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 interrogations sur l'aide

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ma-lice

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MessageSujet: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeSam 14 Nov 2009 - 16:31

Que dire quand il n'y a plus rien à dire? Voilà la question que je me pose si souvent.

Voilà, j'essaie d'être toujours une oreille attentive. J'essaie parfois de donner quelques conseils, parce que j'ai traversé des épreuves et que je sais ce que c'est. Mais systématiquement cette question vient me hanter. Comment faire mieux? Comment débarrasser les gens de leur tristesse et de leur envie de mort? Et s'il n'y a plus rien à faire? Comment vivre avec cela?
Ces questions je devrais pouvoir y répondre, je serais même très bien placée pour pouvoir y répondre, vu que je connais très bien ces états de tristesse intense et de perte d'espoir. Mais justement, connaitre cela m'a, en quelque sorte, fait comprendre ce que j'avais l'impression que mes psys n'avaient pas compris... parfois il n'y a plus rien à faire, parfois il faut laisser les gens laisser tomber. C'est sincèrement ce que je pensais, quand j'étais au plus bas, c'est sincèrement l'envie que j'avais... qu'on me laisse abandonner, car la théorie : vous allez mal parce que votre taux de stress élevé durant une période trop longue a induit une augmentation de la production de cortisol par vos glandes surrénales ainsi qu'un mauvais feed-back, ce qui fait que vos hormones se sont déréglées au point d'amoindrir votre taux de sérotonine dans votre cerveau... C'est bien joli... ça donne une bien jolie solution : SSRI (antidépresseurs). Mais les antidépresseurs ne changent pas le fait que fondamentalement il y avait quelque chose avec laquelle je n'étais pas d'accord. Pas d'accord de porter une identité de "violée", pas d'accord de me battre pour retrouver l'espoir, car même après la bataille, rien ne pourra changer mon passé, rien ne pourra effacer celui-ci. Et ça... ni la sérotonine, ni rien, ne le fera changer.
Là ça va mieux, mais je ne suis toujours pas convaincue que la bataille que j'ai mené en valait la peine, profondément. Je suis contente d'être là actuellement, d'avoir épargné ma famille et d'avoir trouvé ce qui pourrait ressembler à de la sérénité, mais je ne suis pas persuadée que le prix en vaut la chandelle pour ainsi dire.

Je suis, alors, la pire personne pour aider les gens, et pourtant, étrangement, mes amis, proches ou lointains, ont tendance à se tourner vers moi lorsqu'ils ont un problème, lorsqu'ils vont mal, lorsqu'ils pensent à mourir. Comme si j'avais la réponse, alors que je n'en ai pas. Je suis tout aussi impuissante que le reste du monde face à cela. Et pire encore, je n'arrive pas à être convaincue, comment alors être convaincante? Quelque chose me force, cependant, à tenter d'apporter cette aide, voir même à mentir sur mes convictions profondes pour réussir à soutenir ces personnes... et ce mensonge est peut-être simplement le fardeau que je devrais désormais porter. Celui de connaitre la mort et la tristesse de si près qu'elles ne me font plus peur, celui de remettre sa vie à sa place, parfois, d'accepter qu'elle soit simplement moche et sans sens, autant que belle et agréable. Mais chut, ne le dites à personne... il faut garder espoir Very Happy

Je m'égare, ça fait du bien de ne parler de rien
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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeSam 14 Nov 2009 - 23:20

Ma belle, je viens parce que je viens de me rendre compte que j'ai sans doute était un peu dure la dernière fois ça n'allait vraiment pas et j'ai peur de t'avoir mit ma tristesse sur les épaules. Je n'avais pas le droit, surtout après tout ce que tu as endure pour retrouver qu'un temps soit peu de l'espoir qu'on peut s'en sortir, ne doute pas de ce que tu viens d'accomplir c'est un grand pas en avant que tu viens de faire tu vas t'en sortir j'en suis persuader. Ne doute pas non plus de ce que tu peux apporter en gens, là je parle pour moi parce que tout ce que tu m'apporte est tellement important à mes yeux. Si je fais quelque chose un jour, ne doute jamais de ce que tu as fais pour moi c'est tellement énorme! Je t'aime ma belle <3
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ma-lice

