Bonjour Esprac

Je viens à nouveau de me reconnecter sur le forum, je vais te lire à nouveau et te répondre....

Tout d'abord, ne serait-il pas raisonnable que tu changes de médecin ?
Si ce médecin référent ne comprend pas ta situation c'est qu'elle n'est pas compétente.
Je conçois tout à fait que bon nombres de médecin rechignent à donner des arrêts de travail parce qu'ils sont surveillés par les Caisses Primaire d'Assurance Maladie.
Mais en l'occurence, tu fais partie de l'Education Nationale (dans une zone difficile ?) ou travailles-tu dans une école privée ?

Faut-il que tu rentres en dépression complète, que tu fasses une tentative de suicide pour que ce médecin prenne conscience de ton mal-être.

Tout comme pour tes problèmes familiaux, tu n'oses changer tes habitudes, tu continues à consulter ce médecin qui ne "semble pas être" à ton écoute.

Citation :

culpabilité: d'avoir pas su protéger les autres, de ne pas avoir réussit à gérer la crise, de ne pas lui avoir permis de faire son travail, de baisser les bras.

Esprac, tu n'es en rien responsable du problème comportemental de cet enfant.
La situation est difficile à gérer et tu ne peux faire plus, cet enfant devrait être pris en charge par un psychologue scolaire ou un psy tout court, l'est-il ? Connais-tu les raisons d'une telle violence de la part de cet enfant ?

Les parents sont-ils "actifs", ne baissent-ils pas les bras ? Comment sont les parents de cet enfant ?

Je pense que parler un peu de ce problème te permettrait d'évacuer cette tension.

Une question : depuis combien de temps exerces-tu la profession d'enseignante ?
Quand as-tu fait ta formation et passé ton diplôme ?
Que faisais-tu avant ?
Rencontres-tu autant de souffrance depuis que tu travailles dans l'enseignement ?

petit CV (enfin assez grand finalement):
1993 bac D
93-94 fac de médecine, enfin juste 3 mois après j'ai laissé tombé et puis je suis tombée enceinte.
94-96: prépa kiné
96-97: deug AES enfin j'étais inscrite mais j'ai jamais trouvé la salle du premier cours je n'y ai jamais remis les pieds.
97-98: rien
98-99: CAP petite enfance
99-2004 deug de biologie par correspondance
05-06 première prépa au concours par correspondance
06-07 deuxième tentative avec cours le samedi matin
07-08 troisième et dernière tentative par correspondance
08-09 formation en IUFM
depuis sept 09 enseignante.

01-08 nounou (assistante maternelle)

Ce n'est donc que ma 4° année d'enseignement.
Pour la souffrance ma première année c'est l'année de ma grosse dépression avec hospitalisation l'année ou j'ai relâché la pression. La deuxième année a été très difficile aussi elle ressemblait un peu à celle-ci, sauf qu'en début d'année j'ai "tenu" pour mon fils qui avait fait une tentative de suicide et qui a été hospitalisé 2 mois, je ne pouvais pas craqué en même temps. J'ai craqué après son retour à la maison. Cette année là j'avais deux mi-temps, l'un se passait très bien l'autre c'était une catastrophe, classe très difficile et un élève affreux.
L'an dernier j'ai passé une année formidable.
Et cette année je replonge.
Je travaille dans l'éducation nationale pas dans une zone prioritaire mais dans une école à profil pointé par la circo comme difficile.

Pour ce qui est de mon médecin j'ai du mal à prendre cette décision, elle me connait très bien, m'a soutenue pour bien des choses donc si là elle dit ça, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle a raison.


Pour mon élève, il est violent depuis son entrée à l'école. Il a un gros retard de langage et avait été maintenu en GS, il a donc un an de retard. La mère ne semble pas comprendre et pense son fils parfait, le papa tape dessus quand il n'est pas sage mais n'a pas l'air d'être affolé par la situation. Ils ont quand même accepté un suivit par une psychomotricienne. Aujourd'hui je me sens dans une impasse face à cet élève. Impossible de faire quoique ce soit sans l'accord des parents et des parents qui ne semblent pas prendre conscience du problème. Je suis obligée de faire avec mais ne me sens pas compétente pour cela.

Citation :

je me pose aujourd'hui pas mal de question sur la douance

Pourquoi as-tu évoqué la douance ?

