Bonjour à tous

Tout d'abord merci à ceux qui se lanceront dans la lecture, je sais que c'est long mais bon au moins ça me fait du bien de l'écrire.

Voilà les raisons pour lesquelles je suis inscrites et dont je veux parler. Ces raisons sont si nombreuses que je ne sais même pas où je pourrai classer le sujet.

Je viens parmi vous car je suis vraiment exaspérée par moi-même et ma situation. Il n'y a pas un domaine où les choses se passent de façon sereine. Je vais tenter de faire bref:

Niveau familiale: J'ai vécu seule avec ma mère mais ai toujours eu des contacts avec mon père.
Ils se sont séparés j'avais 1 an.

Ma mère a toujours vécu seule, avec moi. Quasiment toujours avec des problèmes financiers et d'emploi. Mal dans sa peau, de plus en plus révolté contre tel ou tel chose. Fusionnelle avec moi, et grande demande affective.

Mon père, a eu des relations mais qui n'ont jamais persisté. Il est en effet assez difficile à vivre et traîne avec lui un mal être profond depuis je pense beaucoup trop de temps. De grandes difficultés à assumer ses responsabilités. D'où une situation financière mauvaise et très instable. Une situation familiale peut épanouissante avec ses filles (deux grandes filles d'une précédente union). Une vie sociale particulière, etc. Des contacts avec lui trop inconstants je pouvais à certains moment ne pas avoir de nouvelles de lui pendant prés de six mois. Actuellement, ce sont des contacts via sms et je le vois à peu prés une fois par an. Avant il ne venait pas régulièrement, ou parfois ils disaient qu'ils viendrait et en fait ne venait. J'attendais parfois des nuits pour rien. Et pourtant je me suis accrochée pour ne pas le perdre de vue et que ma mère ne lui demande pas de pension alimentaire (de peur que cela occasionne un éloignement comme celui avec mes deux sœurs).

J'ai donc deux grandes demi sœurs avec qui j'ai eu des contacts de façon ponctuelle. Trop peu pour pouvoir créer un lien solide. Cependant je me suis toujours accroché pour rester dans leur vie comme j'ai pu, mais ce ne fut pas évident. Mon père ne faisant pas l'effort de m'emmener les voir et ma mère n'ayant pas les moyens de le faire, nous avons donc passé plus de dix ans de suite sans se voir, sans compter d'autres années un peu moins espacées. J'ai eu une nièce il y a un an et demi, et un neveu il y a 7 mois, j'essaie d'augmenter les contacts et tente depuis d'aller les voir toutes les deux au moins une fois par an. Mais encore une fois pas évident car je n'ai pas vraiment de moyens et je suis dépendante de mon conjoint.

D'une certaine manière je me dis que j'ai de la chance, j'ai vécu comme enfant unique mais j'ai quand même des sœurs qui je le sais me considère comme tel et m'aiment. Mais je me sens tout de même comme l'absent qui est fautif. Elles ont un liens que je n'aurai jamais avec elles, je suis donc seule quand même.

Niveau relationnel:

Depuis l'enfance, après le CP surtout, j'ai été rejeté souvent, et je faisais l'objet de moqueries parce que à l'époque je ne disais pas de gros mots, ou bien parce que je ne m'habillais pas comme eux, ou bien parce que ayant des reflet roux aux cheveux forcément ça passait pas trop. Pourtant je me souviens qu'en dehors de l'école je jouais avec d'autres enfants, mais c'était dans les infrastructure tels que l'école, centre de loisir, etc que je ne m'intégrais pas. J'avais plutôt tendance à chercher à prendre la place des adultes, animateurs, maîtres/ses etc. (ça depuis la maternelles). J'étais très autoritaire.

Avec les enseignants et autres représentants de l'autorité, cela se passait mal, beaucoup d'insolence et de crise de colère. J'étais très agités, bavardes etc. Paradoxalement j'ai garder de bons contacts avec certains enseignants.

Arrivée au collège, rejet de plus en plus important. Moi j'étais de plus en plus envieuse. Je voyais de plus en plus les différences. Je me suis assez renfermée et du coup je participais moins à l'école. Car encore un paradoxe, malgré tout j'aimais l'école et participais beaucoup en classe.

Avec ma famille maternelle, à chaque "rassemblement" je me sens toujours inférieures et envieuse. Surtout de ma marraine qui a réussi dans beaucoup de chose à mes yeux. Avant je la prenais comme modèle et maintenant je suis devenu jalouse, envieuse, et écœurée, bref tout pour plaire.
Avec mes grands parents, ils sont siciliens. Pas vraiment de chaleur et coocooning comme dans l'image qu'on peut se faire des grands parents même s'ils nous aiment je le sais.

