chose que j'ai trouvé c'est de sombrer dans la colère.

J'en suis a un point d'écouter du black metal pour me "recharger" en rage.
Ça va faire pas mal de temps que je fait ça, mais pas d'autre solutions, car si jamais la haine s'éteint je n'ai absolument aucune énergie et je sombre dans la tristesse et le désespoir au point de ne pas pouvoir bouger.

Je n'aime pas la haine.
Pour le moment je vis uniquement parce que j'ai décidé que je n'ai pas le droit de faire souffrir mes frères d'avantages. J'ai donc décidé que j'allais attendre 8 ans. Et lorsque j'aurais 26 ans, si j'ai envie de me démolir je le ferais, car il y a des limites.

Je ne ressent vraiment jamais de joie. Rien, que dalle, pas une once.
Ce que j'ai de mieux, c'est le rire, qui me fait oublier la douleur et la haine.
Ça explique sans doute pourquoi je passe mon temps a rire de tout avec mes amis.

Le brouillard est tellement sombre dans ma tête. Je n'y vois a peu près clair que quand je déprime totalement.

Je suis en ce moment en train d'éprouver beaucoup de colère, je ne sais si cela peut se voir dans ce que j'écris.

Cette haine qui me détruit, je l'entretiens pour ne pas mourir, je n'ai pas le choix, mais jusqu'où puis-je aller ?

Si tu veut, je n'en suis plus au point de me dire que ça ira mieux plus tard, et en toute probabilité c'est foutu, je ne vois pas le monde comme je devrais et en plus j'ai cette blessure qui ne se referme pas et qui empire.



Je me souviens, avant, quand des amis allaient mal, je les écoutais, et vu que je suis hypersensible et que je tiens a eux, j'arrivais toujours a les faire sourire.
Maintenant que mes émotions sont en bug continuel quand je les laisse courir, ma tête me dit de les aider, mais c'est comme un problème de maths a résoudre.

Le problème vient-il du fait que j'accepte mon sort et que j'ai fait mon propre deuil depuis longtemps ?
Je n'y voit pas clair, la colère me ravage et me pousse a vivre.
Je suis en perpétuelle destruction.
En même temps je souffre et je suis a bout de souffle et je tente donc de chercher de l'aide, mais ici uniquement, car je ne saurais expliquer ce que je ressent à l'oral (déjà que ça doit pas être clair a l'écrit, enfin bref)

Je suis une épave et je descends de plus en plus.

Ce que j'écris n'est pas en l'air.
J'ai écrit pour la première fois ici en janvier dernier parce que j'étais au bout.

Bon j'arrète d'écrire, merci d'avance si vous lisez jusqu'au bout et si vous répondez, je vous en suis très reconnaissant. J'aimerais en faire de même, j'avais d'ailleurs essayé sur plusieurs posts mais pas moyen, j'ai besoin de mes émotions car ma tête vois les problèmes des autre comme des problèmes de math et je me montre maladroit et peu utile.

Bonsoir Métal,

Peux-tu essayer d'expliquer de façon détaillée cette grande souffrance ressentie ?

Citation :

la colère me ravage et me pousse a vivre.

La rage est une force mais qui, à fortes doses, détruit également. Elle se manifeste pour t'alerter sur le fait qu'il faut faire sortir cette douleur, l'exprimer, la comprendre, pardonner pour mieux vivre. Cette force peut te permettre de soulever des montagnes, il faut la placer au bon endroit :-).

Citation :

Le problème vient-il du fait que j'accepte mon sort et que j'ai fait mon propre deuil depuis longtemps ?

Je me demande si ce n'est pas tout l'inverse...

Citation :

Cette haine qui me détruit, je l'entretiens pour ne pas mourir, je n'ai pas le choix, mais jusqu'où puis-je aller ?

Toucher aux limites est assez effrayant car fait perdre pieds ... Espérons que ta conscience restera lucide!

Pourquoi avoir choisi l'âge de 26 ans?

Essaie d'écouter ta colère pour ce qu'elle veut te dire, entrer en profondeur de toi pour t'avouer ce qui fait mal, ton petit coeur blessé a besoin d'être soigné...

J'ai l'impression que tu penses que quoi que tu fasses, cette "noirceur" te dévorera jusqu'à la mort, ne penses-tu pas qu'il soit possible de détruire cette noirceur qui te ronge en réglant tes comptes avec ton passé plutôt que de te détruire toi?

Merci pour vos réponses.

My_illusion, La souffrance que j'ai ressentie auparavant était comme... Un trou. Un brusque vide, qui s'est élargit au fil du temps.
26 ans pourquoi ? C'est symbolique. Si déjà j'arrive a tenir jusque là, c'est déjà pas mal.

