Bonjour,

Je tiens d'abord à indiquer que je suis sérieux dans mon message et que je ne prend pas mon problème à la légère. J'ai 22 ans, je suis étudiant et célibataire. Je souffre d'un comportement sexuel compulsif, plus particulièrement de masturbation compulsive mêlée à deux fétichismes particuliers. Je souffre de ce comportement puisque cette activité devient envahissante et empiète sur mes études, mon travail, mon sommeil et mon budget (sites payants). Pourtant, je mène une vie saine, rythmée par du sport, des loisirs, des passions et des activités variées.

Cette compulsion est d'autant plus forte dans mon cas puisque je l'alimente par deux fétichismes sexuels particuliers : le fétichisme des sables mouvants, classé dans la catégorie du fétichisme humide et malpropre (wet-and-messy ou WAM), et le fétichisme des collants, classé dans la catégorie du fétichisme des vêtements moulants. Plusieurs sites se spécialisant dans ce domaine en ciblant ces fétichismes proposent des vidéos à la vente. Il y a un public assez large qui répond à la demande, c'est assez impressionnant. Ainsi, lorsque le désir sexuel devient envahissant, mes recherches sur le web ne se centrent pas sur des sites pornographiques mais plutôt sur ces sites spécialisés. Je m'accorde à dire que ces recherches deviennent couteuses et consomment énormément de mon temps libre. Il m'arrive parfois de me masturber plus de cinq fois par jour devant ces vidéos. C'est devenu un besoin quotidien incontrôlable. C'est la masturbation qui décide pour moi et plus moi qui décide pour la masturbation. Je considère ces fétichismes comme des paraphilies à part entière.

Ainsi, j'aimerai traiter progressivement ces fétichismes et cette masturbation compulsive. Je pense qu'une psychothérapie cognitivo-comportementale est indispensable. De ce que j'ai lu, l'objectif serrait d'associer des images répugnantes à ces fétichismes afin de créer un renforcement négatif. Mais même avec une dose d'imagination, je ne vois pas quelles images associer à ces fétichismes. Avez-vous des idées ?

Aussi, il est intéressant de revenir à la base des premières manifestations de ces fétichismes. Pour ma part, ceux-ci se sont manifestés dès le plus jeune âge. Pour les collants, cela semble daté du jour où ma mère m'avait proposé ceux de ma sœur pour la classe de neige afin de me protéger du froid. J'ai tout de suite été excité par la sensation de seconde peau. Pour les sables mouvants, le lien est moins évident. En fait, je suis facilement excité à la vue d'une femme qui s'enfonce lentement dans de la boue épaisse et profonde, ou dans un sable mouvant, jusqu'à y disparaître. Ainsi, je serai bien plus excité devant une scène mêlant ces deux fétichismes plutôt qu'une scène pornographique.

De ce constat, je souhaite également suivre un traitement médicamenteux que je considère nécessaire et indissociable d'une psychothérapie. Je me suis déjà beaucoup documenté à ce propos. J'aimerai que l'on me prescrive des médicaments inhibiteurs du désir sexuel, de préférence à impact hormonal, afin de calmer ma compulsion et de traiter sereinement ce comportement. Quand j'aurai retrouvé une situation que je considère stable, j'arrêterai à ce moment le traitement. Des traitement pharmacologiques se sont standardisés pour les délinquants sexuels et pour ceux souffrant de pathologies sexuelles de type compulsif. Les médicaments à préconiser sont de deux types : les médicaments psychotropes, tels que antidépresseurs (ISRS, clomipramine, etc...), neuroleptiques ou naltrexone ; et les médicaments à impact hormonal, tels que oestrogènes, agonistes ou analogues de la Luteinizing Hormone Releasing Hormone (LHRH), acétate de cyprotérone (AC) ou acétate de médroxyprogestérone (AMP). Les médicaments psychotropes seraient moins efficaces que ceux à impact hormonal.

