Bonjour !
Je m'appelle Chloé, j'ai 15ans. Mes parents sont divorcés et mon père a ramené depuis presque 2ans sa compagne à la maison, ainsi que ses deux filles (11 et 6 ans). Sauf que je ne m'entends pas du tout ni avec mon père, ni avec ma belle-mère.

Mon père est hautain, sait tout sur tout et ment sans arrêt pour s'arranger, je ne supporte pas ça. La 1ère fois qu'il nous a présenté sa "copine", il nous à fait croire (à moi et mon frère) que c'était une "collègue de bureau", nous nous sommes ensuite croisés par hasard quand elle était avec ses filles. Et quelques jours après, elle arrive chez nous avec meubles et cartons. J'aurais préféré qu'il nous annonce CLAIREMENT la situation. A chaque fois que je m'embrouille avec lui (souvent), il va comme un gosse tout rapporter à ma mère, mais quand il le raconte, "il ne s'est pas énervé et a parlé calmement" alors que dans la réalité, il était à deux doigts de me coller une tarte. Du côté de ma belle-mère, c'est simplement le fait qu'elle soit arrivée sans prévenir, qu'elle prenne des directives que je suis obligée de suivre, qui me dérange. Les dimanches avec les copines, finies, on va à la Cité des Sciences pour une "sortie en famille". Sauf que je ne considère pas notre troupeau comme une famille, et je n'y arriverais jamais. Nous sommes 6 à la maison, je n'aime pas être au milieu de beaucoup de monde et préfère le calme : je suis servie...

Il y a deux jours, j'ai (encore une fois) fait une crise de spasmophilie, en rentrant de vacances, chez mon père. Je suis allée aux urgences, et en rentrant, mon père m'a engueulée pour savoir "qu'es-ce qui m'arrivait, pourquoi je voulais le faire chier et en quoi ça m'amusait de lui pourrir la vie", que je foutais la merde, etc. Comme à chaque fois, je suis prise d'un "tic", je me frotte les bras et cel me provoque des brulures.

Je ne sais plus comment m'en sortir, je n'en peux plus. Ça fait deux ans que je fais mon maximum pour que mon mal-être ne se voie pas mais je craque, je veux simplement ne plus y aller. Et qu'on ne me dise pas "Tu as besoin de ton papa", jusqu'ici j'ai très bien fait sans. Je n'ai pas un "Papa" mais un géniteur, point...

Bonjour Neska

Tu ne parles pas de ta maman ?
Tu vis apparemment toute la semaine chez ton père. Il n'a apparemment pas su "préparer" la venue de sa compagne dans votre maison. Ce n'est pas toujours évident tu sais, ayant été moi-même séparée et divorcée. Les enfants souffrent mais les parents aussi dans de tels conflits.

Ton père a-t-il toujours été hautain et ce avant l'arrivée de sa compagne ? Est-ce dans sa nature en gros ? Tu sais les adultes manquent aussi de beaucoup de confiance en eux, ne savent pas comment parler de certains sujets avec leurs propres enfants alors c'est un peu comme un boulet qu'ils traînent (leur problèmes de communication) et beaucoup de boulets ensemble ça finit par se rencontrer et faire "boum" (lol - c'est pour détendre un peu l'atmosphère !)

Comment es-tu avec ta belle-mère et vice-versa ? Faites-vous des efforts toutes les deux ? Avec ses enfants ? Y a-t-il de la jalousie, des préférences ?
Comment tes autres frères ou soeurs s'acclimatent-ils à ces changements ? Quel âge ont-ils ?

Tu ne vas quand même pas tous les dimanches à la Cité des Sciences ?

Citation :

Ça fait deux ans que je fais mon maximum pour que mon mal-être ne se voie pas mais je craque, je veux simplement ne plus y aller. Et qu'on ne me dise pas "Tu as besoin de ton papa", jusqu'ici j'ai très bien fait sans

Mais tu as le droit de montrer que tu ne vas pas bien, que tu n'es pas entendue, que tu n'es pas comprise.
Craquer te ferait du bien ! Retenir toute cette colère, cette incompréhension en toi n'est pas bon pour ton moral et ta santé, la preuve ?
Lorsque tu es allée aux urgences, ton père t'a-t-il accompagné ? Et qu'ont dit les médecins ?

