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 Problème de sensibilité

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Envied'Etre

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MessageSujet: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeDim 27 Jan 2013 - 3:51

Bonsoir à tous,

Voilà je me suis inscrite ici car j’éprouvais le besoin de parler, d’échanger.

Voici ce qui me tient à cœur et le sujet sur lequel j’ai envie de parler :

Je suis une personne très (trop) sensible, je pense faire partie de la catégorie des gens dits "hypersensibles" et c’est une caractéristique de ma personnalité que je vis mal depuis toujours. Bien sûr le domaine dans lequel j’ai le plus de difficulté est le domaine relationnel.
Les gens ne sont en général que de passage dans ma vie, (excepté la famille). Pourquoi ?
Et bien c’est simple, certains propos me blessent, j’ai une grande capacité à prendre sur moi, (j’ai appris à prendre beaucoup sur moi, trop sans doute...) et l’accumulation de ces remarques et de ces jugements font qu’au bout d’un moment, soit je prends mes distances, soit je coupe les ponts.

Je remarque aussi bien souvent que ce qui me fait prendre mes distances ou couper les ponts, c’est aussi cette sensation d’avoir été utilisée. J’ai tout un tas de souvenirs liés à ce genre de ressenti, je pense donc pouvoir en parler de manière objective. Pour résumer, j’ai bien souvent cette sensation que l’on a pris chez moi ce que j’avais à donner ou ce qu’il y avait à prendre et qu’on ne m’a rien laissé ou presque.

J’ai souvent aussi l’impression d’être en décalage avec les gens, de ne pas réussir à me faire comprendre. Par exemple quelque chose peut paraître insignifiant pour quelqu’un, alors que de mon côté je vais y accorder une grande importance ou bien encore une phrase dite pour la personne à son sens de manière bénigne, anodine, pourra avoir sur moi un effet dévastateur.

Bien sûr j’ai déjà rencontré des gens avec ce genre de sensibilité "démesurée" (ces gens aussi qui vont attacher de l’attention sur le petit détail que les autres ne verront pas) et en général ces fois là je n’ai pas besoin d’en faire des tonnes pour me faire comprendre, la compréhension s’installe spontanément et naturellement, (et oh mon Dieu que ça fait du bien... !) D’ailleurs ces gens là n’ont été aussi que de passage dans ma vie, souvent ils font cavalier seul eux aussi...

Maintenant ce n’est pas tant la solitude qui me pose problème, car j’ai appris petit à petit à l’apprivoiser et à m’en faire une amie, (même si comme tout le monde parfois cela arrive qu’elle me pèse un peu plus certains jours). Ce qui me pèse c’est cette souffrance que je porte en moi et qui j’ai l’impression ne fait que grossir et prendre de l’importance à chaque interaction sociale un peu poussée.

Je précise aussi que je suis une ex phobique sociale, cette phobie s’est déclarée quand j’avais 14 ans et il m’a fallu autant d’années pour la dépasser. (Je ne rentrerais pas dans les détails, là n’est pas le sujet). Il m’arrive de faire parfois encore ce que j’appelle de l’anxiété sociale à certaines occasions, mais cela reste vivable aujourd’hui.

Il m’arrive aussi ce que j’appelle des "excès d’empathie", comme je le décrivais je suis déjà à la base de nature sensible, mais parfois j’ai comme des "pics de sensibilité", dans ces moments là je suis à fleur de peau et je peux me mettre à pleurer très facilement.
Je vous donne un des exemples vécu assez parlant pour tenter de me faire comprendre : un jour j’attendais pour être prise lors d’un rendez-vous et je patientais en salle d’attente, les parois des murs étaient assez minces et j’ai entendu toute la conversation d’une personne qui était vraisemblablement en grande souffrance et dans une situation très précaire, je pense que n’importe qui aurait été touché bien sûr, mais pour ma part je me suis mise à fondre littéralement en larmes à ne plus réussir à m’arrêter de pleurer. La personne qui me recevait a eu bien de la peine à me faire arrêter de pleurer et j’ai eu beaucoup de difficultés à lui expliquer pourquoi j’étais dans cet état...
Quand j’ai ces "pics de sensibilité" je le ressens, je sais que je suis très vulnérable et dans ces moments là j’évite de sortir si je n’y suis pas obligée.

Bref, j’ai fait sûrement un peu long... mais mon but était d’essayer de me faire comprendre le mieux possible et j’espère y être parvenue...
J’ai posté ce message dans la catégorie "Conseils" par défaut, car je ne savais pas bien où poster, (si ce message doit être transféré, je comprendrais).

Je ne sais plus quoi dire, je ne sais pas bien ce que je recherche ici, en tout cas le fait de vous écrire me libère déjà un peu car c’est la première fois que j’ose parler de ça sur un forum, et puis si vous avez un petit mot, un petit message pour moi, des paroles un petit peu réconfortantes, (dépourvues de jugements s’il vous plaît) elles seront les bienvenues. Merci.
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Pairof

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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 8:41

Bonjour,


Je ne sais pas vraiment quoi dire sur votre problème. Néanmoins, je pense que comme vous l'avez fait, faire ce souci un allié. Si je prends votre exemple "d'excès d'empathie", alors certes, la réaction n'est pas terrible, mais cela prouve tout bonnement que vous avez de l'empathie. C'est bête de dire ça, mais sachez que des personnes ne savent même pas ce que c'est et en sont dépourvu. Avoir de l'empathie, même pour une personne qui nous est inconnue est une très bonne chose.

Après effectivement, cela peut poser un problème sur la réaction que ça amène.

Je pense également que vous ne devriez pas avoir peur d'être en décalage avec les gens. Chaque personne a une façon de voir les choses. Dites-vous que si certains propos d'autrui peuvent vous blesser, alors que pour eux cela semble banale, l'inverse peut être possible. Ce que vous dites peuvent blesser des personnes alors que ce n'était pas votre but.

En faite, c'est surtout la réaction que vous faites qui compte, avoir une bonne réaction. Prendre sur soi des remarques, peuvent être bien qu'à court terme. A long terme.... .
C'est un peu comme si une personne collée des timbres (= les remarques dites blessantes) sur une enveloppe (= vous). Elle en colle, elle en colle, et un beau jour, ça finit par exploser.

L'idéal c'est de savoir bien répondre. Si une remarque vous a blessé, faites le savoir gentillement. Vous dites justement que vous arrivez à vous faire comprendre. Cela peut vous être utile.
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Envied'Etre

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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 19:06

Bonjour Pairof,

Merci beaucoup pour votre message. Oui vous n’êtes pas la première personne à me dire que ce n’est pas une mauvaise chose que d’avoir de l’empathie et je le pense aussi, mais j’aimerais mieux gérer ça afin de le vivre mieux. Et aussi j’aimerais comprendre à quoi cela peut-il servir ? Je donne un autre exemple, (c'est toujours plus parlant...) : la semaine dernière nous étions tous réunis en famille, à la veille de l’enterrement de la grand-mère de mon beau-frère dont il était très proche puisque c’est elle qui l’a élevé et éduqué. Et sans raison j’ai été prise de forts maux de ventre et d’une difficulté à respirer. A ce moment là j’ai demandé à mon beau-frère comment il se sentait et il m’a répondu qu’il commençait à stresser pour le lendemain et à avoir sérieusement mal au ventre. J’en conclue donc que j’ai "capté" son mal-être ? Je précise que je n’avais pour ma part aucune raison de me sentir mal, étant donné que je n’avais pas connu beaucoup sa grand-mère.

Parfois j’ai l’idée prétentieuse que de me dire que si certaines fois je peux "capter" le mal de l’autre et que cela peut le soulager, c’est une bonne chose pour lui et qu’au moins c’est utile à quelque chose. Mais je n’ai pas l’impression que cela apaise la personne concernée, j’ai juste l’impression de partager sa souffrance simplement, et encore comment pourrais-je le quantifier, n’étant pas à la place de cette personne ? On m’a déjà dit qu’il était orgueilleux de croire que l’on pouvait gérer la souffrance de quelqu’un d’autres, que sa douleur lui appartient et que je n’avais aucun pouvoir sur cela. Mais j’ai bien conscience de cela et je ne crois pas que c’est quelque chose que je recherche, cela s’impose à moi... Et c’est quelque chose sur lequel je n’ai aucun contrôle. De plus en étant centrée sur ma "propre souffrance", je me retrouve dans l’incapacité à aider l’autre, donc cela s’avère complètement stérile.

Maintenant quand vous dîtes, je cite : "que si certains propos d'autrui peuvent vous blesser..., ...l'inverse peut être possible", j’ai conscience aussi de cela. Même si l’idée de faire du mal à quelqu’un m’est insupportable, je sais bien sûr qu’il m’arrive parfois à moi aussi d’en faire, même si ce n’était pas mon intention. Cependant, et c’est souvent à ce moment là justement que j’ai l’impression d’être en décalage avec les gens, j’essaye de me comporter avec les autres comme j’aimerais qu’ils le fassent envers moi, c’est à dire que je pèse mes mots, j’essaye de dire les choses avec le plus de tact possible, afin justement de préserver les sensibilités des uns et des autres. Et je n’ai franchement pas l’impression que les autres prennent autant de précaution pour me dire les choses. Et quand je reçois de la méchanceté pure et simple ou un acte gratuit, alors là je suis complètement perdue et ça devient complètement incompréhensible pour moi.

Je comprends bien votre métaphore de l’enveloppe et des timbres, j’en utilise une autre mais qui veut dire exactement la même chose, (la cocotte minute sous pression et dont on ne relève pas la soupape et qui finit par exploser...). Vous venez de mettre le doigt sur ma problématique... ! Comme un serpent qui se mord la queue sans cesse, lors d’une remarque ou autres je suis piquée au vif, mon corps émotionnel s’emballe, du coup je sais pertinemment que dans ces cas là si je réagis ma réaction apparaîtrait disproportionnée, alors je la garde pour moi sur le moment afin de ne pas faire de mal à l’autre, mais au final c’est à moi que je finis par faire du mal. Et l’explosion vient toujours au bout d’un moment, car il faut bien que cela s’évacue d’une manière ou d’une autre... et elle se retourne finalement toujours contre moi.

En fait je n’arrive à gérer, à maîtriser, ni ma sensibilité, ni mes émotions, (enfin c’est sans doute lié...)

L'idéal vous l’avez dit est de savoir bien répondre. Si une remarque est blessante, le faire savoir gentiment. Et c’est exactement ce que j’aimerais savoir faire, vraiment ! Mais que je n’arrive pas à faire compte tenu de mon état émotionnel...
Si j’arrivais à faire ça, ainsi je ne ferais ni mal à l’autre, ni mal à moi-même...
J’en conclue que je dois avant tout apprendre à gérer mes émotions, à les apaiser, comment on fait ça ?
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 13:34

3Comment gérer tout ça ? Il y a plusieurs méthodes.

Déjà vous reconnaissez les "avantages" et les "inconvénients" de votre problème. Mais, je pense que si vous vous concentrez sur les "avantages", peut-être que vous vivrez ce problème non pas comme un poids mais comme un atout, et peut-être qu'à ce moment là, niveau émotion il vous sera plus facile à gérer.

Pour votre exemple d'enterrement, votre beau-frère vous a-t-il fait comprendre ou vous a-t-il dit que votre compassion est inutile ? Car s'il n'y a aucun signe de sa part sur ce sujet, cela reste une histoire d'interprétation. Après si vous avez des exemples où l'on vous a fait croire que votre empathie était dérangeant... .

Après, vous pouvez garder votre empathie pour vous, mais dans ce cas vous devrez évacuer votre souffrance autre part. Un peu comme les remarques blessantes. Si vous n'arrivez pas à répondre et que vous gardez pour vous, alors évacuez-le, par exemple en exerçant une activité sportive, le jogging ou autre. Cela permet de vous "défoulez", et votre réaction sera alors dissipé dans l'effort physique. Je ne sais pas si vous en faites déjà... .


Par contre, quand vous dites : " Et je n’ai franchement pas l’impression que les autres prennent autant de précaution pour me dire les choses.", peut-être que je me trompe, mais je ne pense pas que ça soit une bonne façon de penser, parce qu'on dirait que vous attendez un retour.
Chacun a sa part de "tact" en lui et malheureusement, tout le monde n'en a pas forcément. C'est tout à votre honneur de savoir peser les mots, d'être respectueux dans vos propos et de ne pas blesser autrui. Après, si ces gens ne vous rendent pas l'ascenseur, tant pis. C'est peut-être orgueilleux de dire ça mais au moins vous valez mieux qu'eux. Et enfin, si les autres non seulement ne vous rendent pas la pareil, et qu'en plus ils se permettent d'être mal sain, à ce moment là fuyez les et oubliez les. Si leur acte est incompréhensif, n'y pensez plus.
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 18:30

J’ai le sentiment de mal me faire comprendre. Je vais essayer d’être plus précise pour tenter de corriger ce sentiment. Je ne pense pas avoir émis l’idée que je reconnais des avantages quant au fait d’avoir ce trop plein d’émotions ou cette sensibilité "exacerbée". Certes, si celles-ci étaient maîtrisées, gérées, je pourrais certainement y reconnaître un aspect positif, mais c’est loin d’être le cas à l’heure actuelle. Concrètement je le vis comme une "forme de handicap", le mot est peut être un peu fort, mais c’est le terme qui je crois se rapproche le mieux de ce que je vis, du moins de la façon dont je le vis. Par contre là où je vous rejoins, et c’est ce que j’aimerais parvenir à faire, c’est de faire de ce "handicap", un atout, afin de ne plus le voir et de le vivre comme un poids mais finalement de transformer cette "faiblesse" en "force". Cependant je ne sais pas bien comment m’y prendre pour opérer cette transition.

J’aimerais aussi revenir sur un point, (qui n’a peut être de l’importance que pour moi...), mais vous dîtes dans votre premier post : "Vous dites justement que vous arrivez à vous faire comprendre. Cela peut vous être utile". Je ne crois pas avoir dit cela, je tentais au contraire de dire à l’inverse que j’avais souvent de la difficulté à me faire comprendre.

Pour répondre à votre question, concernant le fait que mon empathie pouvait être dérangeante, non en effet on ne m’a jamais réellement attaquée sur cet aspect, tout au plus on a souligné cet aspect de ma personnalité en se moquant un peu. Par contre concernant ma trop grande sensibilité, là oui, elle a souvent dérangé... Cela peut être pesant pour l’entourage d’avoir en face d’eux une personne dont les émotions sont amplifiées, car eux-mêmes ne fonctionnant pas comme ça, ne prennent pas vraiment en compte ma souffrance, elle est toujours minimisée. Elle est pourtant bien réelle, mais elle n’est pas prise en compte, il ne la comprenne pas, car eux ne sont pas comme ça. Et tant mieux pour eux ! J’ai pourtant toujours été comme ça, enfant j’étais une "vraie éponge". Pour situer le décor, à l’école en primaire mon surnom était "La chialeuse", oui je chialais quasiment tous les jours... Vu de l’extérieur ça semblait certainement démesuré, on devait s’imaginer que j’en rajoutais, il était tellement facile de me faire pleurer ! C’est vite devenu un jeu pour eux ! Pourtant moi je ne jouais pas, mes émotions étaient bien réelles, ma tristesse était bien présente et sans cesse ravivée par "leur jeu".

J’ai sans cesse l’impression de me plaindre ici, dans chacune de mes phrases, à toujours me positionner en tant que victime et j’en ai conscience... J’ai conscience aussi que beaucoup de personnes sont en bien plus grande souffrance que moi, qu’elles vivent des choses vraiment plus terribles et qu’elles ont de plus grandes raisons de se plaindre, des raisons beaucoup plus concrètes.

Cependant je considère ce post, comme "mon espace" où je peux me permettre de parler et de dire ce que je ressens et que peut être si le besoin s’en fait sentir de me plaindre autant, il y a peut être une raison, peut être que je dois passer par là pour exorciser certaines de mes peines passées et présentes, afin de m’en alléger et de réussir de nouveau à avancer.

Pour en revenir à votre post Pairof, je ne comprends pas quand vous dîtes : "Après, vous pouvez garder votre empathie pour vous...", c’est l’utilisation du mot "garder" qui me fait tiquer en fait, car ce n’est pas quelque chose que je prends ou que je délaisse comme bon me semble, c’est quelque chose que je vis, bien que le degré d’intensité diffère selon mon degré de sensibilité du moment. Néanmoins vous avez raison sur le fait que je dois trouver un moyen d’évacuer cette souffrance, en effet ce serait salvateur. Car pour le moment j’évacue le trop plein par des périodes de crise de larmes et il y a sans doute moyen de "trouver mieux".

L’activité sportive ? Pourquoi pas... J’avoue ne pratiquer aucun sport depuis le lycée... Je ne suis pas quelqu’un de sportive et je me vois mal pratiquer un sport seule. Or, mon copain court plusieurs fois par semaine, dans le cadre de son travail, certes, mais je pourrais sans doute lui parler de cette idée, peut être pourra t-il m’accompagner dans cette démarche, c’est en tout cas une idée à creuser...

Oui j’attends un retour je ne le nie pas vous avez raison... Est-ce une mauvaise façon de pensée ? Je n’en sais rien... C’est ma façon de pensée en tout cas, je pense peut être mal ? Il est vrai qu’en étant quelqu’un de respectueuse et de gentille, (du moins j’ai l’impression de faire de mon mieux), j’espère, j’attends ? qu’on le soit également avec moi. C’est un raisonnement que j’ai depuis toujours, je ne sais pas pourquoi... mais sans doute un raisonnement erroné oui. D’ailleurs si je prends un peu de recul, les marques de respect et de gentillesse dans la majorité des cas je ne les obtiens pas... ! Et j’attire même l’inverse ! ... Alors oui en voyant les choses sous cet angle, pourquoi je persiste ? Et bien je dirais que je ne peux pas changer ma nature profonde, je suis ainsi. Cependant, je reconnais que j’ai beaucoup d’efforts à faire concernant "cette attente de retour" ! Nous sommes tous différents et nous fonctionnons tous différemment. Au final je m’aperçois que je ne peux exiger des autres qu’ils fonctionnent de la même façon que moi, si ce n’est pas dans leur nature, à ce moment là ce serait contre-nature ! Alors ok, je dois apprendre le détachement ! Ce que vous semblez savoir faire quand vous dîtes : "Après, si ces gens ne vous rendent pas l'ascenseur, tant pis." ou "Si leur acte est incompréhensif, n'y pensez plus.", ça paraît tellement simple dit comme ça... Je ne sais comment faire pour arriver à penser ça, pour que cela devienne naturel pour moi de penser ça. Je vais/je dois y réfléchir, faire un travail d’introspection...

Encore désolée pour la longueur de mes écrits, je vous remercie en tout cas Pairof pour votre participation qui m’amène à la réflexion et m’apporte un point de vue différent. Sachez que vous n’avez aucune obligation de réponse et êtes libre de quitter la discussion quand vous le désirez. Si je dis ça c’est parce que j’ai bien conscience d’être "parfois" lourde et saoulante dans mes réflexions personnelles, (j’ai aussi un problème "d’hyperactivité mentale"). Si d’autres personnes passent ici et ont eu le courage de me lire, tout d’abord merci et libre à vous de participer également si le sujet vous "inspire"... ^^
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 18:36

Je viens de me relire et j'ai l'impression que tout ce que je dis, et bien,... comment dire... que c'est de la merde..., (désolée pour l'expression...). Est-ce normal de penser ça ?... ^^
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeVen 1 Fév 2013 - 6:53

Rassurez-vous, beaucoup de gens postent sur ce forum pour s'exprimer. Je ne suis ni modérateur ni administrateur, ni même un "ancien", mais généralement je sais que ce genre de forum permet aux personnes d'évacuer leur souffrance par l'écrit ou bien d'avoir du soutien.
Comme vous l'avez souligné, votre topic peut être considéré comme un espace personnel pour vous.

On vous a fait cette reproche d'être "lourde" et "saoulante" par vos réflexions personnelles ? Pour ma part, je n'ai pas ce sentiment, et de plus j'aime bien lire. Vous n'avez donc pas à vous excuser de la longueur de vos messages.

Je me trompe peut-être mais, est-ce qu'on vous a souvent rabaissé ou quoique ce soit ? Car vous semblez douter de vos propos : le fait que vous vous excusez pour la taille de vos propos, que vous avez l'impression d'avoir écrit, je cite" "de la merde", le fait que vous estimez que vous vous plaignez trop... . Tous ces faits me font penser à cette interprétation. Navré si jamais j'ai trop analysé vos propos.

Par ailleurs, pour répondre à votre deuxième message, qu'est-ce qui vous fait penser ça ?



Autrement, pour vos soucis, désolé d'avoir mal compris. Effectivement j'ai mélangé deux paragraphes de votre premier post et sauté "et en général ces fois là" lorsque vous parlez de vous faire comprendre. D'ailleurs, effectivement pour votre sensibilité, j'ai employé un mauvais verbe que "garder". En faite je voulais dire que vous pouvez conserver, dans le sens ne pas le montrer aux autres, et évacuer cette sensibilité ailleurs que devant une personne.
Je maintiens l'idée qu'une activité physique peut vous aider, surtout que vous mentionnez le fait que votre petit ami fait du jogging. Vous pourriez effectivement l'accompagner, et faire ce genre d'activité à deux est beaucoup plus motivant, dans le sens où vous avez quelqu'un sur qui compter pour vous aider. Cela vous permettra ainsi de contrôler votre sensibilité, en "l'"oubliant"".

J'ai pensé à une autre solution concrète, elle semble assez folklorique mais bon et ça ne peut marcher qu'à une condition, si vous vous êtes retenue de ne pas pleurer devant des personnes depuis un laps de temps (en jour, en semaine etc). Si c'est le cas, regardez un film triste, dans le genre "La vità è bella". Lorsque vous le regardez, il se peut que vous en pleurez, et vous pourriez en profiter pour évacuer le trop plein d'émotion que vous avez "conservé", un peu comme si vous explosez mais en une fois. Cela vous permettra de remplacer ces périodes de crises de larmes.

Je ne sais pas si ça peut vous être utile.

Peut-être est-il judicieux de voir votre sensibilité différemment ? Si vous voulez, j'estime que pleurer est une chose normale et peut-être même "utile". Quand on souffre trop, et bien on finit par craquer pour évacuer ladite souffrance. Et, comme nous sommes tous différents, nous avons tous des degrés de sensibilité différents. Ainsi, peut-être que si vous arriviez à mieux accepter vos larmes, la souffrance sera moins grande et peut-être que vous arriverez mieux à gérer votre sensibilité.

Pareil pour votre empathie. Vous pouvez d'ailleurs la percevoir plus facilement comme une force. D'une part personne ne vous l'a reproché. D'autre part, avoir de l'empathie est un don du ciel, que ça soit en hyper ou en sous nombre. Je maintiens ce que je disais lorsque j'évoquais le fait que peu de gens l'ont. Ce qui fait de vous une personne unique. Considérez-là comme une qualité de votre personnalité, si je peux le permettre de dire ça.


Enfin, pour vos attentes vis-à-vis des gens, je ne dirais pas que vous pensez mal car chacun possède sa façon de pensée spécifique. Mais je dirais que la votre risque de vous faire tomber de haut, dans une grande déception que si vous n'aviez pas d'attente de retour. Je pense que vous avez bien compris le souci de cette volonté d'une réciprocité. Je rajouterais même que, certes, si on vous donne satisfaction de vos attentes, vous en seriez très ravie, néanmoins il y a le revers de la médaille, si on ne vous donne pas satisfaction et même pire par rapport à vos attentes, la déception ne sera qu'amplifiée.
Par ailleurs, ce détachement comme vous dites, je ne l'ai su faire que très récemment, et encore, j'ai beaucoup de progrès à faire. Beaucoup de choses me sont arrivées dans ma vie, et il a fallu un certain concours de circonstance qui m'a obligé à me "renforcer". Bien sûr je reste chagriné lorsqu'une personne ne se conduisent pas respectueusement envers moi. Mais je me dis que d'autres personnes importantes à mes yeux le sont, et c'est l'essentiel.