P6cho, cette noirceur, c'est assez facile de la détruire.
Je m'explique, après avoir lu ton message et en ayant remarqué avant que lorsque la colère s'estompe j'y vois plus clair, j'ai décidé de la calmer.

En gros, ça y est je me rappelle pourquoi je préfère la nourrir.
J'ai pensé pendant un bon moment, et voila ce que j'ai noté sur une feuille, car je ne veut pas perdre ce que j'ai trouvé :
Ce que je ressent en l'absence de colère : Vide intense, froid et douleur.
J'ai un gros besoin de réconfort, je m'en rends compte maintenant, et c'est pour ça que j'aimerais aussi désespérément avoir quelqu'un a aimer.
Voila pourquoi je n'en parle a personne. Je suis si ridicule... C'est égoïste, de plus.
Je suis tellement vide d'espoir.......
Tellement seul... Personne ne sait ce que je ressent, a par vous quand j'y pense.
J'ai vraiment froid a l'intérieur de moi. Je suis prisonnier de ma tête et de ce monde.

Je saigne de l'intérieur. Envie de pleurer, j'ai mal. Je ne sais même plus d'où ça viens.

Est-ce parce que je n'ai jamais reçu d'affection de la part de mon père quand j'étais petit ? (au point de ne pas voir de différence quand il est partit ?)
Ou parce que l'amour maternel tel qu'il a été a stoppé brusquement et franchement très douloureusement ?

Je n'en sais rien, mais en ce moment en tout cas je n'ai plus aucune colère.
Mais j'ai froid... Cette sensation de solitude est insupportable.
La haine est brulante, c'est pour ça que je me suis réfugié dedans.

J'en conclu que je ne suis pas normal.
Faut que je crève, ça me soulagerais très franchement.
Et je suis tellement ridicule a avoir un tel besoin d'aimer quelqu'un pour me sentir vivre...
C'est pour ça que je ne parle jamais de rien a personne. Absolument personne ne se doute de quelque chose..

Tout ce que je trouve a faire, c'est venir chialer sur un forum. Je suis pitoyable.

Mais en même temps je n'ai pas le choix.
Je gèle de l'intérieur. LE vide qui me parcours gèle et le peu qui reste de moi a mal.
C'est insupportable.

Il faut que je retourne a la colère, et rapidement, c'est pour ça que j'ai fait ce choix, j'en suis sur maintenant, car la brulure de la haine est bien moins insupportable que ce froid...


J'ai appris autre chose. Je suis incapable d'être méchant. Profondément. Curieux pour quelqu'un qui fuit dans la colère, non ?

A l'aide s'il vous plait. Comment guérir ? J'ai trop mal j'en peu plus

Bonsoir Métal,

Nombre de choses que tu dis me font eccho ! Il m'est dès lors un DEVOIR (lol) de te faire part d'un espoir qu'un jour ce sera différent!!

Comme toi, je ne pense pas aimer mon père car je n'ai ressenti aucune différence lors de son départ et heureusement, car c'est un homme mauvais. L'amour maternel a également été stoppé brutalement dans la petite enfance.

Tu as un grand mérite, celui de dévoiler cette fragilité, sensibilité si vulnérable qui est d'avouer d'avoir besoin de réconfort, pouvoir aimer un être sans retenue. Laisse-moi te dire que ce n'est aucunement ridicule, c'est la base de notre existence, cet échange en émotions, ce partage si intense.... c'est le peps de la vie ça!

Peux-tu nous dire si tu es défendu d'aimer un autre parce que tu ne t'y autorise pas? Pendant des années, il y a peu à vrai dire, je pensais que l'amour se méritait, une croyance qui m'a forcée à repousser toutes mes limites, c'était positif en un sens. Je pensais qu'il fallait réellement mériter et que je n'en faisais jamais assez, qu'il devait y avoir quelque chose en moi de terriblement mauvais, comme le vilain petit canard. C'est une croyance qui continue encore de temps à autre à poindre mais rationnellement je sais que c'est faux!

Ce qui est certain, c'est que mon passé m'a rendue assez inadaptée aux relations sociales, je fuis tout rapprochement affectif tellement l'angoisse est paralysante. Comme si mon intérieur fondait, me faisant perdre les pédales. J'arrive tout au mieux à aimer à distance, avec des actes, pour moi les seules véritables preuves d'amour.

Mais si je peux te donner de l'espoir, avec le temps on comprend tellement mieux pourquoi on est comme on est, d'où viennent les peurs, les incapacités... Et les comprendre aide à minimiser leur intensité. J'ai compris par exemple que j'appréhende énormément d'entendre un jour une phrase du genre " Qu'est-ce que tu crois, j'en ai rien à fouttre de ta tronche!" Un rejet affectif en somme, je sais que cette crainte est exagérée et qu'elle est le reflet de mon passé. Je crois que peut de gens sont capable de sortir une phrase pareille, la plupart utilisent des gants, n'ont pas l'envie de faire souffrir, et sont touchés par la sincérité de l'amour.