Je n'ai pas encore fait le premier pas en expliquant la situation à des professionnels comme je l'ai fais sur ce sujet. Cela me gène d'aller en parler directement à mon médecin traitant, d'autant plus que je pense qu'il n'est le plus approprié au problème. Devrais-je d'abord voir directement un sexologue, ou un psychologue. Le traitement et les visites seront-elles remboursées en partie par la sécurité sociale ? Puis-je me procurer des médicaments appropriés en dehors d'une consultation, et sans ordonnance ? Je suis preneur de tout conseils, articles et astuces.

Merci d'avance pour votre participation.

Bonjour Erick,

Je souhaite adopter cette solution radicale (mais temporaire) car comme je l'indique sur mon paragraphe introductif, cette activité devient envahissante et empiète sur mes études, mon travail, mon sommeil et mon budget (sites payants). Cette hypersexualité désorientée me perturbe et je pense qu'un suivi médicamenteux dans le cadre d'une psychothérapie sera indispensable.

Sinon, je n'ai pas encore connu de partenaires, j'admets ne pas être précipité et j'en fait pas de complexes pour autant. Aucun problème de ce côté là.

Bonsoir,

Je relance ce sujet car il y a eu peu d'interventions jusqu'à présent. Il est évident que je vais consulter prochainement mais j'aimerai lire quelques témoignages, conseils et avis au préalable.

Merci d'avance et bonne soirée.

Bonjour Erick,

Citation :

Pour moi la masturbation n'est pas une paraphilie ce sont des actes narcissiques parce que la personne n'a pus se dégager de son propre amour.

Je n'ai jamais dit que la masturbation était une paraphilie. Seulement, dans mon cas, je considère que le comportement qui en découle et qui tourne autour l'est. Pour cette activité et pour l'excitation, je trouve régulièrement le besoin de me vêtir de vêtements moulants (collants, zentai, etc...), de regarder des vidéos fétichistes (Wet and Messy, etc...), ceci à n'en plus finir. De plus, la durée quotidienne et la fréquence de cette activité sont devenus trop importantes et empiètent sur mes autres activités. Je veux surtout resté maître de ce que je fait, de mes envies et mes choix. Ces pulsions et ces fétichismes agissent contre ma volonté et m'agace terriblement. J'aimerai mettre en pratique un renforcement négatif pour m'en débarrasser, mais je manque d'imagination.

Citation :

Ce n'est pas forcément un désordre psychologique mais un désordre affectif. Qu'est ce qui fait que tu n'as pus t'ouvrir à l'autre? Qu'est ce qui fait que tu n'as pus te libérer ce besoin solitaire?

Je ne comprend par trop le sens de ces questions. Partez-vous du principe que le seul mode de vie sain et d'épanouissement est celui du couple ? Je vis seul pour le moment car c'est un choix réfléchi, je n'en souffre pas. Je suis très attaché à mon indépendance et suis assez introvesti. D'autant plus qu'en ce moment, je suis très occupé avec mes études. J'ai juste le temps pour compléter, de pratiquer un sport et de passer d'agréables moments avec ma famille. Ce serait de très mauvais gout de s'ouvrir à l'autre (l'unique) seulement pour se libérer de ce besoin solitaire qu'est la masturbation. A mon sens, une relation s'entretient et demande énormément de temps pour être à l'écoute de son/sa partenaire. Je considère qu'il est inutile d'entreprendre quelque chose si ce n'est pour ne pas le mener à bien. Cela risque surtout de blesser son/sa partenaire. Et même en étant accompagné, cela ne résoudra en rien ce problème de fétichismes envahissants. De plus, vous employez le passé comme si j'arrivais en fin de vie et que mon sort était scellé. Je suis encore jeune et j'ai le temps plus tard si je le souhaite changer d'avis.

Citation :

Qu'est ce qui dans ton enfance a fait que tu es aujourd'hui cette libido? As tu une certaine idée de ce comportement? Qu'est ce qui fait que tu es ces pulsions narcissique à forte valeurs ajoutée de fantasmes?

