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Bon
voilà,
par où commencer ?J'en sais trop rien, j'vais taper ce qui me passe par la tête et on verra au fil des questions si il y en a..

tout d'abord j'ai 16 ans, je suis au lycée en première L option art pla

Depuis toute petite j'ai été une gamine renfermée, qui passait plus son temps avec son frère et sa soeur qu'avec des camarades de classe.
Depuis toute petite je ne me suis jamais sentie à ma place, au départ c'était à cause de mon origine (asiatique),
au college c'était à cause de mon style vestimentaire et aujourd'hui c'est à cause de tout ce que je suis. Je me sens à part au monde,
comme quelqu'un qui vit sur une maquette; j'ai la sensation de vivre dans une petite boîte et de n'être qu'un tas de viande qui s'oblige à remuer au fil des journées.
J'ai un recul fou, et ce recul m'empêche de vivre. Je suis partagée entre plusieurs états ou je cumule mon côté "tout est éphèmere, qu'est-ce que je fous ?Ou est l'intérêt là dedans ?" et un état ou je comprends, ou je vis vraiment.
Tout me dépasse, tout. J'me sens fatiguée et épuisée, pourtant j'viens de finir mes deux semaines à l'hp mais la claque avait été rude pour le come back. Crise d'angoisse et beaucoup de stress alors je prends de l'atarax et un peu de xanax en cachette. et quand il n'y a aucun stress c'est le vide total en moi. C'est juste ça, un truc. Moi. Moi et rien. le vide et le vide.

Je me sens sans cesse perdue, sans cesse à tenter de ne pas retourner comme avant, à l'automutilation et penser à en finir. Pourtant aujourd'hui j'y pense. Je m'oblige. Les lames, tout ça, j'en peux plus, c'est une pression de plus sur mes épaules que j'avale en moi. Je prends sans cesse sur moi-même.
De la pression je m'en fous un max, et l'infirmier me l'a dit. La pression de toujours vouloir faire bien, de ne pas décevoir. la pression à l'école surtout, j'ai un oral blanc qui approche et j'ai toujours rien foutu, je n'arrive plus à rien, ma classe ne me plait pas, d'ailleurs je n'étais pas censé être dans cette classe. Les cours me dépassent, j'ai l'impression que je suis un alien au milieu d'une boucherie. Que tout ça n'est pas pour moi, mais que si je dois vivre il faut que je m'y plonge.
Je sais comment mieux aller, lors de ma sortie j'étais prête à tout pour me motiver, mais là tout retombe, j'ai la sensation d'être encore plus folle que d'habitude. Encore plus dépressif. Que ça ne sert à rien de continuer, que rien n'existe. Paradoxe de vouloir faire bien mais de se laisser couler. J'me sens pathétique et je culpabilise parce que ça m'fait du mal pour mes parents.

Je suis encrée dans la solitude. C'est devenue une partie de moi, depuis que ma soeur et mon frère sont partis faire leurs études, tout ça, je me suis retrouvée seule. Les amis dans la vie réelle ?Aucun. Au fur et à mesure j'ai juste appris que les amis que je pensais avoir n'étaient rien. Toute les personnes que je connais irl dans mon lycée, collège n'étaient que des personnes qui ne voyaient pas quoi dire par peur de me blesser quand j'allais mal. Je pouvais comprendre au début, mais endurer ça à la longue, je n'en pouvais plus. Et j'ai fini par vivre seule, autonome.
Les seuls amis que j'ai eu sont sur le net, d'ailleurs je suis quelqu'un d'extrêmement accro à l'ordinateur, avant je restais jusqu'à 4 h du matin, mais depuis mon hospitalisation mes parents ont mis un contrôle parental et c'pas plus mal. J'ai débuté dans l'net à l'âge de 11 ans et une partie de ma vie est là dedans. J'suis dans le genre otaku, geek, gamer et tout l'bordel. Ces mondes qui m'ont bouffés la cervelle mais des mondes que j'aime caricaturer vu que j'en ai ma claque de voir des ado qui prétendent en être.
Enfin voilà, pendant que les filles sortaient dehors entre copines, moi j'étais affalée sur une feuille de dessin ou sur ma tablette graphique avec le PC. Faut pas croire, j'en souffre pas mal de ça.exclue et mal comprise.