Je ne comprends pas son attitude par rapport à ton hospitalisation ! C'est comme si tu le gênais dans sa nouvelle vie ? Qui te dis que "tu as besoin de ton papa" ? Tu écris que tu fais très bien sans mais il est présent pourtant ? Tu peux expliquer ?

Non, je vis une semaine sur deux chez mon père, je vais avec ma mère l'autre semaine. Avec elle, tout se passe très bien, nous sommes très complices.
Mon père a toujours été ainsi, mais ce trait de caractère s'est renforcé depuis que "les filles" sont là - tout l'entourage l'a remarqué.
J'essaye de faire des efforts mais que personne ne voit (la supporter est déjà très dur, j'essaie d'être agréable mais ce n'est à leurs yeux jamais suffisant...). Elle fait sans doute des efforts aussi, mais ça n'arrange rien.
Je m'entends assez bien avec les enfants. Disons que je les subis sans rechigner, je joue parfois avec les petites, mais c'est encore rare. La plus jeune est mignonne et pas trop envahissante. L'autre par contre m'exaspère, mais je ne pense pas le faire ressentir. Mon père semble bien plus complices avec elles qu'avec moi, du fait qu'il les voit plus souvent. Mon petit frère s'est très bien fait au changement, je suis la seule que cela dérange ...

Quand je parle des sorties, c'est en général. Il faut faire ce qu'ils veulent, quand ils veulent, et que je veuille sortir le week-end ou que j'aie des examens à réviser leur passe au-dessus de la tête.

Effectivement, j'ai de plus en plus l'impression de gêner mon père. Parce que je ne me fais pas à la situation, je suis un obstacle... Je ne le considère pas "présent" pour moi, il ne l'a jamais vraiment été... "Bonjour - bonne nuit- passe moi l'sel", rien de plus...

As-tu déjà parlé plus intimement avec ton père ? Ce n'est pas interdit !
S'il ne veut pas t'entendre pour le moment, il le fera plus tard... Ce n'est pas toujours évident une famille recomposée, il faut composer...
C'est tout un orchestre où chaque personne d'une "nouvelle famille" est un instrument mais où plane une harmonie comme chef d'orchestre, celle-ci est présente mais à des moments différents, un peu à la fois la mélodie se met en place. C'est imagé mais c'est un peu ça !
Si réellement, tu ne te sens pas bien chez ton père, es-tu obligée d'y aller ? Etant donné que tu as 15 ans, tu peux faire le choix d'y aller moins souvent, tu es "grande" et tu as aussi tes opinions à ce sujet. D'un côté, ça te permettrait de faire une pause et de l'autre, ton père pourrait se poser des questions quant à ton (ou tes) absences ?
Ta mère accepterait-elle que tu n'y ailles pas, il faut parler avec ta maman et lui dire ce que tu ressens, que tu as l'impression d'être plus ou moins "invisible". Les crises de spasmophilie peuvent être la résultante d'angoisses.

Tu dis qu'il faut faire ce qu'ils veulent quand ils veulent, mais sur une semaine tu dois parvenir à planifier tes leçons si tu as des examens ... ? Tu décris une certaine rigidité mais l'as-tu connue également avant le divorce de tes parents, ou est-ce l'arrivée de ta belle-mère qui est à l'origine d'une nouvelle façon de vivre ? En quelle classe es-tu ?

Ne pourrais-tu pas leur demander de faire des efforts pour que tu puisses avoir également des moments à toi ? L'as-tu demandé ?
Quel âge ont tes frères et soeurs ? Es-tu la plus âgée ?

Que refuses-tu dans la nouvelle vie de ton père ? Comment t'entendais- tu avec lui avant l'arrivée de ta belle-mère ? La communication était-elle plus facile ?
Tu te sens comme abandonnée, comme lorsqu'il est partie et ta laisser avec ta mère...?

Je te pose beaucoup de questions, mais cela te permettra de soulager ta peine et l'incompréhension dont tu fais l'objet. En communiquant, en expliquant, l'amélioration entre vous tous peut s'améliorer. Sinon, tu ne peux souffrir en silence, il faut crier ta souffrance et demander à ta maman de pourvoir prendre du recul. Ne peut-elle intervenir ?