Bonjour, j'ai 29 ans (bientôt 30). Je travail depuis l'age de 18ans et j'ai l'impression que je n'ai pas avancé depuis dans ma vie.

A 22 ans j'ai rencontré un homme que j'aimais comme une folle. Je suis restée 6ans avec. Un amour tellement fort, tellement fusionnel que je ne vivais que pour lui.. Je me suis perdue. J'ai aimé ce qu'il aimait, je faisais ce qu'il faisait, sans me soucier et en oubliant ce que j'aimais moi-même. Vieillissant, je me suis aperçu qu'on avait jamais rien construit ensemble, que notre vie était un échec: pas de bien immobilier, pas de mariage, pas d'enfant, pas de boulot stable... Au bout de 6ans, j'ai commencé à voir les regards d'autres hommes et me rendre compte que je n'étais pas transparente. Je ne sais pas comment, mais j'ai cessé d'aimer cet homme qui comptait tant dans ma vie. Un gros point d'interrogation pour moi..

Après l'avoir quitté, je me sentais bien dans un sens, mais la solitude me pesait (je n'est jamais été habituée). De plus, c'est moi qui suis restée dans l'appartement où nous vivions.

3 mois après notre séparation, je me console dans les bras d'un homme que je connaissais depuis mon enfance. Seulement, problème, je crois l'aimer, mais sachant ce qu'est l'amour, m'aperçois 3 mois plus tard que non. Je lui dis mais ne veux pas lui faire de mal, espérant que mes sentiments changent. Nous restons, chacun chez soi, pas de concubinage, vivant à 45km l'un de l'autre. Je le fais espérer mais malheureusement, 1an et demi après, rien ne change, voire empirent. Je l'ai quitté il y a un mois.

A chaque fois que je fais quelque chose qui peut faire mal à quelqu'un, je me sens coupable. Je culpabilise beaucoup. Je ne sais pas dire non.

Beaucoup de gens me disent que je suis une belle femme, que je suis de plus en plus radieuse, mais j'ai beaucoup de mal à le croire. Je n'ai pas confiance en moi.

Aujourd'hui je suis seule, depuis seulement un mois, mais cela me pèse beaucoup. J'ai l'impression d'être rien. De ne compter pour personne. Pourtant je suis bien entourée par ma famille.

Dès que je suis seule, j'écoute de la musique et je pleure, je pleure à sanglot.

Je ne possède rien. Rien à moi.

J'ai trouvé un boulot comme commerciale il y a 6mois, mais dès que je ne vais pas bien, ça se reflète sur mon travail et cela aggrave mon état.

Je vais avoir 30 ans dans deux mois et lorsque je fais le bilan de ma vie, je me rend compte que ma vie est ratée. Pas de petit ami, pas d'enfants, pas de bien immobilier, un boulot mais incertain (CDD)... Je ne sais plus quoi faire. J'ai besoin de voir quelqu'un je pense parce que je ne suis pas normale. Mais je sais qu'il y a des gens beaucoup plus à plaindre que moi.

J'ai commencé à voir une psychothérapeute, mais ça ne donnait rien et c'était super cher! Hors de prix même. Tout ça pour qu'elle me dise, au bout de 10 séances, d'aller voir un médecin pour qu'il me prescrive des anti-dépresseurs

Si une histoire à peu près similaire est déjà arrivée à queqlu'un, et s'il a des conseils à me donner, je suis toute ouïe.
Merci de m'avoir lu

Hello nath81,
visiblement tu as besoin de construire, cependant j'ai l'impression que tu détruit tout ce que entames. Pourquoi? Peur de t'investir?

Tu parles de ton travail, pourquoi ne pas se lancer à fond dans un domaine qui te plait? Pourquoi ne pas reprendre les études?

Bonsoir Darkants et merci de ta réponse...

Je n'ai pas peur de m'investir. Je suis entourée de mes parents, mais peut etre trop...
J'ai du quitter mon premier travail pour ouvrir un commerce avec mes parents. J'y suis restée 4 ans (au bout de ces 3ans j'ai quitter mon 1er petit ami cité ci-dessus).
J'ai réussi à m'en sortir grace à mon dernier petit ami qui m'a bien motivé. Malheureusement mes parents ne l'aimaient pas, ça a peut etre un rapport avec le fait que je ne l'aimais pas non plus...
Aujourd'hui je loue un appartement qui appartient à mes parents et où je vivais avec mon 1er petit ami. J'aimerai en sortir mais étant donné que je suis seule et que je n'ai pas de CDI, c'est compliqué.
Reprendre mes études? à 30ans? de quoi vais-je vivre? Et quelles études? Je ne sais pas ce que je veux faire...