La douance a été prononcé à demi-mot autour de moi plusieurs fois. Je n'y ai jamais vraiment fait attention. Puis là en recherche de se qui cloche chez moi, j'ai fini par me dire peut-être. J'ai fouillé un peu et pas mal de chose pourrait y ressembler. Je suis loin d'être convaincue par cette théorie mais plus ça va plus je me dis que je pourrais faire un test de personnalité qui m'en apprendrais sans doute un peu sur moi, si ce n'est pas sur qui je suis ce sera sur qui je ne suis pas, ce sera un début.

Bonjour Esprac

J'ai actuellement aussi besoin d'aide sur ce forum et j'ai lu ton histoire. J'étais un enfant surdoué moi aussi. Cependant, à mon avis, la douance explique nos difficultés dans la vie (dyssynchronie interne et externe), fait mention de certaines de leurs origines, mais poursuivre avec des tests sur cette voie ne t'avance pas à grand chose, car tu n'auras que confirmation de ce que tu sais déjà. Ce qui est plus judicieux à mon avis est d'aller à l'origine de ce que tu as vécu, qui a provoqué ces blocages et par là même cette/ces dyssinchronie/s, car un être surdoué qui a grandi et vit dans un environnement adapté ne souffre pas forcément des troubles évoqués. Une fois trouvée l'origine, te replonger dans le vécu, rentrer dans tes blessures et trouver le chemin de la cicatrisation.

J'ai vu que tu as aussi vécu dans un environnement violent et violence va de pair avec abandon, car une personne est violente au moment où elle ne veut pas s'occuper de la personne avec qui elle l'est. Elle ne fait que la rejeter violemment car elle est éprise d'une part de sens de culpabilité violents et d'autre part de profonde jalousie de ne pas être à la hauteur de s'occuper de ladite personne. En étant violente, elle désire réduire l'autre personne à son niveau et/puis l'abandonner à elle-même. Ainsi, la personne qui a subi la violence, blessée, se retrouve abandonnée face à elle-même avec des capacités réduites dû au fait que son énergie coule pour cicatriser les blessures au lieu que son énergie puisse couler à bon escient pour l'emploi de ses capacités et souvent avec des sens de culpabilité car être violenté est synonime de punition et que normalement l'on punit quelqu'un pour une faute commise. Les sens de culpabilité ne sont qu'un frein supplémentaire au développement de certaines capacités et ne font qu'accroître la dyssynchronie. J'espère que ces explications te soient utiles.

Ayant besoin d'aide moi aussi actuellement, je ne suis pas sûr d'être en mesure de t'aider davantage et n'attends donc pas d'autre réponse de ma part. Si toutefois je devais l'être, je t'en ferai part.

bonjour Dickeylee, j'ai aussi lu ton post régulièrement...
Je n'ai pas l'impression d'avoir vécu dans un environnement violent...
Plus que des simples tests de QI dont je me fiche un peu, je cherche à mieux me connaitre.
Je chercher des solutions pour vivre sereinement.
Encore aujourd'hui je suis une vraie madeleine, l'idée d'aller travailler m'angoisse, je me sens épuisée.
Je passe mon temps en dehors de la vie à rêver d'autre chose.

Bonjour Esprac

Citation :

Je passe mon temps en dehors de la vie à rêver d'autre chose.

Quel ce rêve, cet autre chose ?
Nul rêve n'est impossible ! Une parcelle de nos souhaits est toujours faisable !

Clair

Un monde pleins d'animaux, pleins de copains de mes enfants, un mode sans se demander comment va être perçu nos gestes.
A l'instant là par exemple, je tape mon message très vite pour être sur de ne pas être surprise entrain de le taper...
Bref juste pouvoir vivre Ma vie.

Tu as peur d'être surprise par ton époux ?
Esprac, je pense qu'il est plus que temps que tu saches dire NON !
Non à ce que des personnes comme ton époux t'infantilise !

Tu as le droit en tant qu'être humain de vivre librement.
Tu me sembles avoir très peur de ton mari ? Au plus, il s'apercevra de l'emprise qu'il a sur toi, au plus il continuera ses agissements...

