Désolée Esprac pour la tristesse que ma position de modératrice m'oblige à t'occasionner. Je te prie de m'en excuser
Aurais-tu quelque chose à rajouter à propos de ce "conflit" ?
Je ferai mon possible pour y trouver une solution

Esprac, je viens de te joindre par mp...

Je viens de finir mon livre. Je revisite ma vie, ce livre apporte un nouvel éclairage, remue beaucoup de chose, mais me redonne de l'espoir.
Alors c'est possible d'être heureux finalement. Je m'aperçois que j'ai construit un sacré mur entre moi et le monde. Un mur qui me protège des autres mais surtout de moi-même. Je vais maintenant devoir apprendre à utiliser tout ça pour casser se mur et vivre enfin.

Gros coup de blues ce soir.
Je parle trop, beaucoup trop. J'ai voulu faire part de mes découvertes à ma famille, ma sœur m'a fait un interrogatoire en bonne et du forme histoire de bien démolir ma théorie et les autres ont essayer de me faire comprendre que chacun d'entre nous pouvait se retrouver dans tout ça. Bref j'aurais mieux fait d'attendre de savoir.
Je m'en veux, encore une fois je me suis sentie en dehors de cette famille.
Avec tout ça comment je vais arriver à retourner travailler dans une semaine.

Bonsoir Esprac

Quel est ce livre dont tu parles qui t'aurait apporté un éclairage et qui te redonne espoir ?
Bien évidemment que c'est possible d'être mieux, de retrouver un équilibre et confiance en Soi.
Quel mur as-tu érigé entre le monde (qui est ce monde) et Toi ?

Ce soir tu reviens pour crier ton coup de blues, ta famille, ta soeur n'ayant pas compris, que leur as-tu expliqué, quelles sont ces découvertes, quelle théorie ?
Quels sont ces Autres (ta soeur et..... ?)?
Apparemment tu ne te sens pas admise, comprise par ta famille, depuis quand et pourquoi ?

A bientôt
Clair.

Le livre de jeanne siaud-facchin "trop intelligent pour être heureux?"
Un mur de protection, un mur que me protège des autres, ne vivre que lorsque je suis seule ailleurs être ce que les autres attendent de moi.
J'ai voulu faire partager mes doutes et mon questionnement par rapport à la douance. MA soeur a toujours été extrêmement jalouse et quand j'ai émit cette possibilité elle a pris soin de tout démanteler. Les autres se sont mon frère, mon autre soeur, ma belle-soeur, ma mère.
De puis toujours je me sens à part dans cette famille, pas aussi cultivé, pas aussi douée, pas aussi bien.
Je voudrais tant pouvoir dormir jusqu'aux tests, aux tests qui enfin m'apporteront des pistes, des réponses, qui me permettront de me dire "ok pour ça je suis forte mais par pour ça", pour que je puisse utiliser mes points forts pour pallier à mes points faible. Aujourd'hui j'ai tellement l'impression de ne pas en avoir de point fort ou du moins je ne sais pas lesquels.
Je veux arrêter de penser juste respirer, juste savoir.

Je t'ai lu, Esprac, je vais aller me jeter dans les bras de Morphée et je reviendrai vers toi bientôt.
Je te souhaite de trouver un peu le sommeil pour te reposer, essaie de chasser toutes ces idées et questionnements de ton esprit, écoute une musique, relaxe-toi...
A demain.
Clair de lune.

Bonjour Esprac

Etre surdoué/e appelle la jalousie des autres qui ne demandent qu'à te faire descendre à leur niveau en démantelant (tout) ce que tu fais et dis. Les gens qui ne sont que "normaux" ne sont pas en mesure de te comprendre, seconder, t'encourager et donc tu te sens incomprise, seule.

Ce que tu dois apprendre principalement, est d'apprendre à vivre seule sans consulter l'avis des autres qui ne sont que "normaux", avec ce sentiment de solitude qui encore te jette dans la dépression, mais qui au fil du temps va se transformer en sentiment de plénitude au fur et à mesure que tu découvres tes points forts. Chaque être humain vient seul au monde et en repart seul. A toi seule de découvrir tes points forts - ils sont nombreux - et de faire les bons choix durant ta vie.