Je pense qu'à force d'avoir parlé à des gens sur le net et que je ne pouvais pas fréquenter irl j'ai fini par me construire un idéal, et en sortant dehors, en voyant la vie réelle, j'étais déçue par tout ce que je voyais. par tout ce que je rencontrais. J'ai pris l'habitude de parler à des gens beaucoup plus âgés que moi, et passer d'un gars de 19 ans à une nenette de 15 c'est frustrant. (après je ne dis pas que toutes les nana de 15 ans sont immatures, loin de là)

En parlant de relations je suis instable.
A la base je suis timide, parfois oui et parfois non, suffit que je me sente en confiance avec la personne pour que ça aille. Mais j'ai du mal par-exemple à engager la discussion avec une personne plus âgée. Je n'arrive pas à garder une relation longtemps, ça peut durer 2 mois maximum.Et quand je suis vraiment accrochée à la personne je fais en sorte de l'abandonner pendant un certain temps afin de prouver que je porte de l'affection pour elle dans ma tête. Je peux pas garder quelqu'un sous mon aile trop longtemps, c'est comme ça. J'ai tellement peur qu'elle m'abandonne que je préfère l'abandonner moi-même.

Alors solitude, bonjour encore une fois. Et paradoxe aussi. Je ne veux pas être seule mais laissez moi seule.

Niveau relations amoureuses, c'est pas tout à fait ça. Je m'accroche facilement aux autres, je suis tellement désespérée par-moment que je puise beaucoup d'espoir à x personne mais tout en gardant un recul en me disant "calme toi". D'ailleurs au départ ce n'était pas facile. Durant mon année de collège pendant que mes potes tombaient sur des premier p'tits copains moi je n'avais rien. Rien, pourquoi, bah parce que je suis/j'étais lesbienne (maintenant je m'en fous, je suis n'importe quoi ! * se prend un mur*) et se trouver une fille lesbienne dans un collège c'est pas super facile. Alors une pierre en plus pour la solitude. D'ailleurs j'ai aussi beaucoup souffert par-rapport à ça, dans ma tête c'était : " je pourrais jamais me trouver une p'tite amie. C'est beaucoup plus facile d'être hétéro."

En seconde j'étais casi plus dans cette idée de me trouver une p'tite amie et j'arrivais à vivre autonome, je ne sais plus comment, je crois que j'avais fini par tellement me foutre du monde et de tout ce qui m'entourait que je n'avais plus que mes devoirs à faire.

Début première c'est là que j'ai été anesthésiée de tout sentiment envers les autres. J'ai rencontré un mec de ma classe, sympathique tout ça. Bref, c'était marrant au début mais à cause de ça je n'arrivais plus à me concentrer et j'étais perdue dans mes cours. Aucun effort, rien. Alors résultat j'ai 11/12 de moyenne (les gens me disent que c'est déjà bien mais j'ai l'habitude d'avoir au moins 14/15)D'ailleurs en le rencontrant je m'étais dit "ouah, enfin quelqu'un d'intelligent.". On a fini par se rapprocher et c'était la première fois que j'avais une relation de ce genre (ma premiere relation amoureuse elle a durée 3 ans avec un mec du net).
Le truc, qui reste dans un coin de ma tête et que je tente d'accepter sans culpabiliser c'est le fait de m'être obligée à coucher avec parce que j'avais pitié de lui.
Oué, pitié.

Avant l'hospitalisation je culpabilisais à mort, j'arrivais plus à dormir, et j'lui en ai jamais parlé. J'lui parle casi plus. Il m'insupporte, j'ai déjà mis un couteau dans mon sac, je voulais le tuer. pourtant, tout ça ne tenait qu'à moi, suffisait que j'me barre non ?Suffisait que j'lui dise plus fort que j'voulais pas. Je sais pas. j'en sais rien.

Ce qui m'a le plus traumatisée là-dedans c'était qu'il ne voulait que ça, du sexe, un bout de rien du tout. Je n'étais vraiment qu'un tas de viande, la même sensation que lorsque je me mutilais. J'me sentais écorchée et il faisait des va et vient avec ma conscience.
j'fixais le plafond et j'attendais.
Cette anecdote je n'ai jamais réussie à le dire aux infirmiers, trop honte. trop de culpabilité. j'ai tout pris sur moi-même. J'pétais mes crises la nuit.