Dernière édition par Pairof le Ven 1 Fév 2013 - 6:56, édité 1 fois (Raison : orthographe)
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeVen 1 Fév 2013 - 22:33

Bonsoir Pairof,

J’espère que vous ne m’en voudrez pas, je comptais répondre à votre message point par point en commençant à écrire (ce que j’ai écrit plus bas), c’était mon intention de départ, puis je me suis laissée emportée par mes idées et j’ai beaucoup écrit. Du coup ayant déjà beaucoup écrit, je préfère m’arrêter là pour ce soir et je ferais un second post plus tard en prenant le temps de vous répondre, car je préfère ne pas tout mélanger. (Cela fuse dans ma tête en ce moment et je m’aperçois que j’ai besoin d’écrire beaucoup plus que ce que je pensais au départ...).

Ce que je regrette profondément c’est cet état d’être dans lequel j’étais il n’y a pas si longtemps encore, y’a quoi 1 an et demi, 2 ans. Cela n’a duré que quelques mois, mais putain que c’était bon ! (Pardon pour l’expression). Je souhaite à tout le monde de vivre cet état d’esprit, cet état de conscience dans lequel j’étais à ce moment là !

Je m’explique, du moins je vais essayer de le faire, à 28 ans y’a donc 3 ans de ça, j’ai vécu une grosse remise en questions, mes 28 ans ont été très difficile pour moi à assumer, (j’ai vraiment l’impression d’avoir vécu ce que vivent les gens quand ils font ce qu’on appelle la "crise de la quarantaine"), ça m’a mis une belle claque ! Je ne sais pas pourquoi mais j’ai vécu le fait d’atteindre cet âge comme une prise de conscience que pour la première fois de ma vie j’avais vraiment la sensation de vieillir, d’avoir vieillit, que le temps passait vite, que je n’étais "plus" jeune à présent. Et j’ai fait un gros bilan de ma vie.

Déjà il faut savoir qu’à cette époque je m’étais isolée "de tout". En effet, après une relation de 6 ans, (du début de mes 22 ans au début de mes 28 ans) où au départ j’ai cru que c’était l’Homme de ma vie, que je finirais ma vie avec lui, c’était mon tout premier et je pensais, j’en étais même persuadée que ce serait le seul, l’unique.... Je croyais (moi aussi) à l’Amour Unique... Je ne rentrerais pas dans les détails, (c’est pas le sujet...), mais il s’est avéré que ce n’était pas l’Homme de ma vie, (d’ailleurs je n’y crois plus à cette notion d’homme ou de femme de sa vie), car on évolue. Bref, à cette époque j’ai tout envoyé boulé, on s’est séparé, je me suis aussi fâchée avec le seul couple "d’amis" qu’on avait à ce moment là. Après aussi des études que j’avais arrêté tard, suite à une répétition d’échecs (1 an plus tôt, à 26 ans donc), je me retrouvais donc seule, (et c’est d’autant plus difficile quand on a été habituée à vivre avec quelqu’un durant plusieurs années), célibataire, sans amis au sens large, (sans copains, sans connaissances) et sans emploi. La seule personne sur laquelle je pouvais compter restait ma mère, même si son aide n’est pas toujours très appropriée. Donc bref, je commençais l’année de mes 28 ans en "n’ayant plus rien", même si finalement ce n’était que la résultante de mes choix. (Choix que finalement je ne regrette absolument pas aujourd’hui ! Même si sur le moment je ne pouvais pas le voir ainsi bien sûr...).

Donc j’en reviens à ce moment de ma vie, les trois premiers mois, suite à ma séparation j’ai savouré ces instants... Euphorie de retrouver ma liberté, d’à nouveau pouvoir faire ce que je veux quand je veux, de ne plus avoir de compte à rendre à qui que ce soit ! Le pied... ! Mais... cette euphorie du moment ne dure pas et est vite remplacée par le poids de la solitude. Alors je repars en quête de trouver quelqu’un... Je fais une rencontre par internet, (car c’est plus simple pour moi et à l’époque faut le rappeler mais je ne suis pas encore guérie de ma phobie sociale, qui se résorbera d’ailleurs au cours de cette même année... (Année de mes 28 ans)). Donc cette rencontre se passe bien, le gars en question ne me manque pas de respect, on se voit deux fois, la première fois il ne se passe rien mais la deuxième on fait certaines choses, sans passer à l’acte. Il reste dormir chez moi, m’embrasse avant de partir le lendemain matin et me promet de me rappeler, (moi je suis vraiment aux anges...), je commence à me faire des films, à me dire que c’est un début de relation qui commence, que je vais à nouveau être aimée et aimer quelqu’un, en gros tout ce que j’attends et qui me manque terriblement...! Mais, silence radio... J’attends désespérément un appel qui ne vient pas... Il a promis de me rappeler et ne le fais pas, je ne comprends pas, que se passe t-il ? J’en pleure pendant 3 jours... (En fait je n’aurais jamais de ses nouvelles). Puis je remonte un peu mon moral, et j’analyse la situation et là, prise de conscience, je réalise qu’en fait je suis dépendante affective ! Ce que j’appelle aussi le "syndrôme du cœur d’artichaut"...

Au final je remercie ce mec, grâce à lui j’ai compris un truc important chez moi ! Je me suis donc documentée sur le sujet durant cette année et cela m’a permis de comprendre un problème important et récurrent chez moi, qui me faisait beaucoup souffrir dans ma vie. Par la suite, j’ai connu pas mal de hauts et de bas dans les rencontres que j’ai pu faire ensuite, (puisque presque à chaque fois j’avais ce sentiment que j’avais en face de moi, "l’Homme de ma vie", mon "âme-sœur", "Le Bon", etc.), les désillusions se sont enchaînées, et ce finalement pour mon plus grand bien ! Je sais maintenant qu’il m’était nécessaire de passer par là, pour "casser" enfin ce schéma de dépendance affective. Même si ça m’a pris du temps j’ai appris à aimer différemment et mieux ! Et je continue d’apprendre à le faire encore...

Parfois à me lire je me demande où est l’intérêt de ce que je dis, ou bien où finalement je cherche à en venir, mais je me sens comme poussée de parler de certaines choses, alors je ne me pose pas la question et je le fais.

Bon donc, j’en reviens au bout de mes 6 mois de célibat, suite à ma rupture avec mon ex, (les 6 ans de vie commune), je fais une "rencontre" sur internet, une rencontre inattendue et salvatrice, mais ça à ce moment là je ne le savais pas encore... Ce fût comme un ange tombé du ciel, comme si il était là exprès pour moi. Il m’a écouté, soutenu, accompagné, encouragé, (et c’est important de le souligner, sans jamais rien m’imposer, sans jamais me forcer, en me laissant évoluer, comprendre à mon rythme) pendant une bonne année. Je précise qu’il n’y a jamais eu d’implication sentimentale entre nous, il n’y a jamais eu de rapports de séduction ou ce genre de choses. Je n’ai jamais vu cet homme et je l’ai toujours dans mes contacts aujourd’hui, mais nos discussions aujourd’hui restent très occasionnelles et bizarrement elles n’ont plus l’impact qu’elles avaient sur moi il y a 3 ans. Je voyais cet homme à ce moment là comme une sorte de "guide spirituel", j’avais toujours l’impression qu’il détenait les réponses à toutes mes questions, qu’il avait la solution à tous mes problèmes. Il m’a d’ailleurs beaucoup aidé à me faire comprendre les mécanismes de la dépendance affective et à m’en libérer. Et c’est aussi grâce à son soutien que j’ai réussi à me guérir de ma phobie sociale.

Je ne sais comment le décrire, mais incontestablement c’était un être évolué, comme on en rencontre peu et plutôt dénué d’ego. Pour tout vous dire, malgré que nous ayons entretenu une conversation soutenue pendant près d’un an, les seules informations que je détiens à son sujet ce sont son prénom et son âge. Manifestement il n’éprouve pas le besoin de parler de lui, comme si il avait dépassé "ça".

Bref, il est difficile de décrire ce genre de relation, d’autant plus que je n’avais jamais connu ça auparavant. Je ne pourrais dire tous les sujets que l’on a abordé, mais je me suis aperçue que j’évoluais à ses côtés, que j’étais comme portée, j’y gagnais en fluidité, en légèreté, j’ai découvert aussi avec lui que j’avais de la force (une vraie découverte pour moi !), que j’avais en moi des ressources insoupçonnées et que bien souvent je détenais les réponses et les solutions en moi. J’ai littéralement découvert/appris ce que c’était que d’avoir de l’estime de soi, ce que c’est que d’avoir confiance en soi, j’apprenais à m’aimer, on m’en montrait l’exemple. En fait j’ai compris au fur et à mesure que cette personne m’avait apporté ce que je n’avais pas connu jusqu’à présent... de l’Amour Inconditionnel... Je n’aurais jamais imaginé que cela puisse exister avant de faire cette rencontre. (De la part d’un animal oui, mais de la part d’un être humain non). Mais j’en ai été le témoin, cela existe ! Et cela m’a fait comprendre aussi que cette forme d’amour absolue guérit. Et que toutes nos souffrances sont dues à un manque d’amour, toujours, que ce soit d’un manque d’amour envers soi ou envers autrui. Que la source d’une souffrance, d’un mal, d’une douleur est toujours liée à un manque d’amour, et que si à ce moment là une personne vous offre son amour, mais un amour véritable, pur et gratuit, tout peut s’inverser. L’Amour Inconditionnel transforme et libère, il est constructif et réparateur. Et là j’en tremble même d’écrire tout ça, et j’en pleure, tellement que ça me parle, que ça me paraît juste.

Cela m’attriste aussi quelque part, car je me dis qu’ "on" a rien compris, que cette société n’a rien compris, qu’elle est à côté de la plaque et pas qu’un peu... Enfin...

Tout ça pour dire que cette année passée à ses côtés, m’a donnée un nouvel élan, un élan que je n’avais jamais connu avant, une véritable bouffée d’air et je me suis sentie poussée des ailes, je me suis sentie forte, comme si rien ne m’était insurmontable, comme si tout m’était possible, comme si toutes les (mes) barrières étaient tombées, j’ai eu un sentiment de liberté quasi absolu et un sentiment de légèreté incroyable. J’étais finalement tout simplement heureuse, réellement, pour la première fois de ma vie !

Il paraît presque incompréhensible de se dire que cet inconnu m’a apporté plus en 1 an et virtuellement que n’importe quelle personne dans ma vie, que ma mère par exemple ou un petit ami mais c’est pourtant la vérité, c’est la réalité. Et je souhaite à n’importe qui de faire ce genre de rencontre, de connaître cette réalité là ! Je m’en rends compte j’ai eu énormément de chance de faire une telle rencontre et aujourd’hui je n’aspire qu’à une chose c’est de retrouver cet état dans lequel j’étais à cette époque, mais cette fois par mes seuls propres moyens. Il m’a fallu 28 années avant de connaître cela, et peut être que je ne retrouverais jamais cela, mais en tout cas j’ai envie d’y croire à nouveau. C’est en quelque sorte "mon but dans la vie". Et même si cela me prends des dizaines d’années, je veux y arriver pour aider à mon tour et retransmettre tout ce qu’il m’a transmis et que j’aurais acquis. Comme une envie de "passer le relais". Voilà, simplement, comme il l’a fait envers moi. En fait il "n’a fait que" me montrer l’exemple, il m’a montré comme des souffrances qui paraissent insurmontables peuvent finalement être "balayées" avec beaucoup d’amour et d’attention véritables. J'ai aussi complètement revu ma définition de l'amour, grâce à lui.

Après il est sûr qu’après avoir connu ce genre de relation, (et ce sentiment était déjà très présent chez moi même avant), le sentiment que le monde est malade et que certaines personnes peuvent être de vraies poisons pour nous-mêmes est encore plus frappant. Et je ressens d’autant plus toute critique, tout jugement négatif sur moi, comme un "poison" qu’on cherche à m’instiller. Car si l’Amour (l’Amour réel) est nourrissant et constructif, à l’inverse le désamour est appauvrissant et destructeur. Peut être aussi pour ça que je n’ai jamais vraiment réussi à être heureuse dans mes relations et que j’ai tendance à m’isoler (même si je sais que ce n’est pas une solution), car j’ai toujours vécu avec ce sentiment que cela devait se passer d’une autre façon au niveau relationnel, comme ce comportement d’amour permanent dont il a faire preuve envers moi. Comme si, inconsciemment je savais que ce que j’attendais de mes relations pour qu’elles deviennent "nourrissantes" soient telles qu’avec ce qu’il s’est passé avec lui. Ce qui n’arrive pas, ou de manière très ponctuelle et donc peut être aussi que c’est pour cela que les relations à côté me semble "si fades". J’ai l’impression qu’elles n’atteignent pas "leur but véritable". Et je me dis que si nous nous comportions tous comme ce comportement exemplaire qu’il a eu envers moi, si tout le monde se comportait ainsi, mais mon Dieu... ! que le monde se porterait mieux, que les gens seraient plus heureux.


Après il est vrai sans doute que je n’ai jamais été particulièrement bien entourée dans ma vie, jusqu’à peu, mais là on me faisait découvrir le vrai sens, la vraie signification du mot humain.
Il m’a fait aussi comprendre gentiment, les fois où j’avais un peu trop tendance à le considérer comme "mon sauveur", que l’aide apportée n’est reçue que si la personne est prête à la recevoir et que donc j’avais moi aussi ma part de responsabilité quant aux résultats obtenus.
Et j’ai compris aussi que l’aide ne peut être reçue (dans le sens, qu’elle arrive à destination, qu’elle aide réellement et concrètement), que si elle est dite avec cet amour véritable, sans cette attente de retour.

Bon je ne sais pas pourquoi j’ai raconté tout cela, mais ça s’est enchaîné dans ma tête à une vitesse folle et ça sortait aussi tout seul. J’ai essayé de retranscrire le plus fidèlement possible ce que j’ai vécu et donc forcément par souci de précision, c’est encore très long...

Je voulais dire aussi que durant ces mois de bonheur, en plus du soutien que m'a apportée cette personne, il m'a conseillé des lectures, des films, des pratiques qui m'ont aussi beaucoup aidé. (Comme le Tome 1 particulièrement de "Conversation avec Dieu" de Neale Donald Walsch (qui n'est pas tourné vers la religion contrairement à ce que l’on pourrait penser, petite précision pour les gens qui sont (devenus) allergiques à la religion, tout comme moi) et la pratique de la méditation). Si ça en inspire certains... Sait-on jamais...






Dernière édition par Envied'Etre le Ven 1 Fév 2013 - 22:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeVen 1 Fév 2013 - 22:35

En voyant le pavé posté, j'espère que vous aimez réellement lire Pairof... ^^
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeVen 1 Fév 2013 - 22:54

Bonsoir Envied'Etre Smile

Ton post mérite d'être lu ! Très beau témoignage !
J'appelle de telles personnes, des "passeurs de Lumière" sunny
Les rencontrer, laisse une empreinte d'Amour ineffaçable, celui de l'Amour Vrai et Juste.....

Merci
sunny
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeVen 1 Fév 2013 - 23:03

Bonsoir Poupeeratatouille ! Smile

Merci !

Très belle appellation !
Effectivement c'était un être très lumineux, dans tous les sens du terme ! Smile

Tu en as déjà rencontré ? Enfin ça ne me regarde pas...

En tout cas je voulais te dire que j'ai vu/lu certaines de tes interventions sur ce forum et on ressent beaucoup d'Amour dans chacun de tes messages !

Ta raison d'être ici est plus que justifiée !

Merci à toi ! sunny
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeVen 1 Fév 2013 - 23:28

Je n'en connais qu'un !
C'est une telle grâce d'avoir un tel privilège..... Smile
Cet Amour offert guide celui qui veut bien le recevoir........

sunny
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 0:17

C’est vrai, c’est une vraie chance !
Un seul suffit...
J’en suis heureuse pour toi ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 3:34

Bonsoir Envied’être,

J’aime lire les « pavés », surtout quand ils sont intéressants, car comme vous a dis Poupeeratatouille, vous livrez un très beau témoignage. Des personnes comme ça, qui aiment sans avoir une once de volonté d’un retour sont rares. Il n’y a que dans des drama que j’ai vu des personnes « providentielles » et avec votre témoignage, vous prouvez que ce genre de personnes existent.

Même si sur certains points je ne suis pas « d’accord » (comme pour l’Amour Unique, dont votre « moi aussi » qui peut montrer que vous avez lu certains de mes posts, et si c’est le cas je pense que vous n’avez pas à vous excuser des longueurs de vos posts ‘’^^), votre récit est très instructif. Il semble donner de l’espoir. Et votre souhait de transmettre ce qui vous a été transmis est très louable.

Sachez également, qu’il n’est pas incompréhensif qu’une personne « virtuelle » apporte plus de bonheur qu’une personne réelle dans son entourage. Peut-être est-ce parce que comme vous aviez eu du mal socialement avant, vous arrivez mieux à vous confier, et donc à vous faire comprendre. On sous-estime souvent les relations virtuelles, et pourtant, peu de gens savent ce qu’ils peuvent nous apporter par moment. Et par votre témoignage, vous prouvez qu’une personne « virtuelle » est capable d’accomplir de meilleures choses.


Malheureusement, et navré de casser « l’ambiance », tout le monde ne peut pas être comme cet homme que vous avez rencontré. Mais d’un autre côté, est-ce pas plus mal ? Dans un monde utopique, où chaque individu est dépourvu d’égo, et pense aux autres avant soi, il n’y aurait plus de personnes sortant de l’ordinaire. Dans notre monde, dans notre société, si une personne aussi bienveillante que lui apparaissait, elle en serait idéalisée car elle serait rare. Ce qui n’est pas plus mal, car on se rend compte que la nature humaine peut être bonne.

Je suis également d’accord avec lui lorsque vous évoquiez le fait que vous considérez un peu trop comme « votre sauver », dans le sens où effectivement vous avez une part de responsabilité. Pourquoi et surtout grâce à quoi ? A votre simple volonté. Vous dites qu’il vous a conseillé des œuvres cinématographiques et des lectures ? Rien que le fait d’avoir eu la curiosité de les consulter, de les regarder et de les lire, montre votre volonté de vous en sortir à ce moment là. Et à partir du moment où vous avez eu de ce genre de force en vous, vous avez bel et bien active de ce sentiment de bien-être.


Alors est-ce vraiment hors sujet par rapport à la conversation précédente ? Je ne pense pas (et puis, si c’est le cas cela ne me dérangerais pas, car comme nous l’avions dis avant, votre topic est plus ou moins votre espace). Après, il y a un rapport au niveau de cette attente de retour. Vous espérez dans vos relations obtenir la même chose que « comme » (dont vous aviez répété trois fois en moins de cinq lignes) celle que vous avez eu. Et cela reste un souci.
Evidemment, ça serait l’idéal d’en rencontrer encore, mais, au final, est-ce qu’une seule rencontre vous suffit-elle ? C’est ce qui fait que vous estimez avoir fait une très bonne rencontre, très nourrissante. La spécificité de cet homme. Cela rejoint ce que j’évoquais deux paragraphes auparavant. Le fait d’avoir rencontrer qu’une seule personne de ce genre est exceptionnelle. En rencontrer une autre risquerait de banaliser cette exception.

De plus, je pense que cela risque de vous empêcher de vivre pleinement vos relations. Chaque relation est unique. Alors si vous espérez revivre ce genre de relation, vous risquez tomber dans une grande déception. Après, comme je ne vous connais pas, je ne sais pas si les personnes que vous aviez rencontré après ont été un minimum sincère avec vous.

Autre chose qui m’a frappé, la différence de ton entre vos premiers post et celui-ci, dans le sens où lorsque vous évoquez le présent, vous semblez souffrir. Par contre, quand vous avez évoquez ce qui s’est passé il y a trois ans, vous semblez heureuse. Je me trompe peut-être, mais il y a-t-il eu un ou des événements qui se sont passés dans l’espace de ces trois ans ? Est-ce qu’il vous a aidé pour vos problèmes de sensibilité ? Si oui, et si les résultats ont fonctionné, qu’est-ce qui a fait que cela semble différent aujourd’hui ?
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 20:02

Bonjour Pairof,

Comme promis je vais reprendre le fil du sujet, là où il s’était arrêté.

A la question : "On vous a fait ce reproche d'être "lourde" et "saoulante" par vos réflexions personnelles ?", oui, surtout mon entourage, ces remarques reviennent régulièrement de la part de ma mère et de ma sœur. Et même si ça me blesse je sais qu’il y a une part de vérité. Je suis quelqu’un qui détaille énormément, j’ai un esprit d’analyse et donc je décortique énormément, ce qui fait que j’ai beaucoup de mal à synthétiser, je n’ai pas l’esprit de synthèse. Du coup ce que je raconte est souvent long, trop long...

"Je me trompe peut-être mais, est-ce qu'on vous a souvent rabaissé ou quoique ce soit ?"
Non vous ne vous trompez pas, dans ma famille déjà, j’ai eu une sœur très castratrice, très cassante, qui aimait me rabaisser et me dévaloriser durant mon enfance et mon adolescence, (j’en parle au passé, car aujourd’hui nos rapports ont évolués, je la vois peu souvent (et c’est bien ainsi), mais je suis contente quand on se retrouve), une famille assez basée sur l’apparence aussi, ma grand-mère et mon grand oncle qui m’ont beaucoup fait de remarques sur mon poids, qui m’ont fait sentir que je n’étais pas assez bien, pas assez jolie. (Là je ne pourrais pas parler de mes rapports actuels avec eux, car tous les deux sont morts aujourd’hui).

A l’école aussi (du primaire au lycée, et même un peu à la fac), bien que c’est aller en s’amenuisant tout de même. Le plus dur cela a été surtout à l’école primaire et au collège. En primaire j’en ai déjà un peu parlé, je pleurais souvent, il y avait aussi le fait que j’étais une très bonne élève et que j’étais particulièrement sage ce qui m’attirait l’antipathie des autres, pas de tous mais de la majorité. J’étais très sensible au sentiment d’injustice, on s’était même créer un groupe des "reclus", des "faibles", tout ceux qui étaient rejetés des autres en fait et je me rappelle qu’à certains moments j’ai réussi à les défendre, ce que je n’arrivais absolument pas à faire dans mon propre cas.

Au collège, j’ai adopté "une stratégie inverse", en fin de 6ème quand arrivée à la fin de l’année j’étais parmi les premières de ma classe et que j’ai commencé à avoir des remarques de la part des autres élèves sur mes bons résultats, je me suis dite que je ne voulais pas revivre ce que j’avais vécu avant, toute cette animosité envers moi, et je me suis auto-sabotée, c’est à dire que de la 5ème à la 3ème, j’ai fait en sorte d’avoir une moyenne tournant autour des 10/20, pas plus. Je rentrais enfin dans la moyenne, j’étais contente... Quant à mon rapport avec les autres, je m’étais promise de ne plus me laisser faire et de me défendre, mais je n’avais pas appris à le faire et lorsqu’on m’attaquait je répondais par agressivité, (non physiquement, mais verbalement). Du coup l’agressivité attire l’agressivité... Je n’avais surtout pas de bons rapports avec les garçons de ma classe qui cherchait toujours à me casser et j’en faisais autant... Et j’ai aussi complètement changé de groupe de copines entre la 6ème et la 5ème, je suis passée du camp des "pauvres filles", (désolée pour l’expression, ça n’en n’était pas, bien au contraire... mais c’était l’image que nous avions aux yeux des autres), au camp des "grandes gueules". J’ai agi comme ça sûrement pour me protéger. Mais au final ça m’a attiré des ennuis, à terme.

Du coup fin de 3ème et aux vus de mes médiocres résultats, on m’a orienté vers une 2nde professionnelle BEP, ce que j’ai très mal vécu. C’est durant cette période que ma phobie sociale s’est déclarée. Deux évènements importants de ma vie ce sont produits à ce moment là. En fin de cette année scolaire, le premier événement c’est que je perdais mon père, après un an à se battre contre la maladie il décédait d’une tumeur au cerveau. Père pas très présent dans ma vie, il travaillait beaucoup, était souvent absent et mes parents avaient divorcés lorsque j’étais enfant, ils ont du se séparer quand j’avais 9 ans et divorcer quand je devais en avoir 11, je ne me rappelle plus vraiment, enfin durant cette période mon père a eu une maîtresse, il a eu une période où il a un peu picolé, sans être non plus alcoolique, il rentrait à pas d’heure, (crise de la quarantaine peut être) et ma mère était en dépression . Je me rappelle aussi entre mes 12 et 13 ans, que je n’avais pas eu de ses nouvelles pendant une année et que je le vivais pas très bien. (Quelle déballage de vie... ! Je n'ai pas l’habitude de faire ça, mais j’en ressens le besoin, c’est plus fort que moi, et l’anonymat me protège et me désinhibe, alors j’y vais...)