Amicalement

Dickeylee

... pour pouvoir découvrir seule tes points forts:

Dresse une liste de toutes les formations que tu as conclues avec succès (différentes écoles en partant du jardin d'enfants), de toutes les capacités que tu as acquises (par exemple coudre, conduire, etc.), de tout ce que tu as réalisé et dont tu es fière, et des points forts que tu désirerais avoir. Ce dernier point est très important car tout se trouve en chacun de nous, à l'état latent ou déjà développé. Si tu concentres ton attention sur les points forts que tu désirerais avoir, tu vas petit à petit les découvrir en toi.

Amicalement

Dickeylee

Où trouver la force pour continuer encore? J'aimerais tellement pouvoir faire une vraie pause sans rien à avoir à penser ne pas avoir à s'occuper des enfants, ne pas avoir à ranger la maison, ne pas penser travail. A part mourir comment faire pour que cela arrive. J'ai besoin de repos mais c'est impossible. Je suis vidée et j'ai beau ne pas travailler il y a encore tant de chose à faire pour lesquelles je n'ai pas d'énergie.

esprac je comprend ce que tu rescent , j'ai moi meme une peur bleue du travail , j'ai commencé comme toi a avoir des crises d'angoisse , boule au ventre , nausé impression que j'allais mourrir , et comme toi les medecin et lentourage croit a de la feneantise , il faut se tourner vers un psychiatre pour etre prise au serieux , avoir peut-etre un traitement , et lui serai a meme de t'arrété , moi j'ai été hospitalisé car mon cas été au pire du pire (jai trop attendu pour reagir) ensuite apres 1 mois et demi d'hopital j'allais mieu , j'ai continuer ma therapie avec ma psychologue !
il ets important que tu te sente alaise avec la personne qui te suit , ensuite j'ai pris rendez-vous avec une assistante social spécialisé insertion , avec elle n'ayant pas de ressource j'ai pu monter plusieurs dossiers , l'un pour toucher le RSA , l'un pour toucher la CMU , avec elle on a convenu d'un contrat qui stipule que pour le moment je me concentre sur mes soins psycho , jusqu'a ce que je osit "aapte" a reprendre une vie normale !
on essai de monter un dossier egalement qui me considererais comme "travailleur handicapé" enfin ce en sont pas les termes exactes ...
mais quand notre mal etre est reconnu ,j'peu t'assurer que ca fait du bien d'etre entendue et crue ...
perso ej pense que tu devrait vivre ta vie comme toi tu l'entend c'est a dire si tu souhaite un temps partiel tu le prend , un travail a temps plein ,4 enfant dont un d'un different mari , un mari agressif , je suppose aussi que tu dois t'occuper de tout a la maison ?
on est pas des betes non plus les hommes ont pas conscience de tout ce que els femmes ont a faire !!
pour ton fils de 18 ans c'est ton fils techniquement ton amri n'a pas son mot a dire a ce sujet ...
je pense que le probleme c'est que tu subit tellement , que ducoup aujourd'hui tu n'as plus la force d'avancer d'agir ou de te defendre , parce que tu porte un poid trop lourd
si jamais le psy veut t'arrété un an , prend cet arret , la tu pourra en profiter pour revoir ton avenir , te reposer de tout ca il faut avant tout te concentré dans la therapie , ensuite petit a petit tu retrouvera tes forces et tu commencera a affronter les choses petit a petit ^^

je constate aussi que tu a tres peur de l'echec , du genre si tu rate une chose tu refait pas , ou alors par peur de raté tu n'essaye pas , moi meme j'ai cette peur aussi , mais grace a la therapie je parvien a la combattre petit a petit ^^

apres ca c'est mon experience mais je te la raconte parce que j'ai limpression que tu te sent comme je me sentais avant , donc si tu peu prendre des idées de mon experience et les adapters a toi , enfin si ca peut t'aider j'en suis contente ^^

voila si tu veux me poser des questions tu le peu j'y repondrais , en tout cas ej te souhaite du courage et j'espere t'avoir aider avec mon petit récit
a bientot !!