Tu veux connaître un autre monde et en sortir et enfin respirer et pouvoir être Toi-même, il ne tient qu'à Toi, tu es la seule à pouvoir le faire.
Tu aimerais avoir des animaux autour de toi, tu n'en possèdes pas ? Si non, pourquoi ?

Pourquoi ne pas proposer à tes enfants qu'ils peuvent inviter des copains à la maison ?
Toujours la peur de ton mari, il n'y a pas que toi dans cette demeure, il te faut aussi évoluer positivement pour tes enfants sinon ils risquent en devenant adultes de rencontrer de sérieux problèmes d'estime et de confiance en eux.

Je ne veux pas te culpabiliser, loin de là, mais te faire prendre conscience que l'homme avec lequel tu vis est entrain de vous détruire Tous un peu à la fois...

Je suis perdue.
Certes mon mari m'empêche de faire certaines choses et m'oblige à d'autre. Mais tellement peur que cela soit encore plus dur toute seule. Et puis il y a les enfants...

Pour mon boulot je sais plus non plus ce soir encore des larmes de fatigue, pourtant la journée c'est bien passée. Pas d'incident, on a bien travailler j'étais contente d'y être. Et puis si j'arrête ce serait pour faire quoi? J'ai de moins en moins envie d'y aller et pourtant ça va de mieux en mieux.

Je peux pas tout détruire en même temps, le boulot et la famille. Par quoi commencer. Et puis n'est-ce pas le cumul de tout qui me fait douter?

Je manque d'énergie.

Esprac, il n'y a pas lieu de détruire ton travail !
Tu as voulu devenir enseignante, tu as REUSSI à te hisser tout en haut même si tu as essuyé des échecs. Les échecs nous grandissent et nous apprennent sur nous-même.

Je pense réellement qu'il faut te poser des questions sur cette INCAPACITE de dire NON à ton mari, sur cette incapacité de "partir" pour être enfin heureuse.
Bien souvent cette impossibilité qui est en Nous donc en Toi, a son origine dans l'enfance...

Lorsque tu auras retrouvé l'estime de toi-même et la confiance qui te font défaut, tu verras que tout ceci te paraîtra beaucoup plus clair.

J'ai une question primordiale : aimes-tu encore ton mari ?
Il n'y a que deux réponses possibles !

Effectivement, se séparer et divorcer est compliqué socialement et économiquement.
Sache que ton mari devra contribuer à l'éducation des enfants en versant une pension alimentaire...
Je suppose qu'il n'y a pas que la question financière qui te préoccupe.... mais faut-il être soumise face à un homme qui ne te respecte pas plutôt que de vivre dans une atmosphère moins lourde, sans conflit, où tu pourras te retrouver toi et tes enfants.

Penses-tu réellement que ton mari changera un jour ?
Je te propose de mettre sur une feuille de papier d'un côté les qualités et ce qui t'attache encore à cet homme et de l'autre ces défauts, ce qui te déplait le plus chez cet homme, ensuite comptabilise et si tu revois ta psy, tu peux déjà lui montrer ce petit exercice très révélateur !

Courage. Clair.

Pour avoir moi-même était la proie d'un pervers narcissique et manipulateur, un tel individu n'admet jamais qu'il est ce qu'il est, et ce que nous essayons de lui faire comprendre !
Bien souvent, il ne désire faire aucun effort en thérapie parce qu'il ne souffre d'aucune pathologie ou de problèmes psychologiques, l'Autre est le problème, l'Autre est le malade, malade surtout de son comportement destructeur.

A ce sujet, Esprac, pourrais-tu donner ton avis par rapport à ce que je viens d'expliquer ci-dessus, que penses-tu du comportement de ton époux par rapport à l'approche psychologique ?
Lorsque tu as suivi ta thérapie, la psychologue a-t-elle évoqué la personnalité de ton époux ?

Citation :

Cette psychothérapie m'a permis de prendre conscience de toute cette souffrance jusqu'à lors refoulée. Il y a un an et demi j'ai mis un terme à cette psychothérapie car j'avais l'impression de stagner de redire toujours les même choses. Quand j'étais face à un problème c'était toujours de la faute de mon enfance. Or je pense qu'aujourd'hui le problème vient d'aujourd'hui, même si forcément un peu influencé par mon passé.