Le deuxième événement, pour résumer, (enfin je vais essayer...) avec ma "meilleure amie" avec qui ont avait une relation très spéciale, en dents de scie, s’alternant de disputes très fortes, (où même physiquement nous nous faisions du mal : coups, griffures, arrachages de cheveux..., n’allez pas me demander pourquoi... l’adolescence est une période très particulière, un peu folle...), de ruptures donc et de réconciliations intenses. Nous étions donc à ce moment là dans une période de grand froid entre nous, qui durait depuis plusieurs mois, qui n’aboutissait pas cette fois à une réconciliation. Nous étions toutes deux très fières et aucune n’était prête à aller vers l’autre. Le mobile, assez obscur, elle s’était mise en tête (et influencée par d’autres filles du groupe de "grandes gueules") que j’étais devenue raciste, (ma "meilleure amie" était d’origine marocaine). Ce qui était absolument aberrant bien sûr... Mais elle en était devenue persuadée... Alors les racistes qu’as t-on envie de leur faire ? Et bien de leur démonter la tête ! Faut préciser aussi que "ma meilleure amie" était plus âgée, elle avait 16 ans et moi j’avais 14 ans. Et elle avait aussi beaucoup de copains arabes dans son quartier plus âgés qu’elle... (Du moins c’est ce qu’elle prétendait je n’ai jamais pu le vérifier...)

Bon donc, durant les vacances scolaires, (de transition entre le collège et le lycée), une copine qui vivait à côté de chez "mon ex meilleure amie", est venue me voir pour me dire qu’elle était très remontée après moi et que je devrais être sur mes gardes. Ok... Arrivée au lycée, nouveau lieu, nouvelle ville, après cette période de vacances, où donc j’essayais de vivre, de "digérer" ces deux évènements, j’avais pris 15 kilos en 3 mois, je pensais que ce serait une "nouvelle vie", même si à l’intérieur je sentais que je n’étais plus la même. Mais j’ai eu tort, le "passé" nous rattrape. Et à peine arrivée, des copines de "mon ex meilleure amie", sont aussi venues vers moi pour me prévenir. En gros on viendrait un jour "me choper à la sortie"... Pour en rajouter un peu plus, une fille d’origine maghrébine de ma nouvelle classe, que je ne connaissais pas, vient me voir et m’informe en début d’année, qu’elle connaît également "mon ex meilleure amie" et qu’elle lui a fourni notre emploi du temps. (En en discutant, elle s’excuse avec le sourire, elle ne savait pas...). Elle m’explique aussi que mon portrait, ma photo circule auprès de copains arabes de "mon ex meilleure amie" qui sont dans cette ville. Bref, donc elle avait mes horaires de cours, donc mes horaires d’entrée et de sortie, et j’ai de plus en plus peur, je sors et je rentre du lycée en ayant la boule au ventre. D’autant plus que je me renferme de plus en plus et n’arrive pas à me faire des copines, je suis seule dans un environnement inconnu et qui me semble hostile. En parallèle je prends le bus quelques fois pour aller chez ma sœur après le lycée, par obligation, avec qui d’ailleurs ça ne se passe pas bien du tout, et la "psychose s’installe", dès que je croise une personne jeune d’origine arabe, dans la rue, dans le bus, j’ai peur...

Cette période de stress aura duré 6 mois je crois, cela s’est arrêté lorsque ma mère voyant mon mal-être s’amplifier m’a forcé à m’emmener chez "mon ex meilleure amie" afin que l’on ait une explication ensemble. En gros nous avons discuté, elle a promis de me laisser tranquille à présent, mais qu’elle ne me pardonnerait jamais. Notre "amitié" était définitivement rompue.
Je pensais à cette époque que je ne l’a reverrait plus jamais. Certes cet entretien m’a soulagée, mais bizarrement la peur d’être agressée a perduré et m’a poursuivi jusque 14 ans plus tard.

Le plus "drôle" dans cette histoire, c’est que cette peur ne s’est pas accroché à une réalité concrète, puisque agressée je ne l’ai jamais été... L’agression a été psychologique et non physique. Mais cela créée des dégâts tout de même... Ce qui est "drôle" aussi c’est que je n’ai jamais su si c’était des menaces en l’air ou des menaces réelles...

Pour la petite anecdote, cette "ex meilleure amie", m’a contacté presque 14 ans plus tard, elle a trouvé mon numéro dans l’annuaire, était enthousiaste à l’idée de me reparler, ne se rappelait absolument plus du sujet de notre dispute de l’époque... Elle me parlait de sa vie actuelle, de son travail, de son mari et de ses deux adorables petites filles. Son envie de renouer le contact était visible. Nous nous sommes échangés nos coordonnées. L’année suivante, donc au bout de 14 ans, je l’ai revue, elle a profité de passer me dire bonjour chez ma mère, étant dans la région pour les fêtes de fin d’année dans sa famille. J’ai "joué le jeu" devant son enthousiasme... Si elle savait...

Aujourd’hui je l’ai toujours dans mes contacts de messagerie instantanée, mais je n’ai jamais pu aller lui parler, je ne peux pas. J’avoue j’ai ressenti de la haine pour elle, à chaque fois que ma vie me semblait trop lourde à porter à cause de cette phobie sociale. Elle y était rattachée. Aujourd’hui bien sûr ce sentiment est dépassé.

Ce vécu au moins, m’aura appris que parfois il vaut mieux mettre son orgueil de côté et tâcher d’apaiser les tensions, avant que celles-ci ne prennent des proportions inconsidérées !

"Par ailleurs, pour répondre à votre deuxième message, qu'est-ce qui vous fait penser ça ?"

Certainement le manque d’estime de moi. Je vis avec ce sentiment de toujours n’être pas assez bien, pas assez ceci ou cela. Comme si aussi parfois je m’excuse d’exister.

Il n’y a aucun souci Pairof, je suis contente que nous nous soyons compris, et pour cela il faut parfois quelques petites corrections, quelques petites précisions, c’est peut être "con" mais ça me fait toujours du bien de me sentir comprise.

Je fais de mon mieux pour que cette sensibilité ne se dévoile pas aux autres, et j’ai progressé je crois sur ce point, cependant cette sensibilité fait partie de moi et je ne peux pas toujours la cacher. On m’a déjà dit des phrases du genre "tu es très expressive", "c’est marrant ont lis toutes tes émotions sur ton visage" ou bien encore "on lit en toi comme dans un livre ouvert" et je pense que ce genre de phrases sont assez révélatrices... Mais heureusement tout le monde ne voit pas forcément cela, du moins je l’espère.

Concernant votre idée de regarder un film triste, je ne la trouve pas du tout folklorique au contraire, je ne connais pas "La vita è bella", quoique c’est le film de Roberto Begnigni c’est bien ça ? Si c’est bien celui-là je l’ai déjà vu en effet et pourquoi pas le revoir à nouveau ! En fait je ne me suis pas trop servie des films pour évacuer jusqu’à présent, enfin de manière intentionnelle je veux dire. Par contre je l’ai beaucoup fait avec la musique, en choisissant consciemment d’écouter des musiques tristes, mélancoliques pour me "vider".

Vous avez raison sur le fait de voir les choses sous un angle différent, je dois faire évoluer ma vision des choses, (comme la perception de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein) et de finalement commencer par accepter mes émotions. Ce qui m’aidera certainement à faire basculer cette perception négative en perception positive et à arriver avec le temps à transformer "ces défauts" en "qualités" !

Concernant les attentes, effectivement mes attentes me font souvent vivre les montagnes russes ! Si en effet cela va "dans mon sens", je suis prise d’un bel enthousiasme et si cela ne se passe pas comme je l’aurais souhaité, je tombe de haut comme vous dîtes, et la déception est énorme ! Comme quoi je dois vraiment travailler sur ce point ! En fait j’ai l’impression que vous réussissez à contre-balancer votre peine lié à ces déceptions en vous focalisant sur les personnes qui vous sont chères et qui elles se comportent correctement à votre sujet, je vais tâcher de prendre exemple sur vous, merci.

Je vais m’arrêter là dans mes écrits pour aujourd’hui et rebondirais un autre jour sur ce que vous m’avez écrit, cependant j’aimerais terminer sur quelque chose qui me semble important.
En effet le "moi aussi" vous était destiné, en fait c’était une façon de vous faire passer ce message que même si je ne suis pas intervenue sur votre post, tout comme vous qui considérez ce que j’écris, et plus encore qui prenez la peine de me répondre et de vous y impliquer, que malgré tout je vous lis aussi et suis votre histoire personnelle. J’ai profité aussi indirectement de ce passage de mon histoire pour vous apporter mon propre point de vue sur la question. Mais je crains de l’avoir fait de manière bien maladroite et après coup en me mettant à votre place, vous auriez très bien pu mal le prendre. Et c’est pour cela qu’il est important à mes yeux de revenir dessus et de vous présenter mes excuses à ce sujet.
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeDim 3 Fév 2013 - 2:11

Bonsoir Envied'être,

Ce que je vais vous dire n'est qu'une simple interprétation de ma part. Je ne suis ni psy ni thérapeute, ni même un étudiant en psychologie.

Plus on discute, plus en faite, je m'aperçois votre problème de sensibilité et de votre empathie découle de votre manque de confiance en soi. On dirait que vous n'avez pas une bonne vision de vous, ce qui fait que vous ne pouvez pas voir votre empathie comme une force, et que vous voyez votre sensibilité comme un problème. Je ne dis pas que ce n'en ai pas un, car évidemment, vous en souffrez. Mais c'est ce qui vous empêche de votre une vision plus "positive" de certains traits de votre personnalité. Je peux me tromper après, et je suis navré si c'est le cas.

Avec votre enfance et votre adolescence, à l'école (et collège et lycée), à la maison, en lisant votre histoire, je me suis posé la question : y'a-t-il une personne qui vous a fait des compliments ? Ou alors, y'a-t-il une personne qui vous a encouragé ou bien qui vous a soutenu pendant ces longues années de rabaissements, ou tout simplement, qui ne vous a jamais critiqué sur un trait de caractère chez vous ? (bien sûr hormis la personne que vous avez rencontré virtuellement).


Après, peut-être est-ce ma perception des choses qui ne va pas, mais, dans tous les reproches qu'on vous a fait, j'en vois que des qualités. Lorsque vous dites par exemple que vous détaillez trop, vous n'avez pas l'esprit de synthèse, le seul inconvénient que je vois c'est juste le temps, et encore. La vie n'est pas une dissertation à faire où là effectivement vous devez synthétiser. Vous n'avez pas quatre heures pour écrire deux copies doubles. Si vous pensez que vous avez la nécessité de détailler ou bien d'évoquer votre réflexion personnelle, faites le. Rien ne vous en empêche.


Je pense que vous accordez aussi beaucoup trop d'importance à autrui qu'à vous-même. Ce n'est pas un mal, rassurez-vous, c'est très honorable, très louable de vouloir protéger les autres, de penser aux autres... mais il ne faut pas que vous vous négligez. Bon, c'est un peu du passé, mais vous vous êtes sabotés au niveau scolaire à cause de la pensée d'autrui malveillante.
Lorsque vous dites je cite : "Je vis avec ce sentiment de toujours n’être pas assez bien, pas assez ceci ou cela. Comme si aussi parfois je m’excuse d’exister.", je pense que c'est ce genre de chose qui vous empêche d'avoir une autre perception de votre sensibilité et de votre empathie.
J'ai une question à vous poser ... auprès de qui vous devez vous excuser d'exister ? Honnêtement ? Si j'étais croyant je dirais que seul Dieu a le pouvoir de décider qui doit exister ou non. Là comme je ne le suis pas, personne ne peut remettre en question votre existence.

Cette impression que vous vous dévalorisez est dû aux rabaissements de votre famille. Comme à leurs yeux vous n'étiez pas parfaite, alors vous pensez que vous avez toujours des défauts et vous ne voyez pas les qualités.
C'est également dû à votre histoire avec votre adolescence. Au final, vous ne savez pas vraiment pourquoi elle vous en voulait votre "ex meilleur amie" ? Au final, vous ne savez pas pourquoi d'autres se sont liguées avec elle contre vous ? Avec votre empathie, il est possible qu'au moins une fois vous vous êtes demandée ce que que vous avez fait, où est l'erreur chez vous ? Comme les origines de cette histoire restent un mystère, peut-être qu'inconsciemment ou consciemment vous avez tout pris sur vous, et même pire, que vous vous êtes rendues coupable toute seule de cette histoire. C'est souvent le cas, quand une personne est en conflit contre plusieurs. Et c'est la "règle" injustifiée de la majorité. "Comme elles sont plusieurs, elles ont raisons alors que moi je suis seule donc je suis en tord".
Un exemple récent, est lorsque vous dites que vous avez tout envoyé boulet suite à votre rupture avec votre ex de six ans. Vous avez fait ce "sacrifice" car vous avez estimée que vous méritez la punition.
Un dernier exemple plus récent, puisque c'est aujourd'hui : vous pensiez avoir mal fait avec le "moi aussi". Je ne vous en veux pas, et je dirais à la fin pourquoi.


Je répète, peut-être que je me trompe, c'est tout à fait possible que je sois à côté de la plaque et si c'est le cas, je suis vraiment désolé.
Mais si ce n'est pas le cas, quelle solution envisagée ? Vous dites qu'à 28 ans, vous avez fait un bilan de votre vie en quelque sorte ? A ce moment là, aviez-vous pensée que vous avez déjà accompli de bonnes choses ? Déjà le fait que toute petite, vous avez cette notion de protection des "faibles", vous vous en êtes rendue compte très jeune. Votre empathie, que je disais plus haut que c'était un don, je pense qu'il vient de cette période. Alors, certes au collège, vous avez "changer de camp" comme vous dites pour rentrer dans une "normalité". Mais je pense que vous avez su gardé votre "protection des faibles" par un trait de caractère, une qualité qui est votre empathie. Preuve, aujourd'hui encore, vous voudriez transmettre ce genre d'Amour inconditionnelle que vous aviez reçu. N'est-ce pas là une bonne chose ?

On parlait de votre manque de synthèse et vous avez même parlé dans un de vos post de votre hyperactivité mentale. Est-ce un psy ou un thérapeute qui a appelé "hyperactivité mentale" vos réflexions personnelles ? Car si c'est le cas, ok, je m'incline, ce sont des professionnels. Si ce n'est pas le cas, alors à titre personnel, j'appelle ça de l'intelligence et une capacité forte d'analyse, peu importe si vous détaillez trop. Vaut mieux tout dire que rien dire ou de façon vague et peu précise.

Je pense que cela venait votre phobie sociale. Ce manque d'encouragement à la maison, à l'école, en général dans votre environnement. Et si cela s'est atténué, la vision de votre sensibilité et de votre empathie en découlent.

Vous êtes également capable de vous prendre en main. Je vous parlais de films tristes à voir (et effectivement c'est bien le film de R.Begnigni, navré, j'ai pris l'habitude de dire ce titre en italien). Mais vous n'avez pas attendu que je vous le dise, pour trouver un autre moyen d'évacuer : la musique. C'est une bonne idée je trouve. Une autre forme, mais une bonne.

Une autre bonne chose que vous savez faire et que vous avez accompli : prendre sur vous. Vous avez eu de la rancoeur, de la haine contre cette fille, et pourtant, au lieu de la renvoyer quatorze ans après, vous avez décidé de "pardonner" et prendre sur vous. C'est admiratif.

Vous dites également avoir du mal à cacher cette sensibilité, et que ce n'est pas toujours que vous réussissez ? "Toujours". Ca veut dire que vous avez déjà réussi, rien ne vous empêche de ne pas réitérer ça. Je pose la question : qui vous a dit que vous étiez comme un livre ouvert ? Votre mère, soeur, ex de six ans ? Si c'est le cas, c'est un peu normal, vous avez vécu assez longtemps avec eux pour qu'ils savent ce que vous ressentez. Et surtout, sur quoi ceux qui vous ont dit ça se basent-ils ?


Je pense que vous avez bien discerner le but à vos soucis. Voir les choses de manières plus positives, de transformer comme vous dites ces défauts en qualités d'une part, et d'autre part d'avoir moins d'attentes.

En faite, je pense surtout que vous savez aimer, vous savez donner. Mais malheureusement, je crains que vous ne savez pas vous protéger des autres et de vous-même.


Enfin, navré de devoir parler de moi dans votre "espace" mais comme vous en parlez, je vais y répondre. Pour le contre-balancement, je n'avais jamais fait attention à cela. C'est vrai que je m'appuie sur deux personnes qui me sont chères, tout simplement parce que je n'ai personne d'autres, je n'ai aucune attache familiale, je vis seul, j'ai toujours fais les choses seules, pris les décisions seules. Mais ils me tendent la main à chaque fois. Et, c'est là la vraie amitié, qu'importe si ils ne sont pas d'accord avec moi sur certaines de mes décisions, ils me soutiennent. Et ça me suffit. Je n'ai pas besoin de "ces dites" déceptions pour vivre et avancer.
Et concernant le "moi aussi", la première chose que je me suis dis quand je l'ai lu, c'était "Ah, une personne de plus a lu mon post. Cela me touche". Si je l'aurais pris mal, ce n'était pas un problème, car vous ne pouvez pas savoir. Mais ce n'est pas le cas. Et bien sûr, cela va s'en dire que je ne vous oblige à rien, vous pouvez continuer à lire ou à ne pas lire, à intervenir ou à ne pas intervenir. Cela ne changera rien et n'influencera jamais mon intervention dans votre "espace" .



Une dernière chose aussi, peut-être préférez-vous que j'attende avant de répondre ? Vous dites "... [Je] rebondirais un autre jour sur ce que vous m'avez écrit,...". Cela crée une sorte de double conversation, et cela risque après d'être un peu en désordre.



PS: en me relisant, j'ai beaucoup fait d'interprétations, et comme je vous ai dis, je peux me tromper et si c'est le cas, je vous pris de m'excuser encore une fois d'avance.
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 22:31

Bonsoir Pairof,

Tout d’abord il est vrai qu’en ayant "sauté" un de vos posts, cela créée maintenant un décalage entre nos réponses, cela commence à se chevaucher et effectivement à terme cela risque de faire vraiment fouillis, c’est pourquoi je vais répondre à vos deux précédents posts à la suite, ainsi cela remettra de l’ordre dans cet échange.

Bien donc, déjà j’aimerais parler de "ce souhait que j’ai" de vouloir retransmettre ce que j’ai reçu de la part de cet être lumineux car vous l’évoquez dans vos deux posts. Vous l’avez sans doute compris mais je n’y suis bien sûr pas prête, (et ne sais d’ailleurs pas si j’y serais prête un jour...), c’est sans doute même inutile de le préciser compte tenu de la teneur de mes écrits. (Le sujet étant très égotique...). Si vous voulez pour prendre une métaphore qui me parle et me paraît assez approprié, cet homme, tel un jardinier, a semé ça et là de petites graines dans mon potager, où certaines ont commencé à germer et où d’autres n’ont pas encore prises. D’ailleurs il m’avait dit une fois : "Sans lumière... Le potager ne peut pas prendre !". Pour en parler différemment, à son contact j’ai eu certaines prises de conscience, j’ai "conscientisé" certaines choses, mais d’autres restent encore à l’état latent. Mais, ce qu’il m’a donné, continue encore quelque part de travailler en moi et je sais que lorsque le temps sera venu, d’autres graines se mettront à germer...

Lorsque vous soulignez le fait que certaines relations "virtuelles" peuvent apporter plus que certaines relations réelles, alors là oui ce n’est certainement pas moi qui vous contredirait ! Car cet homme déjà en est l’exemple le plus révélateur, mais j’ai fait via internet d’autres belles rencontres, pas de ce genre bien sûr, mais où, comme j’aime à le dire, j’y ai croisé de belles âmes ! Ces relations ont été les relations qui m’ont le plus apportées, j’y ai ressenti de l’amour, de l’écoute, de l’attention, du soutien, du partage... Ces relations ont été nourrissantes pour moi, elles m’ont faite évoluer. C’est peut être aussi un moyen de communication qui me plait et me convient bien aussi, car j’aime communiquer par le biais de l’écriture et si l’on tombe sur une personne avec une certaine profondeur, les échanges deviennent riches et je crois qu’avec les mots ont peut aller plus vers la profondeur des choses. Par ailleurs j’ai toujours eu du mal avec les "discussions de surface", (les discussions dîtes superficielles), même si quand elles se présentent j’arrive mieux qu’avant à "jouer le jeu". Quoique parfois un peu de légèreté ne fait pas de mal !

Après oui je le reconnais ce genre de rencontres restent rares, mais j’en ai bien conscience, j’ai passé plus de 8 ans à fréquenter les tchats, les lieux de discussion virtuels, (car finalement bien que (ou du fait que...) j’étais phobique sociale, j’avais une soif de contacts sociaux), j’ai dû discuter avec des milliers ou des dizaines de milliers de personnes durant cette période (je ne saurais les comptabiliser) et ces belles rencontres se comptent sur les doigts d’une main, ou tout au plus sur les doigts des deux mains. Alors même si j’ai un côté utopiste, je suis aussi réaliste. Après je ne dis pas certaines rencontres plus "basiques" m’ont apportées aussi, mais j’avais le sentiment qu’elles ne m’apporteraient pas davantage.

Pour prendre une métaphore, je me définis un peu comme un puzzle géant auquel il me manque quantité de pièces, que je ne suis donc pas parvenue à trouver par moi-même et chaque personne (qu’elle m’apporte majoritairement du bien ou du mal) qui rentre dans ma vie et y prend une certaine importance (que ce soit par la durée de la relation, son statut, le degré d’attachement etc.), me permet de trouver une ou des nouvelle(s) pièce(s) manquante(s). Après il est vrai que lorsque l’interaction a été positive, c’est beaucoup plus simple d’apercevoir cette nouvelle pièce, alors que lorsque l’interaction a plutôt été négative, cela met beaucoup plus de temps à la remarquer. Et en gros c’est cet homme qui faisait preuve d’Amour Inconditionnel qui m’a apporté le plus de pièces...

Après c’est sûr que cette rencontre si particulière avec cet être rayonnant d’Amour et de Lumière reste inédite et cela le restera ! J’ai peut être donné l’impression inverse mais je ne suis pas du tout à la recherche d’une nouvelle rencontre de ce genre, c’était déjà complètement inespéré, un vrai cadeau du ciel pour moi, je n’aurais jamais imaginé qu’un tel être puisse exister. C’est comme un cadeau qu’on m’avait fait et auquel jamais je n’aurais pensé "y avoir droit" et encore moins du fait que je ne pouvais m’imaginer, mentaliser, une telle rencontre, alors comprenez que l’idée de rencontrer à nouveau une personne de ce type, ne m’a même pas effleuré l’esprit !

Bien sûr après quand je disais que si toutes les personnes étaient comme lui, (ou du moins prenait juste un petit peu exemple sur lui...) le monde se porterait mieux et serait bien plus heureux, attention il n’y a rien de moralisateur dans ce que je dis, c’est un constat que je fais simplement et à ce moment là c’est mon côté utopiste qui parle bien entendu... ! (Quand je parle, enfin quand j’écris, je voulais préciser que je ne m’adresse pas forcément directement à vous Pairof, certains passages bien sûr vous sont plus destinés, mais je pars du principe que d’autres personnes peuvent lire ces lignes). Je suis d’accord avec vous bien sûr quand vous dîtes, je cite : "Dans un monde utopique, où chaque individu est dépourvu d’égo, et pense aux autres avant soi, il n’y aurait plus de personnes sortant de l’ordinaire", c’est juste, et je suis moi aussi pour la diversité des êtres, mais je suis aussi pour l’évolution des êtres. Et je me dis juste que le monde, la société, même si elle évolue, aurait encore bien besoin de le faire.

Vous avez raison j’ai sans doute ma part de responsabilité moi aussi car j’ai essayé d’intégrer, d’assimiler ce qu’il me disait et j’ai agi en ce sens, mais il en a été le souffle porteur, ce que vous semblez comprendre lorsque vous dîtes, je cite : "Et à partir du moment où vous avez eu de ce genre de force en vous, vous avez bel et bien activé ce sentiment de bien-être."