Je connais des personnes qui reprennent les études et qui ont 45 ans. Donc l'age n'est pas un problème.
Effectivement tes parents sont présent, ce qui est normale dans un sens car la première aide qu'on est censé avoir est celle de la famille (pas tout le monde peux dire ça).

Tu sais déjà ce que tu ne veux pas faire surement non?

lol oui.
Je ne veux pas retourner travailler avec mes parents, dans la restauration.
Je ne veux pas etre enfermée dans un bureau à longueur de temps.

Oui la première aide qu'on a est de la famille, c'est vrai. Et malheureusement tout le monde n'a pas ça. Le problème c'est que nos roles sont inversés: c'est plus moi qui suis une aide pour eux. Je ne leur raconte pas mes problèmes et la moindre petite chose que je raconte à ma mère, j'ai l'impressions qu'elle se moque..et mon frère ainé est au courant de tout le lendemain, donc je ne raconte plus rien.

Mais les personnes qui reprennent leurs études à 45 ans ne sont pas seuls?

Citation :

Je ne sais pas comment, mais j'ai cessé d'aimer cet homme qui comptait tant dans ma vie. Un gros point d'interrogation pour moi..

Tu restes donc toujours interrogative par rappport à cette rupture avec cet homme, avec le fait que "tu as cessé de l'aimer". Tu n'as pas à te sentir coupable d'avoir pris conscience qu'il n'était pas l'homme que tu croyais aimer puisque, comme tu le soulignes, tu t'es rendue compte après 6 ans de vie commune que tu n'étais pas transparente aux yeux d'autres hommes.
Tu l'étais sans doute aux yeux de ton ami, qu'en penses-tu ?
Apparemment ce monsieur ne souhaitait pas bâtir un avenir avec toi ou est-ce qu'inconsciemment tu ne le désirais peut-être pas, tu n'arrivais pas à te projeter avec cet homme ?

Citation :

Je me suis perdue. J'ai aimé ce qu'il aimait, je faisais ce qu'il faisait, sans me soucier et en oubliant ce que j'aimais moi-même.

Penses-tu réellement t'avoir perdue ou plutôt t'avoir retrouvée, avoir saisi enfin le moment propice pour faire le bilan de la trentaine, te dire que tu as le droit d'être TOI MEME, que tu n'es pas un mouton qui doit suivre l'Autre (les autres) pour exister. Tu as enfin ouvert les yeux et tu as découvert que tu étais une femme différente et non celle que tu voulais être pour plaire et pour exister.

La vie est faite de stades différents qui nous donnent la possibilité de nous découvrir sous notre vraie personnalité. A 22 ans, nos aspirations sont belles et bien différentes que celles que nous aurons à 30 ans et ainsi de suite, nous évoluons sans cesse et cette évolution nous met parfois à rude épreuve car nous nous questionnons sur nous-même.
Tu écris "en oubliant ce que j'aimais moi-même" mais ne pourrais-tu pas écrire également "en oubliant que je m'aimais. Car pour aimer, il faut d'abord s'aimer, avoir une meilleure estime de soi-même et là on peut reprendre confiance, c'est bien le cheminement que tu suis depuis quelque temps... ?

Citation :

Beaucoup de gens me disent que je suis une belle femme, que je suis de plus en plus radieuse, mais j'ai beaucoup de mal à le croire. Je n'ai pas confiance en moi.

Faut-il que les "gens" te disent que tu es une belle femme pour que tu le penses enfin ? Bien souvent, nous avons une image faussée de nous-même par un manque d'attention de la part de notre famille ou, à contrario, de trop d'attention de leur part, qu'en était-il à ce niveau surtout que tu écris :

Citation :

Le problème c'est que nos rôles sont inversés: c'est plus moi qui suis une aide pour eux. Je ne leur raconte pas mes problèmes et la moindre petite chose que je raconte à ma mère, j'ai l'impressions qu'elle se moque..