Pour ce qui est de mon enfance... JE pense qu'aujourd'hui j'ai appris vivre avec mes blessures et que mon mal être vient maintenant d'ailleurs.
Mais pour l'histoire petit j'étais très discrète, hyper timide, en difficulté à l'école (mais pas trop). Je pleurais souvent sans savoir pourquoi (cela m'aura valut une année chez un psy). Ma mère, quand on lui demandait comment j'allais répondait:"Oh Eva toujours dans son monde mais ça va". Ma mère a été très présente, nous a toujours fait faire un tas de choses formidables, mais il manquait le principal, l'amour. Enfin du moins elle ne savait pas comment le montrer, aucun souvenir de câlin ou de bisous...
Ensuite j'ai aussi été abusé sexuellement par mon grand-père, pas de pénétration uniquement des caresses (pas nue) et des bisous sur la bouche.

Tu écris que tu as appris à vivre avec tes blessures. Je suis pas tout à fait d’accord car on ne vit pas avec ces blessures mais avec ces cicatrices et pour cicatriser il faut avoir compris pourquoi et par qui nous avons été blessée.

Actuellement, ta vie paraît se calquer sur ta vie passée, lorsque tu étais petite fille sans amour. Ta mère, selon ta description, a été une mère plus ou moins attentive, elle était présente pour te faire découvrir des « choses formidables », mais elle manquait d’affection et de tendresse. Avant d’être une mère, elle a d’abord été une enfant, une petite fille tout comme toi, a-t-elle reçu ce dont elle n’a pu t’offrir ?

Lorsque tu écris avoir manqué de câlins, de bisous, je me reconnais car moi-même j’ai eu une mère attentive, présente mais aucunement démonstrative. La communication s’est toujours bien passée entre nous deux, mais il n’y a jamais eu de rapprochements affectifs, même au-delà de mes plus profonds souvenirs… Bref, je suis toujours en manque, en plus de ma mère j’ai eu un père présent à la maison mais encore plus absent dans sa fonction de père.

Etonnamment, tu ne parles pas de ton père mais uniquement de manque affectif de ta mère ? Comment étaient les relations avec ton père ?

A quel âge as-tu vécu ces attouchements de la part de ton grand-père, à l’époque es-tu parvenue à te confier à une personne de ton entourage ou une amie….
Avais-tu une relation plus suivie avec ce grand-père, j’entends par là, est-ce que tu le voyais souvent,
A-t-il joué de l’intimidation afin que ce secret reste bien gardé entre toi et lui
Aurais-tu été informée de possibles faits semblables de sa part sur d’autres personnes de la famille ?

Toutes ces blessures encore béantes de ton enfance viennent mettre un frein à ton intégrité, à ta plénitude et à ton estime.
La petite fille sage, timide, discrète, connaissant quelques difficultés scolaires est selon moi toujours présente en toi.
Te souviens-tu de ton âge lorsque tu pleurais souvent, tu dis ne pas savoir les raisons d’une telle tristesse mais il doit bien y en avoir une ou plusieurs ?
Cette peine correspondrait-elle avec les attouchements commis par ton grand-père ou causée par une situation familiale difficile ?
Ce que tu as relaté dans tes réponses précédentes n’est qu’un « petit extrait de ta vie » comme tu l’exprimes.
Y aurait-il d’autres évènements marquant qui ont jalonné ton parcours et que tu aurais très mal vécus ?

Citation :

A 19 ans élevé dans une famille très catho dans le 16° arrondissement de Paris, je tombe enceinte d'un garçon que ma mère déteste. La grossesse sera cachée pendant 6 mois. MA vie s'écroule, je ne vois pas d'avenir. Avec le recul je pense avoir fait une grosse dépression à cette époque mais j'étais seule (même si mes parents étaient là pour subvenir à mes besoins, mais encore une fois pas d'amour). Le papa est parti très vite. ma phrase de cette époque "qui voudra d'une gamine de 20 ans avec un enfant sans aucun avenir professionnel?

Le fait que l’on t’est obligé à cacher ta grossesse, ce futur bébé a dû être une véritable punition et une véritable honte que tu as dû ressenties !
Tu as été très combative et très forte, Eva, tu as pu refaire ta vie avec cet enfant mais en n’étant attirée par un homme qui représente une image similaire de l’un de tes parents ou peut-être des deux de par leur personnalité.....

