Bonjour,

Me revoilà après quelque temps d'absence.
Je ne reviendrai pas sur les derniers posts, car j'ai l'impression d'avoir créé un froid et c'était loin de mon intention!
Je voulais simplement vous dire que je n'ai pas encore revu mon thérapeute. Il n'a pas eu le temps de me voir à son retour de vacances et il quittait à nouveau pour le travail pour 16 jours.

Avant ce deuxième départ, je lui ai fait part de comment je me sentais (angoissé, fâchée même qu'il n'ait pas eu de temps pour moi). Il m'a retourné un courriel en me disant qu'il voulait faire quelque chose pour moi pendant son absence. Il m'a donc suggéré un appel téléphonique. J'ai eu de la difficulté à accepté le fait qu'il veuille m'aider malgré le fait qu'il soit si loin (Pacifique du sud). J'ai tout de même accepté, car depuis que j'avais commencé cette lettre à mon père, je ne me sentais pas bien et je voulais me débarrasser de ce sentiment. Même l'appel me stressait! Mais je l'ai fait et je suis contente d'y être arrivée.

Je veux revenir sur 2 points. Quand mon thérapeute m'a dit je vais t'aimer et je vais être ton ami... je me revois à cette première rencontre. J'étais en détresse, paniquée, je pleurais, et il savait que j'avais des idées suicidaires. Je crois donc qu'il a voulu que je m'accroche à ces mots afin que je me sente moins seule.

Deuxième chose. Concernant l'échange par courriels avec mon thérapeute. Il m'a dit, à maintes reprises, que ce n'était pas dans ses habitudes d'accepter une telle façon de fonctionner en thérapie. Mais que vu ma faciliter à m'exprimer par ce moyen, il a accepté pour que cela m'aide à m'ouvrir et laisse place à discussion suite à ceux-ci. Il n'est pas d'accord que la thérapie se déroule par courriel, mais il sait que pour l'instant, c'est la façon pour moi de m'ouvrir. J'en suis TRÈS consciente que ce n'est pas normal ni sain d'avoir une thérapie par courriel, et j'essaie de m'en sortir. Déjà que j'ai franchi le pas de lui parler au téléphone, je crois que ça peut m'avoir débloqué.

Alors normalement, je devrais avoir un rendez-vous face-à-face avec mon thérapeute la semaine du 10 septembre. Je crois que ce sera la dernière rencontre "gratuite" ou sinon, il m'en restera qu'une ou deux tout au plus.

Aussi, je reviendrai en parler davantage, mais j'ai fait la rencontre d'un homme il y a deux semaines. J'ai beaucoup à dire sur cette nouvelle relation. Surtout que c'est un homme avec beaucoup de bagages (psychologique).

SVP, je ne veux pas causer de malentendu ici. Vous m'êtes tous d'une grande aide, même si des fois vos commentaires peuvent me bouleverser ou même me contrarier.

Merci pour cette précision Eric. J'ai la culpabilité tellement facile!
Je vais sûrement avoir besoin de tes points de vues lorsque je vous parlerai de ma nouvelle relation... à bientôt et merci

Je vais te rassurer Hippie, tu n'as pas à culpabiliser, ce ne sont que des échanges comme il en existe parfois entre membres.
Comme expliqué, nous ne pouvons pas tous appréhender les écrits de la même manière, les ressensti révélés de la personne qui expose ses problèmes, ses angoisses pour se soulager et les ressentis de ceux qui lisent et reçoivent sont différents d'où parfois certains malentendus, j'écrirai plutôt des divergences d'assimilation ou de points de vue, mais en aucun cas d'animosité.

Et puis, nul n'est parfait ! Moi comme les Autres !
Mais parfois, il vaut mieux répondre en essayant de rester le plus cool possible (pas toujours facile mais il faut s'y employer) et de nommer les membres à leur juste valeur.
Voilà tout est dit et je ne compte pas revenir sur ce point.

Je ne souhaite plus évoquer votre relation thérapeute/patient, l'approche au Québec étant apparemment différente de chez nous, ce qui était une possibilité déjà évoquée mais en France, nous n'avons pas l'habitude de "ces rapprochements". Soit !
Ce qui est primordial c'est que tu parviennes à te sentir à l'aise avec lui et surtout à verbaliser comme le précise Erick, les maux se guérissent par les mots verbalisés, s'entendre est pour moi plus réparateur que s'écouter silencieusement, dans l'écriture surtout si tu es victime d'une forme de blocage et de peur.