J'ai été atteint par deux fétichismes dès le plus jeune âge (5/6 ans). Durant ma croissance, ces fétichismes ont été le réel moteur de ce qu'est ma libido incontrôlable d'aujourd'hui. J'ai grandi avec comme fantasmes de masturbation ces deux fétichismes. La scène classique érotique de rapport sexuel homme/femme m'excite que peu. Ces deux fétichismes ont toujours été l'objet de mes rêves érotiques. D'après mes souvenirs, voici quelques explications pour ce qui me semble être les premières manifestations :

Pour le collants, quand, jeune, j'ai vu ma mère enfiler une paire de collants opaques, cela m'a énormément excité. Le jour où elle m'en a proposé pour la classe de neige, la sensation a été une révélation et tout s'est déclenché à partir de là. Par la suite, à la vue d'une femme vêtue d'un collant opaque en hiver, je suis très excité. Je suis capable de rebrousser chemin pour la suivre discrètement. Ainsi, j'ai déjà constaté que ma libido était moins élevé l'été (pas de collants), un comble pour une saison qui ce doit d'être aphrodisiaque. Aussi, j'ai une collection de collants que j'enfile régulièrement pour la masturbation. J'ai étendu récemment mes achats pour des combinaisons (zentai) qui provoquent cette sensation de second peau sur tout le corps.

Pour les sables mouvants (quicksand), très jeune aussi, lors d'un dessin-animé, ce fétichisme s'est activé. La situation de "dame en détresse" (damsel in distress) que provoque le sable mouvant m'excite terriblement. Ceci s'accentue par les bruits que provoquent la boue et l'aspiration. Contrairement à la visualisation de collants, ce phénomène est naturellement rare. L'utilisation d'internet pour la consultation de vidéos est donc très fréquente. Aussi, je me promène quelques fois près des estuaires pour être confronté à cette situation.

Merci pour ta participation.

Citation :

Ce n'est pas forcément un désordre psychologique mais un désordre affectif. Qu'est ce qui fait que tu n'as pus t'ouvrir à l'autre? Qu'est ce qui fait que tu n'as pus te libérer de ce besoin solitaire?

bonjour, je trouve le ton un peu sec alors je reformule ici ma question. Et je vais y apporter une précision. Si tu as senti que je parlais au passé c'est parce que je faisais référence à l'évolution sexuelle de l'adolescence et c'est pour cette raison que cette question est venue:

Pourquoi donc lors de ton adolescence tu ne t'es jamais ouvert à l'autre?

Je sais très bien que avoir une vie de couple pour toi ne résoudra pas le problème!!

Tu dis vouloir vivre seul parce que c'est un choix réfléchis?
En est tu sûr?

Je t'ai demandé de sortir de cette histoire de fantasmes pour entrer dans ta propre vie....

Hors t'y reviens, en apportant des tèrmes entre parenthèse, animée d'excitation au vu de ton écrit... (collants, zentai, etc...), (Wet and Messy, etc...), (quicksand), (damsel in distress), donc tu es vraiment hâbité par ses fantasmes j'en déduis donc que c'est elle qui mène ta vie et par là je veux dire que le reste de ton raisonnement ne tient plus. la vie de couple n'est pas un calcul une élaboration réfléchie elle est l'amour de l'autre. (homme ou femme) mais ce raisonnement

Citation :

A mon sens, une relation s'entretient et demande énormément de temps pour être à l'écoute de son/sa partenaire. Je considère qu'il est inutile d'entreprendre quelque chose si ce n'est pour ne pas le mener à bien.

semble te servir d'excuse pour obéir et conduire tes fantasmes comme bon te semble. Tu dis vouloir rester maître de ce que tu fais et c'est loin d'être le cas je crois....

Tu as relancé le sujet, je t'ai répondu, et ce sera ma dernière réponse. parce que je veux bien aider mais pas recevoir cette forme de condescendance froide de leçon de terme entre parenthèse pour alimenter ton fantasme comme tu viens de me faire ici.