Comment les relations se sont6elles déroulé avec tes parents après la naissance de ton bébé ?
Ce conflit de l’époque, cette colère réciproque sont-ils véritablement terminés, digérés ?
Avez-vous pu un jour en parler ? Rester dans les non-dits, dans les secrets de famille n’est jamais la solution pour tes parents, pour toi comme pour ton fils…

Penses-tu avoir été une fille soumise puisque tu relates avoir été élevée dans une famille catho donc à devoir « obéir » à des principes chrétiens bien établis (il se peut) ?
Il me semble que toutes ces frustrations de ton enfance t’ont transformée au point de reproduire inconsciemment j’entends, une même trame de vie. C’est là qu’il faut briser les chaînes pour te libérer, ceci ne peut se faire que par un suivi thérapeutique, tu as souhaité stopper ta thérapie mais le moment de l'abandonner n’était pas encore venu.

Nous pensons souvent avoir compris, être parvenus au bout du chemin de la connaissance de soi et des autres mais tel n’est pas le cas.
Moi-même, je suis encore à la recherche de ce que je n’ai pas encore trouvé et, à cette fin, j’entreprends volontairement une psychanalyse, je suis arrivée à mon âge de vouloir me connaître en profondeur et je prendrais tout mon temps pour réussir, tout au moins dépoussiérer un peu plus des parties encore insondables de mon passé et de ma conscience. Tout en sachant que nul ne peut se connaître entièrement, c’est tout bonnement impossible.

Aller à la rencontre de Soi en recollant tous ces petits morceaux éparpillés nous permet de nous affranchir, d’être enfin en harmonie avec Soi.
Tant que tu ne feras pas ce chemin Eva, tu te battras toujours contre toi-même et les fantômes de ton passé qui bâtissent autant d'obstacles.
La vérité, l'épanouissement ne peut se trouver qu'en Toi afin que tu deviennes enfin une femme épanouie, sûre d’elle-même et qui n'ait plus peur de refuser la maltraitance psychologique.
Enfin, tu auras retrouvé la liberté de penser, de vivre, d'exister et tu seras alors en mesure de prendre les bonnes décisions.

Bonne soirée et bonne journée pour demain.
Clair de lune.

Bonjour Esprac

Comment vas-tu ? Si ma mémoire est bonne, tu devais revoir ta psy...
A bientôt si tu le souhaites.
Clair.

Dickeylee, je doute fortement également que tu comprennes la victime d'un pervers narcissique, je l'ai été et j'ai fui, avec une grande difficulté ! C'est la seule issue pour se "retrouver" soi-même !

Citation :

Une personne qui souffre et de par sa souffrance ne voit plus qu'elle-même est tout autant narcissique, mais est reconnue comme "political correct", car elle prend la place de la martyre et de la victime

Pardon ! Aurai-je mal lu ! La victime d'un pervers narcissique n'est nullement narcissique bien au contraire ! Ainsi, nous "prenons la place" de martyre ou victime, ce qui vient à dire que le pervers narcissique qui est "un bourreau" est lui victime avant tout !
Alors que sa victime est une personne cherchant à donner le meilleur d'elle-même, aimante, généreuse, dévouée, séduisante, aimant exprimer sa joie de vivre, pleine d’énergie, honnête, sincère, gentille, sociable cherchant à consoler, à réparer, voire à soigner.

Admettons qu'Esprac perçoit "inconsciemment" la souffrance de son mari qui lui la nie complètement et continuera à la nier à moins d'un miracle (ça existe mais rarement), il est logique alors qu'elle ne le voit pas "mauvais" puisqu'il s'arrange pour retourner la situation à son avantage et contre sa victime qui finit par ne plus savoir si c'est elle qui est coupable de la situation dans laquelle elle évolue...

Je comprends tout à fait qu'Esprac souhaiterait "sauver" son couple, pour ses enfants et pour elle-même, mais les enfants sont également des proies dans ce conflit et cette atmosphère si lourde.

Tous souffrent à cause du narcissisme d'un homme, d'un mari, d'un père, d'un beau-père, qui de surcroît a déjà été violent !
Les enfants sont eux-même coupés de leurs copains, voir les explications d'Esprac quant à son propre fils de 18 ans.
Faut-il que des enfants souffrent à ce point, s'aperçoivent de la détresse de leur mère ??? Je ne le pense pas.

