Bonjour, j'ai 33 ans, mariée sans enfants, et je n'ai presque jamais travaillé après mes études (psycho justement et une formation en secrétariat médical), si ce n'est de rares et courts stages dont certains ne se passaient pas très bien (harcèlement). De + j'ai fait plusieurs dépressions nerveuses depuis mes 15 ans et ça ne m'a pas motivé pour travailler. De + à force de ne pas travailler, j'ai pris des habitudes dont je ne supporte pas le moindre bouleversement. C'est un cercle vicieux : dépression parce que chômage, et chômage parce que dépression. Puis les CV et lettre de motivation à envoyer, ça m'agace.
Mon mari (en formation d'aide soignant) ne dit rien, même il préfère une femme au foyer (tout au plus si je travaillais à mi-temps, ça passerait aussi), mais mon beau-frère (cadre bancaire) et la belle-soeur (enseignante) n'apprécient pas trop, pour eux je vis aux crochets de mon mari. Il est vrai que nous vivons beaucoup + modestement qu'eux avec le seul salaire d'aide-soignant de mon mari (1300 € dont 400 € de loyer à retirer). Avant d'être mariée j'habitais un appartement à mes parents donc aucun loyer à payer et j'avais le RMI et un peu d'argent de mes grands-parents donc je m'en sortais à peu près, j'avais cette chance.
D'un autre côté, j'ai connu à l'école le harcèlement (d'où ma 1è dépression à l'adolescence et l'échec scolaire > j'ai tout de même eu mon bac après plusieurs redoublements et pu faire des études en fac mais qui n'ont pas marché...), mon père a lui-même été harclelé et trahi au travail par son associé et j'ai peur de revivre la même chose, j'en ai eu un aperçu lors d'un stage il y a 5 ans.
De +, il n'y a pas grand-chose qui m'intéresse, à part le secrétariat, mais ça devient bouché.
Je culpabilise en même temps de ne pas ramener de 2è salaire, même modeste, en même temps je me sentirais plus à l'aise en travaillant à mi-temps et pas trop loin de chez moi, ce qui me permettrait de mieux m'organiser et de m'occuper des enfants (je n'en ai pas encore mais bon...). Bref + je suis au chômage moins j'ai envie de travailler ! Je cherche quand même mais sans grande conviction...

Tu as suivi des études en psychologie, as-tu un diplôme qui te permettrait d'envisager une profession en rapport avec cette formation, la filière "secrétariat" est bouchée depuis un bon moment déjà...
Quel a été ton cursus ?
La branche "paramédicale" comme ton mari t'attirerait-elle ? A mi-temps ça peut se faire également.
Tu pourrais envisager une formation dans ce domaine ou en rapport avec la psychologie, l'avantage étant que tu n'as pas encore d'enfants donc libre au niveau horaire.

Apparemment, tu as toujours souffert de soumission et de harcèlement, à cela il faudrait que tu rajouttes ce que tu as spécifié dans la rubrique "sexe", je ne le cite pas ici mais si tu veux en parler, tout ce qui se rapporte à la dépression, à l'échec scolaire que tu as connus sera mieux compris.
Le harcèlement et la trahison ne sont pas une fatalité, mais bien souvent les personnes fragiles psychologiquement attirent les "prédateurs" en tout genre. Il faudrait donc travailler sur ce point, sur l'estime et la confiance. Ne plus avoir peur, ne plus te dire que toi aussi tu es susceptible de vivre les mêmes déboires que ton père, de te retrouver sur le chemin de personnes manipulatrices.

Citation :

courts stages dont certains ne se passaient pas très bien (harcèlement)

Que s'est-il produit durant ces stages ?

En ce qui concerne les réflexions désobligenates de ton beau-frère et de sa femme, ces personnes ne connaissent pas ton passé et n'ont pas à juger sur les choix de vie que vous avez faits toi et ton mari, alors n'y prête pas attention. Je sais que c'est assez difficile et dégradant d'entendre des propos de ce genre, j'ai vécu un peu ce genre de réflexions par le passé, mais on ne peut plaire à tout le monde et surtout tu n'est pas obligée de plaire à la famille. Si ces personnes sont médisantes et pensent que les problèmes que vous rencontrez en ce moment ne sont que les suites d'une certaine fénéantise, c'est qu'ils ont l'esprit bien étroit alors que leur niveau d'études devrait leur faire comprendre les choses de toute autre manière, quoique.... la preuve !

Le fait de rester seule chez toi, de ne pas avoir de but dans ta journée nourrissent ce ressenti que tu ne sers à rien, que tu ne trouveras pas et alimente cette non-envie de trouver du travail, celle-ci me paraît plutôt être une angoisse de ce que tu pourrais trouver, qu'en penses-tu ?

J'ai passé la 1è année de DEUG psycho puis je l'ai redoublée sans jamais l'obtenir. J'ai suivi ensuite une formation avec Culture et Formation pour être secrétaire médicale mais je n'ai obtenu qu'un certificat de fin de formation et non un diplôme (j'aurais dû le faire plutôt par le CNED) puis j'ai fait un CAP petite enfance que j'ai raté aussi (je panique facilement dans les épreuves pratiques et orales quand je me sais jugée) et les stages que j'avais suivi pour ce CAP m'ont révélé que je n'étais pas faite pour m'occuper d'enfants (et pourtant à l'origine j'aurais voulu être enseignante > prof de SVT, psychologue ou pharmacienne).
Je devais sauter le CP (je savais lire et écrire à 5 ans) et je me suis retrouvée finalement à redoubler ma 3è, ma 2e et ma terminale (j'ai eu mon bac L à 21 ans) ! Comme j'ai subi du harcèlement et de la violence scolaire, j'ai fait des dépressions qui ont fait chuter mes résultats et mise en échec scolaire comme je l'ai dit.
J'arrive quand même à occuper mes journées en allant à des ateliers thérapeutiques tous les jeudis après-midi, en faisant les courses et je compte faire du bénévolat au Secours Catholique 1 fois par semaine (en projet), mais bon c'est vrai que ça ne remplace pas un boulot... Je suis coincée entre le dilemme de ramener un 2è salaire qui nous arrangerait bien tous les 2 et de rester au foyer car je ne me sens pas assez sûre pour assumer un boulot...