Depuis j'ressens que dalle, je suis indifférente à tout sentiments de ce genre. Tout m'est banal, à la base je suis très franche et directe, je parle facilement de sujets tabou. (c'pour ça que les gens me trouvent bizarre d'ailleurs)


j'ai encore plein de truc à dire mais vu que mon message commence à faire long je vais m'arrêter à là pour le moment..


en plus j'ai chopé la crève, et je sèche mes heures de cours ce matin, indifférente et stress à la fois, immature aussi.le lycée me fait peur, la foule me fait peur, j'arrive pas à y aller parfois . j'y arrive pas.

Je vois que la solitude dans la vie réelle te pèse
Tu dis être lesbienne , sur internet tu devrais trouvés des associations, des clubs, des cafés pour homesexuels; près de chez toi
Cela te sortirait de l'ordinateur
Qu'en penses tu ?
Tu dis être différente ? moi je déteste la perfection , j'aime l'originalité et chacun est différent
Que souhaiterais tu faire comme métier plus tard ?

Je me suis reconnue au début de ton message.
Faut savoir aussi que ce qu'on se persuade finit par se passer.
On est persuadé qu'on est seul... on l'est.
La conscience a un pouvoir sur la réalité mais c'est difficile de s'en rendre compte et/ou de l'admettre.
Ca n'a certainement pas dû être facile...
Mais j'vois pas en quoi le fait d'avoir des origines asiatiques peut te mettre à l'écart, peut-être est-ce une raison que tu t'es trouvée toi-même ?
Dans ma classe de première L j'ai des amies dont deux nées au cambodge et l'autre en arménie, une portuguaise... Il a de tout, moi-même je suis italienne =)
Donc à mon avis, on se donne parfois des raisons nous-même alors que la réalité est différente.
Quoiqu'il en soit, j'pense que tu as besoin (comme moi) d'être écoutée.
L'année dernière alors que tout le monde m'abandonnait, amies comme petit-ami, j'ai haï le monde, persuadée d'abord que tout le monde me voulait du mal parce que j'étais différente, mais je suis pas plus différente que toi ou mon voisin. J'ai compris grâce à certaines découvertes que toute expérience est bonne à prendre... et que souvent, la victime attire le coupable et l'inverse aussi... pour faire une expérience. Ce que d'autres peuvent appeler "erreur".

Il ne faut pas se juger soi-même ni les autres, il faut prendre du recul parfois... Et dépasser tout ça. Il faut admettre certaines choses, et en surmonter d'autres pour avancer.

Et il faut extérioriser.

Pourquoi ne pas essayer de créer quelque chose de tes mains (en rapport avec l'art) et de l'utiliser ? de le montrer ?

Personne n'est méchant ou mal intentionné, l'humain cherche uniquement à faire des expériences. C'est ce que je pense... Qui est qui, pour pouvoir décider ce qu'est le bien, et ce qu'est le mal ?

Tu dois vivre tes émotions et non les sbir ou les enfouir. Poses toi les bonnes questions : pourquoi je pleure ? Qu'est-ce qui m'a blessé ? Pourquoi suis-je en colère ?
Quand on met des mots sur nos maux, on peut les dépasser.

Et puis la décision de réduire le temps passé sur ton pc ne revient qu'à toi.


En tout cas je vais essayer de rester sur cette discussion, on ne répond pas à la mienne xD donc je vais prendre les devants et voir un peu les pbs des autres....

Courage.

Message plein de sagesse

Non mais pour mes origines c'était durant la Primaire, faut pas focaliser dessus hein. Je le vis très bien aujourd'hui.
Personnellement je n'ai jamais pensé que tout le monde me voulait du mal, je suis juste fatiguée des autres. je n'attends rien des autres.
Je suis écoutée par des gens,

Extérioriser Je ne fais que ça. Je dessine tout le temps, et c'est mon but principal d’extérioriser.Mais même dans le dessin j'y met tout une pression, y a tout un truc dans l'art qui te bouffe les tripes. J'ai un DA, je montre mes dessins à mal de gens, j'participe à un fanzine.

Je ne fais que ça
malaxer mon mal être
et du recul je l'ai dit, j'en ai énormément.

J'ai envie de finir dans l'animation.

et là je suis même pas motivée à écrire un truc plus construit.

Kalon a écrit:

Message plein de sagesse

Merci !


Ben tu as l'air "blasée", quoi ! Tant mieux si tu as des projets, mais explique-nous d'où te viens cette "haine "envers les autres, et pourquoi tu n'attends rien d'eux... c'est par déception vis-à-vis de ce que tu attendais de certains ? Ou bien ?