"Un grand amour et une très longue haleine" ne seront pas des facteurs suffisants pour sortir d'une telle impasse. Amour ?
Quel amour, il n'y a pas d'amour lorsqu'on oblige son épouse à des pratiques sexuelles qu'elle ne désire pas !
Il n'y a pas d'amour lorsque l'on recherche à blesser l'Autre, son entourage familial afin de garder le Pouvoir.

Pour info et la littérature sur le pervers narcissique est tellement abondante que je retiendrai ce passage :

"Vous vous enfoncez dans un “trou” dont vous ne savez pas comment sortir, car malgré tout, vous l’aimez, et quand il revient après ces scènes qui ont très souvent un caractère de rupture définitive, il est à nouveau charmant, séduisant, aimant, vous disant qu’il va changer. Il peut même vous promettre de voir un thérapeute, soit qu’il ne verra pas, soit qu’il verra une à deux fois puis abandonnera en disant que « ce thérapeute ne vaut rien ». De toute façon, les thérapies n’ont pas de prise sur lui.

De plus, il vous apparaît comme votre sauveur, car il vous a tellement enfoncé, dévalorisé, “vampirisé”, que vous vous sentez incapable d’avoir une relation avec une autre personne, tellement détruit que vous ne pouvez penser que quelqu’un d’autre puisse s’intéresser à vous. Et pour cela, vous acceptez son retour presque avec joie.

Vous entrez alors doucement dans la tristesse, l’inhibition complète qui va aller en s’aggravant, vous vivez un stress chronique, craignant à chaque instant une nouvelle scène infondée. Cela peut vous mener à la dépression, à la mélancolie, à des comportements addictifs, à l’automutilation, voire dans les cas extrêmes, au suicide. Vous pouvez aussi souffrir de manière somatique : ulcération de l’estomac, troubles digestifs, insomnies, problèmes cutanés de style eczéma, psoriasis, fatigue chronique parfois associée à des douleurs (fibromyalgie), voire des pathologies plus graves : on sait qu’un stress chronique intervient dans la genèse des cancers. Sur le plan biologique, on assiste chez vous à une baisse du magnésium, de la dopamine, de la sérotonine et à une montée du cortisol.
Vous êtes la Victime d’un Bourreau, un Pervers Narcissique (Pervers Narcissique). La seule solution pour sortir de cette situation est la fuite, la rupture, car un Pervers Narcissique ne guérit pas, ne change JA-MAIS, quoi que vous fassiez. Il sera alors très blessé car vous avez terni son image, et il risque de vouloir se venger, même des années après.

Il est très difficile de quitter un Pervers Narcissique, aussi faut-il se faire aider par un thérapeute avisé ; l’EMDR est une très bonne approche pour “décrocher”, une relation telle que celle-ci étant un véritable traumatisme ; il faudra aussi rééquilibrer les désordres biologiques et traiter les souffrances du corps

Dr B. Jouet.

Clair de lune

Bonjour je vous remercie de prendre autant de temps pour moi.
Je vous lis mais tellement épuisée que j'ai du mal à répondre. J'avais RDV avec une autre psy mercredi en effet.J'avais pris RDV dans l'idée de faire des test de QI et je n'ai pas osé lui demandé.
Je lui ai parlé de comment je suis devenue enseignante et du coup j'ai du parlé aussi de la naissance de mon fils ainé. Comme à chaque fois que je raconte ça à des psys elle m'a dit "eh bien vous vous rendez compte de l'energie que vous avez du dépensé pour en arriver là" et elle a ajouter "c'est normal que vous soyez fatiguée, vous êtes en plein burn out" " vous devez vous arretez mais pas 3 semaines, moi je pense plutôt au moins un an"
Agacée d'avoir fait une heure et demi de route aller et une heure et demi de route retour, sans avoir osé lui demandé ce pourquoi j'étais venus, je lui ai envoyé un sms en lui demandant si elle pensait cela judicieux de faire des tests de personnalité. Elle m'a répondu que oui et qu'elle les couplerait avec des test de qi. J'ai donc à nouveau RDV le 6 décembre. Faut-il encore que mon chef accepte que je m'absente une matinée et ça c'est pas gagné.

