bonsoir,
voilà une extrait de mon livre, je ne le poste pas pour que vous l'achetiez mais juste pour que vous voyiez ce que c'est d'avoir vécu des abus sexuels plus une amnésie post traumatique derrière et aussi ce que j'aurais bien voulu que mes psys fassent (ça se seront les extraits suviant, si vous le voulez) si ça peut aider...
Dès la sortie, je me dirigeai vivement vers la salle de sport. Je butai littéralement dans Karen.
- On peut savoir où tu vas ?
Je lui marmonnai une vague réponse et continuai ma route. Pas satisfaite de ma réponse, je la sentis me prendre le bras pour me retourner. Je me dégageai violemment et lui lançai d’une voix furieuse :
- Ne me touche pas Karen !
- Calme-toi, Aurore. Mais enfin, qu’est-ce qui te prend ?
- Il ne me prend rien. Fous-moi la paix, c’est tout !
- Pas avant de m’avoir dit ce qui se passe.
- J’ai rien à te dire.
- Oh, vraiment ? me demanda Karen en plongeant son regard dans le mien.
Pour seule réponse, je la fusillai du regard
- Et inutile de me regarder comme ça, tu ne m’impressionnes pas.
- Je peux y aller, lâchai-je butée.
- Tu n'as rien à me dire avant ? insista Karen.
- Non, rien du tout, répliquai-je toujours autant en colère.
- Mais enfin Aurore, je ne comprends pas pourquoi te mets-tu dans un tel état ?
- Tu ne peux pas me lâcher Karen ? Je t’ai déjà dit de me foutre la paix alors fous-moi la paix une bonne fois pour toutes !
- Très bien. Tu veux que je te lâche ? Alors je vais te lâcher, répliqua Karen d’une voix devenue sèche.
Et sans même attendre de réponse, elle fit rapidement demi-tour. Je la suivis du regard, la mâchoire contractée. En arrivant dans la salle de gym, je sentis soudainement ma colère tomber. Cette dispute m’avait complètement vidée. Les yeux dans le vague, je m’assis sur le banc. Alors que je ruminai, j’entendis la porte d’entrée claquer dans le silence. Persuadée que c’était Karen, je ne pris même pas la peine de lever les yeux.
Mais ce ne fut pas sa voix que j’entendis. Je relevai les yeux plutôt surprise de la voir là.
- C’est Karen qui m’a dit que je te trouverai ici.
- Je vois.
- Comment vas tu ?
- J’ai connu des jours meilleurs.
- Karen m’a dit que vous vous étiez disputées ?
- En effet, je ne sais pas ce qui m’a pris, murmurai-je.
- En tous les cas, ça a l’air de te bouleverser ?
- C’est la première fois que je m’engueule avec elle, ça me fait grave chier, lui répondis-je sincèrement.
Alors que je me levais pour partir, je vis Océane me regarder à la fois gravement et tendrement. Ce regard me bouleversa. Je déglutis difficilement, les bras ballants, je ne sus quoi faire.
- Viens là, me lança-t-elle doucement en me tendant ses bras.
Je ne me fis pas prier et je me jetai littéralement dans ses bras.
Elle me caressa le dos tout en me murmurant des paroles de réconfort, puis elle se détacha tout doucement de moi. Nous nous regardâmes longuement, son regard parlait pour elle, un regard brûlant de désir, d’envie. Elle m’enlaça très tranquillement et murmura tout en rapprochant son visage du mien :
- Tu veux bien ?
Trop troublée pour pouvoir lui répondre, je hochai juste positivement de la tête. Ses lèvres capturèrent tout doucement les miennes. Je sentis mon cœur s’accélérer. Toujours aussi tranquillement, je les sentis forcer doucement le passage de ma bouche. Quand je sentis sa langue commencer à taquiner la mienne, je ne pus m’empêcher de pousser un léger gémissement de plaisir. Ses mains commencèrent à caresser mon dos, d’abord doucement puis plus passionnément. Notre baiser devint plus torride, plus sensuel. Nos langues se cherchèrent, se goûtèrent. Je sentis mon cœur s’affoler, je me serrai un peu plus contre elle. Ses mains descendirent vers le bas de mes reins et tout en continuant de m’embrasser très sensuellement, je les sentis effleurer mes fesses. Je répondis avec fougue à son baiser et mes mains se mirent à la caresser un peu plus intimement. Je sentis Océane se tortiller, puis l'une de ses mains remonta vers le haut de ma cuisse. Un premier flash apparut devant mes yeux, je tressaillis légèrement, mais continuai en pensant que peut-être ce flash disparaîtrait. Mais quand je sentis la main d’Océane remonter encore un peu plus haut, le flash s’intensifia. Je mis fin à son baiser et la repoussai doucement mais fermement.
- Je suis désolée. Je crois que j’ai un peu perdu les pédales murmura Océane.
- Ça c’est le moins que l’on puisse dire, fis-je sur un ton lourd de sens.
- Est-ce un reproche ? me demanda Océane en fronçant légèrement les sourcils.
- Peut-être bien, lâchai-je durement.
- Il me semble que je ne t’ai en rien forcée.
- Peut-être pas, mais tu n’as pas vraiment respecté les termes du marché.
- Et quels étaient les termes du marché ?
- Que tu m’embrasses point-barre. Pas que tu me roules une pelle lançai-je d’une voix de plus en plus froide.
- Ne me dis pas que tu n’as pas apprécié.
- Là n’est pas la question. Tu as profité de la situation, je trouve ça dégueulasse ! l’accusai-je.
- Moi, profiter de la situation ? Je ne t’ai pas sentie me repousser.
Tout en me dirigeant d’un pas vif vers la sortie, je lui jetai :
- Tu voulais m’embrasser ? C’est fait. Maintenant, j’espère que tu vas me lâcher.
- C’est vraiment ce que tu veux ? me demanda gravement Océane.
- Oui, dorénavant, je veux que tu me foutes la paix répliquai-je en la fusillant du regard.
- Très bien, si c’est ce que tu veux, je vais le faire, me jeta Océane en élevant un peu la voix.
- Alors nous sommes au moins d’accord sur ce point. Ah, une dernière chose, j’imagine que tu pourras aisément trouver quelqu’un d’autre pour foutre dans ton lit.
En entendant ces quelques mots, le visage d’Océane s’assombrit, elle lâcha plutôt froidement :
- Ne t'inquiète pas, ce ne sont pas les postulantes qui manquent.
Et elle partit en claquant la porte du gymnase.