En quoi es-tu une aide pour tes parents ? Pourquoi également penses-tu que ta mère se moque de tes problèmes ?

Citation :

J'ai du quitter mon premier travail pour ouvrir un commerce avec mes parents. J'y suis restée 4 ans (au bout de ces 3ans j'ai quitter mon 1er petit ami cité ci-dessus).
J'ai réussi à m'en sortir grace à mon dernier petit ami qui m'a bien motivé. Malheureusement mes parents ne l'aimaient pas, ça a peut etre un rapport avec le fait que je ne l'aimais pas non plus...

Quel était ce premier travail, l'appréciais-tu ?
Etrangement, la rupture avec ton ami a précédé celle avec l'aide professionnelle que tu as apportée à tes parents, pourrait-il y avoir une relation ?
Quand tu dis que tes parents ne l'aimaient pas, es-tu certaine de ne pas avoir été influencée par ceux-ci par rapport à tes sentiments envers ton dernier petit ami ?

Un point qui me paraît essentiel est que tu as peur de faire le point avec toi-même, de vivre seule pour enfin te connaître et surtout faire le deuil de ce passé amoureux.

Tu dis ne rien posséder, mais tu possèdes la vie, la possibilité de construire ta vie, à 30 ans tu n'es pas encore "veillissante" comme tu l'écris plus haut, mais tu as encore le potentiel pour choisir un compagnon qui te convient, avec lequel tu trouveras des points communs, avec lequel tu te sentiras bien et surtout avec lequel tu pourras être avant tout TOI-MEME et non pas t'effacer pour ne pas être abondonnée.

Citation :

A chaque fois que je fais quelque chose qui peut faire mal à quelqu'un, je me sens coupable. Je culpabilise beaucoup. Je ne sais pas dire non.

Nath, tu n'es pas une personne "anormale" comme tu le prétends. Quitter un homme avec lequel on n'entrevoit pas l'avenir, ce n'est pas lui faire mal, c'est le sauver d'une vie de couple infructueuse qui serait construite sur un manque de sincérité et d'objectivité.
Alors, non, tu n'es en aucun coupable de vouloir évoluer AUTREMENT. Tu dois justement savoir dire non, ne pas accepter ce qui ne te convient pas.
Aurais-tu été plus ou moins soumise par une autorité parentale ou par l'impossibilité d'être toi-même au sein de ta famille ?

Qu'aimerais-tu exercer comme profession ?
Tu as un frère aîné, as-tu d'autres frère ou soeur ?

Comment ça elle ne sont pas seule? Tu veux dire dans leur vie?
Dans ce cas oui, elles ont souvent une petite famille, mais ce n'est pas une aide car une fois rentré faut s'occuper des gosses, courses, machines etc...
Je sais pas si je suis à coté de la plaque.

Et effectivement c'est plutôt malsain la relation avec tes parents : tu donnes à répétition dans la crainte de demander de l'aide.
Tu n'as pas d'amies proches avec qui tu peux ouvrir les vannes?

Bonjour Clair de lune, et merci de ta réponse.

Citation :

"Je ne sais pas comment, mais j'ai cessé d'aimer cet homme qui comptait tant dans ma vie."

J'arrivais à me projeter avec cet homme, mais peut-être que je me sentais transparente en effet.. Aujourd'hui je ne le suis plus car il me court toujours après

Citation :

"Je me suis perdue. J'ai aimé ce qu'il aimait, je faisais ce qu'il faisait, sans me soucier et en oubliant ce que j'aimais moi-même."

C'est vrai, c'est bien le cheminement que je suis depuis quelques temps...m'aimer moi-même. Beaucoup de gens m'ont aimés et m'aiment, mais si moi-même je ne m'aime pas, je ne vois rien autour de moi.

Citation :

Beaucoup de gens me disent que je suis une belle femme, que je suis de plus en plus radieuse, mais j'ai beaucoup de mal à le croire. Je n'ai pas confiance en moi.

A ce que je me souvienne, ma mère m'a dit 1 fois que j'étais belle! J'étais aux anges, je n'en revenai pas, je m'en souviens encore. Mon père, à ce que je me souvienne, ne me l'a jamais dit. Il vient peut-être de là mon probleme..