Bonjour, j'ai rapidement lu ton topic et je me permet de te répondre car j'ai une sorte de sensation de déjà vu dans ce que tu écris, surtout par rapport à tes problèmes avec ton mari.
De plus on a quelque ressemblances donc avec un peu de chance je vais pas parler a coté.

En fait je suis pas là pour te dire quoi faire, je suis pas assez vieux pour ça mais peut-être que mon témoignage peut t'apporter quelque chose.
Il y a 10 ans mes parents avaient un relationnel assez semblable au votre, avec violence, mauvaise humeur (et ça c'est un véritable euphémisme) de la part de mon père.
Je compte pas faire étalage de mon histoire ici, mais a l'époque c'est vrai que c'était déjà pas facile pour nous.
En fait ils voulaient rester ensemble parce que ça faisait déjà longtemps qu'ils étaient ensemble, parce qu'ils avaient une maison et parce qu'ils avaient des enfants.
A mon avis ce sont de mauvaises raisons et la suite l'a prouvé.
Ma mère souffrait de la pression qu'elle subissait a son poste (professeur, comme quoi...) et avait tendance à se lâcher sur mon père pour compenser, ce qui ceci dit ne semble pas être ton cas.
C'était déjà pas super pour nous, il y avait des trous dans les murs parce que mon père tapait dedans plutôt que sur ma mère (en général mais pas toujours malheureusement).
Ça a continué comme ça jusqu’à ce que ça craque et là ça a été assez moche, ma mère a entre autre bien faillit réussi a se suicider, a quelques minutes près c'était trop tard, et j'en passe.
Pour faire bref de ce que je retiens de cette histoire c'est qu'il vaut mieux faire une pause avant que trop de dégâts soient faits et que les enfants n'en pâtissent vraiment.
A l'époque je ne voulait pas, mais une fois que ça a été trop loin j'aurais vraiment préféré qu'ils se séparent avant plutôt que de se séparer après avoir fait des ravages.
Donc, plutôt que de penser au suicide je pense qu'il vaut mieux penser a faire une pause ou à divorcer. Même si ce n'est pas pour sois même mais plutôt pour les enfants.
Quoi qu'en disent et qu'en pensent les autres.

Voila, donc encore une fois je prends pas mon cas pour une généralité, mais n’empêche qu'il vaut mieux réparer une voiture maintenant plutôt que quand elle sera en pièces détachées
Même si nous ne somme pas des voitures évidemment.

merci gal et yetyet pour vos témoignages.
Je vais pas bien cet aprem est-ce que cela aurait été mieux si j'étais au travail? Je ne le saurais jamais. Juste que la j'ai une envie de fuir tenace. Une envie de disparaitre...
Je me sens tellement nulle de ne pas réussir à réagir, à faire face, à mettre de côté la réflexion et le geste de ma soeur. Cette impression que tout le monde s'en fiche de ce que je vis.
J'ai pas envie mais je crois que je vais prendre ces fichus médocs. J'aurais voulu attendre le résultat du WAIS mais je crois que je ne pourrais. Au rythme ou mon moral descend je serais morte avant.

Là ou je pensais avoir du soutien j'en ai peut-être pas tant que ça. Une amie n'a pas voulue me parler aujourd'hui et j'ai croisé une maman dont je pensais avoir du soutien ben elle avait un regard noir en me voyant...

J'ai envie de hurler "je vais pas bien aidez-moi". Mais bon... personne ne m'entend de toute manière.
J'ai bêtement accepté d'accompagner ma fille au spectacle de noël, je vais devoir croiser mes propres élèves (ils seront à la séance d'avant), c'est complètement idiot.
Je ne veux plus aller travailler.

J'ai mal au ventre je dois être hypocondriaque car je n'ai rien.

Irresistible envie de mourir ce soir.