A bon entendeur salut.

eric

Bonsoir Erick,

Je suis vraiment désolé. Je tiens vraiment à m'excuser si vous avez trouvé que j'étais condescendant, ce n'était pas le sentiment que je souhaite dégager de mon message. Vous êtes le seul à avoir répondu à mon sujet, je vous en suis vivement reconnaissant et j'espère que vous poursuiviez cette discussion avec moi. Si j'utilise quelques termes spécifiques, c'est pour être le plus précis dans le constat que je fait de ma situation. Je souhaite vraiment que celui qui pose un diagnostique possède le plus d'éléments techniques entre les mains pour pouvoir juger. Je suis loin de faire l'éloge de mon problème qui est très embarrassant. Si j'interviens sur ce forum (et sur d'autres), c'est bien pour me débarrasser de ces fantasmes.

Citation :

Pourquoi donc lors de ton adolescence tu ne t'es jamais ouvert à l'autre?

Sous entendu de l'autre, je suppose que je vous parlez d'une relation étroite copain/copine particulièrement. En fait, je ne me suis jamais ouvert à "l'unique autre" en particulier car je n'en ai jamais trouvé le besoin ni l'utilité. Plus jeune, je me suis toujours dis qu'il fallait faire une chose à la fois et ne pas mélanger relations et études. Mon rôle d'adolescent était de réussir dans ma scolarité pour avoir tous les outils qui me permettent de travailler dans la recherche biomédicale plus tard. Il fallait vraiment que j'excelle pour avoir une chance. Très curieux, j'étais déjà donc entièrement préoccupé par ma scolarité et j'avais constamment le nez dans mes bouquins. Pour ma part, la principale source de déconcentration chronophage que j'avais isolé était une relation amoureuse. Ainsi, je ne parlai que peu aux filles de mon entourage pour ne pas tomber amoureux, car ce n'était pas le charme qui leur manquait.

Par contre, j'étais mieux ouvert "aux autres" plus généralement. Mes camarades avaient tous les mêmes informations me concernant, pas plus qu'un autre. J'étais partant quelques fois pour des soirées entre copains ou pour différentes sorties mais il m'est aussi arrivé d'en refuser plusieurs. Je pense avoir fait un bon dosage de ce côté là.

Au final, je ne me juge pas comme quelqu'un de timide mais d'introverti, qui se suffit à lui même. Je n'ai jamais fait de complexe sur mon corps (ou autre), ni manquez de confiance et d'estime de soi. J'ai pratiqué le judo pendant dix ans. Ceci m'a permis d'une certaine manière de m'extérioriser et de me défouler à chaque entrainement. Je m'apprête à rentrer en Master de biologie à la rentrée.

Mais je n'arrive pas à comprendre en quoi ceci peut avoir un lien direct avec mes fétichismes d'aujourd'hui. J'ai tenté de développer aux mieux mais pouvez-vous m'éclaircir ?

Merci d'avance.

Bonsoir Erick,

Pas de soucis pour votre dernier message. On a tous nos hauts et nos bas. Je vous remercie de vous tenir disponible pour répondre à mes messages. Je prends note de votre ressenti et je me doute que vos commentaires seront indissociables d'une bonne consultation. Je fais comme si je m'expliquai à un psychologue pour faciliter les choses. Tout ceci me permettra déjà d'avoir une bonne base d'informations pour la suite.

Citation :

Lorsque la première fois tu as eu ce fantasme qui s'est "allumé" en toi vers l'âge de cinq six ans, est ce que c'était plus la sensation d'un traumatisme?

Pour compléter avec mes premiers interventions et afin de pouvoir répondre à cette question, je dois avoué avoir grandi dans un univers assez féminin. J'ai vécu avec ma mère (divorcée quand j'avais 5/6 ans justement) et mes deux grandes sœurs. Toutes ces fois où j'ai vue mes sœurs ou ma mère enfiler des collants opaques bien chauds m'ont fait fantasmer. J'étais très intrigué et j'avais vivement envie d'expérimenter ce vêtement féminin confortable. J'ai donc commencé à m'organiser pour pouvoir les enfiler en cachette en jonglant avec leurs horaires pour être seul. C'était vraiment à ce moment là que le fétichisme s'est déclenché. J'ai été tout de suite attiré par la sensation de compression, de chaleur, de confort et de seconde peau que propose ce vêtement. Pour varier la sensation et puisque j'en voulais toujours plus, au moment d'aller prendre mon bain ou ma douche, je m'enfermais dans la salle de bain, fouillais dans le panier à linge sale dans l'espoir de dénicher un collant fraichement porté, puis, je l'enfilais pour prendre mon bain. C'était encore une sensation particulière qui allait considérablement renforcé mon fétichisme, l'eau contribuant une plus grande élasticité à la matière.