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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeSam 14 Nov 2009 - 23:51

Non non, t'inquiète pas pour moi... c'est juste là, ces jours... c'est assez horrible... enfin bon, c'est débile ce qui m'est arrivé mais j'ai du me séparer de quelqu'un de proche à qui j'essayais d'apporter de l'aide, et purée... c'est moi qui ai décidé de plus voir cette personne parce que ça me bouffait de l'intérieur, sérieusement, mais je m'en veux. C'est même pas le fait qu'il soit malheureux qui me hantait, c'est le fait qu'il connaissait et voyait toujours mon agresseur et je supportais tellement plus ça que je l'ai simplement laissé tombé, là, comme ça... Et puis je pouvais rien faire pour lui de toute façon... rien de plus que ce que j'ai essayé de faire, mais oui, ça fait mal de se sentir aussi impuissante. Et ça m'énerve... je déteste être comme ça et me retrouver devant mes failles et simplement plus arriver à faire face à cette peur continuelle de croiser mon agresseur, d'entendre parler de lui... ou peu importe... ça m'empêche d'être celle que j'ai envie d'être et j'ai simplement tiré un trait sur toutes les amis qu'on avait en commun, et ça fait quand même un bon nombre... simplement pour me protéger de lui.
Quand à toi, ma ptite angel, ne t'inquiète pas, tu n'es pas un fardeau pour moi, jamais. Je sais que la vie est difficile en ce moment et tu n'as pas à t'excuser de cela auprès de moi. Je suis là pour toi, crois-moi, je te laisse pas tomber d'accord, il y a pas moyen. <3
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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeVen 27 Nov 2009 - 1:35

Citation :
Comment faire mieux? Comment débarrasser les gens de leur tristesse et de leur envie de mort? Et s'il n'y a plus rien à faire? Comment vivre avec cela?

Très difficile question que j'ai du me poser un millier de fois (et que je me pose encore) ^^. Parfois, je crois effectivement qu'il n'y a plus rien à faire ... la personne devra subir l'épreuve du suicide raté (par chance) pour ressentir le choc, une telle souffrance qui relativisera la souffrance de la vie et ses démons... ça peut vraiment fonctionner même si tout espoir est perdu. J'ai du accepter de n'avoir aucune solution à apporter à deux personnes, je savais que ça terminerait en suicide, j'ai fini par penser que c'était l'unique solution. De fait, ces deux personnes ont échoué leur suicide et elles ont tellement été choquées que ça les a ramenées à la vie, comme le ferait le défibrillateur cardiaque. C'est la dernière solution à ne surtout pas prôner bien entendu !! Il n'y a parfois pas de mot ou d'amour suffisant, l'accepter est vraiment très difficile. Je me suis longuement et profondément torturée avec ce genre de questions, comment faire mieux?

Par ailleurs, si ces personnes étaient mortes, je m'en serais voulue toute ma vie car je savais que ça allait arriver. Il y a des choses dures qu'on ne choisit pas, on y survit.
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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeVen 27 Nov 2009 - 14:26

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Dernière édition par joaliel le Jeu 10 Déc 2009 - 0:51, édité 1 fois
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ma-lice

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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeVen 27 Nov 2009 - 14:50