En fait cette "expérience" m’a permise aussi de reconsidérer ma notion du bonheur et de comprendre qu’en fait être heureux n’est pas vraiment lié à ce que l’on vit ou à notre environnement extérieur mais que c’est plutôt un état d’esprit. Une vraie avancée pour moi, car avant je pensais que le bonheur "jouait à la roulette russe", dans le sens que certains y avait droit et d’autres non, enfin ce genre d’idée dans le fond assez fataliste. Et là j’ai appris qu’il n’y avait en fait aucune prédisposition, que cela se créait, se travaillait. Après bien sûr je pense que l’on ne part pas tous avec le même capital de départ, car certains sont plus "épargnés" par la vie, d’autres beaucoup moins..., mais après ce qui détermine le changement c’est cette envie, cette détermination à s’en sortir et forcément cela est d’autant plus boosté lorsque l’on y est guidé aussi merveilleusement. C’est galvanisant et cela accélère le changement, l’évolution.

J’ai compris aussi que nous sommes souvent nos propres freins au bonheur, je m’explique, je me rappelle par exemple, suite au décès de mon père, de ce sentiment où je me disais et me répétais inconsciemment que je n’avais pas le droit d’être heureuse. Lorsque je me surprenais à sourire, je "me corrigeais", j’avais cette "petite voix" en moi qui me reprenait et me chuchotait : "Hé ! Tu n’as pas le droit de sourire, ton père est mort...". C’est stupide... Mais il m’a fallu plusieurs années pour faire disparaître ce sentiment et m’autoriser à nouveau à avoir le sourire. Et je pense vraiment que le bonheur ne peut réellement entrer dans notre vie, que si déjà on s’autorise à l’être (à être heureux), qu’on accepte que celui-ci rentre dans notre vie et qu’on se persuade qu’on y a droit. D’ailleurs cette réflexion me fait un bon rappel pour moi-même...

Je vous cite : "Autre chose qui m’a frappé, la différence de ton entre vos premiers post et celui-ci, dans le sens où lorsque vous évoquez le présent, vous semblez souffrir. Par contre, quand vous avez évoquez ce qui s’est passé il y a trois ans, vous semblez heureuse." En effet, c’est un peu le jour et la nuit... !

"Je me trompe peut-être, mais il y a-t-il eu un ou des événements qui se sont passés dans l’espace de ces trois ans ?"

Oui, là encore il y a beaucoup à raconter...
J’y reviendrais peut être dessus un autre jour, si le besoin s'en fait sentir, car j’ai pas mal de choses à en dire.

"Est-ce qu’il vous a aidé pour vos problèmes de sensibilité ? Si oui, et si les résultats ont fonctionné, qu’est-ce qui a fait que cela semble différent aujourd’hui ?"

Et bien comment dire... Il ne m’a pas réellement donné de "clefs" spécifiques pour résoudre ces problèmes de sensibilité, bien qu’il m’ait conseillé de devenir observatrice de moi-même, de ce qui se passait à l’intérieur de moi, d’accepter mes émotions, mes pensées, de ne pas chercher à les retenir, mais sans émettre de jugements sur elles, mais de toujours me placer en observatrice neutre et de "laisser couler", disons que l’état d’esprit dans lequel j’étais, a permis à ces problèmes de sensibilité de se résoudre d’eux-mêmes... Du coup je ne sais comment l’expliquer... Cette sensibilité était toujours présente mais elle était "maîtrisée", pas dans le sens "d’être contrôlée, d’être retenue", mais "gérée", comme si elle s’était "auto-gérée d’elle-même", ça s’était mis en place "tout seul", (d'ailleurs à ce moment là tout s'était mis en place "tout seul"...), le fait de vivre avec était devenu naturel et donc je le vivais forcément bien...
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 22:44

J'entame maintenant la deuxième partie du dialogue, en lien avec votre second post Pairof.

Vous dîtes : "Plus on discute, plus en fait je m'aperçois que votre problème de sensibilité et de votre empathie découle de votre manque de confiance en soi. On dirait que vous n'avez pas une bonne vision de vous...". Si je fais le lien entre ces deux phrases, je me trompe peut être mais ne vouliez-vous pas plutôt dire "de votre manque d'estime de soi" au lieu de "votre manque de confiance en soi" ? Quoique de toute façon les deux soient forcément liés...

J'aimerais aussi apporter une précision qui me semble avoir son importance. Lorsque je me suis inscrite ici et que j'ai écrit mon tout premier post, j'étais en plein dans cette période de "pic de sensibilité" où je suis à fleur de peau. Entre temps ça s'est amélioré. Il y a de cela plusieurs jours maintenant, je me suis "vidée", j'ai pleuré pendant "deux jours" et ne suis pas sortie durant quelques jours aussi, le temps d'évacuer puis le temps de remonter..., (étant sans emploi actuellement je peux me le permettre...). Donc, après cette "période d'évacuation", puis d'abattement, ça va forcément mieux..., ça remonte crescendo. Et en ce moment ma sensibilité est beaucoup plus vivable puisque j'ai relâché les vannes. (Certes et ceci, jusqu'à la prochaine "montée des eaux".) Voilà, je referme "cette parenthèse".

Donc pour reprendre, je ne sais pas si cette difficulté à accepter ma sensibilité et mon empathie découle de mon manque d'estime de moi, (ou de manque de confiance en moi). Mais c'est une possibilité...

"Y'a t-il une personne qui m'ait fait des compliments, m'ait encouragée, soutenue, ou qui ne m'ait jamais critiqué sur un trait de mon caractère ?"

Si j'ai bien compris durant mon enfance et mon adolescence ?

Ma mère sans doute, qui a essayé de m'aider et de me soutenir à sa manière, même si parfois j'ai le sentiment qu'elle a été "à côté de la plaque", elle a fait beaucoup pour moi, même si j'estime qu'elle a fait aussi des erreurs.

En fait devant cette hypersensibilité, qui me caractérisait déjà enfant, elle a fait ce qu'elle a cru être bon pour moi, c'est à dire qu'elle m'a surprotégée... Malheureusement je crains que cela n'ait fait que renforcer mon sentiment de vulnérabilité...

J'ai été aussi fragilisée durant la période où ma mère était dépressive, suite à la tromperie de mon père, puis à son départ, (entre mes 9-11 ans), c'est à cette époque je crois, que j'ai commencé à prendre sur moi. J'ai des souvenirs où je me rappelle avoir essuyé mes larmes après l'école avant de rentrer à la maison et lorsque ma mère me demandait si cela c'était bien passé à l'école, je répondais oui en souriant. Elle était déjà elle-même en grande détresse et je ne voulais pas en rajouter. Sans compter que ma sœur était ce qu'on appelle une "enfant difficile", de nature colérique, elle était réfractaire à toute autorité et ne se gênait pas pour répondre à ma mère. Donc quelque part je n'avais pas le choix que de prendre sur moi, du moins j'essayais de faire de mon mieux...

Je pense que si ma façon de parler, enfin d'écrire de manière si détaillé ne vous gêne pas Pairof, c'est sans doute parce que vous possédez vous aussi l'esprit d'analyse. J'en profite aussi pour dire en passant que vous n'êtes pas non plus dénué de sensibilité et d'empathie, autrement vous ne seriez pas là...

C'est vrai que lorsque l'on pense aux autres en priorité, et bien on a tendance à se négliger... D'autant plus encore lorsque l'on manque d'estime de soi. Mon "guide", appelons-le ainsi, me disait : "Accordes-toi la première place...". J'avoue que j'ai beaucoup de mal avec cette notion...
Ensuite à la question "Auprès de qui vous devez vous excuser d'exister ?  Honnêtement ?" Alors là... Très bonne question ! J'ai beau tourner et retourner cette question dans ma tête, je n'y trouve aucune réponse... D'ailleurs elle m'a fait remonter à la surface un souvenir d'enfance, où je me rappelle j'étais sans arrêt en train de m'excuser, de dire que j'étais désolée et ma mère y avait mis un terme en me disant : "Mais enfin arrête d'être désolée sans arrêt ! Tu t'excuses de quoi à la fin ?!" Mystère... ^^

Finalement une idée m'est venue ! Cela fait 30 ans que ma mère me répète quand il y a conflit entre ma sœur et moi, "De toute façon ta sœur a toujours été jalouse de toi, depuis ta naissance !" C'est le "depuis ta naissance" qui a retenu mon attention, cela m'a fait aussi rappelé un souvenir, (enfin que mes parents m'ont rapporté), lorsque j'avais 3 ans, alors que je jouais avec ma sœur qui devait donc avoir 5 ans. Evidemment je ne sais pas pourquoi, mais elle m'a tapée sur la tête avec un gros jouet, j'ai eu le crâne ouvert et mes parents m'ont emmenée aux urgences où j'ai eu plusieurs points de suture. Ce sentiment de m'excuser prendrait peut être sa source ici ? Vous venez peut être de m'apporter là, une nouvelle pièce au puzzle... !

Pour en revenir à ce qu'il s'est passé avec mon "ex meilleure amie", si je sais pourquoi elle m'en voulait, j'ai toujours du mal à évoquer ça... A l'époque nous avions une amie commune, une fille de 14 ans d'origine malgache qui était adoptée et en quête de ses origines. Elle entretenait une correspondance depuis peu avec sa mère d'origine, elle était venue chez moi m'en parler et elle avait appris que son père était d'origine arabe. Et, me demandez pas pourquoi..., j'ai dit..., "Tu n'aurais mieux fait de ne pas me dire ça, j'ai assez de problème avec les arabes en ce moment." Je ne sais pas pourquoi j'ai dit cela... Peut être parce que j'étais déjà en froid avec "ma meilleure amie" et que je le vivais mal, j'en sais rien... Quoiqu'il en soit ça lui a été rapporté et vous connaissez la suite... Plus tard et voyant les conséquences que cela avait amené, cette copine d'origine malgache est venue s'excuser et voulait reprendre notre amitié là où on l'avait laissée, je lui ai pardonné, mais lui ai fait comprendre qu'on ne pouvait plus être amies, que quelque chose en moi c'était brisé. Nous ne nous sommes jamais revues.

Les origines de cette histoire ne sont donc pas un mystère. C'était une phrase malheureuse, certes, mais bon je pense l'avoir suffisamment payé...

Plus loin, vous dîtes "Vous avez tout envoyé bouler suite à votre rupture avec votre ex de six ans. Vous avez fait ce "sacrifice" car vous avez estimée que vous méritez la punition". Là je ne comprends pas, "sacrifice" dans quel sens ? D'avoir tout envoyé bouler ?

En fait j'ai vécu cette rupture comme une libération. S'il y a eu un "sacrifice", c'est d'être restée aussi longtemps dans cette relation.

Mon ex était une personne handicapée, (atteint de poliomyélite, avec un déhanchement prononcé, il marchait avec une béquille), ce n'était pas toujours facile aux yeux des autres et dans le quotidien. J'ai beaucoup porté. Et quand on s'est connu, (sur le net, j'en avais 21, il en avait 28), je me suis sentie tout de suite proche de sa souffrance, il était handicapé physique et à mes yeux je l'étais aussi, au niveau psychologique, (avec ma phobie sociale).

Mais au bout de quelques années notre relation s'est dégradée, il y avait beaucoup de manque de respect de sa part, j'avais le sentiment d'être sa boniche, il devenait aigri, nous ne partagions plus grand chose. C'est à ce moment là que j'ai fait la rencontre d'un homme sur internet..., un médecin, (il avait 40 ans, j'en avais 26), de qui je suis tombée profondément amoureuse, virtuellement..., (si, si c'est possible..., enfin du moins c'est ce que nous croyons lorsque rappelons-le nous sommes dépendante affective ce que je n'avais bien sûr pas encore réalisé à ce moment là... et puis rappelons-le aussi je n'avais connu à cet époque qu'un homme dans ma vie...) Nous avons entretenu des échanges soutenus (c'est une personne qui m'a énormément valorisée durant ces échanges..., ce que je n'avais jamais connu avant... et je n'ai compris que bien plus tard pourquoi il le faisait...) et à connotations sexuelles aussi... (en fait il me faisait tellement de bien moralement, que je ne lui refusais rien, c'était sa manière en fait de s'attirer mes faveurs sexuelles et faut le reconnaître çà marchait plutôt bien...) durant 3 mois avant de se voir...

Grosse, grosse "erreur" bien entendu, j'ai compris bien plus tard que cet homme était en fait un pervers narcissique (première fois de ma vie que je tombais sur ce type de "personnalité", j'ai mis du temps, (des mois) à l'identifier..., j'en croiserais d'ailleurs trois de plus dans les années à venir...) et un gros pervers sexuel... Bref, ça c'est une autre histoire, il y a là aussi beaucoup à raconter... Heureusement je ne le verrais qu'une seule fois... Cette histoire sur le moment m'a fait beaucoup de mal, il m'a fallu du temps pour comprendre ce qu'il s'était passé, ce que j'avais fait et surtout pourquoi je l'avais fait... Mais toute personne "ennemi ou ami" est là pour m'apporter un message, un enseignement, et cette fois là j'ai compris que mon côté très influençable provenait à la fois de mon gros manque de confiance en moi et de ma grande naïveté et j'y ai donc beaucoup perdu en naïveté, j'ai ouvert les yeux et ce pour mon plus grand bien !

J'ai fini par tout raconter à mon ex..., je lui ai fait beaucoup de mal.... Je culpabilisais énormément, je lui ai même suggéré d'en faire autant s'il le souhaitait, c'est à dire de me tromper à son tour, si cela pouvait le "réconforter", faire en sorte que l'on se retrouve sur un "pied d'égalité", c'était sans doute aussi une façon de m'alléger la conscience... C'est ce qu'il a fini par faire, je l'ai emmené un jour à la gare pour qu'il aille rejoindre une autre femme, avec qui il entretenait une relation sur internet, suite à mes aveux de tromperie.

Bref, nous nous étions donc fait cocus mutuellement... Il n'y avait plus d'amour entre nous, plus que des reproches, des tensions, des disputes, arrêtons les frais... Je l'ai poussée vers la sortie, c'était le moment, en plus il y avait toujours cette femme avec qui il maintenait cette relation, il ne se retrouvait donc pas tout seul, sans cette nouvelle rencontre, il n'aurait jamais eu le courage de partir, je le sais...

"Si je pense avoir accompli de bonnes choses avant d'avoir atteint l'âge de 28 ans ?" Non je ne crois pas, pas concrètement.

L'expression "hyperactivité mentale" vient de moi. En fait c'est une manière de dire que je cogite beaucoup trop. ^^

En fait ce ne sont pas des personnes familières qui m'ont dit que ma sensibilité transparaissait sur mon visage. Par exemple, le "C'est marrant on lit toutes tes expressions sur ton visage", vient d'un homme que je n'ai vu qu'une fois..., (dans le contexte d'un "plan d'un soir", ça c'était après on ex de 6 ans, ma rencontre avec le pervers narcissique et ma rencontre éclair avec le mec qui m'avait fait réalisé ma dépendance affective, où j'étais dans ma période de "les mecs sont tous des connards", (désolée pour l'expression), alors autant prendre chez eux la seule chose qu'ils peuvent m'apporter, le sexe...) C'est d'ailleurs cette rencontre qui m'a réconciliée avec le sexe masculin ! Comme quoi... Juste une aparté pour dire que les belles rencontres se trouvent parfois là où on ne les attend pas !) Après je ne sais pas sur quoi il se basait pour me dire ça... Cette rencontre a eu un air de magie, d'ailleurs avant de se rejoindre (passage du virtuel, au réel...), il a parlé de retrouvailles. Et cela a été en effet très particulier, comme si nous nous connaissions déjà, nous nous sommes sentis de suite très à l'aise l'un envers l'autre, comme un air familier, un air de "déjà vu"...

Je ne sais effectivement pas me protéger des autres, ni de moi-même... On ne m'a pas appris à le faire, je n'ai pas su l'apprendre...

Comme là par exemple, je me dis que je me livre sans doute de trop, je reproduis sans cesse les mêmes erreurs et j'ai l'impression de tendre à nouveau le bâton pour me faire battre. A trop se livrer, on s'expose aux jugements, aux critiques, aux attaques des autres. Et à chaque fois je me répète, "Mais fermes un peu ta g..... !" Mon "guide" me remerciait souvent pour "ma transparence"... C'est vrai je pars du principe que je n'ai rien à cacher et donc je dis les choses, voir "tout"...

Mais, mais, mais, là je suis sur un forum d'aide et je parle sous couvert de l'anonymat, mais les leçons du passé me servent. Dans la vie, c'est différent, faut rien dire, oh non, faut se taire ! Plus on parle de soi et plus nous devenons "une potentielle proie" aux yeux des autres. J'en ai eu l'exemple encore il n'y a pas si longtemps en me confiant à des ex-collègues, l'une en a profité pour se moquer de moi devant une autre et la seconde est devenue méprisante à mon égard. Alors promis, dans mon prochain boulot, je ne parlerais pas de moi ! Jamais ! J'ai vachement de mal à m'adapter "aux mœurs" de cette société... Pourquoi se servons-nous des faiblesses des autres pour les écraser, pour les rabaisser ? Quel en est l'intérêt ?

J'ai l'impression de dévier de plus en plus du sujet initial, mais en fait cela traduit simplement ce qui se passe dans ma tête, ça part toujours dans tous les sens...

Ne soyez pas navré de parler de vous dans "mon espace" Pairof, bien au contraire, c'est en lien, mais avant tout c'est un échange. Même si j'ai l'impression parfois de monologuer...

Vous avancez seul dans votre vie, (avec le soutien de ces deux personnes qui vous sont chères), croyez-moi vous avez beaucoup de mérite pour cela ! J'espère que vous en avez conscience ! Souvent les gens qui sont très entourés se croient forts, mais du fait d'être seul, de par ce simple fait, vous l'êtes beaucoup plus ! Vous comprenez ?
Je suis heureuse pour vous que vous ayez cette belle amitié à vos côtés ! J'ai découvert ce que pouvait être une vraie amitié, il y a 2 ans de cela et j'ai vu à quel point cela pouvait être porteur !

Merci pour vos explications sur le "moi aussi", j'ai une grande propension à la culpabilité et ce que vous dîtes m'a soulagée. Merci aussi de me faire comprendre que je reste libre... et merci également pour toutes vos questions, votre implication dans mon histoire, cela m'est utile, sincèrement.

Pour répondre à votre PS, nous faisons tous des interprétations, et nous faisons tous aussi des erreurs, c'est humain. Et rassurez-vous vous n'en n'avez pas faites, et dans le cas contraire j'apporte tout simplement des précisions.
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeMar 5 Fév 2013 - 4:47

Bonsoir Envied'être,



Je ne pense pas qu'on dévie du sujet initial qui est votre sensibilité, mais plutôt qu'il y a une évolution. Et puis, vous expliquez des épisodes de votre vie, ce qui peut permettre de d'expliquer ce souci.

Donc je vais répondre à vos deux post en un seul.

Je ne sais pas si c'est une question d'être prête ou non car je ne sais pas si cette transmission peut se faire volontairement, mais je vois ce que vous voulez dire (par votre jolie métaphore du potager).

Pour vos relations virtuelles, je pense que vous savez que à cause ou grâce à votre phobie sociale, vous utilisez d'avantage internet. Cela vous a amené à faire plusieurs rencontres bonnes (comme votre "guide") ou mauvaises (le médecin pervers, d'ailleurs, euh, j'espère qu'il n'est pas gynécologue, cela poserait un problème d'éthique). Vous savez également prendre du recul en prenant le positif de vos mauvais rencontre, notamment avec votre métaphore (jolie également) du puzzle.

D'ailleurs à propos de votre "guide", effectivement, j'ai cru comprendre que vous en cherchez un autre mais c'était une mauvaise interprétation. C'est sûr que rencontrer au moins une seule fois ce genre d'individu boulverse notre vie et on est déjà bien heureux d'en avoir rencontrer un.
Par contre, je ne suis pas vraiment d'accord lorsque vous dites "je n'aurais pensé "y avoir droit" ". Bon je pense que comme vous avez mis les guillemets vous voulez y apporter de la nuance dans cette expression. Néanmoins, je trouve que pour une personne qui a cette instinct d'empathie voire de protection, la vie vous a récompensé pour ça. Peut-on parler de "mérite" plutôt ? Après parler de "mérite" revient à évoquer ce que vous disiez sur le "droit de bonheur". Je pense que vous avez créer cette possibilité de rencontre. Après tout, vous avez voulu avoir des liens sur internet, vous avez utiliser internet comme moyen de communication, quelques parts cela vous a indirectement permis de rencontrer votre "guide" et toutes les personnes qui vous ont apportés "une ou plusieurs pièces du puzzle".
C'est par votre "soif de contacts sociaux", illustrant une envie de s'en sortir socialement. D'où comme vous l'évoquez cette "envie, cette détermination à s'en sortir".


Concernant votre côté utopiste (je dirais plus idéaliste, mais cela rejoint la même idée), rassurez vous, je ne l'ai pas pris pour moi (je pars du même principe que vous, vous écrivez pour des lecteurs et pour vous avant tout, même si je reconnais qu'il y a des passages on va dire "inspiré de mes propos ailleurs". Rassurez-vous aussi si jamais vous pensez que je le prendrais mal, non ce n'est pas le cas). Je n'avais pas pensé non plus au côté moralisateur.


Tenez, vous qui semblez aimer les métaphores, j'en ai une pour évoquer le fait qu'il soit je vous cite, le souffle porteur : c'est un peu comme si la vie était une montgolfière et que vous y étiez dedans. Vous avez du mal à décoller, et puis un vent (votre "guide") arrive et vous permette de vous envoler.


Pour revenir à votre "guide", je ne peux qu'acquiescer ce qu'il vous a dit "accepter vos émotions, vos pensées etc". Et justement, je ne pense pas que le but serait que votre sensibilité disparaisse, mais qu'il soit justement contrôler. Pour le moment vous arrivez à gérer comme vous le dites. Il a commencé en quelques sortes le travail, je pense que c'est à vous de le finir, avec ou sans soutien.
Mais, vous parlez encore à l'imparfait (dernier paragraphe du premier des deux post), cependant comme vous l'avez dit vous raconterez un jour ce qui s'est passé après cette rencontre jusqu'à aujourd'hui, c'est pourquoi je ne vais pas insister.


Pour votre parenthèse au sujet de votre période "pic de sensibilité", je comprends un peu mieux le changement de ton et le fameux "jour et nuit" comme vous dites.


Sinon, je pense que le manque d'estime en vous (effectivement cela semble plus approprié), est liée à la difficulté d'accepter à votre sensibilité et à votre empathie, car ce sont deux traits de caractères de chez vous, dans votre personnalité, et si vous n'acceptez pas, vous refusez votre personnalité et donc vous avec un petit manque d'estime en vous.
Lorsque votre "guide" vous dis "accordes-toi la première place...". Peut-être que c'est la notion de première place qui vous gêne ? Car cela peut rapporter à une course, une compétition, et il n'est pas rare d'obtenir la première place en écrasant les autres (je suis bien sûr contre ce principe). Vous pourriez vous dire que "la personne la plus importante à vos yeux, c'est vous", ou sinon, ce que les services secours nous disent "on ne peut pas aider les autres, sauver les autres si on ne peut pas se sauver soi-même".


Pour votre mère (effectivement je parlais bien de votre enfance et votre adolescence), je vois, cela n'a pas été facile de vous voir vous disputer entre vous et votre soeur ni à supporter cette dernière. Je pense qu'effectivement cette tendance à vous surprotéger vous a empêché de "d'apprendre toute seule à se défendre soi-même". Mais comme vous le savez déjà, ce n'était pas méchant.
Par ailleurs, n'est-ce pas à cause du comportement de votre soeur et du départ de votre père qui a fait qu'elle vous surprotégée ? Un peu comme si elle se reposait sur vous, un peu comme si elle voulait vous dire "de faire attention à aux Hommes" (dans le cas du départ de votre père). C'est une possibilité.


La question de l'excuser d'exister, si vous n'avez trouvé aucune réponse, cela signifie que c'est auprès de personne. Après, bon, je pense que c'est un "tic de politesse" puisque vous dites que cela fait depuis votre enfance que vous vous excusez tout le temps. De toute façon, dans certains pays, les gens s'excusent pour tout. Donc ce n'est pas bien grave en fin de compte. D'autant plus qu'avec votre souvenir du coup de votre soeur qui vous a conduit à l'hopital, cela peut s'expliquer. Après, vous ne savez pas pourquoi, mais vous dites que votre soeur est de nature colérique, cela peut être une explication... .