Ainsi, je peux intuitivement et facilement citer des traumatismes liés à cette pratique. Ce serait d'abord celui d'avoir dû stresser continuellement pour ne pas me faire prendre en train de fouiller dans la lingerie de mes sœurs ou ma mère. J'avais très peur de me faire voir avec des vêtements qui leurs appartiennent, j'aurais eu très honte. Il fallait bien remettre les choses à leur place et toujours s'assurer de laisser la clé sur la porte d'entrée pour savoir si quelqu'un rentrait. J'ai été très fatigué par cette organisation. Aussi, étant plus jeune, je ne connaissais pas cette nomination et rien des pratiques fétichistes. Je pensais être le seul à avoir cette tendance problématique ce qui m'a assez culpabilisé. Enfin, et surtout, le fait de perdre énormément de temps pour cette pratique, ceci au préjudice d'autres activités m'a très agacé, peut-être jusqu'à en être traumatisé.

Le jour où ma mère m'a proposé un collant chaud de ma sœur (que j'avais déjà porté) pour la classe de neige, j'ai vraiment caché ma joie et j'ai fait semblant d'être réticent. J'ai joué le comédien en étant compréhensif du fait qu'il s'agissait d'un hiver très froid, et que la monitrice elle-même avait conseillé des collants pour le ski. C'était exactement une sorte d'autorisation comme vous dite sur le message. Un cadeau de Noël. Plus besoin de se cacher pour porter ce vêtement durant tous le séjour. Cette joie a dû considérablement renforcer mon fétichisme. Ensuite, à chaque hiver, si la température était négative, je pouvais mettre un collant sous mon pantalon. Ma mère m'en laissait un à disposition. L'été, j'ai aussi expérimenté le port du collant. La transpiration excessive et l'humidité du fait du port de ce vêtement à cette période a encore été un facteur qui a favorisé mon fétichisme, provoquant une sensation différente. C'est assez spécial à comprendre et à expliquer.

Citation :

Est ce que tu le ressent de cette manière?

Je partage globalement la bonne analyse que vous faites sur ce paragraphe. Je me suis construis un monde avec ces fantasmes et je n'ai rencontré aucun obstacles jusqu'à présent. Comme vous le dites dans votre message, une solution pour m'éloigner plus ou moins des ces fétichismes serait de vivre en couple, apprendre à vivre avec l'autre pour se recentrer sur une sexualité saine. Certes, ceci améliorerait peut-être ma situation. Mais même si j'étais accompagné, je ne pense pas que j'aurai le courage de révéler mes fétichismes, et ces derniers risqueraient inévitablement d'entraver cette vie commune. D'ailleurs, dans mon entourage (amis ou famille), personne n'est au courant de mes pratiques. Devrais-je me lancer et me confier ? Si oui, dans quel intérêt ?

Ceci étant, le raisonnement et l'interprétation futile que je me suis fait de la vie à deux restera en moi. Pour autant, je ne pense sincèrement pas que ce soient principalement ces fétichismes qui font que je me refuse à une vie en couple. D'après moi, inconsciemment, cela rentre en partie en jeu mais c'est plutôt d'autres traits de caractères liés à l'introversion qui en sont responsables.

Dans tous les cas, l'idéal que j'aimerai visé est bien le traitement du problème à sa source, cela par le biais d'un renforcement négatif de ces fétichismes. C'est ce qui ressort de plusieurs études concernant le traitement de fétichismes variés mais courants (chaussure, lingerie, etc...) Plus précisément, il me faudrait mémoriser à long terme des images odieuses et repoussantes liés à ces fétichismes pour inhiber mon excitation. Dans la situation de mes fétichismes, j'ai tendance à imaginer un squelette avec des collants souillés et déchirés aux orteils, ceci pour tenter de les résorber peu à peu. Cette image, employant pourtant l'objet de mon fétichisme, ne m'excite pas. Avez des idées sur cette lignée ? L'exemple concernant les sables mouvants est semblable à celle des collants à propos de l'évolution.