Citation :

Le problème c'est que nos rôles sont inversés: c'est plus moi qui suis une aide pour eux. Je ne leur raconte pas mes problèmes et la moindre petite chose que je raconte à ma mère, j'ai l'impressions qu'elle se moque..

J'habite au-dessus de leur commerce...A chaque fois que je suis chez moi (ils le voient) et qu'ils ont besoin d'aide, ils ne se gènent pas de m'appeler pour que je descende les aider.
Ma mère a un visage très expressif, si je lui raconte quelque chose et qu'elle s'en moque, je le vois tout de suite.

Citation :

J'ai du quitter mon premier travail pour ouvrir un commerce avec mes parents. J'y suis restée 4 ans (au bout de ces 3ans j'ai quitter mon 1er petit ami cité ci-dessus).
J'ai réussi à m'en sortir grace à mon dernier petit ami qui m'a bien motivé. Malheureusement mes parents ne l'aimaient pas, ça a peut etre un rapport avec le fait que je ne l'aimais pas non plus...

Ce premier travail était : Serveuse
Non je n'aimais pas, c'est un travail bien ingrat et difficile de supporter certains clients désagréables..
Peut-être que j'ai été influencée par le fait que mes parents ne l'aimaient pas...ni mes frères d'ailleurs.. mais les sentiments ne se controlent pas..

Citation :

ne pas t'effacer pour ne pas être abondonnée

J'aime beaucoup cette phrase

Citation :

Aurais-tu été plus ou moins soumise par une autorité parentale ou par l'impossibilité d'être toi-même au sein de ta famille ?

Quand j'étais petite, je devais toujours suivre mon frère ainé. En maternelle, en 1ère année, j'ai été mise dans la même classe que lui. En cours de récréation je me rappel qu'il ne me lachait jamais la main. Ados, j'avais le droit de sortir mais que avec lui, que s'il était avec moi. Mes parents lui ont payer le permis car il a eu son bac. Je devais donc avoir mon bac pour avoir les mêmes faveurs.
Pour sortir sans mon frère, c'était toujours un dilemne pour moi, je devais demander au moins pendant deux heures, sans réponse, pour qu'à la fin on me dise que maintenant il était trop tard. Des fois pour sortir le soir, je commencais à demander dès le matin... A partir de mes 22 ans j'avais le droit de sortir mais rentrer à minuit.. Bref, une lutte sans fin...lol

Citation :

Qu'aimerais-tu exercer comme profession ?

Je ne sais pas.. Pour l'instant je suis commerciale dans un organisme de formation et j'ai appris la semaine dernière que mon poste allait évoluer!.. Donc je vais voir..

Citation :

Tu as un frère aîné, as-tu d'autres frère ou soeur ?

Oui j'ai un frère ainé qui a 15 mois de plus que moi, et un frère plus jeune qui a 7ans de moins que moi.

Je te remerci clair de lune pour toutes ces réponses, ça me fait beaucoup de bien...à bientôt

Citation :

Comment ça elle ne sont pas seule? Tu veux dire dans leur vie?
Dans ce cas oui, elles ont souvent une petite famille, mais ce n'est pas une aide car une fois rentré faut s'occuper des gosses, courses, machines etc...
Je sais pas si je suis à coté de la plaque.

Oui dans leur vie mais affective.. Pour le côté pratique et financier!...

Citation :

Et effectivement c'est plutôt malsain la relation avec tes parents : tu donnes à répétition dans la crainte de demander de l'aide.
Tu n'as pas d'amies proches avec qui tu peux ouvrir les vannes?

comment ça ouvrir les vannes?lol

Ben pour le coté pratique la plus part (pour pas dire tous) sont financé par le pôle emploi. Donc pas de soucis

Ouvrir les vannes = sortir tout le mal être qu'il y a en toi.

Les amis que j'ai sont surtout là pour me détendre.. Je n'ai pas vraiment quelqu'un avec qui je peux "ouvrir les vannes"
Parler sur ce forum me fait du bien.
Merci à vous

Content que ce forum te soit utile

Je reviens juste sur les amis : ils sont la pour passer de bons moments mais aussi pour t'aider. Les vrais amis t'aimes tel que tu es, et même dans tes difficulté, je dirai même surtout dans tes difficulté

Merci Darkants,
Je vais essayé "d'ouvrir mes vannes" auprès d'eux, ou plutot de certains.

Bonne idée