Pour votre ex meilleure amie, bon, avant tout, je dois vous dire que vos messages, je le lis plusieurs fois avant de bien répondre. Je dois aussi vous avouer que j'hésitais à répondre à ce passage car il y a le risque j'y mets certains jugements de valeurs pas vraiment très jojo... . Bon, de toute façon, il y a l'anonymat qui me protége, et puis, vous vous êtes confiée depuis une semaine sur ce forum. Navré si jamais vous risquez d'être "déçu" de mes propos. (au moins vous sachez "à qui" vous répondez).
Donc effectivement, ce n'est pas un mystère sur l'origine de ce conflit. Je pense que vous avez payé d'une mauvaise pensée de notre société. Lorsque vous avez dit cette phrase, en faite, en soi, elle n'est pas raciste du tout. C'est un constat, un bilan que vous avez fait. Malheureusement à 14 ans, les gens ne comprennent pas ça, et voient comme un affront à toute une communauté.
Je pense, et c'est là, où je vous prie de m'excuser pour les propos que je vais tenir, que vous avez été victime de la victimisation de certaines communautés, de certains peuples. Si vous voulez, et malheureusement je suis obligé de parler de moi, j'ai certains origines, des origines que les média n'en parlent pas à la télé quand il s'agit de racisme. J'ai subis plusieurs moqueries sur mes origines notamment des gens du "groupe d'amis du lycée", mais je prenais sur moi, je n'allais pas crier à des associations anti-racisme, mais ça a conduit au fait qu'à une période je détestais mes origines, je me haïssais pour ça... . Je haïssais même ceux qui avaient les mêmes origines que moi. La haine entrainait une autre haine. Heureusement que j'ai rencontré d'autres personnes qui m'ont redonné gout à mes origines, qui m'ont fait enlevé ce sentiment de honte.
Mais voilà, tout ça pour dire que, comme certaines communautés se plaignent trop du "pseudo-racisme" que on leur fait, cela explique pourquoi ça a pris des proportions disproportionnées durant votre adolescence. Et je ne veux pas dire, mais durant ces dernières années, les seules personnes qui se sont moquaient de mes origines appartiennent à ces communautés "victimisées". (j'ai fais une liste avec date/heure/lieu et surtout quelle genre d'individu)... .

Enfin bon, navré d'avoir dit tout ça. Cela m'a un peu énervé ce qui vous est arrivée. Rassurez-vous, ce n'est pas votre faute. C'est malheureusement notre société qui veut ça. Vous avez le droit de ne pas prendre au sérieux ce que je viens de dire. Je ne veux en aucun cas vous endoctriner dans certaines de mes pensées surtout si elles ne sont pas en norme avec notre société.


Pour revenir à ce que vous dites, oui c'est cette notion de sacrifice que j'évoquais. Mais apparement j'ai eu tord, navré.
C'est les aléas des rencontre sur internet (pour le pervers narcissique), mais comme je l'ai dis en haut, vous avez su tiré du positif dans ces mauvaises rencontres.
Sinon, c'est triste que votre histoire s'est dégradée et que cela s'est terminée en tromperie. Au moins, il y a eu de l'honnêteté.
Mais, cette histoire vous a-t-elle renforcé l'idée qu'il vaut mieux tout gardé pour soi, prendre sur soi ?

Sinon malgré le fait que l'expression "hyperactivité mentale" vient de vous ne change rien à ma notion d'intelligence et d'esprit analytique.

Concernant vos expression visible, quand j'ai lu "contexte d'un plan d'un soir", je pensais que les phrases comme "c'est marrant on lit toutes tes expressions sur ton visage", qu'il vous a dit pourrait être de la drague ou un moyen de séduction. Après quand vous dites que ça été une belle rencontre et qu'il y a eu un air de "déjà vu", bon, c'est possible. Après, le problème est que cette expression ne vient qu'une seule personne, et l'humain peut se tromper. Si c'était plusieurs qui vous disent ceci, il y a des chances (pas forcément à 100%) que cela soit vrai.


Effectivement pour le fait que vous vous livrez trop il y a un danger. Ici, je pense que personne ne vous jugera, et comme vous le dites vous êtes couverte par l'annonymat. Dans la vie réelle, oui, effectivement c'est différent. Pourquoi ? Parce que, sur internet, vous rencontrez des gens qui ne sont pas forcément près de chez vous, donc sur internet les gens semblent moins enclin à utiliser votre vie à de mauvais escient, sauf les pervers.

Pour votre question sur "les moeurs" de notre société, j'ai une réponse pour votre exemple, c'est tout simplement l'effet de groupe. N'avez-vous pas remarqué que les personnes qui se moquent de vous sont souvent des personnes qui se moquent de vous mais auprès de quelqu'un ? C'est donc un effet de groupe. C'est malheureusement comme ça que marche notre société, certaines personnes pensent que pour mieux s'intégrer dans un groupe, il faut s'en prendre à d'autres, un peu comme s'ils appliquaient à mauvais escient la règle du "l'ennemi commun nous unit"


Je vous en prie pour vos remerciements. Mais sachez que votre histoire m'aide aussi à comprendre certaines choses, même si je ne dis rien sur ce sujet. Votre histoire m'avait intéressé à la base, peut-être par empathie, non sûrement par empathie. Je ne sais pas par contre si j'ai de la sensibilité. Pour ma solitude, cela ne fait que depuis quelques semaines que je commence à m'en rendre compte, mais d'un côté cela me fait peur que tout soit basé sur ma propre volonté... .


J'ai essayé de tout répondre, si j'ai omis des points importants pour vous, vous pouvez me le faire savoir.



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Envied'Etre

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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 19:00

Bonjour Pairof,

Peut être qu’effectivement mon post évolue, c’est vrai que j’évoque pas mal de faits de vie, qui, comme vous le dîtes peuvent avoir un lien avec ma sensibilité. Mais je crois aussi qu’il y a autre chose qui s’est mis en place, cette conversation a déclenché en moi le besoin de parler de moi, (alors que ce n’était pas vraiment le but au départ...), je ne sais comment l’expliquer mais je sens le besoin de dire, de raconter certaines choses de ma vie, de ce que j’ai vécu, c’est un besoin assez fort même. Comme si, inconsciemment je me disais quelque chose du style : "Vas-y "dis tout", comme ça après on en parle plus et on pourra passer à autre chose..." Et par ailleurs, même si je l’ai toujours su, l’écriture est un peu "mon moyen thérapeutique"... L’écriture m’a beaucoup aidé durant ma période d’adolescence, comme la musique remarque, je ne compte pas les jours que j’ai passé enfermée dans ma chambre à écrire ou à écouter de la musique.

Quand vous dîtes : "Je ne sais pas si c'est une question d'être prête ou non car je ne sais pas si cette transmission peut se faire volontairement", oui voilà, en fait c’est tout à fait ça ! C’est un état d’être, cela ne fait pas appel à la volonté, ni même à l’intention.

Je ne sais pas comment va être accueilli ce que je vais dire, mais tant pis. Après tout c’est mon vécu. En fait cet état d’être je l’ai entraperçu, (je ne parle pas là des mois où j’ai vécu dans une certaine légèreté d’être et où j’étais bien et heureuse), là je parle d’autre chose. Sous l’influence de cet être, il y a eu un moment, ça n’a duré que 2 jours je crois, (c’est difficile à décrire, surtout que je n’ai jamais réellement parlé de ça), j’ai été envahie d’un sentiment intense et diffus de bien-être, de paix, d’amour, de lumière, il n’y avait plus rien d’autres... Ca avait remplacé littéralement tout ce que j’étais avant. L’impression de "planer", autre chose avait pris le relais en moi, mais ce n’était "plus moi". Enfin c’est le genre d’état d’être qu’il faut vivre pour le croire ou alors en étant sous l’influence de stupéfiants peut être, (quoique ne m’étant jamais droguée, je ne peux pas faire la comparaison). Enfin pour résumer je suis montée très haut !
Mais... ! Je suis aussi redescendue très bas ! Les 2 jours qui ont suivi j’ai eu ce que j’appelle un "gros retour d’ego", un sentiment de "toute puissance" m’avait envahie, une sorte de sentiment de fierté, (en gros je "me la pétais" toute seule...), je ne m’étais jamais comportée comme ça, je me suis trouvée vraiment exécrable...

Cette expérience m’a permise de voir quand même qu’il y avait la possibilité de monter, mais il vaut mieux y être prêt, sinon le résultat est franchement pas terrible...
Ca m’a permis de mieux comprendre aussi l’état d’être dans lequel était mon "guide", mais lui il avait dépassé son ego, ce qui faisait que cet état d’être était naturel et permanent chez lui.

En parlant d’ego ça me rappelle une conversation que j’avais eu avec lui un jour, où je disais que mon problème était que je manquais d’ego, (dans le sens dépréciation de soi, manque d’estime de soi, tout ça) et là il me répond qu’en fait le manque d’ego c’est aussi de l’ego (à part entière). "Oh..." C’est à ce moment là que j’ai réalisé que j’étais finalement très égotique, contrairement à ce que j’avais pu penser... Cette révélation fût "un choc" pour moi.

Pour l’expression "je n’aurais pensé "y avoir droit"", oui en effet les guillemets sont là pour nuancer, parce que d’un côté y’a mon manque d’estime qui parle et de l’autre je me dis que dans la vie il n’y a pas de hasard, (du moins c’est ce que je crois profondément), et je me dis que si cette personne est venue vers moi c’est que cela avait sa raison d’être.
J’ai du mal avec la notion de "mérite", mais je vois ce que vous avez voulu dire et ce passage m’a beaucoup touché merci.

En fait j’ai remarqué que la vie tend vers l’équilibre. Je me rappelle une époque où je ne comprenais pas cette façon que j’avais de passer d’un extrême à un autre et je me suis aperçue qu’en fait j’étais tout simplement à la recherche d’un équilibre...

Quand vous dîtes en parlant de mon "guide" : "Il a commencé en quelque sorte le travail, je pense que c'est à vous de le finir, avec ou sans soutien." Oui c’est un peu ce que je pense, mais je ne pense pas qu’il y ait "une fin" à ce travail sur soi. C’est infini. Mes aspirations, comme tout un chacun, sont d’évoluer, d’être heureuse, de me sentir bien. Et la vie est faite de hauts et de bas, de montées, puis de chutes, la vie est fluctuante, rien n’est jamais figé. En tout cas tout ce que je peux dire c’est qu’il y a des "outils" qui nous permettent d’atteindre ces aspirations et que si on s’entraîne et qu’on persévère à les utiliser on peut vraiment obtenir des résultats concrets. J’en ai eu un aperçu, plus qu’un aperçu même, je l’ai vécu et c’est ce à quoi j’aspire à nouveau.

C’est peut être là le moment d’essayer de comprendre pourquoi j’ai "perdu" ce sentiment de bien-être, depuis 1 ans et demi environ, peut être un peu moins même, depuis 1 an.

Je commencerais déjà par évoquer ce qui s’est passé sur le plan professionnel. Il y a un peu plus de 2 ans maintenant, j’ai fait une mission intérimaire, (remplacement durant les fêtes de Noël et du réveillon) où j’ai fait de l’aide à domicile. En fait, je voudrais surtout mettre l’accent en particulier sur les "schémas répétitifs" qui peuvent revenir dans nos vies. (En lisant, vous comprendrez...). Donc je vois ma responsable qui me fait un briefing avant de prendre le poste, elle me remet mon planning avec les adresses et noms des gens, et là elle pointe en particulier un couple de personnes âgées et me dit simplement que ce couple est "très particulier". Je demande à avoir plus d’explications, elle paraît gênée et me répond simplement "vous verrez par vous-même". Ok... J’étudie mon planning, c’est chez ce couple chez qui j’irais le plus souvent, (9 fois en 15 jours, je m’en rappelle encore...).

Et bien, si ce n’est le premier jour où je suis arrivée chez eux, où j’ai vu une femme assez froide et dure mais tout de même aimable, le monsieur plutôt silencieux. Mais l’on dit qu’il ne faut pas se fier à sa première impression... Je pense que durant ce temps elle a dû m’observer, voir comment je me comportais, (et elle a dû sentir que j’étais une gentille, et donc pour elle une "faible"). Les autres fois où je suis allée chez eux, cela a été dur, cette femme en fait était méprisante et rabaissante. Tout était ritualisé, tout était millimétré, j’étais observée, évaluée, surveillée constamment sur mes faits et gestes. Et au moindre "faux pas", j’avais droit au regard accusateur ou à la parole dévalorisante. Le monsieur quant à lui piquait des colères par exemple si ça viande n’était pas assez bien coupé à ses yeux, où si je n’allais pas assez vite pour l’habiller. Enfin vous l’aurez compris, tout était prétexte pour "casser". J’appréhendais à chaque fois que je devais retourner chez eux, j’en tremblais, (je me rappelle je faisais même des exercices de respiration ventrale dans ma voiture avant d’y aller...). Vers la moitié de mes visites chez eux, je me suis dite que je devais réagir pour me faire respecter, même s’il m’en coûtait, il fallait que j’essaye. Et ce jour là, alors qu’elle s’adressait à moi en me disant "ma pauvre fille", j’ai senti monter l’adrénaline et je l’ai regardé droit dans les yeux en lui disant fermement mais sans colère "Non ! J’ai un prénom !" Et à mon étonnement je l’ai vu se décontenancer. C’était la première fois de ma vie je crois que j’osais dire non et m’affirmer... La fois suivante, elle a fait attention, mais ensuite le naturel est revenu au galop.

Le moment le plus dur pour moi, cela a été la veille du réveillon de Noël, où je me rendais donc chez eux en fin d’après-midi comme prévu dans mon planning, c’est leur fille que je n’avais encore jamais vu, qui m’ouvre et me fait entrer. Sa mère en me voyant, me demande ce que je fais ici, j’explique que je viens faire le repas, et là elle se met en colère, me demande de partir sur le champ, elle me dit qu’elle n’a pas demandé de prestation ce soir etc. Son mari aussi me demande de partir. Ils sont tous les deux très en colère après moi. Le problème c’est que j’avais une règle à respecter, à partir du moment où j’étais chez la personne, même si la prestation n’était pas effectuée, je devais faire signer un document attestant que j’avais fait tout de même le déplacement. Elle ne voulait pas me le signer, me reprochait que je n’avais rien fait et que donc je n’avais pas à être payée, mais c’était la règle... Elle a fini tout de même par accepter d’appeler ma responsable, car bien sûr elle ne me croyait pas pour le document a signé. Je me rappelle encore de l’expression de leur fille qui avait l’air sincèrement désolée pour moi et qui tentait de calmer ses parents. Elle leur avait dit "mais pourquoi vous êtes aussi méchants avec les gens ?", "Maman mais signe lui le document, elle a quand même pris la peine de se déplacer, elle a du mettre du temps en plus pour venir avec toute cette neige". Une fois le document signé je suis partie sous "leurs aboiements", là j’ai compris que leur fille avait dû vivre un enfer avec ses parents. Elle avait l’air d’avoir de l’empathie, pas eux.

Après on pourra me dire ce que l’on veut, mais pour moi c’était un couple de pervers narcissiques, j’en suis persuadée. J’ai tellement lu sur ce sujet suite à ma rencontre avec le médecin que je sais maintenant les identifier. A la fin, en en parlant avec ma responsable, elle m’avouera d’ailleurs que plusieurs aides à domicile refusaient d’aller travailler chez eux et qu’à cause d’eux, d’autres avaient finies par se mettre en arrêt maladie.

Six mois plus tard je retrouve un nouveau travail en CDD, (renouvelable plusieurs fois) cette fois pour être secrétaire administrative dans une petite compagnie de danse. La collègue partante déjà en poste m’explique le travail qu’il y aura à faire, au bout de 15 jours une nouvelle collègue arrive, (à la base elle devait être la seule à être embauchée, mais finalement ils ont ajouté un second poste, c’est comme ça que j’ai été prise). Au bout d’un mois environ de passation, la collègue partante se confie à nous et nous raconte tout ce qu’elle a vécu/subi depuis qu’elle travaille ici et elle nous met dans la confidence (à moi et ma collègue) qu’en fait la "directrice artistique" est tout simplement une perverse narcissique. Bon... (Bien sûr au départ je me suis dit, voyons par nous-même, n’accordons pas forcément tout crédit à cette collègue..., mais je tiens à préciser qu’à force de travailler avec elle, nous étions à la fin trois collègues à travailler avec elle et nous étions toutes trois unanimes, elle était bien perverse narcissique).

Alors je me suis dite, ce "ne sera que" la 4ème personne de ce genre que tu rencontres, alors tu devrais mieux t’en sortir... J’avoue les 6 premiers mois cela a été, (j’étais encore dans cette période où je me sentais bien, j’avais donc de la ressource), j’essayais de me montrer sûr de moi afin que la "directrice artistique" ne trouve pas de faille à laquelle se raccrocher. J’essayais de faire au mieux tout ce qu’elle me demandait, afin de ne pas essuyer des reproches, bien qu’elle en demandait vraiment beaucoup trop, qu'elle en demandait toujours plus... Mais je ne saurais l’expliquer mais les 6 derniers mois ça s’est progressivement dégradé, je m’épuisais petit à petit à essayer de répondre à toutes ses demandes qui ne faisaient que se multiplier, et j’avais toujours l’impression que ce que je faisais n’était jamais assez bien, jamais assez, elle me le faisait d’ailleurs sentir constamment, (je n’ai donc renouvelé mon contrat qu’une seule fois, je serais restée en tout 1 an), l’arrivée d’une 3ème collègue à ce moment là, y a peut être été aussi pour quelque chose, je ne sais pas...

En passant, cette 3ème collègue était et est toujours ma voisine de pallier... Nouvelle voisine, je ne la connaissais pas et je l’ai croisé deux fois dans le couloir, la 1ère fois en discutant comme ça elle m’apprend qu’elle est sans emploi depuis 1 an et que ce n’est pas évident, (ce que je comprends bien), la 2ème fois qu’on se croise je lui demande où elle en est dans sa recherche d’emploi, elle me dit qu’elle n’a toujours rien trouvé. Et là ça me fait "tilt", on cherchait à la compagnie de danse à recruter une 3ème personne, je lui en parle, elle paraît intéressée, je la briefe, mais je suis honnête je lui explique en détails le caractère de "la directrice artistique" et les conditions médiocres de travail, elle me répond qu’elle en a vu d’autres... De l’autre côté j’en parle à ma "directrice artistique", elle est intéressée, on organise donc un entretien toutes les trois et elle est prise...

Je travaille donc dorénavant avec ma voisine de pallier ! Au début ça me paraît "cool", parfois on va au travail ou on rentre ensemble, mais très vite je m’aperçois que c’est une fille ambitieuse, très sûre d’elle, elle sait se faire sa place, même si toutes les trois nous avons un poste équivalent, elle se comporte de manière très directive. La "directrice artistique" du coup, envisage même de faire perdurer son poste. Je me dis que ce n’est pas "juste", ma collègue et moi étant là depuis bientôt 7 mois et elle vient tout juste d’arriver. Au final elle ne sera restée que 3 mois, elle ne supportait plus l’ambiance de travail avec la "directrice artistique", mais elle a profité de cette période où elle travaillait à la compagnie de danse pour se rapprocher d’un organisme avec lequel la compagnie collaborait et elle a décroché un nouveau poste là-bas.

La situation est risible, aujourd’hui il y a peu elle a signé son CDI dans ce nouvel organisme où elle travaille et moi je suis sans emploi. La dernière fois en se croisant, elle m’explique qu’elle est fatiguée, qu’en plus ils sont en pleine période de recrutement... Et là vous voyez Pairof mais on en revient à cette "fichue attente de retour". Mais je me dis que quelque part elle aurait pu me "renvoyer l’ascenseur", mais que l’idée ne lui est même pas venue à l’esprit... ou alors elle n'en n'avait pas envie...

Je sais bien que c’est mon ego qui parle, mais je me dis que sans ce passage à la compagnie elle n’aurait pas ce poste actuel, le pire c’est qu’elle m’a "avoué" un jour qu’elle regrettait presque que je lui ai proposé ce poste à la compagnie... Je sais bien que l’ambiance et les conditions de travail n’étaient pas terribles, mais je l’avais pourtant prévenue... J’en suis finalement venue moi aussi à regretter de l’avoir faite entrée à la compagnie.

Et mon ego me dit aussi qu’il y a les fois où je l’ai emmenée ou ramenée du travail, (chose qu’elle n’a jamais faite), en fait oui je me sens blessée, une nouvelle fois, parce que j’ai encore cette impression que l’on s’est servi de moi, comme je l’évoquais au début de mon premier post. J’ai senti aussi à plusieurs moments qu’elle aurait voulu que l’on soit plus proches, mais je ne peux pas être amie avec une personne avec qui je ne partage pas les mêmes valeurs, j’ai donc pris mes distances avec elle.

Tout ça s’est passé plus récemment et j’ai du mal à prendre du recul encore, je suis au chômage depuis 7 mois maintenant depuis ce travail à la compagnie et j’entends tous les jours ma voisine rentrer et sortir pour aller à son travail et j’avoue que je ne souhaiterais qu’une chose c’est qu’elle déménage, ça m’aiderait à tourner la page...

Vous voyez lorsque les évènements sont trop récents, mes émotions sont encore à vifs et je n’arrive pas encore à tirer du positif, d‘évènements à priori négatifs. D’ailleurs j’ai commencé à prendre du poids lorsque cela n’allait plus à la compagnie et je continue d’en prendre, j’ai bien du prendre 20 kilos en 1 an, et j’avoue que forcément ça joue énormément sur mon estime de moi, je suis plutôt assez mal dans ma peau en ce moment à cause de ça. Je sais que je dois me reprendre en mains, mais je n’y arrive pas, comme si n’ayant pas digérée ces évènements, mon corps "gonflait" et "gonflait".

Pour en revenir à cette notion de "schémas répétitifs", je me dis qu’il n’y a pas de hasard, si en 4 ans, j’ai été en contact avec 4 personnes perverses narcissiques, c’est que j’ai quelque chose à y apprendre. Pour moi, une leçon de vie continue de se présenter tant qu’elle n’a pas été apprise... Et c’est quelque chose que je crains quelque part de retrouver dans mon prochain emploi ou dans ma vie en général. Il y a des choses que j’ai compris bien sûr, mais ça ne suffit pas de les comprendre, il faut les appliquer. Ce que j’ai compris c’est qu’être en contact avec ce genre de personne peut être assez destructeur à la longue, sauf si justement on ne leur laisse pas les moyens de nous atteindre. C’est à dire si on a une bonne estime de soi, si on a confiance en soi, que l’on sait faire preuve de détachement, que l’on sait s’affirmer avec douceur mais fermeté, que l’on sait se faire respecter. Tout ce que je ne possède pas ou ne sait pas faire...

Lorsque vous dîtes : "On ne peut pas aider les autres, sauver les autres si on ne peut pas s’aider/se sauver soi-même", c’est exactement ce que je me dis. Bien souvent je ne me sens pas avoir la légitimité d’aider quelqu’un, car de même, je me dis que je dois avant tout m’en sortir par moi-même pour pouvoir prétendre aider quelqu’un d’autres à s’en sortir.

Quoique ma notion de "la relation d’aide" ait évoluée aussi. Il y a de ça plusieurs années en arrière j’aimais aller sur un tchat où il y avait un salon "psychologie" et j’écoutais les "âmes en peine", je pensais que le fait d’écouter, de compatir, de conseiller un peu pourrait les aider. Et je ne dis pas que parfois ça ne l’a pas fait. Mais je me rappelle toujours de cette psychiatre que je consultais quand j’avais 16 ans, (suite au décès de mon père et ma phobie sociale), j’ai dû aller la voir pendant 2 ans. Elle ne parlait pratiquement jamais, elle m’écoutait. La fois où elle a été le plus loquace c’est lorsque je lui ai raconté un cauchemar que j’avais fait. Le seul que j’avais fait en 2 ans... J’ai presque eu l’impression qu’elle était "contente" quand je lui ai raconté, enfin disons que ça l’avait "enthousiasmée". Je ne dis pas, ce suivi avec cette psychiatre m’a sans doute permis d’évacuer des émotions, mais ça ne m’a pas faite avancer.