Je me rappelle la première fois que je suis allée dans un groupe de parole parler de l'abus sexuel que j'ai subi, la thérapeute m'a dit : "ça t'aidera à donner du sens". Et je me suis arrêtée un instant, arrêtée, pas physiquement, parce que j'étais assise lol, mais arrêtée mentalement. J'ai stoppé toutes mes pensées pour me concentrer uniquement sur cette phrase, uniquement sur cet instant : "donner du sens" à mon vécu. Une fille du groupe m'a dit plus tard "sans sens, c'est insupportable de vivre cela". Et de nouveau cela m'a rendue dubitative... j'avais cette étrange impression que je me devais d'être une "bonne" victime de viol, une victime compatissante, une victime qui donne du sens. Et je n'étais pas sûre d'avoir envie de donner cette importance là à la personne qui m'a abusé, je n'étais pas sûre d'avoir envie d'être "grâce à lui" quelqu'un de mieux, de donner un sens à son acte c'était aussi estimer qu'il pouvait me "faire du bien". Non, je ne suis pas d'accord avec cela, je ne suis pas d'accord de donner du sens à mon vécu. J'ai toujours été d'un caractère très maternel, avant mon abus, après mon abus, pendant que je souffrais, avant que je souffre.
Profiter du fait qu'on ait connu la souffrance pour aider les autres, oui, c'est vrai d'un côté ça semble logique. Qui mieux que quelqu'un qui a sincèrement eu envie d'en finir pour comprendre ladite envie d'en finir? Mais je me trouve toujours déçue de moi-même, comme si, cette compréhension ne suffisait pas, comme si, même avec tout le sens que j'ai essayé de donner à ce qui m'est arrivé je ne pouvais toujours pas expliquer ce que la vie avait à apporter. Déçue aussi parce qu'on attend souvent beaucoup de moi, on attend que je donne des conseils, que j'aide, que je trouve des solutions mais la vérité c'est que je n'en ai que rarement. L'autre jour une amie m'a appelé pour des conseils sur son licenciement abusif, j'ai cherché les textes de loi et je lui ai dit ce que je pensais qu'elle devait faire. Mais cet appel m'a étonné, parce que je ne suis pas avocate, je ne suis pas psy, je ne suis pas grand chose d'autre qu'un petit bout d'âme révoltée qui a décidé qu'elle ne se laisserait plus marcher dessus et qui n'est même pas sûre d'y arriver.
Et souvent, presque chaque semaine, j'ai une amie, une personne de ma famille, une connaissance, qui me dit qu'elle s'inspire de moi et de "ma force". Et ça m'étonne, ça m'inquiète aussi... je connais peu de gens qui ont moins de force que moi, ce n'est pas parce que j'ai été victime d'abominations que je suis forte, la conclusion est un peu vite tirée il me semble! Et que mes parents deviennent végétariens parce que mon éthique alimentaire les inspire, et que ma meilleure amie décide de changer de carrière parce que mon esprit critique sur la carrière qu'elle voulait mener l'a fait réfléchir, et qu'une amie arrête son suivi psy et sa médication(je ne parle pas de toi angel lol t'inquiète) parce qu'elle trouve que j'ai eu "beaucoup de courage" de le faire moi-même, et qu'une autre amie vient me demander des conseils sur ses symptômes parce qu'elle a peur d'être schizophrène et qu'elle pense que je pourrais émettre un avis sur cela. Mais je n'en sais rien, moi, enfin j'ai des idées, j'ai des connaissances, je suis beaucoup de cours, beaucoup de conférences, je lis beaucoup de livres, mais profondément, je ne suis pas sûre d'avoir envie de prendre la responsabilité d'influencer les gens. C'est comme ça depuis longtemps, c'est moi qui soignait mes parents quand ils se blessaient, se brûlaient, se coupaient. J'ai appris à mettre des steri strips jeune, c'est pour dire, ça a toujours été une passion, aider.
Mon abus, à la place de me donner envie d'aider plus, m'a beaucoup remis en question. Je me suis demandée si les gens faisaient bien de suivre mon exemple, je me suis rendue compte que mon manque de perfection pouvait mener les gens sur des fausses pistes dans leur développement et je suis maintenant très inquiète de l'aide qu'on me demande si souvent (cela vient aussi du fait que je me sens extrêmement coupable de mon abus).
Donc voilà, interrogations sur l'aide, sur l'envie d'aider, sur l'impossibilité d'aider... J'aimerais pouvoir avoir les formules magiques, et c'est ce que je n'arrête pas de dire à tout le monde : je n'ai pas de solution miracles, ne vous fiez pas trop. Une victime de viol est une victime de viol, pas un ange venu du ciel, même si, profondément, j'aimerais pouvoir aider mieux et que je me forme pour cela.
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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeSam 28 Nov 2009 - 1:58

