Bonjour,
J'hésite depuis des heures entre appeler un membre de ma famille, un ami, aller aux urgences psy ou voir une assistante sociale. Au final, je ne ferais rien de tout ça, je ne m'en sens pas capable donc j'écris ici sans véritable espoir d'être lu et avec l'angoisse d'y revenir pour n'y voir aucune réponse.
Ma "non-vie" a commencé il y a maintenant un peu plus de 2 ans. Mon champ de vision a basculé, la partie droite de mon visage, de mon cou et mon bras droit se sont soudainement contractés de façon involontaire et l'hyperacousie a commencé (pour le gros des symptômes). Je suis passée par à peu près toutes les spécialités de médecine pour il y a 1 an trouver ce que j'avais : un SADAM qui est un problème de mâchoire.
En fait, ce n'était pas une révélation puisque je le savais déjà depuis 1998, ce que je ne savais pas c'est que ça pouvait entraîner ce type de symptômes.
Je me fais donc soigner depuis un an et je n'ai plus, ou très rarement, les symptômes que j'ai cité ci-dessus. Il me reste beaucoup de douleurs et des vertiges ce qui était déjà mon quotidien avant. Ce qui aujourd'hui me maintient dans cette "non-vie", ceux sont toutes les phobies que j'ai développé ces deux dernières années. Il faut dire que pendant 2 ans, j'étais totalement dépendante de mon entourage et que durant l'année où je ne savais pas ce que j'avais, beaucoup de médecins m'ont gentiment dit que c'était dans ma tête puisqu'ils ne trouvaient rien. Tout cela m'a bien évidemment fait perdre confiance en moi.
Je suis donc chez moi tous les jours, je me sens seule et je ressasse tout le temps la même chose. Marcher seule dans la rue, passer un coup de fil... Toutes ces choses anodines sont devenues presque impossibles. Il n'y a que l'obligation administrative ou ma santé qui me poussent à franchir le pas après des jours d'angoisses. Cet état me fait culpabiliser car je ne suis plus celle que j'étais et je me trouve ridicule.
Par opposition, dès que je suis avec mon compagnon, je redeviens joviale et je prends la parole très aisément. C'est lui qui m'a supporté durant cette épreuve et aujourd'hui encore il est ma béquille alors que je devrais ne plus en avoir besoin. Et encore une fois je culpabilise car je suis un poids pour lui.
Au final, je ne sais pas comment sortir de cet état et reprendre ma vie. Si quelqu'un a vécu quelque chose de similaire et a repris le court de son existence, j'aimerai savoir comment.
Pour ceux qui m'auront lu ou me répondront, je les remercie sincèrement.