Dix ans plus tard (à 26 ans donc, suite à mes problèmes de couple et ma rencontre avec le médecin) je consultais à nouveau (et ce pour la dernière fois) un psychiatre, mais celui-ci beaucoup plus causant, j’ai dû faire 4 séances pas plus et j’en suis partie. Il a eu lui une approche beaucoup plus "brusque", il m’a poussée dans mes contradictions et il m’a fait ainsi comprendre des choses intéressantes sur moi. D’ailleurs je me rappelle que j’avais "testé" cette approche avec un contact-tchat qui se plaignait de vivre une mauvaise relation avec sa mère et je sentais qu’il avait besoin d’être un peu bousculé pour avancer. Alors je lui ai dit ce que bien sûr je savais pertinemment qu’il n’aimerait pas entendre, mais ce dont il me semblait qu’il avait besoin d’entendre. Il l’a mal pris et a quitté la conversation. Mais 15 jours plus tard il est revenu me parler en me disant qu’au final j’avais bien fait, qu’il avait eu comme un déclic.

Donc pour moi la "relation d’aide" c’est assez compliqué, car il faut choisir l’approche la plus adapté à la personne, sans compter qu’il est toujours délicat d’aborder une personne en pleine souffrance, car parfois il suffit d’un mot ou d’une expression mal choisi et on se retrouve à faire l’inverse d’aider. C’est à mes yeux une grande responsabilité.

Après quand vous dîtes : "Accordes-toi la première place...", dans le sens "la personne la plus importante à vos yeux, c’est vous". Je sais que c’est en ce sens qu’il le disait, il me l’avait d’ailleurs expliqué en ces mêmes termes, mais je n’arrive pas à me voir comme une personne importante, déjà aux yeux des autres, alors encore moins à mes propres yeux...
Mon manque d’estime de moi est assez fort en fait, durant toute mon adolescence je me suis détestée, je me suis répétée que j’étais "grosse et moche" et que je ne méritais pas de vivre. J’ai même un peu pratiqué l’automutilation à un moment. Bien sûr aujourd’hui ça va mieux, mais quelque part ces sentiments restent encore présents même si ils sont moins prononcés qu’avant. J’ai remarqué aussi que c’est très lié à ma prise ou à ma perte de poids. Lorsque je perds du poids, (j’ai déjà perdu deux fois une trentaine de kilos), j’y gagne en estime et en confiance en moi, et lorsque j’en reprends beaucoup, j’y perds en estime et en confiance.

Lorsque vous dîtes : "Par ailleurs, n'est-ce pas à cause du comportement de votre sœur et du départ de votre père qui a fait que votre mère vous ait surprotégée ?" Oui, ça en était aussi des raisons valables. D’ailleurs à force d’avoir entendu de ma mère, que, je cite : "Mon père est un salop, que tous les hommes sont des salops", j’ai eu vachement de mal à accorder ma confiance à un homme la première fois. J’ai perdu ma virginité assez tard, d’ailleurs pendant longtemps je voulais rester vierge, comme pour me protéger. Je pensais que le sexe était sale, j’ai vécu aussi dans un contexte très religieux qui m’a confortée dans cette idée. Je reviendrais d’ailleurs un autre jour sur cet aspect de ma vie, car je pense que cette éducation religieuse m’a beaucoup desservie.

Concernant votre opinion sur ce qui s’était passé avec mon "ex meilleure amie", elle ne m’a pas déçue, je suis même d’accord quand vous dîtes qu’en fait ma remarque a pu être interprétée comme un affront que j’avais pu faire à l’encontre de toute une communauté. C’est ainsi également que je vois les choses, enfin du moins qui m’expliquerait l’ampleur disproportionnée que cela a pris. Votre point de vue est intéressant, d’autant plus que vous l’avez vous-même observé de par votre propre vécu, il expliquerait même d’ailleurs la raison de ce que j’ai pu vivre à ce moment là.

En lisant votre post, j’avais vu que vous aviez vous aussi des origines et vous voyez j’avais même appréhendé en racontant l’origine de ce conflit, me disant que vous pourriez vous aussi mal prendre ce que j’avais pu dire à ce moment là. Comme quoi, nos interprétations, nos appréhensions sont bien souvent injustifiées...

Je ne peux m’imaginer ce que vous avez pu vivre lié à vos origines, mais j’imagine que cela n’a pas été facile pour vous et je suis contente que vous ayez eu sur votre route des personnes qui vous ont redonné goût à vos origines. Et vous voyez en voyant votre parcours à ce niveau là, c’est là que ma notion de : "La vie tend vers l’équilibre" intervient et se trouve même crédibilisée. Car certes dans un premier temps vous avez côtoyé des gens, "votre groupe d’amis du lycée" qui vous ont fait détester vos origines, mais dans un second temps, la vie a mis sur votre chemin des gens qui vous ont réconcilié avec ces dernières.

Concernant votre remarque sur mon ancienne vie de couple, en effet, c’est triste que cela se soit terminé dans ces conditions. Ceci dit on apprend aussi de nos erreurs passées et aujourd’hui dans mon couple actuel, l’honnêteté est au premier plan. Nous sommes tous les deux très "transparents" l’un vis à vis de l’autre et je pense que c’est une base très saine pour faire perdurer une vie de couple.

Enfin pour terminer, sur les dernières questions que je me posais vis à vis des "mœurs de notre société", je vous remercie vraiment de m’avoir donné cette réponse. Je n’avais jamais observé les choses sous cet angle, quand vous parlez de "l’effet de groupe" et de la règle de "l’ennemi commun nous unit". Effectivement en voyant les choses sous cet angle, cela expliquerait ce que j’ai pu vivre et revivre dans bien des cas. Je serais dorénavant beaucoup plus observatrice en ayant à l’esprit cette façon de voir les choses, je pense que ça m’aidera mieux à comprendre ce qui se passe et donc à mieux le vivre et à m’en détacher !

Ca me fait du bien aussi de lire que mon histoire peut aussi vous aider à comprendre certaines choses, même si vous n’en dîtes mot, le simple fait de le savoir, me réconforte dans l’idée que nous sommes bien là dans un échange, que ce n’est pas purement à sens unique, ce que je ne voudrais pas.

Après quand vous parlez d’empathie, mais que vous émettez un doute sur votre sensibilité, ne croyez vous pas que les deux soient forcément liés ?

Concernant votre sentiment de solitude, ne croyez-vous pas que nous ne sommes dans le fond jamais vraiment seul, qu’il y a finalement toujours un événement, un message, une parole qui nous fait ressentir le contraire ? N’ayez pas peur, concernant votre propre volonté, faites-vous confiance. C’est simplement ce qu’il vous "manque".

Enfin pour répondre à : "J'ai essayé de tout répondre, si j'ai omis des points importants pour vous, vous pouvez me le faire savoir.", absolument pas ! Vous n’avez aucune forme d’engagement vis à vis de moi, je le répète mais rien ne vous oblige à me répondre, ni à continuer de le faire. Comme je vous l’ai dit j’apprécie énormément votre implication dans mon histoire, cependant je n’aimerais vraiment pas que vous vous sentiez "forcé" de me répondre, ou même de répondre "à tout ce que je dis". Ne répondez qu’à ce qui vous inspire, qu’à ce qui vous interpelle ou à ce qui vous parle, ce qui "résonne en vous". Quelque part faîtes le (aussi) pour vous !

Je voulais préciser également que je ne relève pas certains passages de vos textes, (même si ceux-ci sont également pris en compte, rassurez-vous d’ailleurs tout ce que vous me dîtes est pris en compte), soit parce que je suis d’accord avec vous et justement je ne vois pas la nécessité de rebondir dessus, soit ceux qui dénotent votre perception de moi, comme par exemple votre façon de définir cette "hyperactivité mentale", merci pour cette vision des choses !

PS : Concernant le médecin, non heureusement ce n’était pas un gynécologue... ^^

PS2 : J’ai bien aimé votre métaphore de la montgolfière et du vent, elle résume bien LA rencontre que j’ai eu ! C’est vrai j’adore les métaphores ! D’ailleurs il m’en est venu une autre en tête, celle-ci un peu plus "sportive", où je me compare à un boxeur qui sait encaisser les coups, mais qui ne sait ni les parer, ni cogner. Drôle de boxeur... ! Smile
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Pairof

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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 4:16

Bonsoir Envied'Etre,



Le fait que vous insérez des éléments de votre vie à chaque fois permet de dénouer des noeuds. C'est un peu comme une boule de noeud à dénouer il y a le noeud principal, votre sensibilité, et puis pour le dénouer il faut s'occuper d'abord des autres noeuds.
Avec le post que vous venez d'écrire par exemple, il y a énormément de choses qui s'expliquent. J'y reviendrais. Et l'idéal est de faire comme vous le faites, pas à pas, à votre rythme sans que personne ne vous en impose un.

Vous évoquiez l'écriture durant votre adolescence. Sans indiscrétion, qu'est-ce que vous écrivez ? Des poèmes, des récits de vie, etc ?


Pour l'histoire de l'égo, je ne partage pas la même vision que vous. En faite tout dépend de ce que vous dites lorsque vous parlez des deux jours qui ont suivit ceux de cet état de bonheur intense. Est-ce que vous étiez "exécrable" auprès d'individus autour de vous ? Si cela n'est resté qu'à l'intérieur de vous, je ne pense pas qu'on puisse parler d'égo, mais plutôt de fierté comme vous l'avez écrit d'ailleurs. La fierté est une marque de confiance en soi, et en reprenant la conversation avec votre "guide", justement, avoir confiance en soi ne signifie pas avoir de l'égo, car si vous êtes en manque d'égo (donc moins d'estime de soi), et bien c'est de l'égo, et donc ne pas avoir confiance en soi est de l'égo car on ressent ce manque. Je ne sais pas si vous voyez cela.

Donc, après, je n'étais bien sûr pas présent au moment des faits, mais je pense que les deux jours de "sentiment de fierté" n'est pas une mauvaise chose en soi, mais plutôt l'expression, la résultante de votre bonheur.

Après, êtes-vous égotique, et/ou est-ce un mal ? Je dirais que c'est un peu comme la sensibilité que chacun a, tout dépend des personnes. Chez certaines, le taux peut être élevé, pour d'autres faible. Et tout dépend également de la façon dont vous utilisez le côté égo. Si c'est pour écraser les autres, dans le sens, "se moquer de quelqu'un pour flatter son égo" alors oui, c'est problématique. Si c'est pour vouloir montrer une autre vision des choses à quelqu'un qui se sente mal, c'est très louable. Mon ami universitaire par exemple aime bien parler de lui, quand je ne vais pas bien, il m'explique en prenant exemple sur sa vie. Niveau égo en soi, c'est élevé, mais c'est pour la bonne cause.

Je voulais aussi savoir, pourquoi vous avez semblé avoir eu peur lorsque vous dites "Je ne sais pas comment va être accueilli ce que je vais dire, mais tant pis" ? Avez-vous eu peur que l'on vous juge pour ça ? Rassurez-vous personne ne vous jugera. Du moins les bonnes personnes (les mauvaises, oubliez-les, ils sont trop "narrow-minded"). Mon ami universitaire m'a appris une chose importante : il ne juge jamais les fautes commises au moment du passé des gens qu'il connait. J'ai commis plusieurs fautes avant de le connaître, et je lui ai avoué même si ça ne lui concernait pas. Et il m'a dit qu'il n'en jugerait pas tout simplement parce qu'on ne se connaissait pas avant.


Concernant votre vie professionnelle, une question pour votre mission intérimaire, aviez-vous choisi l'aide à domicile, ou bien alors n'avez-vous pas eu le choix ? Aimez-vous ce travail (avant l'épisode du couple âgé) ?

En tout cas, merci de m'avoir appris l'expression pervers narcissique. Vous l'avez employé dans un post précédent mais je pensais que c'était une simple expression et non une "maladie". Et je dois vous avouer que je m'étais plus attardé sur le mot "pervers", donc j'avais plutôt en image la connotation obscène. Avec votre histoire, et avec quelques pages visités via google, j'ai compris ce que c'était. En gros ça serait une personne qui, en mal être, reporte ces défauts sur les autres en les rabaissant ? Et bien, je vois clair maintenant sur le "groupe du lycée".
Une fois, une personne m'a dit que j'étais du genre à toujours à accuser les autres. Or, on lui a fait cette réflexion déjà (et ce n'était pas moi... .). Une autre personne a été au collège, victime d'un rabaissement sur ces origines. Il a reporté cela sur moi en me moquant des miennes, avec pour excuser, "ouais si je me moque d'eux, c'est parce que eux ce moque de nous...". Je peux multiplier les exemples et sur chacun individu du groupe. Et même prendre un exemple collectif, il y avait un autre groupe au lycée, qui eux, avec une réputation vraiment mauvaise, hautaine etc. Et "le groupe du lycée" leur reprochait leur fameux effet de groupe "tout seul ils sont sympa, ensemble ils sont mesquins"...
Mais alors, ça signifie que j'ai passé six années à fréquenter, tout un groupe de pervers narcissique ?

Et le pire, c'est que quand j'ai lu la définition du pervers narcissique, je n'ai pensé à rien d'autres qu'à eux, dans le sens où je n'en ai pas rencontré d'autres. Cela me fait un peu froid dans le dos le fait que tout un groupe en ait un. C'est comme une réunion des all-star des dictateurs.


Bon, revenons à vous. (voilà un exemple de l'apport de votre récit de vie sur ma vision des choses, je vous en remercie sincèrement). Vous parlez de "schémas répétitifs". Au fond, la vie n'est-elle pas une répétition ? Je suis navré de vous dire ça mais, on dit souvent qu'il y a des "cons" partout. Je pense que ça peut s'appliquer aussi aux "pervers narcissiques".
Vous évoquez "on ne leur laisse pas les moyens de nous atteindre" ou "s'affirmer avec douceur mais fermeté". A croire ces phrases, vous cherchez donc à les confronter. On va dire que, ma réaction diffère, puisque dans les cas de ce genre de rencontre, je choisis la fuite. Vaut mieux fuir ou vaut mieux affonter ? Peut-être que votre façon de faire les choses est mieux, car dans certains moments on ne peut fuir.
Quelque part, donc, vous avez opté pour la solution la plus brave et courageuse.

Après, si vous ne savez pas comment faire, c'est une autre question. Il y a plusieurs solutions avec une simple constante : le répondant. Savoir répondre aux gens de façon courtois mais imposant le respect. Et effectivement cela demande par la première étape qui est la confiance en soi. Quelqu'un qui a confiance en lui montre une personne forte (après ce n'est que l'apparence), et comme vous dites avec l'histoire du couple très âgé, on vous a vu comme "faible", et on a essayé de profiter de vous. Or, si vous aviez la confiance en vous, les pervers narcissiques ne s'en prendraient pas à vous.

Maintenant je pense que vous avez les clés mais que vous avez du mal à vous en servir. Par exemple, dites vous que vous optez pour la "confrontation" donc pour "le choix courageux", et cela devrait vous donner un peu confiance. Ce sont des petites choses comme ça qui, au final, assemblées, donnent une grande chose. D'où ma question, l'autre jour, si vous pensiez avoir accompli quelques choses dans votre vie à 28 ans. Vous parlez d'automutilation. Et vous dites après que ça va mieux, vous vous en êtes sorti donc. C'est un peu comme ce qu'on m'a dit à mon sujet sur l'A-M, que je devrais être fier d'être sorti de cette dépendance. Vous savez, ce qui me rend le plus fier, c'est quand des gens un peu malsain ont su cette dépendance et qui se sont dit que j'allais jamais m'en sortir... . Peut-être que vous devez avoir ce genre de fierté ? Ce n'est pas malsain de l'avoir, bien au contraire.
Je suis sûr qu'il y a d'autres choses auquelles vous pouvez en être fière.


Sur le détail de votre histoire professionnelle, au sujet du vieux couple, malheureusement, à leur âge, on ne peut rien y faire pour eux. Et si la définition du pervers narcissique est juste (celle que j'ai lu), c'est pire, car ça semble incurable pour la personne ayant ce comportement. Ne jamais se rendre compte de ses défauts... . C'est horrible. Et effectivement pour leur fille ça doit être aussi horrible d'avoir des parents comme ça. (Je viens de me rendre compte que mes parents le sont... ).
Par contre, vous pouvez être fière d'avoir oser dire non. Après sur le long terme, bon, ça n'a pas marché, mais au moins vous avez essayer. Considérez là comme une première étape vers la route de la confiance en soi.

Sur votre CDD, une question, l'autre jour, vous évoquiez le fait que vous vous êtes confiez à une ex-collègue qui s'en est servie pour se moquer de vous auprès d'une autre. L'ex-collègue ne serait-elle pas votre voisine en question ?
Concernant votre ex-directrice, là encore, je dois dire que vous avez fait preuve de courage. Vous aviez continuer à travailler avec elle alors que vous savez son caractère. N'est-ce pas là un courage exemplaire ? Vous évoquez la volonté comme meilleur moyen de s'en sortir. Là vous en avez une, celle de "vaincre" une personne de ce genre. Quelques parts, vous avez confiance en vous, mais cela reste enfouie.

Après, pour votre voisine, je comprends votre ressentie au sujet de cette "fichue attente de retour". Pour ce cas là, je dois vous avouer que j'ai du mal à expliquer, pour la simple raison que je suis encore dans les études, et que je ne connais pas encore l'importance d'avoir un travail. Mais je sais juste une chose, ce n'est pas votre égo qui parle, mais votre sens de justice et votre dégout pour l'injustice.
Et effectivement, comme c'est un peu trop récent, vous avez du mal à tourner la page, ne serait-ce à cause du fait que vous ressentez sa présence tout les jours.
En y pensant, j'ai peut-être une solution, mais, elle n'est pas "idéale". Que pensez-vous du caractère vindicatif ? Même que pensez-vous du mot vindicatif ?
Si vous voulez, la meilleure façon de tourner la page, serait d'être vindicatif, dans le sens où vous vous vengez... attention ! Vous vous vengez sans faire de mal à personne mais vous créez une situation envieuse qui vous ferait du bien.
Prenons donc votre cas, en faite, ce que je vous suggère, c'est de trouver un bon emploi, un bon CDI. C'est une forme de vengeance. Voilà, ce n'est pas de la vengeance contre elle, mais contre votre vie professionnelle. D'où votre notion d'équilibre de vie. Si vous avez cette occasion de trouver un meilleur emploi que le sien qu'elle a trouvé grâce à votre compagnie artistique ou même simplement meilleur emploi que celui que vous aviez eu, je pense que vous pourriez mieux tourner la page. Limite, il serait peut-être plus judicieux d'espérer avoir un meilleur travail que d'espérer son déménagement.


Après, voilà, cela reste facile à dire. Je ne connais pas votre cursus, ni votre situation de chercheuse d'emploi, et on est en temps de crise... . Mais ça serait quand même chouette si cela vous arrive, non ?


Concernant votre relation d'aide, je dois vous avouer que j'ai un peu du mal avec vos notions de "légitimité d'aider quelqu'un", de "prétendre aider". Si vous voulez, peut-on parler de légitimité ou de prétention ? Si vous désirez aider autrui, ce n'est qu'une question d'envie, et si vous vous sentez capable de le faire. Il n'y a pas de loi universelle contre ça. Bon après, ce n'est peut-être qu'une histoire d'expression, car je vous retrouve et j'acquiese lorsque vous dites qu'aider une personne en pleine souffrance est une grande responsabilité. Après, peut-être que si on ignore la pression, on peut mieux aider, et c'est là où je veux en venir avec la notion de confiance en soi, la phrase "mieux se sauver, pour sauver les autres.".


Ce qui m'amène à évoquer votre importance. Déjà, je peux vous conseiller d'éviter de s'attarder sur le "aux yeux des autres". Ce n'est pas les autres qui sauront vous juger. Le meilleur juge est soi-même. Si vous n'êtes pas important auprès des autres, est-ce au fond si grave ? Tout dépend effectivement des "autres". Mais au fond, je pense que vous n'avez pas besoin des yeux des autres pour vous dire que vous êtes importantes.
Concernant les votre, par contre là oui, il est primordial de savoir se voir soi-même comme une personne importante. Il y a effectivement un passé douloureux. Mais je pense surtout que cela revient à cette histoire d'égo. En faite, c'est comme si vous vous interdisez inconsciemment à vous-même d'être importante, parce que vous semblez avoir peur de l'égo.
Après, je pense que pourtant, il y a des moments assez paradoxales par rapport à ce que je viens dire, mais qui fait que finalement, vous vous voyez comme une personne importante. Par exemple, lorsque vous souhaitez justement vous en sortir à chaque fois, ce que je disais l'autre jour au sujet des rencontres sur internet pour combattre votre phobie sociale. N'est-ce pas là un signe qui montre que vous voulez malgré cette hypothétique peur de l'égo, vous mettre en avant, vous mettre en sécurité, et donc vous accorder de l'importance à vous ?
Toutes les fois où vous aviez eu cette "volonté", cette "détermination", ne sont-elles pas des moments où vous vous accordez de l'importance ? Je pense que le problème n'est pas vraiment que vous n'arrivez pas à vous voir comme une personne importante, mais vous avez du mal à le voir de façon régulier, ce qui implique la notion de confiance en soi et également cette raison d'interdiction dû à cet "égo".

Enfin, je pense que votre poids n'est qu'une résultante de la confiance de soi et rien d'autres. Je vous donne un exemple assez simpliste. Je ne sais pas si vous aimez les fraises. Imaginons que vous vous en faites un "plein ventre". Vous gagnerez du kilo. Après, est-ce que cela signifie que vous perdez en estime et en confiance ? Après, peut-être que j'ai tord, je ne connais pas trop ce problème du poids. C'est vrai que pour vous cela ne doit pas être facile, déjà ne serait-ce pas que vous l'avez évoqué à plusieurs reprises.



A propos de votre histoire avec votre "ex meilleure amie", rassurez-vous, et je vous le confirme je ne l'ai pas mal pris. Peut-être même que si j'avais eu les mêmes origines que cette personne, avec mes principes je n'aurais pas mal pris. D'une part, comme je l'ai expliqué avant, j'ai appris à ne pas juger le passé d'autrui. Donc ce que vous avez dit remonte à plus de 17 ans. Et d'autre part, je ne tiens pas à jouer à la victime raciale. Cela ne ferait qu'empirer la chose.
J'ai eu beaucoup d'appréhension de ce genre lorsque j'ai changé d'université, ayant choisit un établissement beaucoup plus tradionnel on va dire. Mais je me suis dis plusieurs choses : ne pas évoquer avec trop de fierté ou avec un sentiment pathétique mes origines, car cela viendrait à ce besoin qui n'a pas lieu d'être, de prouver les valeurs de mes origines ; rester stoïque si jamais une remarque sur mes origines arrivaient, sinon je jouerai le jeu de la victime et cela empirerait ; et enfin, le plus important, me comporter comme les autres étudiants qui ont des origines occidentales, m'assimiler à eux (chose que j'ai déjà faite, mon meilleur ami et mon ami universitaire ont des origines occidentaux, cela aide vraiment à l'intégration).
Et avec tous, ça marche, j'ai pu bien m'intégrer sans appréhension à cette nouvelle fac.

Pour votre vie de couple, c'est bien que vous avez conservé l'honnêteté. La base étant la communication et la confiance. Je suis d'accord avec vous que c'est une base saine pour permettre de faire perdurer votre relation.


Pour "l'effet de groupe", j'en ai pris conscience il n'y a que quelques années. A force de fréquenter des groupes malsaines, et à me poser cette question "pourquoi il est gentil avec moi alors qu'en groupe c'est un "enfoiré" ?". Tenez, je vais essayer de tirer du positif, c'est en ayant trainer avec ce genre de "communauté" que j'ai appris l'importance de l'effet de groupe. Et je suis ravi que cela peut vous apporter une autre vision des choses.


Il est possible que ma sensibilité et mon empathie soit lié. Si vous voulez, je ne voudrais pas que vous le prenez mal ce que je vais vous dire, mais dans certains de vos propos, je m'y suis retrouvé et j'ai pu approcher le plus possible de vos sentiments sur votre souffrance. Donc pour moi c'est mon empathie "propre" (à l'opposé de l'empathie "externe" où je peux aussi approcher le sentiment de d'autres individus, sans que leur histoire soit un peu similiaire à la mienne).
Pour ma sensibilité, ça serait est-ce que votre histoire m'a touché ? La réponse est évidente, elle m'a même émue par moment, si je peux permettre de dire ça. Je ne sais pas pourquoi, est-ce votre façon de raconter les choses ? J'ai une idée sur cette question, mais j'attends encore un peu pour être sûr.