Voila pour ce soir.
Bonne nuit et à demain.

Bonsoir Erick,

Est ce que je suis introverti en raison de ces fétichismes ? Même si c'est difficile de le juger puisque qu'étant introverti et fétichiste depuis le plus jeune âge, je ne le pense pas. Bien que ceci en demeure certainement un facteur favorable, mon introversion repose sur d'autres traits de personnalité et un raisonnement personnel particulier que je me fait de ma vie. Comme vous l'indiquez, je me doute que le partage de ces fétichismes peut être épanouissant pour certaines personnes. Pour ma part, qu'ils soient partagés ou pas, ces derniers sont entièrement contreproductifs et chronophages à ce que j'envisage de faire par la suite.

J'aurai peut-être dû signaler plus tôt un point important dans mes messages. Je souhaite me concevoir entièrement comme asexuel. J'ai une conception de ma vie sous un versant très économique. Je souhaite pouvoir me prémunir des outils et des bagages d'études nécessaires le plus tôt possible, ceci afin de pouvoir intervenir durant ma carrière dans la recherche biomédical, sur des positions géopolitiques et sur d'autres sujets pluri-disciplinaires. J'ai déjà rayé depuis longtemps la perspective d'une vie de couple et familiale. Vous me direz que nombreux sont les scientifiques ou chercheurs de renoms qui sont mariés et qui ont des enfants. Certes, mais leur temps libre est forcément restreint, n'exerçant donc que durant leur activité professionnelle, sur le temps de travail (8h /jour). Le temps dégagé du devoir familial sera reversé sur celui du travail. Je suis conscient que l'espérance de vie continue de croître avec le temps, mais je sais que, même à la retraite, je n'aurais jamais de quoi m'ennuyer du fait de mon inconditionnelle curiosité.

Concrètement, j'ai un emploi du temps précis et très chargé avec lequel ces fétichismes font parasites et polluent grandement mes intentions. Sur mon programme, en dehors du travail, j'instaure des activités importantes qui sont la dépense physique (sports) et l'interaction sociale (famille). Cependant, je n'accorde pas de place au sexe car je le considère loin d'être vital. Sachant que le sexe est essentiellement tributaire de la libido, je vais peut-être choquer mais si je pouvais la diminuer, voir, la faire disparaître totalement, je serais partant pour le faire. Si seulement on pouvait transférer des situations que l'on considère comme problématiques à d'autres qui les conçoivent comme solutions. Mes fétichismes ont nourri ma libido à un point hautement ingérable. Ainsi, je souhaite recentrée l'énergie dépensée à nourrir mon fantasme non pas dans la conquête d'une vie affective comme vous le proposez mais dans mon activité principale que sont les études.

Également, j'ajoute dans la continuité de ma personnalité que je suis marginal, anticonformiste, contre la pensée unique et d'un tempérament septique. J'aime me poser des questions autant sur des sujets simples que complexes, autant sur des sujets dont les réponses semblent déjà admises officiellement, d'aspect scientifique ou même politique. C'est en cela que ma curiosité est incommensurable.

Finalement, dans cette vision des choses, inutile de souligner de nouveau que je souhaite me débarrasser de ces fétichismes et retrouver une libido basse. Selon moi, autant suivre un traitement médicamenteux anaphrodisiaques et un suivi psychologique pour faire une pierre deux coups.

Bonne nuit.

PS : Merci d'intervenir aussi rapidement sur ce sujet, mais c'est dommage que vous soyez le seul à me faire partager votre ressenti. Je pense qu'une convergence de commentaires peut être bénéfique. Les autres membres ayant quelques connaissances en psychologie sont-ils encore en vacances, ou n'osent-ils pas intervenir en raison du titre du sujet ?

tres interessant ce message.... je me retrouve la dedans comme fétichiste du bas nylon depuis mon tout jeune âge.et un peus prisonnier aussi de ça je te reparle des que j-aurai du temps

bye

Bonsoir Erick,
J'espère que vous allez bien.

