Il est vrai que souvent encore ma propre histoire me fais encore tenir des propos durs et excessifs. Il est vrai que lorsque je lis certains témoignages quelque peu similaires au mien, je perd en moi l'impartialité et condamne rapidement la Maman de la victime pour complicité. Les faits de jugement existent pour m'y intéresser de très prêt.

Il existe des lois et ces lois, sont faites pour être appliquées. Mais doivent elles être applicables parce que moi je le dis ? Non. Parce que chaque victime à sa propre histoire humaine et affective avec sa Maman.

Je serais malhonnête de dire qu'il faut qu'elles soit applicables pour tous. Une famille entière se détruit sans compter l'entourage de cette famille témoin de ce drame lorsqu'il est mis en lumière lors d'un procès. Lorsque j'ai révélé la dimension de mon drame ma pseudo famille a été anéantie. Mais ce n'était qu'une famille d'accueil pas ma vraie famille. Bien que très difficile et éprouvant j'ai sans doute eu plus de facilité à le faire. Je l'avais précisé sur l'un de mes postes à un de nos membres mais depuis je l'ai oublié.

J'ai été abandonné à l'âge de sept ans par ma mère après la disparition brutale de mon père. Toutes ces années là jusqu'à nos retrouvailles, je ne l'ai jamais condamné et ce, sans doute parce que c'était ma vraie Maman. Ce serait donc injuste de ma part de vouloir condamné les mamans des autres victimes.

Mais lors d'un procès, il existe un profil de personnalité pour la victime, pour le coupable et la compagne du coupable. Il existe des dépositions, l'avocat général lors d'une plaidoirie se sert des ces divers profils et sil il s'avère que la Maman était au courant des actes de son mari, concubin, elle se fait condamné par les mots de l'avocat général lors de cette plaidoirie. Il peut donc avoir une condamnation prononcée par le tribunal. Est ce que la loi s'applique de manière systématique ? Non parce que vient s'ajouter à la plaidoirie de l'avocat général une forme de clémence. Mais dans un procès d'assise, ce sont les jurés qui vont délibérer. A la dimension de la loi vient s'ajouter la dimension humaine du drame. Et la question qui se pose c'est : Est ce que cette Maman a assez chèrement payer son manquement aux devoirs de mère ? Est ce que la victime veut une clémence des jurés pour sa maman ? C'est à partir de la volonté de la victime que va s'exercer la condamnation ou non de la maman.

Les victimes ne réagiront pas de la même façon, elles veulent voir leur bourreau condamné dans le cas d'inceste mais le plus souvent aussi, elles veulent sauver leur Maman c'est à ce type de procès auquel j'ai assisté tout récemment. Alors oui chaque victime est différentes et réagit avec son coeur et ce n'est pas à moi de condamner les Mamans parce que je le vis ainsi dans ma conscience.
J'essaierais de modérer mes propos à l'avenir.
Eric