Au sujet de la solitude, j'ai justement une autre vision totalement en contradiction, qu'il y a toujours "un événement, un message une parole qui nous fait ressentir" la solitude. Est-ce mon côté froid qui parle ? Pour ma propre volonté, ce qui m'effraie surtout, c'est que si je ne l'ai plus, je n'avance plus, et pire je régresse. J'ai l'impression que j'ai besoin d'une autre chose que la volonté. Est-ce cette fameuse confiance dont vous parlez ? Bonne question.


Enfin je pense qu'il y a un malheureux quiproquo, et d'un côté c'est de ma faute, je n'ai pas bien expliquer pourquoi je vous ai dis ça. Si vous voulez l'autre soir j'avais la tête ailleurs, et j'étais occupé. Donc lorsque je vous répondais, j'avais cette impression de faire "de la merde". Rassurez-vous, je ne réponds pas par obligation, mais par envie. J'ai toujours envie de lire votre histoire, et j'ai toujours cet envie d'y répondre. Et l'autre soir, j'avais toujours cet envie, seulement, autres pensées me sont venues et qui ne concernent pas la discution.


Sinon ok, pour le fait que vous ne relevez pas certains passages de mes propos. Ce n'est pas un problème et je sais que vous les lisez (et prenez en compte).


PS: je suis content que vous avez apprécié ma métaphore. Le coup du boxeur est aussi pas mal, mais là, je peux rebondir là dessus, un boxeur qui ne sait qu'encaisser des coups peut très bien battre son adversaire : il doit avoir une excellente endurence ce qui fait qu'il peut épuiser son adversaire. Smile

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Envied'Etre

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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 18:37

Bonjour Pairof,

J’aimerais revenir avant tout sur la définition du "pervers narcissique" car ça me semble vraiment important et je pense que cela a le mérite d’être beaucoup plus détaillé. La perversion narcissique, attention ce n’est pas un terme à prendre à la légère, loin de là, ce n’est pas une maladie, (d’ailleurs ça ne se soigne pas, même les psychologues les fuient..., car ces personnes ne se voient pas comme "malades" et n’ont aucun désir de changer, d’ailleurs il est extrêmement rare qu’une telle personne change car ils ne se remettent JAMAIS en question, (s’ils vous donnent l’impression de le faire c’est de la pure manipulation), donc si ce type de personne atterrit un jour dans un cabinet de psychologue, ce ne sera que pour mieux manipuler ce dernier, d’ailleurs un psychologue est tout à fait en droit de refuser de prendre en charge une telle personne). La perversion narcissique est une structuration mentale perverse où la personne a pour but de détruire l’identité de sa victime, car cela lui procure de la jouissance et lui apporte un sentiment de supériorité. Une personne perverse narcissique n’a aucune empathie, elle est incapable d’aimer quelqu’un. Les personnes perverses narcissiques sont dépourvus d’états d’âmes et sont totalement indifférents à la souffrance d’autrui. Ce sont des manipulateurs en puissance, ils n’ont aucun respect pour les autres, ils ne perçoivent les autres que comme des objets qu’ils utilisent dans leur propre intérêt, les autres ne sont à leurs yeux là que pour arriver à leurs fins, pour répondre à leurs propres intérêts, à leurs propres besoins, ou pour asseoir leur pouvoir. Ils prennent plaisir à soumettre les autres, (par de continuels rabaissements, dévalorisations, humiliations...) ce sont de véritables prédateurs qui sont à la recherche d’une proie à détruire, c’est ce qui les fait vivre… Ce sont de véritables poisons, ils peuvent pousser des gens au suicide, amener des gens à tomber malade, ou à devenir fous, (ces gens peuvent littéralement vous faire perdre votre identité en opérant un travail de sape et un véritable lavage de cerveau, c’est insidieux, progressif, on ne le voit pas toujours venir). D’ailleurs il est généralement conseillé de prendre la fuite en face de ce genre de personne, c’est la meilleure solution à prendre.

Après bien sûr il y a différents degrés dans cette forme de perversion et les stratégies utilisées ne sont pas forcément les mêmes d’un individu à un autre, vu qu’ils n’ont pas tous le même intérêt. Par exemple parmi ceux que j’ai rencontré, le médecin était le plus dangereux pour moi, (sans doute aussi du fait que j’en étais tombée amoureuse et du coup j’étais plus atteignable), ensuite il y a eu ce couple de personnes âgées, puis la "directrice artistique". (D’ailleurs je remarque que cela va finalement en s’atténuant, ce qui "me rassure"...)

Quand je dis que le médecin était le plus dangereux, c’est long à expliquer, je pourrais écrire dessus des pages entières... Je vais tâcher "de résumer"... Il faut savoir que ce genre de personne porte un ou des "masque(s)" qui tombent plus ou moins vite. (Par exemple une femme peut rencontrer un homme comme ça sans le savoir et vivre avec cet homme durant quelques années avant qu’il ne fasse tomber son "masque" et montre donc son véritable visage, la vie de cette femme se transformera en enfer du jour au lendemain sans qu’elle ne comprenne pourquoi..., enfin je tiens à préciser que cette "pathologie mentale" touche aussi bien les hommes que les femmes).

Donc j’en reviens au médecin, cet homme au départ m’a fait une très bonne impression, (rappelons-le, j’ai fait sa connaissance sur internet, terrain propice malheureusement à ce genre de personne), je ne lui trouvais que des qualités, il était vif d’esprit, très intelligent, il avait de l’humour, de la répartie, de l’empathie, (du moins c’est ce que je croyais, il faut savoir que ce genre de personne peut vous le faire penser, peut vous le faire croire, mais ils agissent par mimétisme, ils font constamment semblants), il m’écoutait, me valorisait, me rassurait, me réconfortait, bref on peut y mettre toutes les qualités qui séduisent une femme et vous obtenez son profil.

Nous discutions ensemble tous les jours pendant plusieurs heures, plusieurs mois. Malgré que j’étais en couple, je me suis très vite attachée à lui et j’en suis même tombée profondément amoureuse. Le problème comme on dit, c’est que l’amour rend aveugle, la naïveté aussi, et j’avais bien remarqué que ce médecin avait une propension aux dialogues axés sur le sexe ; au fil du temps je m’apercevais également qu’il avait quantité de fantasmes, et franchement des biens tordus... (Cet homme avait au final tous les fantasmes qu’on puisse imaginer...) Mais je minimisais, je ne "voulais pas" voir. Et cet homme m’apportait tellement, (de par son écoute, ses marques d’intérêts, son implication dans mes problèmes de couple, dans mes problèmes personnels etc.), que même si je trouvais certaines de ses envies sexuelles très déplacées, je n’osais rien lui refuser. Je préfère ne pas rentrer dans les détails, (car malgré tout la honte persiste…), mais ses demandes à ce niveau là étaient de plus en plus présentes, de plus en plus poussées, de plus en plus tordues. Je crois que la seule fois où j’ai réussi à émettre un timide "non" c’est lorsqu’il m’a "suggéré" de visionner des vidéos zoophiles...

Après coup j’ai compris que son but était de me faire aimer tout (ce qu’il aimait) et il avait commencé à me "faire aimer" certaines choses que je n’aimais pas avant, (je ne sais comment l’expliquer, mais il m’a fallu ensuite faire la part des choses et me réapproprier ce que j’aimais réellement et ce que je n’aimais pas indépendamment de lui). Il faut aussi préciser qu’à cette époque ma notion de l’amour était assez "sacrificielle", dans le sens que je pensais qu’on devait tout faire par amour... D’ailleurs il ne m’a pas choisie par hasard, il a senti cela en moi, j’étais une proie idéale pour lui.

Un jour, (cela devait être au bout de 3 mois d’échanges), je lui expliquais que mon compagnon et moi étions en plein break, puisque nous étions à l’époque en période de crise, sachant que j’étais seule il a tout de suite proposé de venir me voir. Je ne le sentais pas trop, disons que j’avais très envie de le voir mais quand même temps je culpabilisais vis à vis de mon copain. Il a su me rassurer en me promettant qu’il ne se passerait rien entre nous...

Il est donc venu, nous avons passé l’après-midi ensemble, (promenade, resto etc. la totale), puis arrivé au soir, il me dit qu’au final il est trop tard pour qu’il rentre et me propose de l’accompagner pour qu’il choisisse un hôtel. (Là vous allez penser que c’est gros, mais moi j’avais toujours sa promesse en tête à ce moment là...) Arrivé à l’hôtel il m’invite à voir la chambre, je l’accompagne, on discute dans la chambre, puis au bout d’un moment je le vois se changer et se laver les dents, (ce n’est qu’à ce moment là je crois que j’ai compris qu’il ne comptait pas me ramener). ^^ Après on peut me dire que c’était à moi aussi de réagir, mais j’étais amoureuse de cet homme là et quelque part aussi je l’admirais beaucoup, notamment pour ses qualités et sa profession, (rappelons-le aussi j’avais 26 ans et lui 40, je n’avais connu qu’un seul homme dans ma vie et il avait un certain ascendant sur moi). Bref il s’est passé ce qui forcément s’est passé et il m’a ramené le lendemain matin. Il y a une chose qu’il a faite pendant que nous étions au lit et qui m’a marquée... J’ai même honte de l’évoquer. Mais je pense que c’est nécessaire que j’en parle. J’en tremble mais je me lance... Donc, à un moment il m’a demandé de fermer les yeux et d’ouvrir la bouche, (ce que j’ai fait...), et il m’a craché dans la bouche... ... ... Puis il m’a demandé en souriant si j’avais aimé... J’étais déstabilisée mais devant son sourire, j’ai souri moi aussi et je lui ai répondu "oui"... ... ...
Quelle horreur...

En rentrant chez moi je ne retenais que le positif de cette rencontre, je ne voulais "pas voir" tous les aspects négatifs, car finalement il y en avait eu plus d’uns... Ca paraît fou mais j’étais "heureuse".

Il faut savoir aussi que sexuellement avec mon copain de l’époque, nous avions une relation assez dominant-soumise, (progressivement je me suis même laissé appelée par des mots très grossiers, car cela lui procurait du plaisir et puis je l’aimais...) je ne l’ai compris que plus tard, mais mon ex étant handicapé physiquement et donc de par ce fait assez dépendant (soumis ?) de mon aide, avait ce besoin de compenser au lit. J’avais donc eu cette habitude de répondre à la moindre de ses demandes, ce que j’ai finalement reproduit avec le médecin, mais lui étant beaucoup plus demandeur et tordu puisque pervers...

Bref, je continuais mes entretiens virtuels avec le médecin, mais il y avait de moins en moins d’écoute et de soutien, et toujours plus de discussions sexuelles. Je ne saurais le dire, mais j’avais un sentiment de malaise qui ne faisait que s’accroître et que je ne m’expliquais pas. J’en tremble de partout de reparler de tout cela...

Je me suis mise à douter réellement de sa sincérité, de ses marques d’affection, de son amour pour moi, je culpabilisais aussi vis à vis de mon copain de ce qu’il s’était passé, et même si ce n’était pas ce dont j’avais envie car malgré tout j’avais de forts sentiments pour lui, un jour je lui ai dit que je préférais qu’on rompt le contact. Et là il m’a juste répondu "Ok".
Je n’ai pas compris cette réponse brusque et brève, il ne m’aimait donc pas en réalité ?
J’ai tenté d’en savoir plus et là j’ai vu son masque tomber et j’ai vu qui il était réellement… Et ça m’a fait très peur... Il a déversé sur moi un torrent de paroles méprisantes et haineuses, qui ont eu pour fin : "Je pense que tu es prête pour faire la pute, tu as tout pour, le physique, et le mental, ne te mens plus à toi-même et accepte toi telle que tu es, peut être que tu te sentiras mieux..."

Là je ne comprenais pas du tout ce qu’il s’était passé, je ne vous dis pas dans quel état j’étais. En état d’incompréhension totale, je pleurais sans arrêt, j’ai eu un mal de chien. Il m’a fallu des mois pour comprendre qu’en fait je n’étais pas tombée amoureuse de lui, mais de l’image qu’il m’avait donné de lui et qui bien sûr ne correspondait absolument pas à ce qu’il était réellement... Et comme je l’avais dit dans un précédent post, son attitude bienfaisante vis à vis de moi n’avait en fait eu que pour but la satisfaction de ses propres fantasmes sexuels.

A l’époque j’ai aussi raconté en détails tout ce que j’avais vécu avec ce médecin à un confident virtuel, (qui fait partie des belles rencontres que j’ai faite) et il m’a donné son analyse de la situation. Selon lui il était possible que cet homme ne soit même pas médecin, ou du moins qu’il ait une activité parallèle à sa profession dans son pays d’origine, (il n’était pas d’origine française), c’est à dire celle de maquereau et que son but était peut être de me mettre sur le trottoir. Il m’a parlé notamment de la "traite des blanches" et c’est ce que lui inspirait mon histoire. Bien entendu je ne pourrais jamais vérifier cette hypothèse, et tant mieux pour moi... Quoiqu’il en soit après cette discussion avec mon confident virtuel, je suis allée aux toilettes et j’ai vomi...
Plus tard d’ailleurs en en parlant avec mon "guide", il prendra comme référence le film "Matrix", en disant : "Regardes Néo, il vomit après avoir conscientisé une certaine réalité !" Et je pense que c’est ce qui m’est arrivée...

Je tiens à dire aussi que je prenais toujours en compte ce que me disait le médecin et que même j’accordais une telle considération à tout ce qu’il me disait, que je me suis mise à douter moi-même de ce que j’étais, je me suis même demandée au début s’il avait raison, si je n’étais pas finalement "une pute" (rappelons-le aussi que c’était aussi un terme que j’avais eu l’habitude d’entendre au lit avec mon ex, le terrain était donc déjà fertile à ce genre d’opinion sur ma propre personne), et si dans le fond il n’avait pas raison. C’est presque si un moment je n’ai pas voulu retourner vers lui, avec cette idée en tête... Je sais ça paraît assez invraisemblable...

C’est pourquoi ces personnes sont malveillantes, elles peuvent vraiment vous faire un lavage de cerveau, vous mettre à douter de vous-même, de votre propre identité. Mais au final elles ne font que reporter sur vous leurs propres vices. C’est très particulier d’expliquer, de tenter d’expliquer ce que j’ai pu vivre, en gros imaginez-vous une personne en qui vous avez toute confiance, à qui vous accordez tout crédit, pour qui même vous avez de l’admiration et dont vous êtes amoureux et que du jour au lendemain vous vous apercevez qu’en fait cette personne ne correspond pas du tout à ce qu’elle vous à montrer d’elle. Vous étiez en fait tombé amoureux, d’une illusion...

Après bien sûr je reconnais aussi que ma façon d’être à l’époque faisait de moi une proie toute choisie, je manquais d’expérience auprès des hommes, j’étais très naïve, très influençable, très fleur bleue, très dépendante affective aussi... Mais je crois tout de même que personne n’est à l’abri de ce genre de rencontres. Et si vous identifiez une personne de ce type, une personne perverse narcissique... Courage, fuyez !

Vous voyez Pairof, je ne conseillerais à personne de chercher à les confronter car vous pouvez à terme y perdre "votre peau" (imaginez vivre plusieurs années avec ce type de personne, que vous soyez marié à ce type de personne ou pire encore que vous soyez l’enfant de ce genre de personne, (et un enfant bien sûr est particulièrement influençable)) ou de chercher à les changer, car cela est tout bonnement impossible. Bien sûr leur influence, leur impact est proportionnelle à votre propre façon d’être, plus votre degré de gentillesse, de remise en questions et de "vouloir bien faire" est élevé, plus vous risquez d’être "atteint".

Je ne conseillerais donc jamais à personne de rester en contact avec ce genre de personnes, il n’y a rien à faire que de couper les ponts avec elles et de les fuir à tout prix. Car dans le cas contraire, sachez qu’à terme c’est votre santé mentale qui est en jeu. Cependant mes deux dernières expériences se situaient dans un contexte professionnel et je n’avais donc pas d’autres choix que de devoir les "affronter".

Il m’est tout simplement impossible, ne connaissant ni votre "groupe du lycée", ni vos parents, de vous dire si ils sont bels et biens pervers narcissiques, vous êtes le seul à pouvoir le déterminer. Mais ce type de personnes représente une faible minorité, il ne représente que 2 à 3 % de la population. Il me semblerait donc invraisemblable que vous soyez tombé sur un "nid de personnes perverses narcissiques", (votre "groupe du lycée"), par contre ce qui semblerait plus plausible c’est qu’une personne en particulier de ce groupe l’était (le leader bien souvent) et qu’elle a influencé les autres personnes du groupe, car le pouvoir d’influence de ces personnes est élevé, là ça me semblerait plus crédible, mais là c’est à vous de le dire.

D’ailleurs on trouve bien souvent ce genre de personnes à la tête d’une secte, ce sont de véritables gourous, et leur charisme, leur pouvoir d’influence est telle, que ça s’est déjà vu, ils peuvent pousser une masse de gens au suicide en leur ayant progressivement "implanté" une ou des croyance(s) en tête, mais là encore ils choisissent leurs proies, bien souvent des personnes influençables, naïves, perdues, en manque de repères, fragilisées par la vie... Ces personnes bien souvent se croient très fortes, elles ont généralement un fort sentiment de toute puissance, mais dans le fond ce sont des personnes très lâches.

Je ne sais pas si les liens sont autorisées sur ce forum, mais j’aimerais vous fournir deux liens de sites :

http://profil-pervers-narcissique.blogspot.fr/ ce premier site est un blog qui résume très bien le profil à la fois des pervers narcissiques et de leur victime, il est très détaillé, tout y est très bien expliqué.

Et celui-ci : http://pervers-narcissiques.fr/Reconnaitre%20un%20PN/criteres-pn.html qui répertorie les 30 critères correspondant au P.N, (au pervers narcissique) par la thérapeute Isabelle Nazare-Aga qui a beaucoup étudié leur profil et qui est une experte en manipulateurs.

Il faut vraiment bien étudier tout cela en détails avant de pouvoir dire que nous étions ou sommes en face d’une personne perverse narcissique.

Pour parler de mes propres expériences, même si j’ai été bien souvent rabaissée voir humiliée à l’école ou au collège, je n’étais pas en face de personnes perverses narcissiques, je pense que j’étais plus en face de ce que vous appelez "l’ennemi commun nous unit" dû à "l’effet de groupe". J’ai pensé à un moment aussi si ma sœur ne l’était pas, car elle m’a beaucoup pourrie la vie durant mon enfance et mon adolescence et paraissait vraiment ne pas faire preuve d’empathie vis à vis de moi. Mais c’était un comportement spécifique et "isolée" justement parce que c’était moi. C’est à dire que j’ai déjà vu ma sœur faire preuve d’empathie vis à vis d’autres personnes. Elle ne l’est donc pas.

Je veux vraiment mettre l’accent sur le but de ces personnes qui est l’instrumentalisation de votre personne et la négation ou la destruction de votre identité à leur profit. Suite à ma rencontre avec le médecin par exemple j’ai cru devenir folle, je ne savais plus quelle était mon identité et il m’a fallu du temps pour me la réapproprier. Le couple de personnes âgées par exemple ont amenés des aides à domicile à tomber réellement malades, puisque ces dernières ce sont mises en arrêt maladie. La "directrice artistique" aussi à pousser d’anciennes collègues à la dépression. Il faut savoir que cette femme voulait que nous nous vouons corps et âme à sa compagnie, au détriment donc de notre propre santé psychique. Le harcèlement moral était très présent dans son comportement. (De confidence de ma collègue partante, certaines avaient finies par se mettre sous-antidépresseurs pour se donner la force de continuer d’aller travailler, d’autres n’y ont fait qu’un passage éclair).

Voilà j’espère que tout ceci vous aidera à y voir plus clair dans cette définition de la "perversion narcissique" qui est à prendre très au sérieux.

Je n’ai pas trouvé le temps encore de répondre à l’intégralité de votre post, (je l’ai bien entendu lu, relu et je le relirais...), je vous répondrais certainement demain. Mais il m’est apparu nécessaire avant tout de mieux expliquer la notion de "perversion narcissique".
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Pairof

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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeJeu 7 Fév 2013 - 21:06

Bonjour Envied'Etre,


Je me permets de vous répondre de suite. Tout d'abord, je vous remercie pour avoir pris le temps de définir ce qu'est un pervers narcissique. Voyez-vous, j'ai passé la matinée à y faire des recherches, car cela m'intriguait beaucoup. J'ai trouvé des liens, et les votre ont été déjà consultés (cependant puisque vous avez choisi ceux là, cela doit signifier que ce sont des "bons" liens). J'ai même trouvé un article dans une revue scientifique de psychologie, que je consulterais dans une bibliothèque universitaire lorsque j'aurai le temps.

Je m'étais fais une liste de ceux qui m'ont déçu ou qui m'ont fait du mal, pour voir si j'en avais rencontré un. Et, je dois vous avouer que je m'étais demandé si je n'en étais pas un... . Je pense qu'il y a une personne qui me connait et qui serait en droit de le penser ... . Quoique je me demande si ce n'était pas elle finalement qui l'était ?
Certains ont des profils assez malsains, mais finalement n'était pas un profil de pervers narcissique. Je dois dire que votre argument du "comportement en général" (le cas de votre soeur par exemple) élimine beaucoup de monde dans ma liste.


Alors, il y a mes parents. Je suis sûr, je suis persuadé qu'ils le sont. Et c'est peut-être à cause de ma mère que son deuxième fils est schizo et que moi je ne me sens pas bien. Le fait qu'ils me rabaissent toujours, ne serait-ce qu'hier quand mon père a demandé si j'ai arrêté les études (lorsque c'est lui qui le dit, c'est toujours de façon? Il n'a de cesse été rabaissant que depuis ma réussite universitaire, alors que quand j'étais en échec scolaire il ne disait rien.
Ils sont toujours à accuser les autres aussi. On a toujours eu des problèmes de voisinages à chaque déménagement, et ils accusaient toujours les voisins de ceci et de cela. Ils se sont plaints une fois à nos voisins actuels de faire trop de bruits, alors qu'eux même ils en font. Ne serait-ce parce qu'ils parlent fort et qu'ils rigolent fort... . Ils m'accusent de discuter trop fort sur skype quand ils sont devant ma chambre, alors que quand ils discutent en bas dans la cuisine, je les entends malgré ma porte fermée.
Ils nient leur défaut. Nos voisins ont dit une fois "nous au moins on ne se dispute pas". Et mes parents ont répondu qu'ils ne se disputaient jamais, ce qui est complétement faux.
Ils se posent en victime auprès des gens, en leur disant que je suis mal élevé, que je suis un voyou, alors que eux, ils m'offrent des cadeaux. Leur argument de victimisation le plus flagrant étant "on a déménagé pour lui [moi]". Ah bon ? Je n'ai pas le souvenir d'avoir été consulté. Certes à chaque fois je me trouvais à côté de mon ou mes lycées, mais je leur ai toujours dis que je refusais de déménager, je leur ai même montré en refusant d'aider à déménager... .
Après, adopte-t-il le même comportement avec d'autres personnes ? Je ne sais pas, et le plus inquiétant, c'est que je me dis que comme je suis encore présent à la maison, et bien ils n'ont pas besoin d'autres cibles ... .
Il y a également le fait que plusieurs fois ma mère me dit qu'elle a hâte que je finisse mes études pour que je puisse donner mon argent à eux... . Ma mère me dise aussi souvent qu'elle a hâte de mourir vite pour me faire culpabiliser ou pour se victimiser.
Je me souviens que quand j'étais petit, quand je posais une question juste mais embarassante, elle me disait de manger au lieu de parler... .
Alors qu'une fois je me rapprochais de mes frères (les fils de mon père), ce dernier a évoqué de nombreuses choses malsaines à mon sujet à l'un d'entre eux, si bien que ce dernier l'a cru... .
Non, je suis sûr, je suis persuadé qu'ils le sont. Comment fuir ? Je ne sais pas, je suis dépendant financièrement d'eux... .