Bonjour Esprac

Je conçois que tu ressentes une grande fatigue, un ras-le-bol général mais, pour l'instant, le fait de ne plus avoir d'activité professionnelle ne change pas vraimenet le problème de fond qui doit se trouver bien ailleurs...

Prendre des médicaments pour fuir non plus une situation familiale mais plusieurs plaies ouvertes n'est pas la solution, et après...?
Tu as des enfants, tu devais accompagner ta fille à la fête de Noël mais tu ne voulais pas croiser tes élèves, tu ressens donc une certaine culpabilité d'être absente, par contre ta fille a besoin de sa maman, c'est indéniable, tes enfants ont besoin de toi.

Je sais que ces mots, lorsqu'on traverse une période de doutes et de fatigue psychologique intense n'ont pas toujours de sens mais ce n'est pas parce que tu es dans creux de la vague que tu ne reviendra pas à la surface de l'eau !
Tu dis prendre des médocs, le médecin qui n'était pas ton médecin de famille et qui t'a mise en arrêt t'at-t-il prescrit un traitement, si oui est-ce que tu le prends correctement.

Selon moi, faire des tests psychologiques pour connaître le degré d'une douance possible est moins important que de suivre une vraie psychothérapie, ce n'est que mon avis.
Et même si douance il y a, il faut bien accepter le fait que ce n'est pas uniquement celle-ci qui est à l'origine de ton mal-être.

Que fais-tu de tes journées en ce moment puisque tu expliques être vide d'énergie ?
Appréhendes-tu les fêtes de Noël et les repas de famille qui les accompagnent ?

Il est temps de faire le point sur toi-même mais en ne prenant que le positif, dans tes écrits seulement le négatif apparaît, pourquoi parler avec ta soeur, ta famille si tu sais pertinemment qu'elles ne t'ont jamais suivi dans ce que tu voulais leur démontrer ?
Tu te dois d'abord d'être toi-même et de ne pas calquer tes actes, tes idées sur celles des Autres de ton entourage, nous sommes ce que nous sommes et si nous devions chaque jour faire en sorte de plaire à notre entourage, nous perdrions toute identité, n'est-ce pas là où toutes ces questions te mènent ?

Si tu aimes ton métier d'enseignante, je pense que reprendre ton activité serait mieux que de rester seule chez toi à te morfondre, lorsque ta psy t'a exprimé le fait d'être en arrêt pour un long moment, est-ce un médecin ou pas ?

Je sais par expérience que des longs arrêts pour des états dépressifs ne sont pas la panacée, il faut un suivi psychologique adapté, un traitement s'il y a lieu et qui n'est pas toujours systématique chez beaucoup de psychiatres qui, du reste, ne sont pas en accord avec certains médecins généralistes qui en distribuent à outrance...
Le mal de ventre, le fait d'être nauséeuse, fatiguée s'apparentent plus à des crises d'angoisses, j'ai connu un tel passage où les insomnies étaient devenues mon pire cauchemar, la panique peut être là à tout moment, il faut reconsulter un psy, afin d'être épaulée durant ton arrêt de travail si celui-ci perdure.

De ton côté, tu peux mettre à profit ta solitude en faisant des exercices réguliers de relaxation et de méditation qui ne sont pas les mêmes, c'est grâce à ces méthodes que je me suis relevée car, tout comme toi, à cette même période j'étais sous terre !!!
Il existe d'ailleurs des CD sérieux à ce sujet.

J'espère te lire et que tu essaies de me donner des solutions positives, sortir avec tes enfants, cinéma, shopping et autre par exemple, ne serait que leur consacrer une heure sur la journée pour qu'ils ne se sentent pas abandonnés par leur maman, car eux-aussi peuvent souffrir de cette situation dont tu n'es pas responsable. Chacun a le droit de baisser les bras un moment pour rebondir ensuite.

Courage Esprac, tout peut changer et dans le bon sens

Clair de lune.

