Merci déjà pour cette première intervention !
Et bien je suis l'ainée de ma famille et tous les espoirs sont centrés sur moi. De plus, j'ai grandit dans la tradition et la religion (évangéliste, plein évangile). Ca ne m'a jamais posé problème puisque j'aime Dieu et je crois bien qu'il m'aime aussi. Je me suis toujours investit dans notre église, mes parents et grand-parents aussi avant moi. Nous sommes très connus des différents pasteurs de notre pays. Le pasteur de ma communauté me considère comme sa propre fille. Et à cause de ça, je sens un poids terrible sur mes épaules.
J'ai toujours obéit à mes parents, fait tout ce qu'ils voulaient, été irréprochable. Décevoir tout le monde aujourd'hui me rend malade, c'est d'ailleurs ma plus grande peur, ma plus grande angoisse. Le regard des autres, leur incompréhension, leurs critiques. Sans compter que je serais radiée de mon église mais qu'avant je serais appelée par les dirigeants à m'excuser en publique du mal que je fais à la communauté par le déshonneur, au lieu d'être un exemple pour les non croyants (Je le sais d'autres sont passées par là avant moi et je ne les enviais pas à l'époque. Face à la presson la majorité a quitté le pays d'ailleurs, quite à abandonner leur enfant à leurs parents.)
Je jure pourtant que mon acte n'était pas prémédité. J'étais tout simplement amoureuse et j'ai tenu bon malgré les hauts et les bas. Car ça na pas toujours été facile : le père de mon bébé n'est pas chrétien lui et lorsque j'en ai parlé autour de moi, tout le monde m'a conseillé de laissé tomber mais les sentiments ne se contrôlent pas. C'était bien trop tard, nous nous aimions depuis l'adolescenec (nous étions perdus de vue puis retrouvés). Enfin bref ! A cause de tout cela j'ai du refusé ses nombreuses demandes en mariage. On ne se voyait donc plus que comme "des amis", si on peut dire ça comme ça.
Puis j'ai commencé à être très dur avec lui, à lui mettre la pression. Je n'arrivais pas à maîtriser mes sentiments et je m'en voulais de ma lacheté. J'avais l'impression de ne pas être à la hauteur (surtout que nous n'avions pas de relations sexuelles ; et même si il disait que ce n'était pas le plus important pour lui j'en doutais parce qu'il avait connu des filles avant moi). Alors de jour en jour, j'ai perdu confiance en moi, en nous, puis en lui. J'ai commencé à lui dire des choses affeuses comme "choisis toi une autre ça sera bien mieux". Nous nous voyions de mois en moins jusqu'à ce que j'apprenne qu'il avait effctivement suivi mon conseil.
Effondrée, j'ai coupé définitivement les ponts avec lui durant des mois. Je ne répondais plus à ses appels. J'ai même été jusqu'à changer de numéro de téléphone. Et un beau jour, alors que j'allais beaucoup mieux (même s'il me manquait un peu quand même) et que je reprenais du poils de la bete le téléphone a sonné. Nous avons discuté comme si de rien n'était et nous sommes revus le même jour. Notre rencontre fut un véritable coup de foudre. Il a réitéré sa demande en mariage mais m'a demandé de ne pas répondre tout de suite. Nous nous aimions plus fort encore et étions plus proches que jamais. Nous ne nous séparions plus.
Puis est arrivé ce qui est arrivé. Je suis tombée enceinte, il était heureux de cette nouvelle et m'a immédiatement reparlé de mariage et a proposé de venir annoncer ma grossesse à mes parents ainsi que notre union.
Cette fois j'ai dit oui mais une chose est venue s'interposer entre nous : la fille avec qui il avait été durant notre séparation, a anoncé être enceinte, elle aussi et a accouché récemment d'un garçon dont elle l'oblige à s'occuper. Cette fille est devenue mon pire cauchemard. Jusqu'à dernièrement elle n'a eu de cesse de me harceller et de m'insulter disant que je lui volais le père de son enfant. Un vrai cauchemard à m'en faire perdre la tête.
Face à tout cela mes parents m'ont bien sûr interdit de le revoir. Au début j'ai bêtement obéit parce que la nouvelle me fendait le coeur et que j'avais besoin de réfléchir. Alors doucement, nous nous sommes éloignés à nouveau. Mais ça a été si loin qu 'aujourd'hui il nous est quasi impossible de discuter tous les deux. De toutes les manières il n'est plus comme avant, ses conversations sont creuses. Il ne parle plus d'avenir et esquive le sujet ou le tourne en dérision.
Un jour sa soeur m'a dit qu'il lui aurait confié que "j'étais trop dans les jupes de ma mère et pas assez autonome".
Ca m'a touché. Je réalise qu'il à raison. Bien sûr que non je ne veux pas rester la gentille petite fille, d'autant plus que mes autres soeurs vivent et mènent leur vie comme elles le veulent, c'est-à-dire sans le contrôle de mes parents. D'ailleurs elles ne vivent même plus à la maison depuis longtemps. Il n'y a que moi qui n'arrive pas à couper le cordon ombilical et continue à agir comme un "ptit toutou". D'ailleurs j'ai peur, je ne sais même pas par où commencer. Il y a un an j'avais dit à ma mère que je voulais prendre mon appart mais elle m'a catégoriquement répondu "non" sans pouvoir me donner de véritables explications. J'ai laissé tomber car cause perdue.
Quant au travail, c'est encore une autre histoire. Ce sont mes parents qui ont choisi mes études (là encore j'avais fait une dépression parce que je n'aimais vraiment pas ce que je faisais et ça n'avait rien à voir avec le bac que j'avais préparé). Mais là encore pour ne pas avoir de soucis j'ai été jusqu'au bout. Après j'ai travaillé dans l'entreprise de mes parents. Toutefois à cause de quelques soucis dans l'entreprise due à la crise économique, je ne travaille plus. Donc je m'inquiète pour le bien être de l'enfant qui va naître autant mentalement, sentimentalement que matériellement. Avec tout cela serais-je une bonne mère ? Serais-je à la hauteur ? Aurais-je la force d'affronter tout cela ? Ai-je pris la bonne désicion en le gardant ? Cet enfant ne serait-il pas maheureux à son tour dans un tel environnement ? Et puis le père de mon bébé me manque tellement. Vraiment je ne sais quoi faire !! Je n'ai plus goût à rien, j'attends juste que les choses passent et se passent.
En attendant, je me sens seule, terriblement seule et malheureuse. Si ce n'étais sur ce site, je ne saurais à qui parler et me confier (d'ailleurs merci dêtre à mon écouté).