Pour mon groupe du lycée, vous avez raison (malgré le fait que vous disiez qu'il n'y a que deux trois % de la population, ce qui fait malgré tout 120 voire 180 millions de personnes ...) lorsque vous évoquez le leader. Quand j'ai fais ma liste, il y en avait un qui en ressortait par rapport à d'autres. Et je ne dirais pas que c'était le leader mais le plus charismatique... . Et bizarrement, mon ex, malgré ses pensées assez sombres, m'a bien dit de me méfier de lui en particulier car c'était un gros manipulateur. Il est du genre à me dire "ah c'est bien que tu as fais ça" surtout durant cette période universitaire dans mon ancienne fac où j'étais mal à l'aise... . Et d'un côté il me lançait des phrases assassines comme "je n'y arriverai pas à la fac" etc. Il tente d'énoncer des phrases idéologiques comme "oui certaines populations en France vivent dans le communautarisme, il n'y a que eux qui ont des quartiers "spéciaux" dans les grandes villes où ils ne vivent qu'entre eux", et le pire c'est que j'y adhérais sans problème... . Et puis, c'est lui qui me disait que je devais toujours m'excuser car s'excuser c'est bien. Pourtant il ne le faisait jamais.
Et quand j'ai rompu les contacts, il a essayé de manipuler mon meilleur ami contre lui en se posant en victime, "oui je l'ai toujours soutenu et voilà ce qu'il me fait". Alors que si il avait un problème avec moi, il savait où j'habitais, il savait mon numéro. Mais il a préféré manipuler que me parler à moi.
Ah chose qu'il aimait faire, critiquer les autres devant moi, me critiquer devant les autres. Critiquer les autres pour créer une haine en moi envers ces personnes. N'est-ce pas un signe de tentative de division ?
Aussi face à ses remarques cassantes contre moi, son argument était que j'étais susceptible, et que si j'avais fais du sport comme lui, j'aurais appris à encaisser les remarques.
Par contre, effectivement pas de chantage affectif. Et je me pose la question, est-il comme ça avec d'autres personnes ? Je ne sais pas. Les autres gens du groupe étaient à la fois des suiveurs mais également des personnes on va dire "complémentaire" à ce type de profil. Dans le sens que chacun avait une particularité isolée et spécifique d'un pervers narcissique sans avoir tous les autres traits de caractères.

Non mais pour ce cas là, je n'ai qu'une peur. C'est que ça soit vrai et, la fille (lié à la notion d'Amour unique dans mes post) mais qui m'a rompu contact pour eux est en danger. Je ne pense pas qu'elle soit fragile, mais je ne peux pas la laisser auprès de ce genre d'individu.
Mais comment faire ? Elle ne me croira jamais, car elle a une mauvaise image de moi... .


Quant à mon ex, c'est de elle que je parlais quand je disais qu'elle avait toutes les chances de croire que j'en suis un. D'ailleurs, il y a des chances qu'elle connaisse la définition car ses études se rapprochent de la psychologie. Je vais évoquer une tragédie que j'ai causé... .

Au lycée, j'avais du prendre un cours de seconde (alors que j'étais en première). Et j'ai rencontré cette fille. Elle était toujours seule, isolée, elle ne parlait à personne. Selon des témoignages, elle était hautaine avec les autres en disant qu'elle est plus mature qu'eux.
Quelques fois, nous étions assis à côté dans ce cours de seconde que j'assistais. Puis, pour "rigoler" je lui touchais les cuisses. Elle ne semblait pas être gêner. Alors je continuais plusieurs fois. Un jour, on prenait le train ensemble et on rentrait. Et là je suis persuadé, qu'elle m'a demandé à chaque fois qu'elle voulait savoir où j'habitais. Alors ce jour là, je l'ai montré où j'habitais, et puis elle a voulu entré chez moi. Il n'y avait personne alors j'acceptais. Et puis, nous sommes allés dans ma chambre et voilà... . Il n'y a eu que des pratiques, nous ne l'avons jamais fait... .
Cela n'a duré qu'une semaine. Et, elle est repartie en "Voltaire" (faire une année scolaire ailleurs) dans un autre pays. Pendant son absence on discutait par internet, et je lui disais que finalement je veux rompre contact. En faite, j'étais avec une copine "virtuellement" et je ne voulais pas la tromper plus que je ne l'ai fais. Je lui ai d'aillleurs avoué, et cela a beaucoup joué sur notre relation par la suite... . Pour revenir à la fille, elle avait très mal prise.

Et puis, je me souviens qu'on avait finalement repris contact car on se croisait un jour. Elle venait d'avoir le bac, moi aussi. J'étais dans cet état euphorique du à cette réussite venue de loin. On a discutait. Mais, elle passait son temps à me rabaisser, elle disait que j'allais raté ma première année, que j'allais manqué tout les cours exprès, alors que j'avais décidé de réussir justement.

Un jour, après plusieurs mois de silence, elle venait me parler, et je lui ai répondu grossièrement "et toi, tu raté ton année ?" Elle avait mal pris, et elle me disait que je n'avais pas à lui dire ça car elle venait me parler en amitié, alors que moi je voulais me venger. J'ai découvert bien plus tard, qu'à chaque printemps, elle ne se sentait pas bien, au point de ne pas venir aux partiels des semestres pairs. Je me sentais mal.

Un an après, nous avions repris contact, et je lui ai fais savoir que j'avais besoin d'affection, que si je continue à rester seul, je vais "mal finir". C'était le contexte de la suite après la garde à vue et les problèmes à l'université.
Et puis, un soir, on est resté ensemble dehors, attendant que mes parents aillent se coucher. Je l'ai fais venir à la maison en cachette, et dans ma chambre. Elle commençait à me toucher. Moi je ne voulais pas, car je savais qu'elle souffrait de ce que je lui avais fait au lycée... . Mais elle a mis sa main sur mon torse, ses jambes sur les miennes... et puis cela a recommencé. Nous sommes allés plus loin dans nos pratiques, sans l'avoir fait. Et puis, nous sommes réellement sorti ensemble. Parce que nous avions dépassé l'âge de jouer sans avoir de sentiment. Mais je me suis rendu compte que je ne voulais pas finalement d'elle, mais seulement de l'affection.
Notre relation était bien à la première semaine. Je l'attendais tous les soirs après mes cours à la gare (car à l'époque où j'étais dans l'université de ma ville de domicile, elle, elle étudiait dans une autre ville). Elle me présentait ses parents, elle me faisait dormir chez elle. Et puis, cela s'est dégradé, suite à la rencontré du "groupe du lycée". Je les défendais contre elle, et puis, nous nous sommes disputés, notamment ce que j'avais écrit dans mon premier message... .
Et puis nous avions rompu. Mais elle me rabaissait toujours et elle avouait même rabaisser ces camarades en y prenant du plaisir. Elle me disait même que j'étais schyzo comme le fils de ma mère et que je devais aller me faire soigner pendant qu'on était ensemble... .

Peut-être qu'elle était une perverse narcissique ? Peut-être que je le suis ? Je sais que mon comportement était exécrable avec elle, mais la seule chose dont je suis sûr, c'est qu'il n'y avait que contre elle que j'ai fais ça.

Je l'ai revu il y a une semaine dans une rue. J'avais une chose "en plus" qui permettait de cacher une partie de mon visage. Quand je l'ai vu j'ai fais mine de regarder ailleurs et de faire comme si de rien était. Mais quand elle m'a vu, elle m'a fixé pendant plusieurs secondes, avant de pousser un geste d'énervement quand elle m'a reconnu... .


Donc voilà. Je sais bien que seul moi peut tenter de définir qui le sont et qui ne le sont pas. Mais je dois avouer que je n'ai aucune possibilité de contacter les personnes qui connaissent les individus que j'ai cité dans ce post, étant donné que j'avais décidé de changer de vie en rompant tous ce qui me rapporte à mon passé.



Pour revenir à votre post, ce médecin est assez terrifiant quand vous racontez votre histoire. J'espère que vous ne vous êtes pas senti mal après avoir dit tout cela. Et je vous en suis très reconnaissant d'avoir oser raconter cette histoire juste pour donner une vraie définition d'un pervers narcissique, alors que cela me semble vous marquer encore.

En faisant mes recherches ce matin, j'avais voulu vous poser des questions sur ce type d'individu, mais vous avez répondu à plusieurs de mes questions (comme par exemple, est-ce qu'un groupe de pervers narcissique peut exister ? ou est-ce que c'est forcément lié à l'amour ?).
Il n'y a juste qu'une question que j'aimerai vous poser : dans le contexte professionnel, comme je vous ai dis, je ne connais pas la valeur d'un travail, mais je me demandais, un travail vaut-il le coup même si l'ambiance peut détruire ce qu'il y a en nous ?
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeVen 8 Fév 2013 - 23:16

Bonsoir Pairof,

J’avais l’intention comme je vous l’ai dit de répondre à votre précédent post aujourd’hui, mais tout compte fait je pense qu’il vaut mieux que je m’attarde sur ce que vous avez écrit.

J’ai l’impression que le fait d’avoir partagé mon histoire sur ce que j’avais vécu avec ce pervers narcissique a réveillé beaucoup d’émotions en vous. Je sais également que vous avez une grande capacité d’analyse et que celle-ci s’est activée sur ce sujet.

Cependant, je pense qu’il est important de ne pas en tirer de conclusions hâtives, d’en faire des jugements hâtifs. Comme vous l’avez dit, vous venez seulement depuis hier ou avant-hier, de prendre connaissance de "l’expression" pervers narcissique, depuis deux jours seulement vous vous mettez à lire sur le sujet et vous en êtes déjà venu à la conclusion que vos deux parents l’étaient. Vous dîtes même en être persuadé. En êtes-vous vraiment persuadé ou croyez vous en être persuadé ? Vous voyez la différence ?

Je ne cherche pas à mettre en doute votre objectivité, mais je vous invite avant tout à prendre du recul, beaucoup de recul. D’autant que là vous "visez" vos parents. Et en tant qu’enfant de nos parents, il nous est particulièrement difficile d’avoir un recul nécessaire vis à vis d’eux, d’autant plus encore que vous évoquez le fait que vous vivez toujours sous leur toit.

Le ton de votre post démontre qu’il a été écrit alors que vous étiez en pleine "ébullition intérieure", c’est à dire sous le coup des émotions et de vos pensées qui s’enchaînaient dans votre tête. Dans ce genre d’état il faut savoir que nous commettons bien souvent des erreurs d’interprétations.

Je vais prendre une métaphore ici, comme vous y êtes sensible vous aussi, pour essayer d’illustrer ma pensée. Imaginez que vous soyez près d’un étang et que vous vouliez voir le fond de l’eau. Mais il y a de la vase à la surface qui vous empêche de le voir. Vous prenez un bâton et vous tentez de la faire bouger, mais vous ne faîtes que remuer la vase et l’eau devient trouble, vous croyez percevoir quelque chose dans le fond, mais l’eau est devenue tellement trouble que vous ne pouvez être sûr de ce que vous voyez. Le fond de l’eau est votre objectivité, la vase ce sont vos émotions et vos pensées, le mouvement du bâton est votre état d’ébullition intérieure, ce que vous voyez est votre conclusion. Je ne sais pas si cette métaphore est très claire. Ce que je veux dire c’est que je vous invite dans un premier temps à calmer cet état intérieur afin d’y voir plus clair et d’être certain d’être tout à fait objectif. D’ailleurs mon "guide" m’encourageait à la pratique de la méditation et pour faire le lien avec cette métaphore, la pratique de la méditation permet à toute cette vase d’être déposée dans le fond, l’eau redevient donc claire et il est possible de voir le fond.

J’ai lu attentivement vos exemples qui vous faisaient penser que vos parents étaient pervers narcissiques, pour résumer vous parlez de rabaissements permanents à votre encontre, qu’ils ne reconnaissant par leur défauts mais mettent en avant ceux des autres, (il y a beaucoup de gens qui ont du mal à se remettre en question), ou encore qu’ils se posent en victime ou cherchent à vous culpabiliser. Objectivement ces quelques exemples ne suffisent pas pour dire que vos parents sont des pervers narcissiques. Bien entendu ces exemples démontrent que vous évoluez dans un environnement ni très aimant, ni très sain. Ce que vous percevez c’est peut être de la manipulation de leur part, (et là je vais peut être "choquer" en disant cela mais tout le monde la pratique, j’y reviendrais dessus plus loin). Mais vous ne pouvez pas vous appuyer sur ces quelques exemples pour en venir à la conclusion qu’ils sont des pervers narcissiques, tous les critères doivent être réunis, répétés et démontrés pour en être certain.

Je pense qu’il est préférable pour le moment de ne pas vous mettre l’idée en tête que vos parents sont comme ça, je le répète mais vous n’avez pas encore pour le moment le recul nécessaire, ni l’étude complète du sujet pour en tirer une conclusion objective.

Sachez cependant que je comprends bien vos réflexions, car pour tout vous avouer j’ai eu les mêmes. Je pense qu’il peut être assez perturbant psychologiquement de prendre conscience que de telles personnes existent surtout en en ayant côtoyé une, d’autant plus que si ce sujet vous a autant interpellé et touché personnellement c’est que quelque part cela a trouvé une résonance en vous et que de ce fait vous avez certainement côtoyé au moins une fois dans votre vie ce genre de personnes. (Peut être le leader de "votre groupe du lycée", (il pratiquait effectivement la règle du "diviser pour mieux régner", cependant je le répète mais tous les critères doivent être réunis pour en être certain) ou une autre personne dans votre vie ? Mais ça je serais incapable d’y répondre...)

Quoiqu’il en soit je suis aussi passée par là, suite à cette prise de conscience du fonctionnement mental de ce médecin, je me suis mise un peu à douter de tout le monde autour de moi, j’ai passé "au crible" toutes les personnes de mon entourage. Je me suis demandée si ma sœur ne l’était pas, si mon ex ne l’était pas aussi, ainsi que ma mère… Je me suis moi aussi mise à douter de moi-même. L’étais-je aussi ? (Après tout ce que j’avais vécu avec le médecin avait eu de sérieuses conséquences sur mon couple et j’en étais responsable...)

Vous semblez vous poser la même question et je vous répondrais comme mon confident virtuel de l’époque l’a fait avec moi "que la réponse se trouve dans la question". Si vous vous posez sincèrement la question, c’est que vous ne l’êtes pas, car un véritable P.N ne se poserait jamais ce genre de question... Si vous en doutez encore, alors permettez moi à mon tour de vous posez des questions. Vous dîtes en parlant de cette fille avec qui vous êtes sorti : "...elle venait me parler, et je lui ai répondu grossièrement "et toi, tu as raté ton année ?" Elle avait mal pris, et elle me disait que je n'avais pas à lui dire ça car elle venait me parler en amitié, alors que moi je voulais me venger. J'ai découvert bien plus tard, qu'à chaque printemps, elle ne se sentait pas bien, au point de ne pas venir aux partiels des semestres pairs. Je me sentais mal". Vous vous sentiez mal car vous aviez appris qu’elle ne se sentait pas bien ? N’est-ce pas une preuve d’empathie ?
Dans votre précédent post, à un moment vous dîtes : "Pour ma sensibilité, ça serait est-ce que votre histoire m'a touché ? La réponse est évidente, elle m'a même émue par moment..." Etiez-vous réellement émue par moment en lisant mon histoire ? Si votre réponse honnête et sincère à ces trois questions est "oui", alors cessez de penser que vous pourriez être un P.N, inutile de vous "torturer" l’esprit...

Vos questionnements me semblent tout à fait légitimes, cependant il ne faut pas tomber dans la paranoïa et voir des pervers narcissiques partout... (D’ailleurs pour précision lorsque je disais qu’il y avait 2 à 3 % de personnes P.Ns dans la population, je parlais de la population française, ça en réduit donc beaucoup le nombre). Bien sûr ce genre de rencontre marque, mais il faut aussi savoir faire la part des choses et être extrêmement prudent dans nos propres déductions.

Il faut savoir aussi qu’une personne perverse narcissique est très consciente de ce qu’elle fait, leurs paroles et leurs actes sont toujours prémédités et tout est dit ou fait de manière intentionnelle et dans l’optique d’atteindre leur but, (pour en revenir à mon vécu, (car après tout je ne peux prendre pour exemple que de ce que j’ai vécu...), avec le recul, j’ai compris que le médecin savait très bien là où il voulait en arriver la première fois qu’il m’a parlé ou tout du moins à partir du moment où il a senti que j’avais une façon d’être correspondant à ce qu’il cherchait et qui lui permettrait d’atteindre son but).

Autrement dit, si une personne vous fait du mal inconsciemment, (par ignorance, par bêtise, par maladresse) ou si elle vous fait du mal de manière à "demi-consciente", (et là j’ai en tête votre exemple où vous parliez de cette fille qui vous rabaissait et que vous aviez rabaissé aussi, un peu comme un "simple retour à l’envoyeur", dans le genre "donnant-donnant"), cette personne ne peut pas être perverse narcissique.

Ce genre de personne (les P.Ns) exerce sur nous une véritable emprise psychologique qui demande généralement un certain temps à s’en défaire, en fait proportionnellement à la durée de la relation, au degré et à la durée d’influence que la personne aura exercé sur nous.
C’est pernicieux, graduel, par exemple ce médecin au départ n’a fait que me complimenter, me valoriser, m’encourager, me considérer, (ce qui a largement contribué à ce que je lui fasse confiance, à ce que je tombe "dans ses filets" et à ce que je tombe amoureuse de lui), mais progressivement il s’est mis à souffler le chaud et le froid, c’est à dire qu’ils alternaient progressivement des périodes de valorisation puis de dévalorisation qui fait finalement que vous n’avez au bout d’un moment plus de repères, que vous perdez vos repères.

Je voudrais aussi revenir sur ma vision (très personnelle peut être...) de "la manipulation". Voici ma façon de voir les choses. En tant qu’être humain je pars du principe que nous avons tous un pouvoir d’influence, que nous sommes à la fois tous influent et influençable, nous sommes donc tous plus ou moins "des manipulateurs", puisque nous influençons nous aussi les autres, de par nos dires ou nos comportements, à différents degrés bien sûr, mais que surtout la différence se situe au niveau de l’intention, l’influence peut être tout aussi bien utilisée à bon escient qu’à mauvais escient, à visée positive ou négative, être bienveillante ou malveillante, et c’est là que se trouve toute la différence...

A mes yeux, plus une personne est intelligente, en fait plus elle est consciente, plus elle est "manipulatrice", dans le sens influente, (le mot "manipulation" est tellement vu de manière péjorative dans notre inconscient collectif, que je crains que cela soit mal interprété). Et plus une personne est consciente, plus elle connaît les mécanismes de la psychologie humaine (d’ailleurs ce médecin était fin psychologue) et en se servant de cette connaissance, de cette compréhension des mécanismes humains,elle peut parfaitement jouer sur ces mécanismes pour amener la personne à l’emmener là où elle le souhaite, (sans que cette personne finalement n’en prenne réellement conscience), que ce soit pour son plus grand bien ou son plus grand malheur... Après le résultat obtenu n’est pas forcément une mauvaise chose si justement la personne est profondément bienveillante, mais vous l’avez compris le résultat peut être désastreux si à l’inverse la personne est profondément malveillante et s’en sert à mauvais escient... Une personne bienveillante pourra tout aussi bien vous faire évoluer positivement qu’une personne malveillante vous fera évoluer à l’inverse...

J’en ai eu d’ailleurs les exemples les plus opposés, les plus illustrants qu’ils soient, je crois, entre mon "guide" et ce médecin. (Et là je ne peux m’empêcher "encore"... de dire que la vie tend bien vers l’équilibre... !)

Bref, je le dis et le répète, mais Pairof ne commencez pas à coller "l’étiquette" de pervers narcissique "à tout va", prenez beaucoup de recul, reprenez votre calme intérieur. Pour le moment je pense qu’il serait judicieux de ne pas prendre de décision, telle que fuir vos parents ou prévenir la fille que vous aimez. Prenez le temps de faire la part des choses, et repensez-y plus tard, (si vous en ressentez le besoin), à tête reposée.

Pour terminer et répondre à votre dernière question : "dans le contexte professionnel, comme je vous ai dis, je ne connais pas la valeur d'un travail, mais je me demandais, un travail vaut-il le coup même si l'ambiance peut détruire ce qu'il y a en nous ?"

Je ne comprends pas bien le sens de votre question, rien ne peut détruire ce qu’il y a en vous. Si vous vous sentez mal plus tard dans un travail, il faut en changer. Vous savez j’ai évoqué les rencontres négatives que j’avais pu faire sur mes lieux de travail, car j’abordais mes souffrances liées à ce genre de rencontres. Mais j’ai connu aussi des environnements de travail où les gens s’entendaient bien et où il y avait une bonne ambiance.

Pour répondre à votre question dans votre précédent post, pour l’aide à domicile, je n’ai pas vraiment choisi, enfin disons qu’il y avait des embauches dans ce domaine et qu’étant sans emploi j’ai voulu tenter l’expérience, comme dans tout métier je crois, il y a des avantages et des inconvénients, j’ai aimé le contact humain et la relation d’aide, (si je fais abstraction du couple de P.Ns), mais je n’ai pas forcément aimé toutes les tâches à faire, j’ai pris cette mission intérimaire comme une expérience, ceci dit je ne compte pas refaire de l’aide à domicile.

PS :(Concernant les liens donnés, si ce sont des "bons" liens ? Pour moi oui, notamment le blog, car c’est sans doute ce qui se rapprochait le plus de ce que j’ai vécu et où je m’y suis le plus reconnue).
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MessageSujet: Re: Problème de sensibilité   Problème de sensibilité Icon_minitimeSam 9 Fév 2013 - 0:59

Bonsoir Envied'Etre


En réalité, je ne sais pas si c'était de l'émotion, mais lorsque je découvre une chose, que ça soit de la culture, ou même une simple expression, je fais des recherches, et lorsque je fais des recherches je ne le fais pas qu'à moitié. Si il y a eu une émotion interne, ça serait en raison des résultats de mes recherches et non votre histoire, qui reste cependant assez effrayant.

J'ai stoppé mes recherches aujourd'hui car ça allait "m'emporter inutilement". J'ai trouvé une bonne citation d'A.Camus : "A mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur au monde".

Je comprends ce que vous voulez dire. Peut-être qu'il y a cette envie d'en être persuader sans l'être finalement. Je n'aime pas laisser les choses sans explications. Il y a des faits dans ma vie qui reste incompréhensif, et j'ai toujours essayé de chercher à "nommer les choses", peut-être pour mieux tourner la page ?

Votre métaphore permet de comprendre cela. Mon objectif a été "d'expliquer" et j'ai peut-être cru avoir trouver des explications. Mais je me suis effectivement trop précipité.

Cela va de même lorsque je me suis posé la question pour moi. Si vous voulez, j'essaie aussi d'expliquer mon mal-être assez fréquent. C'était le cas quand j'avais fais des recherches sur la personalité borderline.
Mais vous avez raison, vos exemples pour me démontrer que je n'en suis pas un sont pertinents. Et justement, je me demande si il existait un pervers narcissique qui ne savaient pas ce qu'il faisait ? Apparement non donc.

Après, et je pense que vous l'avez rencontré ce genre de problème, c'est qu'il y a ces "signes", ces "indices". Peut-on vraiment les ignorer ? Je vais vous donner la métaphore d'un historien. Un historien est une personne qui travaille sur des sources, appelés "indices". Ce sont des "traces du passé". Et si certaines "traces" lui démontre une chose, il ne peut l'ignorer. Peut-être sont-elles trompeuses ? Mais peut-être sont-elles justes ?

Mais après, effectivement, à l'instar d'un historien qui n'aurait pas pris assez de recul sur ses découvertes, je ne peux donner une conclusion définitive. Et je vous en remercie de me le souligner.


Pour votre vision de la "manipulation", je vous y rejoins. Tout comme la part d'égo en nous, tout dépend comment l'utiliser mais nous l'en avons tous une part à degrès différent.


Enfin, concernant les questions sur votre histoire professionnelle, la première était au sujet de votre passage dans la compagnie artistique.
Vous disiez "Cependant mes deux dernières expériences se situaient dans un contexte professionnel et je n’avais donc pas d’autres choix que de devoir les "affronter."

Je reformule ma question si vous voulez (il est vrai que je vous ai posé cette question sans vous y avoir citer). Est-il important d'avoir un travail même si le cadre, l'environnement n'est pas fameux ?


En tout cas je vous remercie encore une fois d'avoir accorder du temps pour me "calmer" sur mes conclusions.
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