Le fait de ne plus avoir à aller travailler m'a ôté l'enclume qui pesait sur ma poitrine. Bien sur que je culpabilise de ne pas y aller, c'est mon travail, mon devoir, certes nul n'est irremplaçable mais pour des petits élèves de CP la stabilité de l'enseignement c'est très important.
Je suis vidée d'énergie oui, ce que je fais de mes journées, je cogite, je m'occupe de moi, RDV chez l'ostéo, échographie, dentiste. Je gère la paperasse qui s'accumule à la maison.

Les arrêts ce n'est pas la panacée certes mais allez travailler avec une fatigue intense et une énorme angoisse au point de pleurer parfois devant mes élèves, de passer mon temps à crier voir avoir des gestes violent ce n'est pas possible.
Je ne dis pas que tout mon mal être vient de mon hypothétique douance, je dis juste que de le savoir me permet de savoir comment agir dessus, la méthode pour combattre mes démons ne sera pas la même si douance il y a.

Pourquoi parler avec ma soeur ou avec ma famille, sans doute pour la même raison que celle pour laquelle je reste avec mon mari. Les liens sont tellement fragile chez moi et tellement rare que lorsque lien il y a, il m'est impossible de les rompre.

La relaxation, la détente, je n'y arrive pas... je ne sais pas profiter de l'instant présent. Ma psy mardi a essayé de m'entrainer dans l'hypnose j'ai essayé 2 fois chez elle sans succès. J'ai depuis essayé plusieurs fois chez moi, rien à faire. Je ne sais probablement pas bien faire...

L'espoir... parfois je me dis oui j'ai déjà été dans cet état, je m'en suis déjà sorti. Mais si c'est pour que ça recommence sans arrêt... Des psy pour me suivre j'en ai vu, plus d'un des psychiatres, des psychologues, des psychothérapeutes, des psychanalystes...et j'en suis toujours là alors à quoi bon?
Eva

Bonjour Eva,

Me basant sur ton dernier post, je pense qu'il faut que tu laisses le temps au temps comme on dit. Je suis moi-même fonctionnaire et en arrêt depuis 3 ans maintenant pour dépression. Et je suis passé par des étapes de fatigue intense, d'accablement etc...
J'ai aussi eu de multiples consultations, généraliste, cardiologue (tachycardie), ORL (vertiges), radiologue (pour mes douleurs articulaires), échographie (douleurs pubiennes), kinési pour mon mal de dos.
J'ai aussi consulté en médecines douces, homéopathes, ostéopathes, massages ayurvédiques, podologue, massage Tui Na (chinois), réflexologie plantaire, EFT (émotional freedom technic),
et même une magnétiseuse !
Pour le "mental" je suis suivi par une psychiatre psychanalyste, j'ai aussi essayé les TCC avec une psychologue, de l'hypnose ericksonienne et récemment la méthode Lise Bourbeau qui vient du Québec (genre de coaching philosophique).
Bref on essaie plein de chose en pensant que l'on va vite guérir et l'on se perd dans le dédale des thérapeutes.
En fait il faut passer par plusieurs phases que l'on ne peut éviter. Moi j'ai eu ma phase fatigue intense, accablement. sanglots pour un rien, hyper émotivité, colère, accusation sur les autres, rumination du passé lointain, du passé proche. L'esprit cherche absolument à dresser "une carte" de ce qu'il vit, il veut classer, ranger, étiqueter.
Et puis après il y a (sans le vouloir) une décroissance lente (pour moi ça a commencé depuis quelques mois), l'esprit se calme comme l'eau d'un étang qui aurait été agité. Les "sédiments" se posent au fond et l'eau devient plus clair, seul le calme et le laisser-faire permettent la "décantation" de l'esprit. Vouloir c'est "agiter l'eau" et elle devient trouble.

J'ai lu un jour qu'en cas de souffrance, l'être humain doit "renouer avec la terre", essayer de retrouver ses rythmes biologiques, revenir à la simplicité, aux grands équilibres internes. Prendre soin de soi, bien manger, bien dormir, ne rien faire, penser à rien, ne pas avoir peur du vide ou du rien, regarder la nature, les animaux, un chat par exemple. Un chat c'est formidable. Faire comme un chat. Essayer.