A la suite de tout ça j'ai décidé si j'y arrive de tenir jusqu'à noël car pleins de dossiers pour mes élèves en difficulté à régler et en janvier je m'arrête jusqu'en septembre.

Pour mon mari.... C'est un vaste sujet. AU quotidien c'est parfois pesant mais... je crois que je n'arrive pas encore à ce que ça soit trop difficile pour que je le mette dehors. Pourtant c'est sur qu'en ce moment les sentiments ne sont plus là. Je vais donc souffler un peu côté pro, me ressourcer et voir ensuite ce que je peux faire côté famille. La psy m'aidera sans doute à y voir plus clair.

Mon sentiment aujourd'hui est assez mitigé. Je suis entre le "lacher prise et me dire vas-y souffle tu le mérite bien" et le "j'ai encore bien réussit mon coup et fait en sorte d'entendre de la part des psys ce que je voulais, je vais pourvoir prendre des vacances gratos".

Je m'aperçois en relisant les différents messages que je n'ai pas répondu à toutes les questions de Clair de lune.
Je ne pense pas avoir peur de mon mari. Juste il arrive à suffisamment me faire culpabiliser. Il est manipulateur plus que violent. Les colonnes je les ai déjà faite et la réponse y est très claire... mais... je n'y arrive pas, toujours cette petite phrase en moi "et si c'était juste parce que je ne vais pas bien que je ressent les choses comme cela, peut-être que le jour ou je serais en paix avec moi je verrais les choses autrement et ce jour là je ne pourrais que regretter de l'avoir quitter".

Pour la naissance de mon fils oui nous en avons reparler plusieurs fois avec mes parents et avec mon fils. Mon père a exprimé surtout de la fierté. Ma mère a pu exprimer sa douleur, pas sur qu'elle ai entendu la mienne.

Les relations avec mon père, formidables, mais il n'était pas souvent là. Si, le week-end, on allait faire le marché, j'adorais ça. Et puis je crois que mon père m’apprécie beaucoup, plus que ma sœur... peut-être que l'on se comprend mieux, il a fait polytechnique et je le pense HP aussi... Et puis je porte le prénom de sa grand-mère qu'il affectionné particulièrement, ça ne doit pas être anodin.

Je continue les réponses à vos réflexions:
Petite fille soumise oui certainement en tout cas je faisais mon possible pour ne pas faire de vagues, une manière que l'on me fiche la paix. Boris Cyrulnick dans un de ces livres dit "j'attendais le soir pour m'évader, pour partir dans un monde merveilleux" cette phrase fait magnifiquement échos en moi. Et si je me suis tourné vers l'équitation je pense que ce n'est pas non plus par hasard, mais juste un moyen d'évasion.

Dans les réactions de Clair de lune "Tu as été très combative et très forte, Eva" ah ben tiens j'ai déjà entendu ça... à chaque fois que je vais chez une nouvelle psy... C'est bizarre parce que je n'en ai vraiment pas conscience. C'est ça qui me même à penser que ma façon de dire les choses induit cette réflexion que je ne trouve pas forcément justifiée, et me fait douter.

A Eric: croire en moi-même, vaste programme...

mon médecin généraliste est absent jusqu'au 10 décembre, j'en ai profité pour prendre RDV chez un autre lundi soir.

@dicjeylee

Citation :

Une éventuelle analyse astrologique des thèmes de vie d'Esprac et de son mari peut permettre d'anticiper s'il y aura séparation définitive ou non dans cette vie. Cela peut alléger les peines d'Esprac mais la priverait de l'enseignement qu'elle pourrait recevoir en traversant les épreuves une à une lorsqu'elles se présentent.

Ceci dépasse le but de ce forum, nous n'abordons jamais ce sujet avec nos membres, ce site n'étant pas dédié à l'astrologie et aux sciences occultes.
Nous partons dans la voyance, il se peut qu'il y ait dérive.... Je ne suis pas d'accord !
Restons dans la clairvoyance et non l'extrapolation d'un supposé futur, serait-il bon ou mauvais !
Merci d'en prendre note.

S'il y a possibilité d'une "privation" d'enseignement par rapport aux épreuves rencontrées par Esprac (il n'est pas dans l'intérêt de chacun de rester ancré dans la souffrance pour mieux se connaître, mais de se respecter, de s'estimer, de s'aimer et donc d'éviter les personnes toxiques qui nous sont proches et qui perturbent le cours de notre existence), alors autant ne pas évoquer ce genre de démarche.

et si on parlait de moi?