J'espère que ta nouvelle rencontre t'ouvrira des horizons positifs, un jour à la fois Hippie, le présent à chaque instant ! Accueille chacun de ces moments avec délectation même si tu penses ne pas être à la hauteur ou éprouver une peur ! Dis-toi que tu avances lentement mais surement ! N'oublie pas que ton coeur est grand et prêt à recevoir, à donner et à aimer un homme pour ce qu'il est d'abord c'est-à-dire sans faire de parallèle avec ton père. Chaque Etre est unique et possède des valeurs comme des défauts et ne ressemble à aucun autre. J'ai l'impression de me répéter là

A bientôt Hippie et quand tu le souhaites, Clair de lune

Merci Clair pour ce message.
J'aimerais toutefois ne pas écarter totalement la relation thérapeute/patient qui existe pour moi. Ce que je veux dire, c'est que je souhaite pouvoir continuer à vous exprimer ce que je ressens en sa présence, et ainsi recueillir vos commentaires face à cette situation.

Puisque cela fait quelques semaines que je ne suis pas venue ici, je vais vous mettre au parfum de comment j'ai vécu ces derniers temps.

Alors, pour commencer, j'ai vu mon thérapeute pour la dernière fois le 26 juillet dernier. Il quittait pour ses vacances d'été pour deux semaines. J'ai essayé de ne pas lui démontrer que son départ m'affectait, m'angoissait. Lors de cette dernière rencontre, j'ai été incapable de dire un mot. Il a tout tenté pour me faire parler (humour, questions...), mais je ne répondais que brièvement à ses questions, sans entrer dans les détails. Bref, suite à cette rencontre je suis sortie de là frustré car je n'avais pas accomplie ce que je m'étais fixé : parler.

Donc, encore une fois je lui ai envoyé un foutu courriel pour lui dire ce que je n'avais pas réussi à lui dire. Je n'attendais pas de réponse de sa part puisque je savais qu'il était en vacances. Avant de quitter cette dernière rencontre, il m'a demandé de le contacté la semaine qu'il revenait, soit le 10 août. Un après-midi, j'avais le téléphone dans les mains, j'ai composé son numéro, et dès qu'il a répondu, j'ai raccroché. J'étais figé, paniqué à l'idée de lui parler et surtout de lui demander pour un rendez-vous. Le soir arrivé, je lui ai envoyé un courriel pour lui demander si il pensait avoir la chance de me voir avant de repartir (il quittait pour 16 jours pour le travail).

Sa réponse: malheureusement, il manque de temps pour me voir avant cet autre départ.

Entre-temps, il y a eu l'histoire avec la lettre de mon père, qui m'a profondément bouleversé. Ma réaction quand il m'a dit ne pas avoir de temps pour moi en a été une de colère, de peine et de découragement. Je lui en voulait de ne pas avoir eu de temps pour moi car j'étais, du moins je le pense, prête à lui PARLER sans retenue.

Je me suis désemparé de savoir que je ne pouvais pas compter sur lui. Le mode panique s'est mis en marche, et je lui ai envoyé un courriel lui expliquant comment je me sentais face au fait que je ne pourrais le voir. Il m'a répondu qu'il pensait pouvoir m'aider, même en étant loin. Il m'a offert de m'appeler pendant son séjour à l'extérieur afin que l'on discute de ce qui m'arrivait. Ça m'a tellement soulagé de voir qu'il tenait tout de même à m'aider malgré la distance et le travail. Malgré ce soulagement, j'appréhendais énormément cet appel (que j'ai finalement accepté).

Nous avons donc discuté, un dimanche matin (car il était dimanche soir pour lui) et cela m'a fait du bien d'entendre sa voix, ses conseils. C'est ces sentiments qui me troublent en ce moment. J'ai tellement besoin de sa présence, de ses mots, mais j'ai tellement peur quand je suis devant lui, que je n'en comprends plus rien. Je lui ai dit dans un courriel récent que je voulais cesser les échanges par courriel car je trouvais que j'étais beaucoup trop dépendante de lui. J'espère que ça ouvrira une porte pour discuter de ce point, car je ne comprends pas pourquoi je veux tant le voir, l'entendre me parler quand moi je sus incapable d'ouvrir la bouche.