Exprimer tes besoins affectifs touche la plupart des gens, moi ça me touche en tout cas, j'ai comme l'envie de t'enlever ce poids, te serrer dans mes bras, te protéger, même si je ne te connais pas. Je sais à quel point cette douleur est aiguë, à quel point ça peut occuper toutes les pensées, à quel point ça noircit l'existence et donne une seule envie : ne plus jamais se réveiller.

Tu es un être aimable, rien que pour cette sensibilité que tu as, malheureusement il faut accepter également que la plupart des relations sociales sont éphémères, que sur le moment, elles sont sincères mais que le lendemain elles peuvent s'arrêter.

Le problème des adultes ayant eu une enfance affective chaotique, c'est qu'ils n'ont aucune certitude qu'ils peuvent être aimés sur le long terme, comme le sont la plupart des adultes ayant encore des parents aimant (la relation change mais le lien affectif perdure, il suffit d'un mot, d'une présence de temps à autre pour se rappeler de la charge émotionnelle du passé).

Si je parle trop à côté de la plaque tu le dis hein, je me laisse aller lol.

Apprends à être aimable envers toi même si tes parents t'ont abandonné...

Non, ce que tu dit est très probablement vrai.
Je ne me défends pas d'aimer, c'est juste que... Pour pouvoir envisager quoi que ce soit, faudrait que je me débarrassasse de la colère, ce que j'ai réussis a faire avec quelques efforts en 4 jours a peu près.
Mais la hier, quand ca y est j'avais enfin plus aucune colère... C'est foutu, je peut pas rester comme ca plus de quelques heures ça fait trop mal. Franchement, je ne m'étais pas sentit aussi mal depuis un moment.
Là c'est bon, j'ai de nouveau tout remplis de rage, c'était sois ça sois péter un câble tellement c'était intenable, et en comparaison ça faisais encore plus mal que quand je m'écrasais des allumettes sur les bras et en continu.
En revanche, je reconnais que j'y voyais clair hier tandis que maintenant c'est de nouveau le brouillard. Au moins je ne sens plus rien, a part de lointains échos.

Mais à quoi ça mène sérieusement ?
A chaque fois que je vais essayer de m'ouvrir, je vais devoir écouter dark funeral 3h après car ça fait trop mal ?


Tu dis que je suis aimable. Hier peut-être. Là je suis un caillou, même si évidemment je peu faire preuve d'empathie. Mais en aucun cas l'être que je suis maintenant est particulièrement aimable.

S'exprimer... Hier la douleur étais telle que j'avais du mal a l'écrire, alors en parler..
A part hurler "aïe" je ne vois pas trop comment faire :s
Je n'aime pas celui que je suis quand la haine remplis le vide.
J'ai honte de moi je suis si faible .....
Et je ne vois vraiment pas que faire.

Quoi qu'il en soit, je ne peu que te remercier de passer du temps pour moi sans que tu ne me connaisse, et je te jure que je ferais de même sur ce forum si un jour je le peut.

Je donnerais tant pour que cette douleur sois physique, que je sois en mesure de l'affronter..
Tu dis aussi qu'avec le temps on comprends ses peurs et ses incapacités.
Honnêtement, j'ai peur d'à peu près rien. Ce dont je pourrais avoir peur est inévitable, et donc il est inutile d'en avoir peur.
Les incapacités... Moi c'est faire du mal de manière volontaire dont je suis incapable, et a l'extrême. Ça, effectivement je ne sais pas pourquoi.

En effet, comme tu dit peut-être que ça iras mieux plus tard.
Il y a des gens qui se suicident, d'autres non.
Il y a des gens qui meurent avant même d'avoir pausé un pied pour la première fois sur terre.
Ce n'est pas grave si je meurs, je participerais juste aux statistiques.

Mais bon, en 8 ans peut-être que je vais trouver quelque chose !
Qui sais, des fois que je sois heureux avec des biens matériels tout d'un coup. C'est sur, je continue bien mes études, je me trouve un beau métier, je gagne plein de sous et j'achète des trucs et des machins qui ne serviront jamais a rien mais qui feront joli et j'en serais très heureux.
C'est quand même mal parti, je suis anti-matérialiste.
Là, d'où je vois la situation je vois pas comment ça pourrais aller mieux en laissant aller le temps.
Tout ce que je peut faire c'est chercher des solutions, et je te remercie encore, My_illusion. P6cho, évidemment je te remercie aussi ça va de sois.


En bref, faut que j'arrive a me débarrasser de la colère, que j'arrive a tenir bon, et après on verra. Je peut essayer, mais y a vraiment moyen que je pète un plomb a cause de la douleur et que je n'attende pas 26 ans....