Oui effectivement Esprac, mais en tant qu'admin et modérateur, je me devais d'intervenir et je sais pertinemment que les réponses de membres tels que Dickeylee seront toujours les mêmes au final...
Ton topic ne sera pas parasité, je vais supprimer les passages ne te concernant pas.
Ne sois pas inquiète.
Je reviendrai dans la journée pour te répondre car j'ai d'autres occupations que le forum.

A très bientôt. Bonne journée !

esprac je comprend ce que tu rescent , j'ai moi meme une peur bleue du travail , j'ai commencé comme toi a avoir des crises d'angoisse , boule au ventre , nausé impression que j'allais mourrir , et comme toi les medecin et lentourage croit a de la feneantise , il faut se tourner vers un psychiatre pour etre prise au serieux , avoir peut-etre un traitement , et lui serai a meme de t'arrété , moi j'ai été hospitalisé car mon cas été au pire du pire (jai trop attendu pour reagir) ensuite apres 1 mois et demi d'hopital j'allais mieu , j'ai continuer ma therapie avec ma psychologue !
il ets important que tu te sente alaise avec la personne qui te suit , ensuite j'ai pris rendez-vous avec une assistante social spécialisé insertion , avec elle n'ayant pas de ressource j'ai pu monter plusieurs dossiers , l'un pour toucher le RSA , l'un pour toucher la CMU , avec elle on a convenu d'un contrat qui stipule que pour le moment je me concentre sur mes soins psycho , jusqu'a ce que je osit "aapte" a reprendre une vie normale !
on essai de monter un dossier egalement qui me considererais comme "travailleur handicapé" enfin ce en sont pas les termes exactes ...
mais quand notre mal etre est reconnu ,j'peu t'assurer que ca fait du bien d'etre entendue et crue ...
perso ej pense que tu devrait vivre ta vie comme toi tu l'entend c'est a dire si tu souhaite un temps partiel tu le prend , un travail a temps plein ,4 enfant dont un d'un different mari , un mari agressif , je suppose aussi que tu dois t'occuper de tout a la maison ?
on est pas des betes non plus les hommes ont pas conscience de tout ce que els femmes ont a faire !!
pour ton fils de 18 ans c'est ton fils techniquement ton amri n'a pas son mot a dire a ce sujet ...
je pense que le probleme c'est que tu subit tellement , que ducoup aujourd'hui tu n'as plus la force d'avancer d'agir ou de te defendre , parce que tu porte un poid trop lourd
si jamais le psy veut t'arrété un an , prend cet arret , la tu pourra en profiter pour revoir ton avenir , te reposer de tout ca il faut avant tout te concentré dans la therapie , ensuite petit a petit tu retrouvera tes forces et tu commencera a affronter les choses petit a petit ^^

je constate aussi que tu a tres peur de l'echec , du genre si tu rate une chose tu refait pas , ou alors par peur de raté tu n'essaye pas , moi meme j'ai cette peur aussi , mais grace a la therapie je parvien a la combattre petit a petit ^^

apres ca c'est mon experience mais je te la raconte parce que j'ai limpression que tu te sent comme je me sentais avant , donc si tu peu prendre des idées de mon experience et les adapters a toi , enfin si ca peut t'aider j'en suis contente ^^

voila si tu veux me poser des questions tu le peu j'y repondrais , en tout cas ej te souhaite du courage et j'espere t'avoir aider avec mon petit récit
a bientot !!

Bonjour Esprac

Je reviens ce jour vers toi pour te demander si tu souhaites donner plus de d'explications à cette petite phrase accompagnée de points de suspension.
Quelle est la suite de ces points ?

Citation :

Pour mon mari.... C'est un vaste sujet. AU quotidien c'est parfois pesant mais... je crois que je n'arrive pas encore à ce que ça soit trop difficile pour que je le mette dehors

Le sujet est-il si vaste ? Si tu décrivais un peu ton mari, ses réactions au quotidien envers Toi et les enfants, par des exemples concrets ?
Ensuite comment tu réagis face à ses réactions ?

Pour l'instant, je m'en tiens là !
Bon Dimanche
Amicalement
Clair