Je ne sais pas si ce long message a du sens, car j'ai trop de choses en tête que je veux partager avec vous. Je voulais par contre commencer avec ce qui se passe avec mon thérapeute.

Normalement, il devrait me fixer un rendez-vous face-à-face la semaine du 10 septembre. J'ai hâte à ce moment, mais l'angoisse m'envahit à l'idée d'être dans la même pièce que lui et qu'il se rende compte de ma dépendance (avoué) et de ce que je vais devoir en faire...

Ouff, je suis essoufflée. Je reviens vous parler de ma nouvelle relation... j'ai peur, TRÈS TRÈS peur.

hippie1975 a écrit:

. J'ai essayé de ne pas lui démontrer que son départ m'affectait, m'angoissait.Ma réaction quand il m'a dit ne pas avoir de temps pour moi en a été une de colère, de peine et de découragement. Je lui en voulait de ne pas avoir eu de temps pour moi car j'étais, du moins je le pense, prête à lui PARLER sans retenue.

bonjour hippie ^^

j'ai citer ici 2 phrase que tu as dites d'une couleur differente , pour revenir un peu dessus !

la 1ere en bleu , nous montre que tu ne veux pas dévoilé tes sentiments de "manque" envers ton thérapeute , je me demandais pourquoi souhaiter cacher ca ?

est-ce que tu esperais le rendre triste quand il voyait que son depart ne t'affectais pas ?
en principe on a rien a cacher a son therapeute bien au contraire , le fait de cacher ca , ca me fait penser un peu aux relations amoureuses , quand l'un blesse l'autre , l'autre ne montre pas qu'il a mal expres afin de se "venger" du mal qui lui a été fait (je sais pas si tu comprend ce que je veux dire??)

la 2eme phrase en marron , je constate que tu dis te sentir prete a lui parler lorsqu'il s'en va , comme si tu prenait son départ pour du chantage envers toi , ca fait comme si tu disais "non ne pars pas je vais te parler" tu vois?

et dasn ces 2 phrases du coup on rencontre de ta part un "comportement innaproprié" pour une patiente envers son thérapeute , en faite tu as avec lui je trouve des comportement que l'on pourrais retrouver dans certaines relations amoureuses
t'es pas forcement amoureuse de lui , mais tu as les comportements comme dans un couple

voila c'etait juste une remarque je ne sais pas ce qu'elle pourra t'apporter mais j'espere que tu ne te sentiras pas blesser !

Je ne me sens aucunement blessée Gal! J'écris tout cela car j'essaie justement de comprendre mes réactions face à lui... ce que tu as écrit fait un certain sens en effet.

Oui, j'essaie de lui "cacher" comment je me suis sentie lors de son départ car je voulais avoir l'air forte et ne pas avoir besoin de lui...

Bonjour Hippie

Je me permets de te soumettre ce lien très intéressant sur le transfert, il pourrait t'aider à mieux cerner la communication qui s'est installée entre ton thérapeute et toi.
Il me semble qu'il serait judicieux que tu parviennes enfin à devenir sincère avec toi-même donc avec ce thérapeute et de le lui faire savoir "verbalement".
Vous avancerez d'autant mieux tous les deux dans le suivi de la thérapie.
http://www.redpsy.com/infopsy/transfert.html
Ce site est très bien structuré et te permettra également de découvrir bien d'autres sujets.

Je reviendrai vers toi par la suite, peut-être lorsque tu désireras nous parler de ta nouvelle relation amoureuse.

Amicalement. Clair.

Ouf, ça fait longtemps que je suis venu ici... Clair, je voulais te remercier pour le lien. Il m'éclaircit beaucoup. Pleins de choses se sont passées ces derniers temps... entre-autre, avec l'homme que j'ai rencontré, cela n'a pas fonctionné. Je n'ai pas beaucoup d'énergie pour tout vous raconter, mais je vais revenir. vous m'avez été trop précieux pour que j'arrête subitement d'écrire à bientôt

Bonjour Hippie

Sincèrement très heureuse de voir que tu avances pas à pas, prends ton temps, tu es toujours la bienvenue parmi nous. Nous restons toujours présents et à ton écoute. A bientôt, Clair.

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