Comment faire ? Que faire ?


Encore une fois, je n'exige aucune réponses, car je ne suis pas capable d'en fournir aux autres.
Je suis tout le temps en train d'écrire : "je, je, je" et je n'aime pas ça, je ne suis pas plus important qu'un autre.

Re métal,

elle te pousse à quoi cette colère?
Je ne suis pas certaine de comprendre ta colère, donc si tu pouvais la décrire? J'ai bien compris que cette colère/rage n'est pas dirigée envers autrui, qu'elle est envers toi. De quoi veux-tu te punir? Essaie de comprendre ce que cette colère veut te dire.

Le "je" ne veut pas dire que tu es plus ou moins important qu'un autre, tu as une identité et je n'ai pas ressenti d'égocentrisme !

Accueille cette douleur, ne la cache pas, ne l'étouffe pas par la mutilation! Le temps permet de prendre confiance en la vie, en les autres, en soi. Si si ça aide

Les biens matériels sont loin d'être une solution, cela irait d'ailleurs à l'encontre de tes valeurs, l'essence même de l'estime d'un humain.... Ses valeurs, c'est le plus important à préserver pour garder un semblant de stabilité!!

La douleur psychique est souvent plus dure que la souffrance physique car comme tu le dis, on ne la palpe pas, il est difficile de l'affronter. Mais pas impossible!

Je ne connais pas vraiment ton histoire, si jamais ça peut t'aider d'en parler, n'hésite pas!

La colère dont je me sers pour me protéger peut-être dirigée contre moi quand je me trouve trop faible. Mais elle est surtout dirigée contre ce qui me fait mal. Enfin je ne sais pas trop, ce que je sais c'est que je la maîtrise parfaitement.

Affronter la douleur. J'y ai pensé cette nuit avant de m'endormir.
En effet je crois que maintenant je ne vais plus me cacher dans la rage. Je ne sais trop ce que ça va donner, jeudi soir j'avais vraiment mal.
Okay, je me débarrasse de toute colère, ce qui veut dire que dans peu de temps ça va être très dur. Mais bon je vais pas passer mon temps a fuir.
Si j'échoue, je meurs, si je réussis, je vis heureux. Je vois ça comme ça et dans les deux cas je suis gagnant.
Tu as très probablement raison étant donné que nos histoires comportent certaines similitudes

Mon histoire a moi, elle est remplie de trous noirs, de choses dont je ne veut pas me souvenir.
Je ne suis qu'un gamin dans un corps d'homme, la naïveté en moins.
Il y a certains épisodes qui ont laissés des marques, comme ces "belles" lignes blanches sur mon poignet, que j'ai faites a un moment car je n'avais plus aucun moyen de calmer la situation. Le sang a coulé, et je ne peut plus l'oublier. Ce n'est pas ce qui c'est passé de pire.

Je tiens vraiment a te remercier, car tu as du passer du temps a lire et a écrire, pour m'aider. La gentillesse gratuite me touche énormément, et j'espère pouvoir te rendre la pareille un jour.

Peut-être pense-tu que c'est tout ou rien : échouer ou réussir, mourir ou vivre heureux. La réalité est sans doute plus nuancée, à des moments tu sentiras te pousser tes ailes, la sensation d'avancer, à d'autres l'illusion d'avoir reculer de 3 pas, d'être encore plus mal. Un effet sinusoïdal qui est tout à fait normal ! Ce qui m'apparait certain, c'est que ne pas fuir ne peut qu'éviter de sombrer.

Un gamin dans un corps d'homme, en quoi cela te pose problèmes?

Tu as raison de ne pas vouloir te souvenir si tu ne t'en sens pas la force, le temps aide entre autres à trouver cette force :-)

Encore un point commun, j'ai également des lignes blanches sur mes poignets et lorsque je les vois je me rappelle pour quelles raisons je suis toujours en vie, je le vois positivement.

Je te sens assez perdu, et c'est normal, je te le répète "ce ne sera pas toujours ainsi" !

Ce n'est pas à moi que tu dois rendre la pareille, tu passeras le relais à d'autres, plus tard. Des gens bienveillants ont croisé mon chemin, ils m'ont appris cette notion de relais que j'ai mis longtemps à comprendre, la réciprocité n'est pas obligatoirement entre deux mêmes protagonistes mais une passe vers une nouvelle personne. Ca doit venir spontanément, sans notion de dette, juste l'envie de transmettre.

J'espère bien qu'il n'en seras pas toujours ainsi..
Je te remercie de tes réponses rapides.
Mais pour le moment j'ai trop mal et je suis trop perdu pour écrire, je n'arrive pas a mettre des mots sur ce que je ressent..
Je reviendrais probablement plus tard, et je te remercie encore de ta présence.