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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeSam 28 Nov 2009 - 12:49

Bonjour Joaliel,

j'aime t'entendre dire que ton vécu difficile t'a apporté de belles choses comme ce divin, cette sagesse, l'égo qui peut se mettre en veilleuse.

Il est difficile d'acquérir du discernement, des qualités de coeur et le plus difficile à mon sens d'exprimer ce regard d'amour. [Ouvrir davantage notre coeur pour l'action de "service" n'est pas chose facile car s'y trouve encore des douleurs du passé. Il y a encore tellement de dualité en nous qui empêche l'aide efficace.] [Que nous manque-t-il parfois ? La confiance en nous-même.] Est-ce que tu y parviens?

J'aime ce que tu écris, ce que tu véhicules est très enrichissant !

[il nous est difficile pour le moment d'aider parfois efficacement. Mais nous sommes sur le chemin.] :-)

[Notre volonté de donner se réfugie souvent derrière des mots qui freinent.] Que veux-tu dire par ces mots qui freinent?

[J'ai saisi, bien plus tard que le rôle de victime que je m'attribuais alors n'était qu'un prétexte afin de ne pas faire l'effort de rechercher dans mon inconscient des éléments de réponse pour que justement ces événements aient tout leur sens.] Victime de l'abus mais responsable de ce que tu fais ensuite de ta vie :-)

Tu crois en la réincarnation, pour quelles raisons? Tu es une personne intelligente alors ton avis m'intéresse mais il vaut peut-être mieux le développer dans ton nouveau sujet ou en messages privés.

Le rôle du sauveur n'est pas efficace tu as raison, le sauveur a sa sensibilité, ses propres soucis, je me souviens d'un psy qui se plaçait en tant que tel, j'ai cherché à le forcer à montrer ses faiblesses car un sauveur indemne n'aide pas! J'ai pris également ce rôle de sauveuse et quand "ma mission" fut terminée, je me suis sentie plus libre, un poids en moins et je crois que la force qu'elle voyait en moi ne l'a aidée que peu ! Je lui ai évité une déscolarisation et certaines paroles ont résonnées et résonnent encore en elle c'est déjà pas mal !

Bon samedi ;-)
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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeSam 28 Nov 2009 - 15:05