J'ai le projet d'aller consulter pour la fin du mois de septembre. J'ai encore réfléchi dernièrement mais ma détermination reste très forte. Je vous retiens au courant quand j'aurai du nouveau. Je vous remercie d'être intervenu sur ce sujet, et je reste ouvert à d'autres commentaires si d'autres souhaitent contribuer par la suite.

steph1968 a écrit:

tres interessant ce message.... je me retrouve la dedans comme fétichiste du bas nylon depuis mon tout jeune âge.et un peus prisonnier aussi de ça je te reparle des que j-aurai du temps

bye

Bonsoir steph1968,

Ravis d'avoir le témoignage de quelqu'un qui partage le même problème. Ayant le double de mon âge, vous avez certainement de l'expérience sur le sujet pour en parler. Arrivez-vous à vous concentrer sur vos projets et occupations avec ce fétichisme chronophage ? Comment le vivez-vous ? Est-ce que vous l'acceptez ou souhaitez vous en débarrasser comme pour ma part ? Avez-vous déjà été consulter à ce propos ?

Bonne fin de soirée.

Bonsoir steph1968,

Ravis d'avoir le témoignage de quelqu'un qui partage le même problème. Ayant le double de mon âge, vous avez certainement de l'expérience sur le sujet pour en parler. Arrivez-vous à vous concentrer sur vos projets et occupations avec ce fétichisme chronophage ? Comment le vivez-vous ? Est-ce que vous l'acceptez ou souhaitez vous en débarrasser comme pour ma part ? Avez-vous déjà été consulter à ce propos ?


difficile de se concentrer,oui être différent nous oblige a ne pas être nous-même,a se cacher,ne pas trop avoir d-amis,préférer la solitude quoi



je n-ai jamais consulter,maisj-y pense même sans vraiment vouloir me débarrasser de celas

dans une relation ce n-est pas facile de trouver une femme qui comprend ça:no: la plupart que j-ai eu ont accepter mais pas plus a la fin elle te reproche ce que tu es:cry:

donc,avoir une femme tu lui reproche de ne pas avoir assez de féminité venant de sa part,tu la vie toi-même,car tu en a besoins et apres tu te fait reprocher ton co^té féminin:no: ...tres difficile a vivre

Bonjour Steph, tu n'as pas ouvert ton topic et interagis ici le sujet est finalement le même que l'intime.

Le fétichisme semble^être une forme de souffrance pour toi aussi. Pour quelle raison?

Pourquoi dès l'enfance tu as eu ce fétichisme qui est né t'en souviens tu?
Eric

tout ce que je sais j-ai eu une forte attirance vers le bas nylon des mon tout jeune âge,j-ai essayer par apres et voila...je suis adepte...faut aussi dire que j-ai été élevé seul avec ma mere,je ne sais pas si celas a rapport avec ça

yas du vrai la dedans,ma mere ou d-autres personnes,tante etc,etc...me rappelle me^me un professeur d-école en premiere année,en faite toute personne qui en portait m-attirait...mais pourquois a un si jeune a^ge,assez spécial tout de même:confused:

Bonjour steph1968,

Tout comme moi, je constate que ce fétichisme s'est construit et a évolué depuis notre enfance, conditionné par notre proche entourage féminin très probablement. C'est vrai que la manifestation de ce fétichisme si tôt est très étrange. L'objet du fétichisme est le collant opaque pour moi, dont l'aspect de seconde peau et de compression (encasement) me fascine et m'obsède. Paradoxalement, l'aspect esthétique et visuel m'importe peu, du moment qu'il reste opaque. Qu'en est-il de votre côté pour le bas nylon ?

Pour moi, cette activité devient envahissante et invivable, c'est pour cela que je compte à tout prix me débarrasser de ce fétichisme. En revanche, de votre côté, j'ai plutôt l'impression que vous souhaitez vivre et faire avec en réadaptant vos habitudes. Est-ce que je me trompe ?

Bonne fin d'après-midi