Plus prosaïquement, je suppose que tu es fonctionnaire, tu as donc droit à 90 jours de congé maladie, au bout d'un an tu peux choisir entre congé longue maladie (3 ans demi-traitement complété par mutuelle) et congé longue durée (5 ans à plein traitement payé par l'employeur), ce dernier est plus sécurisant pour ton salaire et te donner le temps de guérir à ton rythme et le plus naturellement possible. Aussi pour retrouver ton rythme intérieur.

Comme dit ma psychiatre 3, 4, 5 ans c'est rien (en durée) pour notre Inconscient, il s'est forgé toute notre vie et quelques années de repos ne peuvent que lui faire du bien.
Nous somme dans une société très agressive et qui use les gens progressivement, à petit feu.
Il faut retrouver la lenteur originelle, la Slow Attitude

Voilà en gros le fond de ma pensée. Et surtout laisse ta culpabilité derrière toi, pense à toi, ça te profitera mais aussi aux autres qui le sentiront.

Mon médecin a prolongé mon arrêt jusqu'au vacances.

J'enchaine bétises sur bétises j'en ai assez j'y arrive plus. Faut que je trouve une psy qui m'aide vraiment ou quelqu'un n'importe qui quelqu'un qui m'explique, quelqu'un qui m'écoute.
J'ai lu tout ce que vous écrivez, ce sont des choses que je sais, mais je n'arrive pas à réagir. J'en peux plus, là c'est le wekk-end je suis avec mes enfants sans mon mari ça devrait aller et ben non je pleure depuis ce matin. J'ai pourtant bien dormi.

Bonjour pourquoi cette crise ce matin? Déjà hier aprem j'ai eu ma remplaçante qui a été super désagrable qui m'a fait comprendre que j'étais quelqu'un de vraiment minable, bref. J'avais décidé de tel à ma directrice pour m'excuser de ne pas avoir répondu à un de ses mails, je me suis toujours bien entendu avec elle. Et bien elle m'a fait comprendre que j'avais abusé et qu'en plus des parents n'avaient pas compris de me voir au spectacle de noël avec ma fille alors que j'étais en arrêt. Du coup culpabilité plus plus plus. Je m'en veux. Je suis vraiment nulle de ne pas réussir à aller bosser.

Bonjour Esprac,

Ce que tu dis sur le regard des autres est tout à fait vrai.
Je l'ai vécu moi-même, quand on est malade on est "suspect". Ceux qui travaillent nous jalousent car ils sont dans la "marmite" et ne peuvent en sortir.
J'ai été souvent l'objet de stigmatisation quand j'ai été reclassé après avoir fait une première dépression. J'avais été arrêté 2 ans, j'entendais dire "ah il s'est bien reposé pendant 2 ans, il a bien profité"
J'ai été l'objet d'attaque directe ou indirecte, avec de l'ironie. Quand j'ai repris mon travail j'avais droit à 3 mois de mi-temps thérapeutique. J'allais donc travailler que le matin. Et quand je partais j'avais droit à " alors pas trop fatigué" ?
Dans le domaine où je bossais, les gens en maladie sont quasiment suspecté de le faire exprès. Il est vrai qu'il y a des abus et que cela nuit à ceux qui sont vraiment malade.
Mais tu n'y pourras rien, les gens sont jaloux, tu as "échappé" à l'obligation de travailler, tu n'as pas participé à la galère des autres, tu es stigmatisée, c'est comme ça, c'est des cons .
Très peu de gens sont compatissants et ne jugent pas.
C'est une forme de harcèlement, le groupe te rejette car tu "t'échappes" du travail, la meute t'en veut, les sociologues appellent ça du "mobbing" http://harcelementstop.free.fr/mobbing.htm
Bref il faut penser qu'à toi, en avoir rien à faire des autres qui te harcèlent et retrouver ta santé, tu n'as qu'une seule vie et comme disait avec humour je sais plus qui :

LES CIMETIÈRES SONT REMPLIS DE GENS IRREMPLAÇABLES.


Esprac je te dis courage et tiens bon, soit forte !