Bonjour, je suis bouddhiste et je crois en la réincarnation aussi, mais d'une façon tout autre, car je fais partie d'une branche du bouddhisme qui laisse beaucoup de place à l'interprétation. je crois aussi au karma, mais moins "littéralement" que toi, dans le sens où je sais que nos actions influencent notre futur et que ce qui nous arrive est généralement signe de répercutions de ce que nous avons fait dans le passé.
Pour ce qui est de la réincarnation je pense que lorsque nous mourrons nous laissons derrière nous comme des "énergies", nous continuons, nos actions passées continuent, à changer la vie des autres et nous vivons en eux, comme cela, jusqu'à atteindre la perfection et donc la mort définitive. Mais c'est parce que je suis très pragmatique comme genre de personne.
Quand à ce qui est d'en vouloir ou de ne pas en vouloir à son agresseur je suis tout à fait d'accord, je n'ai jamais dit que je lui en voulais, je n'ai pas envie de lui donner d'importance, c'est tout autre chose. D'ailleurs mes psys ne comprenaient absolument pas cela, je n'ai pas arrêté de leur dire que je n'étais pas fâchée contre lui, que j'étais triste de ce qu'il avait fait, simplement.
Quand au rôle de victime, c'est quelque chose de compliqué. Victime de viol, oui, je ne peux pas le nier, je le suis, je l'ai été. Victime de torture psychologique aussi, c'est sûr. Ressentir de la compassion pour mon agresseur? J'y travaille, dur, dur, mais pour le moment je suis encore un peu fragile et c'est un chemin qui mérite qu'on prenne du temps pour le parcourir. Responsable de ce qui m'arrive maintenant? Alors oui et non. Non, je ne suis pas responsables de mon esprit un peu fou qui a décidé de me faire revivre encore et encore le traumatisme, non je ne suis pas responsable du fait qu'il soit absolument impossible pour moi de me rendre sur un lieu qui me rappelle ce que j'ai vécu. Par contre ma tentative de suicide? oui! Le fait que j'ai failli faire souffrir toute ma famille et mes amis? OUI! Je suis responsable de cela, je suis responsable de si oui ou non je me lève de mon lit le matin, de si oui ou non je décide que je continue à vivre ou pas avec cela, absolument et entièrement RESPONSABLE! Et ça, je le sais très bien, ce n'est as un problème pour moi de l'admettre.

Voilà ce que j'écrivais il y a quelques mois :

"J’attendais toute la journée le soir, et le soir me faisait peur. J’attendais le moment où mes yeux se fermeraient, espérant qu’ils ne se rouvrent plus jamais. Mais lorsqu’ils étaient clos, je rêvais de viol, et ces rêves me réveillaient à quatre heures du matin, transpirante, angoissée, terrorisée par mon inconscient. Terrorisée, en fait, par moi-même. Le jour, toujours ces flashs, à tout moment, tout le temps, venaient sans prévenir, faisaient monter en moi une panique intense que personne n’arrivait à calmer, que personne n’arrivait à comprendre ; alors j’attendais la nuit… Comment peut-on vivre ainsi, comment peut-on respirer, comment peut-on continuer quand, de plus, à quelque part, on se sent coupable, on se sent son propre meurtrier, on se sent son propre violeur. Jamais je n’ai cessé de me dire que j’étais coupable de ce viol, coupable de cet état, que je me tuais et tuais aussi le bonheur d’une famille, le bonheur de mes parents, de mes amis, de mes proches. Pas une seconde je n’avais arrêté d’y penser."

Est-ce que cela me rend une meilleure aidante? Non je ne le pense pas. Comme je l'ai dit, j'étais aidante avant, je le suis maintenant, je vois les choses sous un angle plus personnel, mais mon viol ne m'aide pas à aider. Il m'aide à comprendre.
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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeLun 30 Nov 2009 - 14:52

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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeMar 1 Déc 2009 - 12:46

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Dernière édition par joaliel le Jeu 10 Déc 2009 - 0:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitimeMar 1 Déc 2009 - 13:12

Je dois dire que j'ai pardonné à mon violeur, dans le sens où je ne lui pardonne pas son viol, mais je pardonne le fait que dans un moment il a été si malheureux et si inadapté qu'il n'a pu penser qu'à lui et à ses propres pulsions. Maintenant il y a d'autres façons de ne penser qu'à soi et que le mal qu'on fait aux autres est probablement souvent évitable... mais ma fois, il faut comprendre qu'à certains moment il soit trop dur, trop difficile, que cela soit trop demander.
C'est vrai que je suis encore très touchée et très sensible à mon vécu, mais j'aime penser qu'un jour j'arriverais profondément à comprendre ce qui s'est passé et à éprouver une certaine compassion, enfin, plus de compassion. Même si je ne sais pas si j'aurais autant de force et de bon sens que toi, cela s'annonce compliqué, mais tes paroles me parlent et vont bien dans le sens de ce que je pense.
Merci pour ton message,
Ma-lice
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MessageSujet: Re: interrogations sur l'aide   interrogations sur l'aide Icon_minitime

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