Bonjour,
Si j'écris ici c'est parce que j'ai besoin de parler de cette angoisse qui me bouffe...
Je vais essayer d'être claire dans mes dires, essayer d'exprimer mes pensées le plus honnêtement.
Un petit résumé rapide de ma vie : Petite enfant intelligente, angoissée, curieuse. TOC depuis maintenant plus de 10 ans, phobie scolaire à l'âge de 14 ans, épisodes de dépression et instant de "folie joyeuse", re-dépression etc. C'est un cercle.
J'ai passé 4 ans au CNED où je n'ai quasiment pas étudier mes cours. Je changeais tout le temps d'avis quand au BAC que je voulais passer, et à ma vie professionnelle future. Miracle, j'ai eu un BAC de justesse.
Après il a fallu faire un choix post-bac. Misère. Je me suis inscrite successivement dans 6 filières différentes. Et à chaque fois je me suis désistée. Pourtant sur le moment c'était la révélation, c'était ça que je voulais faire.
Et puis il a fallu faire un choix.
Pour en venir au moment présent, je suis actuellement en première année de médecine. Parce que je m'étais dit que Sage-femme était ce que je voulais faire, que c'était une révélation blablabla. Et puis comme pour tout, je m'y désintéresse peu de temps après. Un coup oui, un coup non. Un coup ci, un coup ça.
Me voilà en médecine, avec un BAC non S, et je ne fais rien. Et quand je dis rien c'est bien rien ! Je n'ouvre même plus mes cours (ce sont des cours sur DVD, il n'y a que quelques cours à la fac, les tutorats.)
Et je culpabilise à mort. Parce que mes parents me payent un appart, et que je ne fais rien. Je ne vais même plus à la FAC.
Et pourtant, j'aime beaucoup vivre seule. Je ne voudrai pas quitter ça.
Alors j'ai commencé à chercher un travail, pour me bouger un peu au moins. Mais qui dit travail dit adieu la réussite en médecine, pleins de paperasse à faire au niveau de la bourse, de la CAF, et mes parents vont peut être être déçus, et j'ai peur de galérer avec mes TOCs. Quand je travaillais, malgré que j'aimais beaucoup ça, ça me mettais dans des états pas possible des fois à cause de mes TOC.
Et puis quitte à rien faire non plus, j'ai penser passer mon CAP esthétique cette année, mais ça coûte un bras et pour ça il faut que je travaille.
Bref. J'étais tellement contente de dire à tout le monde que je faisais médecine. Et surtout à moi même.
Et maintenant j'ai tellement honte de ne rien faire. Mais en même temps ça ne me plaît plus. La seule chose qui me plaît c'est le prestige (vous savez, quand on dit "Woah tu fais médecine, quel courage !") et encore, j'ai honte maintenant quand on me fait une remarque admirative.
Et puis j'ai dit à mon compagnon que je n'irai pas en cours cette semaine (je mens à ma famille, en leur disant que j'y vais), et il m'a répondu que dans ce cas là ça ne servait à rien que mes parents me payent un appart, l'eau, l'électricité pour rien.
Ça m'a terriblement vexé, peut être parce que c'est vrai, je ne sais pas.
Mon avenir professionnel est un gros gros gros problème pour moi. Je me contredis tout le temps. Je cherche le prestige, le bon salaire, la passion. Mais je ne trouve pas. Je change d'avis. Et ma vie en général est faite comme ça. Je ne sais pas qui je suis et je change d'avis. Le soir et la nuit j'ai souvent des élans de motivation, et la journée je n'ai plus rien, je suis sans motivation et désespérée.
Je ne sais pas si c'est très clair ce que je dis, j'ai l'impression d'oublier un millions de choses mais bon.
Je suis peut être qu'une gamine capricieuse après tout. Je sais pas.
Je suis au bord du gouffre et j'ai même plus la force de faire des actes désespérés. Je saurai même pas quoi faire d'ailleurs de désespéré.
À côté de ça, j'ai un copain génial, que j'aime, et même ça je n'arrive pas à le vivre normalement. Tout les jours je pense à le quitter, à lui faire du mal. Je rêve souvent de mon ex amant (que mon copain connaît!) et ça me trouble.
En fait je me raccroche beaucoup à tout ces hommes à qui je plaît, ou plaisais. Parce que je ne sais faire que ça : charmer, plaire. Et danser. Ce sont les deux seules choses que j'ai réussie dans la vie.