Actuellement je suis à la fac, j'ai réussi à me faire des amis mais maintenant je suis comme mon père incapable de maintenir la moindre relation, et pourtant c'était l'une des fois où j'avais un bon relationnel. Comme cela m'est déjà arrivé mais pas assez pour amélioré ma personnalité. Du coup ces amis de la fac, je ne prend plus contact avec eux car je me suis fait arrêter par mon psychiatre je n'y vais donc plus depuis fin janvier.

Avec mon conjoint, c'est encore tout une histoire. Nous sommes ensemble depuis plus d'un an et demi et vivons ensemble depuis un an. Je l'aime (mais avec tout mes problèmes j'en viens à le remettre en question cet amour). Pourtant tout est très compliqué, je m'ennuie, problèmes financiers du coup j'ai l'impression que je peux rien faire. Je lui reproche de ne pas m'aimer comme je voudrai, et de ne pas être enthousiaste et positif, de ne pas être surprenant et de ne pas réussir à me faire ressentir des émotions palpitante (comme je ressentais au paravent quand j'étais amoureuse. Lui me reproche d'être trop irréaliste, de vouloir trop de chose alors qu'on a pas les moyens, et de ne pas être capable de me contenter de ce que j'ai.

Le souci c'est que je suis emplie d'une désagréable frustration, de ne rien pouvoir faire, de ne rien pouvoir avoir. Je m'ennuie, j'ai l'impression qu'il faut vivre une vie de galère et que je pourrai en profiter que dans je ne sais combien d'année. Sauf que malgrés l'effort de ma mère pour me faire manquer de rien quand j'étais petite, j'ai quand même mal vécu les passage chez l'assistante sociale, la caf, pole emploi, secours populaire, catholique, etc etc. Bref de quoi devenir maintenant capricieuse et éternellement insatisfaite. Incapable de faire le moindre effort depuis peu. Car j'ai l'impression d'en avoir déjà assez fait quand j'étais petite. On me disait mature pour mon âge, car je ne me plaignais pas, mais ça a empiré avec l'âge. Maintenant je régresse. Mais je trouve ça presque logique. Mais malheureusement pour moi je n'ai plus le droit, je suis à un âge ou on doit prendre ses responsabilités et ou on doit bossé mais moi je suis fatigué et démotivé. Je me dis que quoiqu'il en soit je devrais toujours attendre pour avoir ce que je vais. Et que la quantité de galère sera toujours plus importante que l'apport que j'en retirerais.

Du coup pour en revenir à mon homme, on a quand même en projet de faire un bébé, je le veux, mais dès qu'il me dit qu'on pourra pas faire ceci ou cela, qu'on pourra pas avoir tel ou tel chose pour le bébé, je prend ça quasiment comme une agression et ça me coupe l'envie (qui revient très très rapidement quand même). Mais j'en ai assez de ces montagnes russes, de joie à l'idée de faire un bébé par exemple à la démotivation complète car j'ai la sensation qu'il veux me forcer à apprécié qu'à 1% les choses.

Le côté scolaire: j'ai développé bien entendu une phobie scolaire à partir de la 4ème. J'ai manqué de plus en plus mais suis arrivé tant bien que mal jusqu'au bac que j'ai choisi et de façon pas si mal que ça. Mais là la fac j'ai complètement lâché malgré une filière que j'ai choisi et qui me plait et qui devrait me mener au métier que je vais. Encore la frustration de ne pas pouvoir être constante, de ne pas pouvoir travailler comme les autres durant des heures, et des jours. Pourtant paraît il que ce ne sont pas les capacités qui me manquent mais je commence maintenant à en douté. Car plus je vais m'éloigner des cours, moins je serai capable de m'y remettre et d'être en pleine possession de mes moyens. Mais bon je n'arrive pas à avoir de rigueur, constance, persistance, méthode etc.

Bon niveau parcours psychologique je vois des psychologue depuis le CM1. J'ai vu une psychiatre en seconde, j'ai à ce moment là passé 5 mois en espace ados, qui n'a servi à rien. J'ai vu ensuite un autre psychiatre. Et la j'en vois un nouveau dans la ville où je suis pour mes études, suite à une tentative de suicide et une hospitalisation. Enfin quelqu'un qui m'a proposé quelque chose de concret. Je vais donc commencer le 25 une thérapie. La vraie qu'en septembre mais en attendant je vais participé à un groupe de relaxation dynamique. J'espère que ça va aidé mais j'en ai assez d'attendre déjà ça ça a mis 3 mois presque à se mettre en place, et encore, c'est pas celle que je veux c'est juste en attendant. Mais je perd patience c'est pour ça que je viens, pour qu'éventuellement vous puissiez me conseiller en parallèle pour commencer à changer les choses car je stagne, et je régresse, je ne supporte plus d'aller vers le fond et que rien ne se passe bien.

Bon c'est très long tout ça mais bon y en a encore si besoin. Merci si quelqu'un a eu le courage de tout lire.

J'aurai besoin d'avis, de conseils, d'aide. Que l'on m'aide à comprendre, pourquoi tout ça, et comment m'en sortir?